85 mm

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Le 85 mm ouvert à 1.8 est ma plus belle machine à fabriquer des portraits. Sauf que je m’en sers rarement. D’abord parce que je suis trop timide pour aborder les gens (si, si), ensuite parce que c’est un objectif à monture F, enfin parce que je travaille le plus souvent au zoom pour des raisons de confort. Car avec une focale fixe il faut bouger sans cesse, se placer au bon endroit et penser son cadrage. Mais c’est également un excellent exercice.

Alors pour le Carnaval vénitien de Rosheim où je me rends chaque année, j’ai décidé cette fois de ne travailler qu’avec cette optique, histoire d’ajouter un challenge et aussi pour voyager très léger.

Arrivé un peu avant le rush samedi après-midi, j’ai commencé à shooter les personnes masquées, reculant ou avançant pour mieux les recadrer. En ouvrant à 1.8 le plus souvent mon arrière plan , même proche était très dilué, ce qui était recherché car les spectateurs m’intéressaient moins que les costumes. Second avantage, ma vitesse d’obturation est restée très élevée (1/500s) sans pour autant monter en ISO, donc aucun risque de bouger et très peu de réglages à faire. J’étais juste concentré sur le sujet et le cadrage. Je retrouvais avec plaisir les sensations de cette fabuleuse optique que j’ai depuis déjà huit ans et que j’utilise trop peu.

Une heure après mon arrivée, les alsaciens étaient sortis de table et la grande rue de Rosheim entre les deux portes d’enceinte était bondée. Il devenait beaucoup plus difficile de dégager un champ pour photographier. La focale fixe trouvait ses limites. C’est là que je suis tombé sur les vieux du club photo. On a joué a qui possède la plus grosse (fatalement j’ai perdu), par contre lorsque que l’on a comparé les ouvertures, j’ai gagné. Mais un 85mm oblige à s’éloigner du sujet contrairement à un 24-70 et ses son ouverture 2.8 au plus près donne finalement le même flou d’arrière plan qu’un 1.8 focalisant plus loin. Par contre, question lumière, j’explosais tout le monde.

Firmware 2.0 – les pious pious

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Dimanche matin, pendant que mon épouse répétait avec deux flûtistes dans le salon, oui encore, j’ai fui lâchement. J’ai enfilé mon costume de chasseur crétin, fixé le 500 mm au Z8 et suis parti vers Kraft, tester le nouveau firmware 2.0 du Nikon, tout particulièrement la fonction reconnaissance d’oiseaux.

J’avais regardé une vidéo d’Adrien Coquelle qui louait cette nouvelle fonction de l’autofocus et je voulais en découdre avec la faune locale. Je serai moins catégorique que lui. Dans l’ensemble l’autofocus fait le taf mais de temps en temps il saute d’un oiseau à l’autre sans prévenir et lorsque les volatiles sont posés sur l’eau, il est parfois en mode panique. Par contre dans le ciel, il est redoutable.

Du coup je me suis retrouvé avec une série  de deux-cent cinquante photographies d’oiseaux. Mais pas de Martin Pêcheur, hélas, il est passé sous mon nez à trois reprises mais trop vite pour mes réflexes de vieillard. De toute manière la lumière n’était pas extraordinaire, j’étais plus là pour échapper à la cacophonie dominicale.

C’est aves ces grèbes jougris que le Nikon a eu le plus de difficultés. Les reflets sur l’eau et le nombre de sujets dans le collimateur ont donné du fil à retordre aux algorithmes de l’appareil. Pour contourner le problème, j’ai drastiquement réduit la taille du collimateur afin de ne conserver qu’un seul sujet dedans. Pour le reste, j’ai assombri tout ce qui ne concernait pas les oiseaux pour mettre en valeur mes petits pious pious.

Nikon Z8, Nikkor 200-500 mm, 1/800s, f/5.6, ISO 1800, 420 mm

Firmware 2.0 – dans le ciel

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Dimanche matin, pendant que mon épouse répétait avec deux flûtistes dans le salon, oui encore, j’ai fui lâchement. J’ai enfilé mon costume de chasseur crétin, fixé le 500 mm au Z8 et suis parti vers Kraft, tester le nouveau firmware 2.0 du Nikon, tout particulièrement la fonction reconnaissance d’oiseaux.

J’avais regardé une vidéo d’Adrien Coquelle qui louait cette nouvelle fonction de l’autofocus et je voulais en découdre avec la faune locale. Je serai moins catégorique que lui. Dans l’ensemble l’autofocus fait le taf mais de temps en temps il saute d’un oiseau à l’autre sans prévenir et lorsque les volatiles sont posés sur l’eau, il est parfois en mode panique. Par contre dans le ciel, il est redoutable.

