Moon Knight

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Oui d’accord, il s’agit encore d’un Marvel… Et croyez-moi, les mecs habillé de latex moulant ça n’est vraiment pas ma came. Pourtant je suis en train de regarder Moon Knight et j’en suis carrément accroc.

C’est une série en six épisodes qui passe actuellement sur Disney+ avec Oscar Isaac (vous savez le pilote de Star Wars). Encore une histoire de super héros schizophrène qui est parfois Steven le gentil, Marc le bourrin ou Moon Knight le vengeur masqué qui lui même possède deux formes. Ca veut dire quatre personnages dans un même corps ? En gros oui.

Marc Spector alias Moon Knight est apparu dans les comics en 1975. Il meurt lors d’un combat alors qu’il travaillait comme mercenaire en Egypte et revient à la vie grace au dieu égyptien de la lune, également dieu de la vengance. De retour aux U.S.A., il devient l’homme d’affaire Steven Grant le jour et le justicier Moon Knight la nuit.

Là où la série Moon Knight sort des clichés des super héros moule burnes à cape rouge et bleue, c’est que les aventures de Marc et Steven ressemblent plus à du Indiana Jones qu’à du superman. Ici on ne sauve pas les gens, on sauve l’humanité du grand méchant Arthur Arrow joué par Ethan Hawke. Heu ? C’est quoi le changement alors ? Ben ça ressemble plus à du Indiana Jones, c’est pas compliqué à comprendre si ? Il est question de dieux égyptiens, d’ancien temples, de justice et de mort. En fait il y a même un peu l’idée du film The Minority Report, avec cette justice rendue avant que le couple potentiel ne commette l’irréparable.

Steven est une tafiole, Marc un tueur impitoyable et leur cohabitation dans le même corps, surtout avec proximité de l’ex femme de Marc jouée par May Calamawy, n’est pas sans poser quelques problèmes. Il y a de l’humour, des effets spéciaux, de la baston, des frissons, bref ça fonctionne plutôt bien et surtout ce n’est pas trop pro U.S.A. pour une fois.

Loki Strikes

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Six épisodes remplis de versions de Loki, voila ce que nous propose la nouvelle série Marvel Loki.

Je ne suis pas un fan de l’univers Marvel loin de là mais ma chérie si. Dès qu’un androgyne musclé en tenue moulante rouge et bleue se pointe à l’affiche, il faut qu’elle regarde. Moi c’est plutôt les personnes revêtues de scaphandres spatiaux où assises devant un manche à balai qui me font tripper. Mais comme j’avais bien aimé la série Wanda Vision, je me suis laissé entraîner dans celle de Loki.

Le personnage de Loki ne m’a jamais franchement emballé dans la mythologie Marvel. Loki, frère de sang d’Odin et dieu de la malice aurait mieux fait de rester à Asgard cette fois.

La série parle d’univers parallèles, d’une trame du temps préservée par trois gardiens et de Loki qui vient y semer la pagaille. Dès le début on comprend bien qu’il y a une entourloupe avec le TVA. Après avoir volé le Tesseract tant convoité, Loki est arrêté par le Tribunal des Variations Anachroniques (TVA) pour être jugé car c’est un vilain garçon.

Loki se décline en enfant, en looser, en alligator et même en femme, plein de variants de Loki qui n’apportent rien à l’histoire ennuyeuse. Décors rétro futuristes, personnages sans grande envergure, histoire barbante, Loki ne fonctionne que grace au duo Tom Hiddleston Owen Wilson. A part l’excellente contribution de Richard E. Grant sur un épisode, on s’ennuie ferme.

Je n’ai pas aimé Falcon et le Soldat de l’Hiver, Loki, Agent Carter, Les Agents du Shield, bref sorti de Wanda Vision, Marvel n’est clairement pas fait pour moi.

WandaVision

Brisée par la disparition de son compagnon, une femme aux pouvoirs surnaturels s’invente un monde et une famille.

WandaVision débute en noir et blanc, comme un sitcom des années soixante. Un premier épisode déroutant avec des rires enregistrés où l’on découvre un foyer américain moyen quelque peu décalé.

