Mon coeur bat la chamade

Image

Trop de passions, trop d’émotions, mon coeur bat trop vite. La musique, les paysages, le stress, le travail, l’amour, les enfants, mon système cardio-vasculaire s’emballe. Alors pour calmer la tempête, je prends des bêta-bloquants.

En réalité mon coeur va très bien, mes artères également, mais après les anti-épileptiques, les anti-dépresseur, les anti-pass, les anti-vaccins, les vasoconstricteur, les anti-migraineux, j’essaye les bêta-bloquants. 

Enfin je réessaye, la première tentative s’étant soldée par des nuits d’insomnie. Voilà maintenant deux mois que je prends mes 50mg de Metropol tous les soirs, soit la dose minimale, et sorti de quelques troubles du sommeil, je supporte assez bien la nouvelle molécule. Le matin j’ai un peu la gueule de bois mais rien de grave.

Et surtout, depuis, je n’ai pas pris un seul anti-douleur ou triptan pour gérer mes crises. D’ailleurs celles-ci se font de plus en plus rares et de moins en moins violentes. Effet placebo ? Possible, ce ne serait pas la première fois. J’ai quand même l’impression de revivre d’autant que pour le stress c’est assez gratiné au travail ces temps-ci.

Bon, ceci dit ce soir, après quinze jours sans une seule crise, contre quatre à six d’ordinaire en deux semaines, j’ai craqué car cela devenait très inconfortable : nausée, tempe gauche battante, hypersensibilité à la lumière et aux odeurs (détecteur de clope activé à 100 mètres). Je retrouve la joie des effets secondaires de l’Almogran, rien en comparaison du Zomigoro mais quand même. Je zombifie sur le canapé en écoutant le dernier Neal Morse Band. Résultat j’ai un peu gâché ma première écoute.

Mon médecin du travail a sérieusement envisagé de me mettre en invalidité à 50 %. Ça fait tout drôle… J’ai dû lui expliquer que j’étais aussi souvent malade en vacances qu’au travail pour qu’il change d’avis.

Malgré cette dernière crise, un triptan en deux mois, cela reste une grande victoire pour moi. Un répit à ma noyade chimique quotidienne. Normalement trois mois sont nécessaires pour juger de l’efficacité d’un traitement, donc je vais attendre un peu pour effectuer un bilan sur l’efficacité de ce bêta bloquant mais pour l’instant cela semble plus efficace que de mâcher du bubble gum. L’autre étape ça  va être l’acupuncture qui m’a été recommandée par deux médecins. J’ai hate de jouer à la poupée vaudou avec mon corps.

La tagada tactique du gendarme

Image

Quand je ne fais pas de photo galactique, argentique, antique, pathétique, aquatique ou acrobatique, je m’occupe des oiseaux.

À arpenter les bords du Rhin pour capturer des clichés de volatiles, le promeneur doit
inévitablement s’attendre à quelques bricoles. Marcher dans la boue, se frotter aux branches basses, s’accroupir dans les herbes hautes, c’est jouer avec le feu. Car chez nous, un délicieux parasite hante nos forêts giboyeuses : la tique.

Toc toc toc ! je suis je nouveau chez le médecin, un gros truc rouge dans le dos. Tic Tac Toc ? Allez savoir. Il y a deux jours, dans la douche, je gratte un truc, une tique ? Aucune idée, mais l’auréole rouge est suffisamment large pour que je m’inquiète. Ma femme me rassure le soir en disant cette douce phrase avant de m’endormir : « tant que tu n’as pas de fièvre, pas souci, mais si ta température grimpe alors il faudra vraiment s’inquiéter ». Comment voulez-vous dormir après ça ? Le lendemain matin j’étais chez le médecin, oui encore… Tic, tac, tic tac, les minutes passent, patientant dans la salle d’attente alors que je devrais être au travail. Vient mon tour, et comme chaque heure depuis Noël, une quinte de toux sèche me prend. Le médecin, s’en inquiète et je lui explique, que je ne viens pas pour ça et je lui montre la pustule rouge.

La montre égrène les secondes, le verdict peine à venir, tic, tic, tic ? Dans le doute on charge la bête pour quinze jours avec de l’Amoximachin, ce n’est pas comme je n’avais pas déjà eu ma dose en janvier.

Sans doute le prix à payer pour une photographie vue par 36000 personnes. Tic tac Kodak. Saloperie de cormorans, vous vouliez ma peau hein ? Ben pas cette fois encore.

Vous avez l’impression d’avoir perdu votre temps en lisant ceci, c’est normal. L’objectif de ce post était de faire passer le nombre de vues de cette photo, au delà des 40000 vues, de à me plaindre un peu, et à produire un nouveau billet avant de trouver quelque chose à raconter.

