Compressé n°2

Image

Le grand méchant JC est de retour avec un second numéro de compressé, des albums qui n’ont pas trouvé grâce à mes oreilles même si je me suis efforcé de les écouter plusieurs fois.

Commençons en France avec MDS.

Je suis le groupe Monnaie de Singe depuis leur album Error 404. Tout d’abord dans la mouvance trip-hop, la formation a viré au rock progressif, perdant au passage leur chanteur.

Après Error 404, un disque qui figure dans ma discographie idéale, ils sont sorti un concept album de fin du monde intitulé The Last Chance. Et cette année, après une longue attente, leur crowdfunding a donné naissance à un récit nordique, The Story Of Rose Ola Seks.

Si The Last Chance ne m’avait pas complètement convaincu, The Story Of Rose Ola Seks m’a tout simplement déçu. 

L’histoire de cette folle prend trop le pas sur la musique et étant donné que Anne-Gaelle n’est pas franchement une cantatrice, dès le second titre, je me retrouve noyé dans une couche de poudreuse maculée de sang dans laquelle il est difficile de progresser.

J’aurai bien aimé vous dire que cet album m’a plu, d’autant que j’ai contribué à son financement, mais sincèrement non, il va être très vite oublié.

Passons à une autre déception, et de taille celle-là. C’est le dernier Glasshammer, Skallagrim.

Encore un concept album, encore un groupe pas très connu.

Je me souvenais de Glasshammer comme du digne successeur de Yes avec son rock progressif symphonique et ses harmonies vocales délicieuses. 

Cette époque semble révolue. Seuls Fred et Steve ont survécu à cette époque bénie. Le son de Glasshammer s’est fait plus épais avec une chanteuse à coffre à la place du génial Jon Davison.

Dommage, car l’artwork de ce dernier opus est réussi et que sur les treize morceaux, on compte trois pièces de plus de sept minutes. 

Mais voilà, la dentelle des compos a fait place à une basse lourde, une rythmique quasi metal sans parler d’un chant tout sauf délicat. Encore un CD qui va rejoindre le cimetière. Par contre le teeshirt, lui, je le garde, il est magnifique.

La troisième erreur de casting a pour nom Chain Reaktor.

Je ne sais même plus pourquoi je l’ai commandée, surtout en vinyle. Peut-être pour la pochette…

Si j’avais été plus attentif, j’aurais remarqué que les deux fils de Erik Laan de Silhouette, étaient à l’origine de la chose avec leur papa. Leur précédente expérimentation, le groupe Skylake, avait été pourtant très décevante. 

J’ai l’impression que les frangins ont les yeux plus gros que le ventre. Ils devraient s’essayer à des projets moins ambitieux.

La prod du vinyle est assez désastreuse (par chance j’ai aussi le CD). La musique aurait été sympa avec un bon mix, mais la tessiture à quatre notes de Bart et son timbre passe partout achève l’album. 

La quatrième victime de cette hécatombe s’appelle The Mandoki Soulmates.

Utopia for Realists est un album que j’ai acheté après l’écoute du très beau titre ‘The Torch’. Pour ma défense, je ne connais pas Leslie Mandoki et très peu les musiciens figurants sur cet album.

L’idée était de composer autour de la musique de Béla Bartok et si je retrouve bien l’esprit du maître hongrois par moment, je ne suis pas certain que le mélange prog, classique, folk et jazz fasse bon ménage ici.

Les dix-neuf artistes présents sur cet album sont d’excellents musiciens, certaines sections sont éblouissantes, mais l’ensemble est relativement déconcertant. 

C’est un peu du Unitopia en très pointu. Je ne dis pas que l’album ne soit pas bon, loin de moi l’idée, c’est juste que je n’accroche pas.

Teeshirt : Glasshammer

Soyons brefs

Image

L’idée m’est venue lorsque j’ai écouté l’album solo de Daniel Cavanagh, monochrome. Je suis un fan d’Anathema, d’Anneke van Giersbergen et j’avais beaucoup apprécié un live acoustique qu’ils avaient fait tous les deux dans un bled paumé au delà du cercle polaire, il y a quelques années. Mais quand j’ai écouté monochrome, grosse déception. Il s’agissait d’un achat perso, pas d’une promotion et vu l’avalanche d’albums envoyés par les artistes, labels et promoteurs, je manque de temps pour chroniquer mes dernières acquisitions. La rançon du succès sans doute.

Mais comment ne pas parler de ce si décevant monochrome ? Je n’avais pas envie de me le repasser une dizaine de fois pour le chroniquer, le masochisme a ses limites, donc impossible de le décortiquer, de souligner les temps forts, les emprunts, les faiblesses. Alors que faire ? Une mini chronique ? Un texte de quelques lignes, donnant juste mon impression à chaud après deux écoutes sans creuser le sujet ? La brève était née.

Rangées parmi les chroniques, les brèves bénéficient d’un agencement légèrement différent pour qu’on ne les confonde pas avec des chroniques en bon et du forme. L’avantage, est bien entendu de couvrir plus d’albums, l’inconvénient, c’est de ne pas aller au fond de l’analyse, de survoler. Dans la mesure du possible, je ne le ferai qu’avec des promotions que l’on aurait pas chroniqué de toute façon, avec des achats perso et cela ne changera pas la fréquence des chroniques dites normales.