Du coup je me suis retrouvé avec une série  de deux-cent cinquante photographies d’oiseaux. Mais pas de Martin Pêcheur, hélas, il est passé sous mon nez à trois reprises mais trop vite pour mes réflexes de vieillard. De toute manière la lumière n’était pas extraordinaire, j’étais plus là pour échapper à la cacophonie dominicale.

Il y avait évidemment des cygnes, plein de cygnes. Mais bon, cible trop facile. Par contre un groupe de cygnes en plein vol, j’étais curieux de voir comment réagissait le boitier. Il a accroché tout de suite un des cygnes et ne l’a plus lâché pendant son vol. Impressionnant !

Nikon Z8, Nikkor 200-500 mm, 1/1259s, f/5.6, ISO 450, 380 mm

Firmware 2.0 – et rond et rond petit patapon

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Dimanche matin, pendant que mon épouse répétait avec deux flûtistes dans le salon, oui encore, j’ai fui lâchement. J’ai enfilé mon costume de chasseur crétin, fixé le 500 mm au Z8 et suis parti vers Kraft, tester le nouveau firmware 2.0 du Nikon, tout particulièrement la fonction reconnaissance d’oiseaux.

J’avais regardé une vidéo d’Adrien Coquelle qui louait cette nouvelle fonction de l’autofocus et je voulais en découdre avec la faune locale. Je serai moins catégorique que lui. Dans l’ensemble l’autofocus fait le taf mais de temps en temps il saute d’un oiseau à l’autre sans prévenir et lorsque les volatiles sont posés sur l’eau, il est parfois en mode panique. Par contre dans le ciel, il est redoutable.

Du coup je me suis retrouvé avec une série  de deux-cent cinquante photographies d’oiseaux. Mais pas de Martin Pêcheur, hélas, il est passé sous mon nez à trois reprises mais trop vite pour mes réflexes de vieillard. De toute manière la lumière n’était pas extraordinaire, j’étais plus là pour échapper à la cacophonie dominicale.

Bon s’ił n’y avait pas de martin pêcheur, il y avait des hérons cendrés. Au millième avec une cadence de 30 images par seconde et un autofocus AFC en mode oiseau, l’exercice est presque trop facile. J’ai retaille la photographie pour assombrir à l’extrême l’arrière plan et mettre un peu plus en valeur l’oiseau. Choix discutable sur lequel j’ai longtemps hésité avec plusieurs retours en arrière avant de me décider. Après tout, de temps en temps, il faut savoir être créatif.

Nikon Z8, Nikkor 200-500 mm, 1/1000s, f/5.6, ISO 2000, 380 mm

By night – gazoline

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Un jeudi par mois, mon épouse répète dans le salon avec son trio. Imaginez : dans une pièce de trente mètres carrés au plafond bas, un piano quart de queue, un violoncelle, un violon et un chat effrayé. Si j’aime la musique, je protège mes oreilles. Après plusieurs répétitions laborieuses, les œuvres jouées commencent à prendre forme, j’ai bien dit commencent. Le mois dernier, je me suis enfermé dans la chambre avec un casque à réduction de bruit pour écouter un podcast avec le chat. Cette fois, je suis parti en ville, à la nuit tombée, pour réaliser des photographies d’éclairages urbains et quelques pauses longues.

En revenant vers la maison (espérant secrètement que les artistes aient terminé de répéter), je me suis arrêté devant une de ces stations essence qu’un photographe que je suis sur Flickr aime photographier en noir et blanc. Sans trépied, au vingtième de seconde, j’ai capturé cette construction amenée à disparaître peut-être en 2035 et qui symbolise un mode de vie qui nous a conduit à notre perte. La photo est beaucoup retouchée sous Lightroom, en filtrant les couleurs, en assombrissant les ombres et en masquant quelques parties qui n’avaient rien à faire dans ma composition.

Nikon Z8, Nikkor Z 24-70 5.0s, 1/20s, f/2.8, ISO 64, 31 mm

By night – hôtel de ville

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Un jeudi par mois, mon épouse répète dans le salon avec son trio. Imaginez : dans une pièce de trente mètres carrés au plafond bas, un piano quart de queue, un violoncelle, un violon et un chat effrayé. Si j’aime la musique, je protège mes oreilles. Après plusieurs répétitions laborieuses, les œuvres jouées commencent à prendre forme, j’ai bien dit commencent. Le mois dernier, je me suis enfermé dans la chambre avec un casque à réduction de bruit pour écouter un podcast avec le chat. Cette fois, je suis parti en ville, à la nuit tombée, pour réaliser des photographies d’éclairages urbains et quelques pauses longues.

