Genesis – The Last Domino ?

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Teeshirt : Porcupine Tree – Deadwing 2005

Vous connaissez la différence entre Isaac Asimov, Mike Rutherford, Phil Collins et Tony Banks ? Allez je vous donne deux indices, lisez bien : livre et disque. Alors vous avez trouvé ? Ben y en a pas. On les trouve tous les quatre dans le même magasin.

Des fois, je rentre dans une boutique pour m’offrir un truc, n’importe quoi, mais un truc. C’est ce qui m’est arrivé il y a peu, je suis rentré à Cultura et suis sorti avec Foundation, le bouquin d’Asimov et le coffret The Last Domino ? de Genesis.

Foundation, je n’avais jamais réussi à le lire mais la série Apple à relancé mon enthousiasme. Pour ce qui est de Genesis, j’ai déjà tous leurs albums et plus encore. 

C’est mon troisième amour musical après Johnny Hallyday et AC/DC. Preuve que l’on peut toujours s’améliorer avec l’âge.

Je n’écoute que rarement mes disques de Genesis aujourd’hui. Il faut dire que je les connais par cœur en fait. Alors pourquoi ce coffret ? Parce que je ne les verrai pas en live ? Même pas. S’ils étaient passés à Strasbourg, je ne serais pas allé les écouter. Pour la collection alors ? Sans doute un peu. Mais c’est surtout parce j’aime les vinyles, alors un coffret de quatre galettes 180 grammes, sorte de best of de la période Collins, comment résister ?

Je possède également Kdrive, la compile de 2014 qui ne sort jamais de son étagère. Mais The Last Domino n’est pas du même tonneau. C’est une compilation moderne du trio infernal, bourrée de tubes, un magnifique objet au son fabuleux. Depuis que je l’ai, j’écoute au moins un des vinyles chaque soir pour le plaisir.

Quatre pochettes reliées dans une couverture rigide protègent les vinyles glissés dans des étuis à l’effigie de chacun des musiciens et du trio, chaque fois avec une petite citation. Sans surprise, celle de Phil est la seule qui soit drôle : “It’s a democracy as long as we agree with Tony”.

De nombreuses photographies agrémentent cette compile, les trois vieux mais aussi leurs compagnons de tournées. En cherchant bien (il est caché au fond d’une pochette), vous trouverez un code de téléchargement  pour ces titres que vous avez déjà à la maison. Car n’espérez aucun inédit ou version déviante, ici, c’est de l’archi connu.

Vingt sept tubes remplissent le coffret : ‘Home By The Sea’, ‘No Son Of Mine’, ‘Abacab’ et quelques reliques du prog pour ne pas fâcher les vieux comme moi ‘Dancing With The Moonlit Knight’ ou encore ‘Firth Of Fifth’. La cohabitation de ces deux mondes peut perturber comme passer de ‘Carpet Crawlers’ à ‘Abacab’ sur la face B de la dernière galette mais ils ont évité de coller ‘The Knife’ avant ‘Congo’, c’est déjà ça.

The Last Domino ? est un super cadeau de Noël pour votre grand-père audiophile atteint de collectionnite aiguë et pour lutter contre son alzheimer inéluctable. 

Bref un truc pour les vieux riches qui ne savent pas quoi faire de leur fric.

Mon archive est percée

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Je suis atteint de collectionnite aigue mais je me soigne, enfin j’essaye. J’ai d’ailleurs récemment vidé la maison de plein de choses inutiles. 

Il y a cependant des objets dont je peine à me séparer. Les livres en font partie, les bandes dessinées, les disques et les tee-shirts de rock.

Lorsque je vais à un concert je ne peux m’empêcher, si le groupe à bien joué, de les encourager en passant par le stand de merchandising. J’y achète au choix un vinyle ou un tee-shirt, des fois les deux. J’achète également ces chiffons hors de prix lors de crowdfundings histoire de soutenir un peu plus le groupe. Tant et si bien que dans le dressing, il y a beaucoup plus de tee-shirts de rock que de n’importe quel autre vêtement. Et je les porte ces tee-shirts, comme pyjama et même au travail, ce qui me rappelle je le jour où je me suis pointé avec un personnage coloré doté d’un énorme phallus en érection au boulot, je revenais d’un concert de Galahad…

Je ne porte quasiment que des tee-shirts de rock au quotidien, sauf lorsque le travail exige une tenue plus appropriée, ce qui arrive hélas de plus en plus souvent.

Fatalement le tissu s’use à force, même si je dispose de beaucoup de tee-shirts, car j’ai mes favoris. 

De temps en temps je découvre un accroc ou un trou sur un de mes tee-shirts fétiches et hier justement, j’ai constaté avec horreur, que mon unique tee-shirt d’Archive était percé. Un drame. Le tee-shirt bleu de leur tournée de 2015 au tissu doux au toucher, parfait comme pyjama. 

Je suis à terre.