Docteur, j’ai mal

Image

Moi – Docteur, j’ai mal.

Mon docteur adoré – Le rein est rétabli non ?

Moi – Oui mais j’ai mal.

Mon docteur adoré – Mal comment ?

Moi – Une douleur sourde tout le temps et quelques crises plus violentes.

Mon docteur adoré – Où est cette douleur ?

Moi – Sur le flanc gauche, vous savez, depuis mon accident.

Mon docteur adoré – Votre accident est loin.

Moi – Oui mais c’est la même douleur depuis la sortie de l’hôpital docteur, un peu moins violente, mais toujours là.

Mon docteur adoré – Vous avez des antécédents de cancer du colon non ?

Moi – Heu oui pourquoi ?

Mon docteur adoré – Nous allons faire une coloscopie.

Moi – Nous ?

Mon docteur adoré – Non vous !

La lune se lève.

Le spécialiste mondial du touché rectal – Vous venez pour une coloscopie de surveillance ?

Moi – Oui et non.

Le spécialiste mondial du touché rectal – Oui ou non ?

Moi – Oui, parce que il y a des antécédents de cancer du colon chez et moi…

Le spécialiste mondial du touché rectal – Donc oui.

Moi – Et non, parce que je viens pour une douleur au flanc gauche.

Le spécialiste mondial du touché rectal – Bon, je note coloscopie de contrôle.

Les chiens aboient.

Le spécialiste mondial du touché rectal – Coloscopie claire, pas de polype, vous allez bien.

Moi – Mais mes douleurs ?

Le spécialiste mondial du touché rectal – Aucun rapport, c’est mécanique, sans doute le dos.

La caravane passe.

Mon docteur adoré – Bonne nouvelle, vous voyez, tout va bien. On en prévoit une nouvelle en 2022.

Moi – Oui, mais j’ai mal.

Mon docteur adoré – Pas de polypes, pas de cancer et votre rein doit être rétabli depuis le temps.

Moi – Heu j’espère, mais j’ai mal depuis deux ans quand même.

Mon docteur adoré – Vous devriez reprendre le sport.

Moi – Je voudrais bien mais ça me fait encore plus mal.

Mon docteur adoré – Vous avez fait des radios ?

Moi – Oui, le dos, les hanches, échographie du rein, analyses sanguines, recherche de sang dans les urines.

Mon docteur adoré – Et ?

Moi – Et rien.

Mon docteur adoré – Donc votre rein est quasi fonctionnel et votre dos va bien.

Moi – Oui mais j’ai mal tout le temps.

Mon docteur adoré – Tout, tout le temps ?

Moi – Oui.

Mon docteur adoré – Depuis l’accident ?

Moi – Oui, c’est ce que je me tue a vous dire depuis deux ans.

Mon docteur adoré – Quand vous bougez ?

Moi – Quand je me lève, que je monte des marches, que je me penche, quand je suis allongé.

Mon docteur adoré – Vous prenez des antidouleurs ?

Moi – Non ça ne fait pas assez mal, c’est supportable, sauf pendant les crises.

Mon docteur adoré – Elles surviennent avec les changements de temps ces crises ?

Moi – Heu non.

Mon docteur adoré – Vous portez des vêtements en cuirs moulants, des strings, vous avez une cravache ? Vous aimez les gladiateurs ?

Moi – Heu… Non !!!

Mon docteur adoré – Bon dommage. Et les patchs antidouleurs que vous mettez durant les crises enlèvent la douleur ?

Moi – Un peu, c’est plus confortable.

Mon docteur adoré – Vous êtes tombés comment déjà ?

Moi – Un soleil au dessus du vélo et chute sur le flanc gauche docteur… c’est dans le dossier.

Mon docteur adoré – Oui. La colonne aurait pu prendre un coup.

Moi – Peut-être, c’est ce qu’à dit le spécialiste du touché heu…

Mon docteur adoré – Qui ?

Moi – Le gastro truc…

Mon docteur adoré – Ok. Et à l’hôpital ils ne vous ont pas fait d’examens.

Moi – Non, juste quatre scanners en une semaine, la pression toute les quinze minutes, une prise de sang par jour et une analyse d’urine toutes les heures. Ils ont juste sauvé mon rein, c’est déjà pas mal.

Mon docteur adoré – Et là vous avez mal.

Moi – Oui docteur, j’ai mal tout le temps, depuis plus de deux ans, 24 heures sur 24, mais on s’habitue à tout à la longue.