L’hôtel de ville est éclairé de lumières colorées donnant un certain cachet au bâtiment. Pour le photographier, je devais reculer de l’autre côté de la route afin de le cadrer dans son intégralité. J’ai d’abord réalisé des photographies sans passage de véhicule devant l’objectif mais quand une première voiture est venu troubler l’image, j’ai décidé d’intégrer ce mouvement dans l’image. Il aura fallu plusieurs tentatives pour obtenir des trainées lumineuses un temps soit peu esthétiques. Celle-ci est ma préférée de la série.

Nikon Z8, Nikkor Z 24-70 2.8s, 1.3s, f/2.8, ISO 64, 36 mm

22 joules

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Un objet de 1.5 Kg tombant de 1.50 m de haut possède, avant de se fracasser par terre, une énergie potentielle de 22 joules.

Epg=mgh

Epg représente l’énergie potentielle gravitationnelle en joules (J)
m représente la masse en kilogrammes (kg)
g représente l’intensité du champ gravitationnel en newtons par kilogramme (N/kg)
gTerre=9,81 N/kg
h représente la hauteur par rapport au sol en mètres (m)

Le nouveau firmware du Nikon Z8 vient de sortir. Mais j’ai bien failli ne jamais en profiter. 

Je vous ai parlé de la grande lunette du jardin Botanique de Strasbourg. Et bien j’avais envie de la photographier, non pas avec mon iPhone comme pour la photo qui illustre l’article, mais avec un Fisheyes et le Z8. 

J’ai donc préparé un sac avec dedans le boîtier Nikon, l’objectif Samyang et un petit trépied de voyage et je suis parti à vélo au club d’astronomie.

Arrivé à l’avance pour la conférence sur les origines de la vie présentée par un vieux chercheur barbu en géologie de Lyon, je me suis installé dans l’amphithéâtre pour préparer mon matériel. L’objectif sur le boîtier, le boîtier sur le pied, le pied sur le dossier du banc de l’amphi. 

Manifestement, j’avais mal serré la platine Arca Swiss du trépied, car lorsque j’ai voulu prendre le matériel en main, le boîtier et son objectif se sont désolidarisés de la base. Le trépied est resté posé sur le banc et le reste a réalisé un vol plané de 1.50 m de hauteur pour retomber lourdement sur le sol, au pied du conférencier horrifié.

J’ai gardé mon self control malgré un juron bien senti. Ce n’est pas la première fois qu’un appareil m’échappe des mains. 

Le Z6 II a perdu un petit bout de sa coque plastique en montagne, le D810 armé d’un 70-200 mm a chuté en concert, mon argentique est tombé de deux mètres sur du granite dans un monument mégalithique en Écosse. Bref j’ai l’habitude. Ce sont les risques du métier. Mais un Z8 tout neuf, bof, surtout chargé d’une optique assez lourde.

J’ai respiré un grand coup et suis descendu ramasser les morceaux alors que le vieux barbu remplaçait la pile de son peacemaker.

Les morceaux ? Non, le morceau, le Nikon et le Samyang toujours accrochés l’un à l’autre. Pas de bout de plastique manquant, pas de lentille brisée et à la mise en route, un Nikon Z8 manifestement opérationnel. Ouverture, vitesse, autofocus, mode, capteur, la bête ne semblait pas avoir souffert. 

Jetez n’importe quel bidule électronique contenant du verre de 1.5 kg de 1.50 m de haut pour voir comment il réagit et vous comprendrez ma chance et la robustesse du matériel.

Le plus drôle c’est que je n’ai pas pu réaliser la photo de la lunette ce soir là. Le membre de l’association qui ouvrait l’amphi pour la conférence n’avait pas les clés de la coupole. Je me suis rattrapé avec une conférence irrespectueuse, passionnante et drôle que l’on aurait pu intituler « Dieu Aime l’Alcool ». 

Bref le Z8 a survécu, du moins pour l’instant je n’ai pas découvert de séquelles de sa chute et bonheur suprême, il vient de passer avec succès la mise à jour du firmware 2.0 qui ajoute entre autre la reconnaissance des oiseaux et la photographie automatique, un panachage des nouveautés du Nikon Z9 et Zft.

