RPWL – crime scene

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L’ancien tribute de Pink Floyd revient cette année avec un nouveau concept album intitulé Crime Scene. J’ai découvert le groupe allemand RPWL en live en première partie de Pendragon il y a bien longtemps et j’avoue que leur performance avait quelque peu éclipsée celle de Nick Barrett. Je les ai vu bien des fois depuis en concert et je m’offre tous leurs albums, même lorsqu’ils reprennent leurs premiers amours.

Crime Scene ce sont six morceaux de quatre à douze minutes qui nous plongent dans la noirceur des enquêtes criminelles. Pour parapher la fiche promo, en 2020, durant le confinement, la police allemande a enregistré 120 000 cas de violences conjugales dont 139 avec une issue fatale. Une violence banale qui rencontre celle des grands meurtriers de l’histoire comme le cannibale Karl Denke ou le nécrophile Carl Tangler Georg dont l’histoire est racontée dans un EP de And You Will Know Us by the Trail of Dead.

Tout ça et bien d’autres choses encore, RPWL le raconte dans ce concept album particulièrement mélodique qui reste dans la lignée de leurs précédentes productions mais qui se distingue pourtant du lot.

Si Tales from Outer Space ronronnait un peu trop à mon goût, je trouve qu’avec Crime Scene, RPWL se renouvelle sans nous déstabiliser. La recette est toujours la même, les guitares floydiennes de Kalle, le chant feutré de Yogi, la touche frenchy de la batterie de Marc et des claviers pour emballer l’ensemble. Le groupe a d’ailleurs perdu son claviériste principal et a gagné un bassiste. Kalle passe derrière les synthés et abandonne la quatre cordes au petit nouveau Marcus Grützner.

Si on retrouve le RPWL mélodique de ‘Roses’ sur cet album, certains morceaux comme ‘Victim of Desire’ ou ‘Another Life Beyond Control’ nous embarquent dans un prog un petit peu plus audacieux, justement ce qu’il manquait à Tales from Outer Space pour en faire un album remarquable. Après je n’ai rien contre un titre comme ‘Life in a Cage’ où Kalle en fait des tonnes à la guitare. Bien au contraire, puisqu’il s’agit d’un de mes morceaux préférés de l’album avec le long format ‘King of the World’.

Je ne vais pas vous mentir, j’ai reçu Crime Scene en promotion ce qui explique cette chronique si précoce. Malgré des mails véhéments de protestation, la label m’expédie toujours leurs disques. Le bon côté de tout ça, c’est qu’après une écoute, j’ai pré commandé l’édition vinyle de Crime Scene en toute confiance.

Bon d’accord, je l’aurai certainement commandé de toute façon.

A noter pour les fans qu’ils ne joueront qu’une seule date française, chez Paulette le samedi 8 avril.