La belle saison

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L’hiver est bien terminé, d’ailleurs , l’a-t-on vu passer ? Le mercure dépasse les 30 degrés à la mi mai. Tout va bien. 

C’est la saison des apéros en terrasse, des barbecues et des soirées dehors. Les bricoleurs reprennent leurs activités, les chiens aboient, la caravane passe.

Les peuple est à la fête, le beau temps est enfin de retour, mais sérieusement 31 degrés en mai, cela n’est pas normal. 

Comme disait très justement une personne sur Internet, il serait bon que les journalistes cessent de se réjouir lors du bulletin météo de ces belles journées ensoleillées. Ça n’est pas une bonne nouvelle. C’est la preuve que le réchauffement climatique gagne du terrain. 

Les gens font installer des climatisations dans leurs logements, j’y songe moi même tant je souffre lors des canicules. Beaucoup d’électricité consommée et de l’air chaud rejeté dans l’atmosphère bouillante, la meilleure manière d’accélérer l’embolie climatique.

Les seuils de températures mortelles pour l’homme ont été dépassés en Inde et au Pakistan. Le niveau des mers monte inexorablement et d’anciennes capitales sont sous les eaux. Pendant ce temps, nous bâtissons des EPRs pour produire plus d’électricité afin de charger nos voitures électriques, alimenter les climatisations et fabriquer de l’aluminium pour envoyer des touristes dans l’espace.

Par chance, nous avons trois ministres en charge du problème cette fois. La première ministre en chef Elisabeth Borne, Amelie Montchalin, ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires et Agnès Pannier-Runacher à La transition énergétique. J’espère qu’elles s’entendent bien sinon ce sera encore une jolie cacophonie. Ceci dit, les ministres ne suffisent pas, il faut une vraie volonté derrière, on l’a vu avec le Petit Nicolas.

« CE QUINQUENNAT SERA ÉCOLOGIQUE OU NE SERA PAS »

Coup de pompe

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Cet été, je n’ai pas une seule fois utilisé ma pompe à eau au fond du jardin. Il pleut quasiment chaque après-midi, sous forme d’orage, d’averse, de front, il pleut. Les températures sont fraîches la nuit et le ciel reste couvert toute la journée. 

Mes tomates étaient pourries dès la mi juillet alors que d’ordinaire elles tiennent jusque fin octobre, mes semis se sont noyés dans leurs pots, la vigne se meurt du mildiou, les herbes folles prospèrent et les poireaux deviennent des arbustes. 

La saison débutait pourtant bien avec plusieurs kilos de fraises à la chantilly et de groseilles en tartes meringuées et gelées. Il y aura sans doute des pommes à croquer, des prunes en confiture et des poires tatin mais pour les cucurbitacés c’est mort.

Ce n’est pas moi qui vous parlais du réchauffement climatique il y a peu ? Il est où ton réchauffement bouffon ? En Espagne, en Grèce, au Groenland, au Canada et ailleurs avec des canicules records, la fonte des glaciers et la sécheresse sans parler de quelques endroits au monde devenus inhabitables pour l’homme à cause de la conjugaison des effets de la température et de l’humidité.

L’augmentation des précipitations en Europe du Nord fait partie des prédictions des modèles climatiques. Ce n’est pas parce que chez nous le temps est pourrit qu’il n’y a pas de réchauffement climatique global sur Terre.

Ceci dit, j’aime bien ce temps frais et humide, j’ai l’impression d’être en Bretagne, ma terre natale. Pour une fois je ne suffoque pas la nuit, les voisins ne plongent pas dans la piscine et leur chien reste au sec. Je dors comme un bébé, bercé par le bruit de la pluie sur la fenêtre.

Merde, le con…

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Bon, nous le savions populiste, xénophobe, pas très cultivé, irrespectueux, mais con à ce point ?

Ceci dit, pour une fois que ce peroxydé de président américain ne fait pas marche arrière sur une de ses promesses électorales, il fait fort. Trump vient de se retirer de l’accord sur le climat ratifié en 2015 à Paris.

Cet accord, qui n’allait assurément pas très loin face à la menace qui pèse sur l’humanité, était un premier pas pour une prise de conscience mondiale de la catastrophe en devenir, une reconnaissance du problème. Après avoir relancé l’utilisation des énergies fossiles sur la moitié nord du continent américain, la construction d’un oléoduc géant il déclare tout content de lui :

Afin de remplir mon devoir solennel de protection de l’Amérique et de ses citoyens, les Etats-Unis se retireront de l’accord de Paris sur le climat

Super, effectivement, il va clairement protéger les Etats-Unis… Je me demande toujours comment un tel abruti a pu devenir président. Comment espérer survivre avec une vision à si court terme ? A près tout, il s’en fou, il sera mort avant.

La réponse, de notre nouveau président ne s’est pas fait attendre :

Make our planet great again

Une jolie réponse. Un long bras de fer avec le nouveau continent ne fait que commencer.

Juste pour rire, je vous invite à regarder ce graphique ci dessus. Il s’agit de l’écart de température moyenne annuelle à la normale sur la France depuis 1899. Ne voyez-vous pas une petite tendance qui se dégage depuis un quart de siècle ? Pour la famille Trump, je précise, un rouge c’est chaud…

Et ceci est une carte à l’horizon 2071-2100 d’écart à la température dans un scénario où l’on ne ferait rien pour calmer le réchauffement climatique. Elle est issue du portail Drias que je vous invite à consulter histoire de vous faire votre propre opinion.

C’est anecdotique mais, 2015 était l’année la plus chaude jamais observée depuis le début des mesures, 2016 a été encore plus chaude. En mai, en Alsace, nous avons explosé le record mensuel et nous crevons de chaud, par chance aujourd’hui il y a de l’orage. Juste 24.1°C dans le salon, la fraîcheur. Alors imaginez, 4°C de plus en moyenne, toute l’année, vous rendez-vous compte ? J’ai rencontré des gens de Greenpeace en ville cette après-midi :

– Vous n’êtes pas écologiste monsieur, vous ne voulez pas adhérer à Greenpeace ?
– Débarrassez-nous de Trump d’abord, ensuite on discutera.
– Nous sommes pacifistes et apolitiques.
– C’est bien ça le problème, au revoir.