Alors merci Nikon de fabriquer des boîtiers en titane robustes et de proposer des mises à jour qui enrichissent les fonctionnalités déjà fabuleuses du Z8. 

By night – TGV

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Un jeudi par mois, mon épouse répète dans le salon avec son trio. Imaginez : dans une pièce de trente mètres carrés au plafond bas, un piano quart de queue, un violoncelle, un violon et un chat effrayé. Si j’aime la musique, je protège mes oreilles. Après plusieurs répétitions laborieuses, les œuvres jouées commencent à prendre forme, j’ai bien dit commencent. Le mois dernier, je me suis enfermé dans la chambre avec un casque à réduction de bruit pour écouter un podcast avec le chat. Cette fois, je suis parti en ville, à la nuit tombée, pour réaliser des photographies d’éclairages urbains et quelques pauses longues.

Me voici devant l’enseigne lumineuse d’un centre commercial à quelques centaines de mètres de la maison. Le tram passe devant la façade illuminée. L’appareil est posé au raz du sol sur le mini pied photo, une exposition longue de deux secondes pour capturer la lumière sans monter dans les ISO et offrir cette impression de vitesse.

Nikon Z8, Nikkor Z 24-70 2.8s, 2.0s, f/2.8, ISO 64, 24 mm

I want to ride my bicycle

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Ce week-end je suis allé me promener à Strasbourg avec la ferme intention de faire quelques photographie. Car à poster trois images par semaine, mon stock commence à se vider. J’ai déambulé dans les rues, principalement autour de la place du Château et Kléber car je voulais continuer dans la dynamique du Palindrome. Mais bon, on ne peut pas gagner à chaque fois.

Cette dernière photo a été prise à l’arrêt de tram Kléber où de nombreux vélo sont accrochés. Des vélos en piteux état pour certains qui gisent là depuis des mois, abandonnés par leur propriétaire. Un cimetière de deux roues.

Nikon Z8, Nikkor Z 24-70 mm, 1/40s, f/11, ISO 200, 38 mm

Encore un câble broyé

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Je n’ai décidément pas de chance avec ma monture de télescope AM5 de chez ZWO.

Alors qu’il faisait -4°C dans le jardin, j’ai courageusement sorti le matériel pour essayer le trio monture, Celestron et boîtier photo. L’alignement polaire a duré moins de cinq minutes, la calibration du guidage une dizaine et ensuite j’ai pointé le setup sur la galaxie M 33 avec succès. En moins d’un quart d’heure mon télescope était opérationnel et réalisait sa première photo de deux minutes de pose. 

Juste génial ! 

Sauf que ce soir là j’étais installé dans le jardin et M 33 était assez proche de la Lune, des conditions assez mauvaises pour réaliser une longue série de photographies. Alors j’ai changé de cible, pointant l’horizon Est au lieu du zénith où se levait la constellation d’Orion. L’idée était d’essayer de photographier la nébuleuse obscure de la tête de cheval en ville. Ambitieux…

Je programme l’objet, la monture se contorsionne, le télescope s’oriente et crac, le câble de déclenchement de l’appareil photo se brise. Malgré sa conception étirable, la tension a été plus forte que la prise.

Si, avec le setup boîtier photo et objectif 500 mm, je maîtrisais bien les risques, avec le tube de 200 mm et l’adaptateur T2 pour l’appareil photo, je ne m’étais pas aperçu qu’il me faudrait peut-être des câbles plus longs. La manoeuvre vers la constellation d’Orion éloignait trop l’appareil photo fixé au télescope à l’Asiair, accroché lui à la monture.

Résultat, le câble est fichu et je b’en ai qu’un seul évidemment.

Dépité, je remballe tout le matériel et le range dans la salle de jeu.

Toutefois, afin de vérifier qu’il n’y a pas eu plus de casse, je fais un essai au chaud, et surprise, malgré l’absence de câble de déclencheur, l’Asiair Plus pilote mon APN via l’USB C !

Le câble du déclencheur ne sert en fait à rien ! Un petit câble propriétaire presque impossible à trouver dans sa version longue de plus de 20 cm qui m’a fait perdre un temps précieux sur les boutiques Internet spécialisées et qui manifestement est totalement inutile pour l’astrophoto.

Je suis maudit et débile. Pour une fois que le ciel voulait bien dévoiler se secrets.

Il faut vraiment que je pense à garder un oeil sur les câbles pendant la manoeuvre de la monture avec un doigt au-dessus de l’arrêt d’urgence de la tablette en cas de catastrophe.