WandaVision est bien une série Marvel. Petit à petit le rideau se déchire autour de cette petite ville de banlieue des état-unis protégée ou prisonnière d’un dôme, selon les points de vues. Le temps est élastique, les habitants tiennent des rôles et des agents tentent de pénétrer sous le dôme. Bientôt la série devient un combat de supers héros contre les services secrets, le FBI et le reste du monde, un Marvel quoi, mais il faut avouer que WandaVision est un série pour le moins originale sans pour autant être géniale.

La série nous fait voyager dans le temps en neuf épisodes, des années cinquante à nos jours, le pavillon de banlieue change d’ameublement, le noir et blanc devient couleur, les enfants grandissent en quelques heures, le véhicule blindé se transforme en camionnette de vendeur de glace et le couple modèle formé par Wanda et Vision semble dotés d’étrange pouvoirs. Il n’est pas indispensable de maîtriser l’univers Marvel pour rentrer dans cette série mais cela doit apporter certainement un plus à la compréhension de certains passage.

Allez bien à chaque fois jusqu’au bout du très long générique de fin d’environ un quart d’heure, des scènes cachées vous racontent la suite de l’histoire. Une nouvelle série Disney+ à regarder depuis vendredi dans son intégralité et avec laquelle on passe un agréable moment.

Legion

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Vous aimez les hommes en latex moule burnes avec une cape rouge ? Les gars névrosés au look de tarlouze au brushing irréprochable ? Ceux que l’on appelle les Marvelles ? Ma femme adore… Et moi je regarde, obligé, nous n’avons qu’un seul vidéo projecteur dans le salon. 

Pour une fois, le super mec est super mal dans sa tête un peu comme dans Handcock mais en plus atteint. Il ne porte pas de costume et ne contrôle absolument rien. Légion, huit épisodes franchement déjantés où un jeune skizo découvre qu’il est juste un mutant surpuissant habité par un autre mutant également surpuissant autant qu’il est malfaisant.

Oups désolé, je viens quasiment de vous résumer la saison une du coup.

Autour de David Haller, notre héros beau gosse bizarre, gravitent une brune pétillante cinglée et une blonde fadasse également un peu maboule. Normal ils vivent dans un hôpital psy me direz-vous. Et devinez de qui ce benêt de David tombe amoureux ? De la décolorée évidemment. Mais quel manque de goût ! Bon il faut avouer que la brunette semble ne pas exister réellement, enfin disons qu’elle prend régulièrement l’apparence d’un personnage de livre pour enfants assez inquiétant ou d’un vieux pote de drogue de David. Vous ne coucheriez pas avec un vieux pote ou un personnage tiré de Winnie l’Ourson si ? Nous sommes d’accord.

Le gamin se fait d’autres copains au fil des épisodes, une vieille blondasse qui parle à la machine à café, un afro-américain affublé d’une casquette ridicule quand il ne lit pas dans les rêves, un vieux bricolo doublé d’une jeunette bastoneuse ainsi qu’un scaphandrier vivant dans un glaçon. Vous parlez d’une équipe !

L’avant dernier épisode part totalement en cacahuètes, à se demander si le scénariste est sous l’emprise de LSD, mais le final de la saison une nous rassure, tout est sous contrôle. 

Je suis curieux de voir où nous conduira la suite, mais je ne suis pas certain que mon épouse, privée de latex et de gomina me suive. Qui vivra verra.

Flash

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Nous ne parlerons pas, une fois encore, de la limitation de vitesse à 80 km/h, nous pourrions ne pas être d’accord.

Mais puisque l’on en parle, moi qui roule beaucoup, ça ne me dérange pas, pourtant j’emprunte nombre de petites départementales pour de longs périples bucoliques.

Se faire flasher à 81 km/h c’est rageant, je l’avoue.

Je vous inviterai bien à rouler juste en dessous de la vitesse autorisée, à utiliser le régulateur ou le limitateur de vitesse de votre voiture, mais je connais d’avance votre réponse alors je n’insiste pas.

Alors je vous propose une alternative écologique, économique et rapide à la voiture.

Installez-vous tranquillement à proximité d’un accélérateur de particules, le CERN par exemple, et attendez patiemment qu’il explose. Après un long coma, vous serez peut-être un heureux méta humain comme Flash ou un monstre fou doté de pouvoirs incontrôlables (oui il y a un petit risque quand même…) .