Mais pas question de m’en débarrasser pour autant. Attention ! J’ai deux rangées de tee-shirts dans le dressing, les vieux inmettables, trop petits (oui j’ai grossi), usés, percés, déchirés, tâchés et ceux que je peux encore porter. Cela rend mon épouse complètement dingue, mais c’est le prix à payer pour que notre couple perdure. De toute manière, elle fait pareil avec ses culottes.

Vous voulez des valeurs sûres ?

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Je vous ai déjà parlé de ma discothèque idéale, ces CDs rangés à part dans la maison et qui constituent les albums que j’ai envie d’écouter en ce moment. 

Une collection fluctuante, au gré des saisons, des humeurs et des nouveautés, où ne figure qu’un seul album par groupe, celui que j’ai envie d’écouter, qui comporte de préférence, des albums récents et qui ne reflète pas exactement mes goûts puisqu’il reste quelques vinyles (de plus en plus nombreux) et quelques enregistrements numériques qui deviendront souvent des vinyles à leur sortie.

Comme je sais que vous brûlez d’envie de découvrir ce qu’écoute un chroniqueur lorsqu’il ne chronique pas, j’ai listé ma collection temporaire idéale avec un lien vers la chronique qui va bien lorsqu’elle existe (pour booster l’audimat). Vous découvrirez peut-être des écarts entre mes goûts actuels et les évaluations de l’époque.

Les goûts changent…

Pour les cadeaux de Noël, tous ces albums sont des valeurs sûres, croyez moi, enfin, à condition que vous partagiez un temps soit peu mes goûts…

Amplifier – Trippin’ With Dr Faustus

anasazi – playing ordinary people

Anathema – weather systems

anima mundi – Insomnia

Anneke Van Giersbergen – Symphonized

Archive – Axiom

Aisles – Hawaii

Anubis – The Second Hand

Arena – Double Vision

Ayreon – The Theory of Everything 

Marc Atkinson – Home Grown

Big Big Train – Folklore

Marcela Bovio – Through Your Eyes

Davie Bowie – Space Oddity

Tim Bowness – Lost In The Ghost Light

Kate Bush – Before The Dawn

Franck Carducci – Torn Apart

Cloud Cukoo Land – Somewhere In Between 

Collapse – The Sleep In Me

Cosmograf – The Heay-Man Dreams

Chris – Phoenix

Dream Theater – Octavarium 

Fish – A Feast Of Consequences

Flying Colors – Second Nature

Frost – Experiments In Mass Appeal

Peter Gabriel – Back to the Front – Strasbourg 

Serge Gainsbourg – L’homme a tête de chou

David Gilmour – Rattle That Lock

Grand Jacques – Live Au Presbytère 

Brieg Gerveno – Valgori

Haken – Vector

Steve Hackett – Genesis Revisited II

IQ – Road of Bones

Karmamoi – The Day Is Done

Katatonia – The Fall Of Hearts

Dave Kerzner – Static

Kino – Picture

Klone – Unplugged

Kyros – Vox Humana

Lazuli – Saison 8

Lifesigns – Cardington

Philippe Luttun – The Taste Of Wormwood

Magenta – We Are Legend

Marillion – Anoracknophobia 

Maschine – Naturalis

Mayan – Dhyana

Monnaie de Singe – The Last Chance

Muse – The Origin Of Symetry

Mystery – Lies And Butterflies

Neal Morse – The Grand Experiment

Nemo – Le ver dans le fruit

Nosound – a sense of loss

Old Fire – Songs From The Haunted South

Opeth – Sorceress

Pain – Coming Home

Pain of Salvation – Falling Home

Pendragon – Pure

The Pineapple Thief – Your Wilderness

Porcupine Tree – The Incident

Queenryche – Operation Mindcrime

Riversea – The Tide

Riverside – Shrine Of New Generation Slaves

RPWL – god has failed

Steve Rothery – The Ghosts of Pripyat

Sanguine Hum – Now We Have Power

Satellite – Evening Games

Scarlean – Ghost

Seven Steps To The Green Door – Fetish

Southern Empire – Civilisation 

Solstafir – Berdreyminn

Spiral – Bullets

Spock’s Beard – The Oblivion Particle

Sting – The Soul Cages

Sylvan – Posthumous Silence 

Symphony X – Underworld

Tesseract – Polaris

The Tea Party – The Ocean At The End

Devin Townsend – Epicloud

Transatlantic – Kaleidoscope

Vanden Plass – Netherworld II

Roger Waters – Amused To Death

Ray Wilson – makes me think of home

Steven Wilson – To The Bone

Wolve – Lazare

Une course éperdue en avant

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Des milliers d’albums, vinyles, compact disques, fichiers mp3, Alac, Waw, dorment dans les étagères et l’ordinateur de la maison.

Chaque jour qui passe voit son lot de nouveaux arrivants. La collection enfle démesurément, une croissance quasi exponentielle.

De purs chefs d’œuvres délaissés faute de temps pour les écouter. A quoi bon cette course effrénée en avant ?

