Flippant

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Les 28 et 29 octobre dernier l’association Des lumières dans les yeux organisait le salon caritatif du flipper dans notre commune. Une cinquantaine de machines allant de la borne d’arcade au flipper étaient exposées et libres d’accès pour une partie aux visiteurs venus nombreux. 

Lorsque j’étais adolescent, chaque bar ou presque possédait son juke box, son flipper, sa borne d’arcade ou son baby foot. Mais ces machines ont peu à peu déserté ces lieux de perdition.

Si je n’ai jamais été un grand amateur de flipper, j’ai toutefois pensé que cela pourrait faire un chouette sujet de photographie. Alors j’ai pris le Nikon et suis allé à la Salle des Fêtes d’Illkirch découvrir cette animation du week-end.

Il s’agissait d’un salon caritatif, les bénéfices servant à acheter des flippers et des baby-foot dans les hôpitaux. 

À l’entrée, j’ai demandé à la personne chargée de la caisse si je pouvais faire des photographies. Elle m’a renvoyé vers les gens de Des lumières dans les yeux et cela tombait bien puisqu’un de mes collègues, très impliqué dans la vie associative locale, participait à cette manifestation. J’ai pu sortir mon boîtier de son sac et photographier tranquillement les joueurs venus très nombreux renouer avec le plaisir du flipper. Dans l’ensemble, les personnes ont réagi positivement à l’objectif sauf une maman qui n’a pas voulu que j’immortalise son bambin, chose que je comprends parfaitement. Dommage, il payait au baby foot.

J’ai commencé ma promenade par les juke box, des machines qui m’ont toujours fascinées. Un des bénévoles présent les a mises en route pour que je puisse faire de plus belles images. Il m’a également laissé grimper sur l’estrade pour capturer l’ensemble de la salle et a actionné une machine à sous afin que les cadrans tournent devant mon objectif. Bref j’étais aux anges.

Après, il a fallu passer aux choses sérieuses : les flippers. Mais comment photographier ces machines ? J’ai commencé par le plus facile, des perspectives de machines avec les joueurs concentrés devant. Le tout était de saisir des visages expressifs.

Ensuite j’ai attaqué quelques individus isolés, concentrés sur leur partie. J’aurais pu me faire jeter mais la plupart des personnes semblaient contentes d’être photographiées. C’est là que j’ai vu le Coup de poing et ces athlètes prêts à battre le record de la machine. J’avoue que cette série m’a donné beaucoup de mal, il fallait photographier contre la lumière à grande vitesse et saisir l’instant clé avec précision. C’est un papa portant dans les bras son garçon boxeur qui m’a offert la bonne image après avoir vainement tenté de photographier une jeune fille pourtant consantante.

Je me suis également essayé à la photographie des détails des flippers sans grand succès. Il faut dire que les machines étaient presque toutes prises et que les reflets sur les vitres ne facilitaient pas vraiment l’exercice.

Après une heure de shooting et soixante dix clichés, je suis rentré à la maison développer mon travail, car honnêtement, le niveau sonore dans la salle des fêtes était assez insupportable entre les cris des joueurs et le bruit des machines. J’aurais dû mettre des bouchons comme pour un concert.

Plants solidaires

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Un ami (et non, je ne lui en veut pas du tout, il ne pouvait pas savoir le pauvre) avait partagé sur Facebook la publication d’une association affiliée à Emmaüs proposant des plants de jardin.

Et comme tous les ans, au mois de mai, j’achète des plants de tomates, géraniums, concombres, poireaux et que sais-je encore pour garnir le jardin ainsi que le potager, je me suis dit, pourquoi ne pas faire un bon geste tout en préparant son jardin.

Je remplis donc le questionnaire de Plants Solidaire Emmaüs afin d’être contacté lorsque l’opération commencerait.

Le 16 avril je reçois un mail comme quoi je suis bien enregistré dans le programme. Ils sont tout content, l’opération a remporté un grand succès « Vous avez été près de 1900 à manifester votre intérêt pour le vente de plants solidaires, qu’Emmaüs Mundo organise en partenariat avec le FAS de l’AIPAHM d’Illkirch. Et ça tombe bien, nous avons des milliers de bons plants qui n’en peuvent plus d’être confinés dans nos serres.Ne vous ruez pas, il y en aura pour tout le monde !« .

Le 26 avril je reçois le bon de commande au format xlsx.

xlsx, vous croyez que tout le monde possède Open Office sérieusement ? Moi je suis sous Mac d’abord… Enfin bon.

Le 28 avril je renvoie ma commande et je paye avec un surcoût de cinq euros de contribution volontaire, volontaire ? Ben non, puisque l’on a pas le choix à moins d’annuler sa commande…

Les livraisons et mises à dispositions étaient prévues normalement à partir du 1er et 2 mai.

Le 30 avril un message m’informe que je connaîtrai demain la date pour aller chercher mes plants sur Illkirch-Graffenstaden.

1er mai, pas de message.

2 mai, pas de message. Je les contacte au téléphone, personne.

3, 4 mai, pas de message. Je les contacte au téléphone et là un gars m’annonce que la distribution prévue a été reportée sur un autre site et que je recevrai un mail le soir même ou le lendemain.

5 mai, pas de message.

6, 7, 8 mai. Pas de message. J’essaye en vain de les contacter au téléphone, et pourtant c’est super organisé, deux numéros de portable pour chaque jour de la semaine.

9 mai, pas de message. Je craque. Je commande mes plants chez le fleuriste chez qui je vais habituellement et j’envoie un message à l’association pour les avertir que j’annule ma commande.

10, 11 mai. Pas de réponse.

12 mai. L’association m’annonce que ma commande sera disponible le 15 mai entre 14:30 et 15:00. « Mon jardin est fait les gars, c’est plus la peine ! ». Je leur renvoie un nouveau mail, les informant que j’annule ma commande puisqu’ils n’ont pas donné de nouvelles depuis le 30 avril.

13 mai, pas de message, je tente de les contacter en vain.

14 mai, pas de message, je tente de les contacter en vain. Puis miracle, vers 20h, une charmante personne de l’association me téléphone. J’explique mon cas et elle ne semble pas du tout surprise. Elle m’envoie alors un mail contenant un formulaire de remboursement que je m’empresse de remplir. Un chou c’est un chou !

L’opération a été victime de son succès et l’association n’a manifestement pas su gérer l’affluence, submergée de mails et d’appels téléphoniques. Ils ont promis de faire mieux l’année prochaine. Il faudra faire en effet beaucoup mieux, mais je ne suis pas certain de recommencer l’expérience, je ne suis pas très joueur de nature.