Mon docteur adoré – Et là si j’appuie là ça fait mal ?

Moi – Non

Mon docteur adoré – Et là, et là ?

Moi – Non, non.

Mon docteur adoré – Et vous avez mal là tout le temps ?

Moi – Oui.

Mon docteur adoré – Et comment vont vos migraines ?

Moi – Mes migraines ? Comme d’habitude, une crise par semaine en moyenne.

Mon docteur adoré – Vous avez eu des traitements ?

Moi – Oui plein, ceux que vous m’avez donné d’ailleurs, ça marche un peu pendant quelques mois puis ça revient comme avant, sans parler des effets secondaires des molécules.

Mon docteur adoré – Vous avez pris du Dodoziryladictifradioactif ?

Moi – Oui, j’étais un légume.

Mon docteur adoré – Du Nepasavalerçadonnelamort ?

Moi – Oui sans effet et ça bousille les synapses a ce qu’il paraît

Mon docteur adoré –  Mais non.

Moi – Vous êtes certaine ?

Mon docteur adoré – Oui oui, pas plus que les OGM. Du Situveuxteflinguerprendsçamongars ?

Moi – Oui, résultat des migraines permanentes pendant un mois.

Mon docteur adoré – Le Trucpassepartoutmaissuperdangereux avait marché un peu, non ?

Moi – Oui pendant trois mois.

Mon docteur adoré – Bon, vous allez en reprendre, ça va peut-être soulager vos douleurs.

Moi – Les migraines ? 

Mon docteur adoré – Oui aussi peut-être.

Moi – Et pour les autres douleurs ?

Mon docteur adoré – Vous allez passer une IRM, nous avons peut-être loupé quelque chose.

Moi – Loupé quoi ?

Mon docteur adoré – Une vertèbre fêlée, un nerf coincé, une sonde oubliée, que sais-je ?

Moi – Ha, bon bon, merci docteur.

Mon docteur adoré – Portez vous bien !

Moi – Heu… vous aussi.

La bosse du gros orteil

Août 2014
J’ai une bosse au gros orteil.

Septembre 2014
– Moi : Bonjour docteur, j’ai une bosse au gros orteil.
– Généraliste : Une bosse au gros orteil, et alors ?
– Moi : Ben ça fait mal.
– Généraliste : Ca fait mal ? Montrez alors…

– Généraliste : Curieux, jamais vu ça.
– Moi : Et ?
– Généraliste : On dirait une boule de graisse, mais c’est peut-être osseux, c’est arrivé comment ?
– Moi : Tout seul.
– Généraliste : Ha… Bon on va faire une radio et une échographie.

Octobre 2014
– Moi : Bonjour docteur, j’ai une bosse au gros orteil.
– Radiologue : Une bosse au gros orteil ? Montrez voir.

– Radiologue : Ben ça alors, Jeanine vient voir !
– Jeanine : Oui ?
– Radiologue : Regardes, le monsieur a une bosse sur son gros orteil !
– Jeanine : Ho c’est dingue ça, jamais vu ça !
– Radiologue : Moi non plus, c’est fou hein ?
– Moi : Dites…
– Radiologue : Ha oui, bon ben on fait une radio et une écho.

– Radiologue : Jamais vu un truc pareil, c’est osseux, un kyste osseux, peut-être lié à un problème articulaire, parce que sinon je ne vois pas.
– Moi : Et ?
– Radiologue : Faudrait consulter un rhumatologue pour ça.

Octobre 2014 
– Moi : Bonjour docteur, je reviens pour ma bosse sur le gros orteil.
– Généraliste : Et ?
– Moi : Ben vous avez eu l’écho et la radio ?
– Généraliste : Oui.
– Moi : Et ?
– Généraliste : Je n’ai jamais vu ça.
– Moi : Ah… Le radiologue parlait d’aller consulter un rhumatologue.
– Généraliste : Non, je vais vous envoyer chez un chirurgien orthopédiste pour vous faire enlever ce kyste.
– Moi : Ouille, bon ok.

Décembre 2014 
– Moi : Bonjour docteur, j’ai une bosse au gros orteil.
– Chirurgien : Et quel rapport avec moi ?
– Moi : Il s’agirait d’un kyste osseux.
– Chirurgien : Ok montrez moi ça.