Et si j’arrêtais le temps, me posais dans le salon, et dégustais une de ces merveilles qui chavira mon âme, me fit verser des larmes ?

Je pense avoir largement de quoi passer une centaine de jours et de nuits ininterrompus à n’écouter que du rock progressif.

Parfois je ressors mon iPod où se cachent mes artistes préférés, je m’installe dans le canapé, au coucher du soleil, une bière dans la main, et j’écoute religieusement quelques morceaux arrivant au hasard, replongeant dans ces émotions toujours aussi puissantes. Lorsque je dispose de plus de temps, je pose un vinyle ou glisse un CD, façon vieux con nostalgique, m’immergeant dans un concept album devenu aujourd’hui référence.

Il y a tant de musique à écouter que je me demande parfois pourquoi courir après les nouveautés, et puis je tombe sur un bijou, original, encore confidentiel qui pourrait devenir le classique de demain, un album qui fait battre mon cœur malgré toutes les années et les titres écoutés, alors je recommence, je scrute les sorties, dans l’espoir de découvrir une nouvelle perle rare et j’oublie les milliers d’albums sublimes qui dorment sous mon toit.

Le Saint Graal

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Par les Dieux des Sept Enfers ! Le Saint Graal des adorateurs du néo-progressif est sorti en vinyle. La merveille des merveilles, l’accomplissement d’une vie d’artiste, un album que j’ai découvert par hasard, alors que je ne connaissais même pas le groupe… Je crois que c’est en passant à la Fnac – à l’époque ils avaient encore du choix et bon goût – que je tombais sur une pochette intrigante, un homme en costume noir, chevauchant un bicycle rudge sur fond ciel tourmenté. The Visitor du groupe Arena.

L’écoute du premier morceaux me convainc de me jeter sur la merveille. Clive Nolan au sommet de son art, Paul Wrightson, une voix et une présence extraordinaire, un petit jeune guitariste qui ira loin, John Mitchell, l’ancien bassiste de IQ, John Jowitt et le premier batteur de Marillion, Mick Pointer, allaient donner naissance au chef d’oeuvre du néo-progressif, un album qui aujourd’hui encore fait référence et que le groupe a eu la belle idée de remastériser et de rééditer en vinyle.

Juste après la sortie du CD, le groupe se produisait à la Laiterie à Strasbourg, ville dans laquelle je venais à peine d’emménager. Une salle comble, une audience que le groupe ne retrouvera plus jamais j’en ai peur, un concert extraordinaire au début duquel, Paul remontait la foule avec son micro pour grimper sur scène, quel frisson, quelle prestance !

Une édition vinyle 180 grammes, deux CDs dont un disque bonus avec des versions acoustiques et live, un poster dédicacé par les cinq musiciens, les fans de cet album vont adorer.

Arena n’a jamais fait mieux que cet album hélas et ne le fera sans doute jamais plus.

Voila, je pense que j’ai basculé du côté obscur des #VCN (vieux cons nostalgiques), cette secte affligeante des #CMA (c’était mieux avant), ces aigris plein de tunes qui n’écoutent que les groupes de plus de vingt ans d’age sous prétexte que les jeunes sont des petits cons qui ne savent pas jouer du rock et qui mettent de l’électro partout. Une espèce en voie d’augmentation comme la moyenne d’age des amateurs de prog. Pourtant je les déteste ces djihadistes de la musique, qui se tueraient pour une bouse de Yes ou un inédit inaudible de Pink Floyd et qui ne sont pas foutus d’écouter une nouveauté.

Après la réédition de Picture de Kino en vinyle, la réédition de The Visitor de Arena en vile, voici qu’arrive le coffret vinyle de Brave de Marillion, cinq galettes anthracites, la version remix de Steven Wilson et le live à la Cigale. Je me vautre dans la fange de la nostalgie et surtout je m’offre des éditions qu’à l’époque je n’osais même pas imaginer en rêve. Et je suis bien puni, car sincèrement, le master du Marillion n’est pas terrible, sans parler du pressage assez médiocre.

Étrangement, Picture et Brave ne furent pas forcément des coups de cœur à leur sortie, mais au fil des années, à force d’écoutes, ils sont devenus les albums que j’emmenerais forcément sur une île déserte avec un bon millier d’autres.

Le cas de Brave relève de la psychiatrie, j’ai compté. Il existe, à la maison, cinq éditions différentes de cet album, le CD studio, le Making of Brave, le Brave life, le film Brave, et ce coffret vinyle. N’est-ce pas trop docteur ?

Promis, pour ne pas sombrer totalement dans le #VCM et le #CMA, je commanderai prochainement plein de nouveauté, j’ai commencé ce weekend par le vinyle Negative Toe de Camembert, c’est bien non ?

ps : ce billet, aussi inutile que les autres, sert principalement à référencer sur Google des chroniques postées sur le site Neoprog.eu, augmentant l’e réputation du webzine à petit prix.