Lapinot chez les irréductibles gaulois

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C’est encore Alias qui avait parlé de cette BD. Non content de me vendre des disques, il fait craquer les rayonnages surchargés de la bibliothèque.

Par Toutatis ! est la nouvelle bande dessinée de Lewis Trondheim. Lapinot se réveille dans le corps d’Astérix, dans le village des irréductibles gaulois inventé par Uderzo et Goscinny. 

Vous savez peut-être que j’ai la collection complète des aventures d’Astérix le Gaulois, ce furent mes premières lectures et une tradition familiale. Même si les BD battent de l’aile depuis le décès de sont fabuleux scénariste, j’ai continué la collection rien que pour perpétuer la tradition.

Je connais beaucoup moins l’œuvre de Trondheim sorti Donjon et quelques BDs. Mais l’idée de revisiter l’univers d’Astérix avec Lapinot me semblait excellente.

Nous sommes en Armorique occupée par les romains mais un village d’irréductibles gaulois résiste toujours à l’envahisseur, enfin vous connaissez l’histoire… Lapinot se réveille dans la peau d’Astérix, découvre la potion magique et ses effets trash sur les pauvres romains. C’est à ce moment que surgit le dieux Toutatis venu dire bonjour aux villageois et goûter à la recette de la potion magique.

Lewis Trondheim pastiche à la perfection Astérix le Gaulois, sur le fond comme sur la forme mais avec son graphisme bien à lui et j’avoue que j’ai eu un immense plaisir à lire cette BD, bien plus que les derniers Astérix en fait.

Les romains doivent savoir

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Enfant, il y avait un rituel à la maison. Mon père qui était absent toute la semaine, revenait le samedi soir de Brest, avec parfois une surprise dans ses bagages. Au printemps, c’était généralement un cageot des délicieuse fraises de Plougastel, et lorsque Uderzo et Goscinny bossaient ensembles, c’était un nouvel épisode d’Astérix. Dans une famille avec quatre enfants dont j’étais le petit dernier, c’était la curée pour savoir qui lirait la BD en premier, seule bande dessinée que nous avions à la maison.

J’ai commencé ces édifiantes lectures alors que seuls les dessins avaient alors un sens pour moi. Je déchiffrai mon premier b.a.ba sur les répliques croustillantes de René Goscinny et plus tard j’appris le latin de cuisine dans ces mêmes ouvrages. Des années passèrent et j’héritai de la collection complète et usée des aventures des intrépides gaulois et même après le décès du scénariste, je continuai à lire ces bandes dessinées. Le niveau avait bien baissé, les saillies nettement plus lourdes et j’avoue qu’à maintes reprises, j’hésitai à abandonner la collection.

Hier en passant dans une boutique de BD pour m’offrir le nouveau Valérian dont on m’a dit du bien, je tombai nez à nez avec Astérix Et La Transitalique. Ayant un bon d’achat je me suis laissé tenté, après tout, la BD ne me coûterait rien vu d’un certain angle. Nouveau scénariste, nouveau dessinateur depuis Astérix Chez Les Pictes (décidément c’est la mode des reprises), Jean-Yves Ferri et Didier Conrad s’en sortent particulièrement bien avec ce nouvel épisode et j’avoue avoir ri plusieurs fois lors de cette traversée de l’Italie. Après des années de bouderie, je vous recommande sa lecture, si comme moi, vous suivez leurs aventures depuis le début. Il y a de bons mots, quelques caricatures de personnages célèbres et ce graphisme si particulier qui ne semble pas avoir changé d’un trait.