L’Esprit Des Vents

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Ceci est ma première participation à Masse Critique, une opération menée par le site Babelio et les éditeurs, proposant à quelques lecteurs de recevoir un livre en échange d’une critique. Non content de chroniquer du rock progressif, je m’emploie à parler de livres, à croire que je n’ai que ça à faire ? Et si c’était le cas ? Toujours est-il qu’un beau jour de juillet, je reçu par la poste, le livre de François Simon, L’Esprit Des Vents.

Dans un roman, le lecteur est rarement placé dans la peau du vaincu, de celui qui a perdu la guerre et qui doit payer le tribu au vainqueur.

Le Japon se réveille au son de la voix enregistrée par l’Empereur. La guerre est finie, les japonais capitulent. 

François Simon, critique gastronomique, nous raconte la chute de l’Empire du levant, la cuisine aux huitres, l’amitié de deux enfants et la couleur des vents avec des phrases courtes et poétiques à la manière d’Alessandro Baricco

Le livre raconte les histoires de Tateru, Ryu et de nombreux personnages comme leurs parents, le kamikaze yakuza, la tante, la jeune Manechiyo vendue par sa famille. Tous survivent dans la ville de Tokyo occupée par les GIs. Des destins croisés, qui nous racontent un Japon en pleine mutation après la chute de l’empire.

Après l’insouciance de l’enfance sur l’île de Kingdao en Chine, l’exode vers le Japon en ruine et le refuge à Karuizawa, le récit se déplace vers une Tokyo ruinée en pleine reconstruction avec sa pègre, ses militaires, la crasse, la misère et la faim.

L’Esprit Des Vents, plus qu’une histoire d’amitié entre deux adolescents, nous raconte à travers ses différents personnages et les mots de François Simon, un Japon très éloigné des clichés occidentaux. Le roman, servi par une belle plume culinaire, perd peu à peu son fil conducteur pour raconter des histoires dans l’Histoire. Vers la fin, le récit est quelque peu décousu et s’achève sans conclusion, laissant ouverte la suite, peut-être un prochain roman.