– Chirurgien : Hé Paul, viens voir ce truc, le monsieur a un kyste au gros orteil.
– Paul : Marrant, jamais vu un truc pareil.
– Chirurgien : Moi non plus.
– Assistante : Montrez voir.
– Moi : Mais.
– Assistante : C’est dingue !
– Paul : Fendard.
– Chirurgien : Bon oui. Et qu’est-ce que je peux pour vous ?
– Moi : Mon médecin voudrait que l’on procède à une ablation.
– Chirurgien : Hou là. Moi j’opère pas ça comme ça. On va faire une IRM.
– Moi : Une IRM, mais j’ai déjà les radios et l’écho.
– Chirurgien : On ne voit rien dessus.
– Moi : Bon, ok.

Février 2015 
– Moi : Bonjour docteur, j’ai une bosse au gros orteil.
– Radiologue : Montrez voir ?

– Radiologue : Jamais vu un truc pareil de ma carrière.
– Radiologue : Franck, viens voir !
– Franck : C’est quoi ?
– Radiologue : On dirait un kyste osseux.
– Franck : Dingue ça !
– Radiologue : Une photo pour mon Facebook ?
– Moi : Dites ?
– Radiologue : Oui, ok, l’IRM.
… … …
– Radiologue : Voila c’est fait.
– Moi : Et ?
– Radiologue : J’envoie les résultats au chirurgien, il vous contactera.

Mars 2015 

– Moi : Aille.

Avril 2015 

– Moi : Aille.

Mai 2015 
– Moi : Aille.
– Moi : Allo docteur, j’appelle pour ma bosse sur le gros orteil.
– Chirurgien : Ah oui la bosse sur le gros orteil.
– Moi : Et…
– Chirurgien : Je n’opère pas ça, au revoir.

Mai 2015 
– Moi : Bonjour docteur, j’ai une bosse au gros orteil.
– Généraliste : Ah oui, la fameuse bosse, vous n’avez pas été opéré ?
– Moi : Ben non.
– Généraliste : Et ça fait mal ?
– Moi : Oui, ça fait un an que je marche en pantoufles, même cet hiver, je ne peux pas mettre de chaussures.
– Généraliste : Si le chirurgien ne veux pas opérer je ne peux rien pour vous.
– Moi : Un rhumatologue comme le conseillait le radiologue l’an passé ?
– Généraliste : Si vous voulez mais ça ne servira à rien.

Juin 2015 
– Moi : Bonjour docteur, j’ai une bosse au gros orteil.
– Rhumatologue : Montrez voir.

– Rhumatologue : Effectivement, c’est curieux, je n’ai jamais vu ça. Il faudrait l’enlever.
– Moi : Oui mais le chirurgien refuse de m’opérer.
– Rhumatologue : C’est qui le chirurgien ?
– Moi : Chirurgien.
– Rhumatologue : Chirurgien, c’est normal, ce n’est pas sa spécialité, il n’opère que les kystes sur l’os.
– Moi : Mais c’est un kyste osseux ?
– Rhumatologue : Oui, mais pas sur l’os. Il faudrait consulter un nouveau chirurgien.
– Moi : Oui mais lequel ?
– Rhumatologue : Je ne sais pas.
– Moi : Alors je fais quoi ?
– Rhumatologue : Je vais vous prescrire des séances de kinésithérapie pour écraser le kyste.
– Moi : Ecraser le kyste ?
– Rhumatologue – Oui, ça peut marcher.
– Moi : Ho putain !

Juillet 2015 
– Moi : Bonjour, j’ai une bosse au gros orteil.
– Kinésithérapeute : Bonjour, montre-voir.

– Kinésithérapeute : Ma femme a eu la même chose, faut l’écraser, ça fait mal, mais ça soulage.
– Moi : Ouille…

Août 2015 
– Moi : Ouille…

Septembre 2015 (premier anniversaire) 
– Moi : Ouille…

Octobre 2015 
– Moi : Ouille…

Novembre 2015 
– Moi : Ouille…

Décembre 2015 
– Kinésithérapeute : Ben voila, tu peux mettre des chaussures maintenant.
– Moi : Oui ça tombe bien, l’hiver arrive.
– Kinésithérapeute : Bon le kyste est toujours là mais tu as moins mal non ?
– Moi : Oui, ça fait du bien.
– Kinésithérapeute : Surtout ne te fais pas opérer, ils risquent de faire plus de casse que de bien. Au pire tu reviendras pour que l’on recommence un peu.
– Moi : Oui… Ouille…

Janvier 2016 
Généraliste : Alors ce kyste au pied ?
Moi : Ben il est toujours là.
Généraliste : Il fait mal ?
Moi : Non.
Généraliste : Il faudrait l’opérer quand même.
Moi : Heu… on peut attendre un peu ?

Septembre 2016 (second anniversaire) 
J’ai une bosse au gros orteil mais depuis je me suis fracturé le rein, alors je m’en fou.