Flash court plus vite que la vitesse du son, vole sur l’eau, grimpe les immeubles à la verticale, arrête les méchants et mange beaucoup de pizzas. Encore un de ces supers héros à la Marvel que ma femme m’inflige régulièrement, elle est fan que voulez-vous. Sauf que là, j’ai moi aussi flashé pour cette série (oui je me mets aux jeux de mots pourris à force de trop regarder le 20h00 de la 2).

Flash est donc un jeune gars qui court très très très vite et est entouré de geeks scientifiques et flics. Il sauve le monde des méchants métas humains – ceux qui n’ont pas eu vraiment de bol pendant le Big Bang -, fait son travail de police scientifique, tente de draguer sa meilleurs amie qui n’est autre que la fille de son père flic qui n’est pas vraiment son père car son vrai père est en prison arrêté par son autre père pour avoir tué sa mère mais c’est pas lui en fait c’est peut-être un autre Flash à moins que ce ne soit lui-même dans un autre espace temporel, s’entraîne comme un dingue dans le labo du mec qui est l’autre Flash et qui l’a transformé en Flash en faisant exploser l’accélérateur pour qu’il devienne comme Flash. Bref une histoire tout ce qu’il y a de plus simple.

Un vrai monde de geeks, avec ses blagues (un « je suis ton père » prononcé par Marc Hamill), les supers tee shirts de Alex – je veux celui avec la galaxie et le point Google montrant la Terre -, avec un méchant à chaque épisode, des histoires d’amour et une intrigue qui explore le passé étrange de ce scientifique, le bienveillant, malveillant, dangereux docteur Harrison West.

La saison une a réduit considérablement notre quota de sommeil car chaque soir, quelque soit la fatigue, nous regardons au moins deux épisodes. Vu le nombre de saisons, si l’intérêt de la série ne diminue pas de trop, nous en avons pour quelques mois de grosse fatigue.

Bye bye, see you tomorrow

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Prenez un mauvais épisode du Dr Who (ça existe), le scénario de Retour vers le Futur n°3 mélangé à Voyage fantastique, ajoutez-y des héros Marvel au chômage et vous obtiendrez la première saison de DC’s Legends Of Tomorrow.

Dans le casting deux voleurs à la ramasse, un jeune garagiste et un vieux chercheur, une bombasse tueuse psychotique, une bombasse déesse névrotique et son mec pas tout jeune qui n’est plus son mec mais qui l’a été plein de fois, un autre professeur beau gosse façon Jan Benes, une sorte de Dr Who au charisme d’huître en capitaine maître du temps pas très convainquant, un gros méchant genre nounours, voila une série à deux balles prometteuse avec le bel esprit américain.

Legends of Tomorrow, ça veut dire que les losers psychotiques deviendront des légendes demain ? Pas par leur talent d’acteurs en tout cas n’y par les effets spéciaux, scénarios, armes, explosions et arrêts sur images sans parler du vaisseau temporel et son IA peu imaginative.

En colère moi ? Non, j’ai juste de la fièvre, pas la force de lire un truc intelligent comme 2032 de Kim Stanley Robinson et pas envie de gâcher la saison 3 de Broadchurch que j’ai commencé voici quelques jours. Alors tant qu’à zombifier, j’ai regardé les premiers épisodes d’une série empruntée à la médiathèque vendredi dernier (avant la fièvre, mais ce choix était déjà un symptôme de la grippe qui couvait en moi) et qui sera de retour vendredi prochain, avant d’avoir visionné les seize épisodes. J’en suis à quatre, c’est déjà un bon score, et bien entendu je n’en peux plus des scénarios affligeants, du méchant barbu qui ne fait pas peur, des deux bombasses que l’on ne voit pas en petite tenue et de cette machine à remonter le temps qui me donne la nostalgie des cabines de police anglaises.

Une dose de bons sentiments, l’esprit d’équipe, des personnages que rien ne rapproche donc qui vont se serrer les coudes, de bonnes grosses névroses à deux balles, des effets spéciaux encore moins chers, je suis comme le professeur Martin Stein, trop vieux pour ces conneries. Une série que je vous recommande chaudement avec 39°C de température. Sur ce je vous laisse, j’ai encore dix épisodes à regarder en croquant du Doliprane 1000.