Melanie Mau & Martin Schnella – The Rainbow Tree

Image

Peter Gabriel, Massive Attack et Iron Maiden possèdent au moins un point commun. Vous allez tous les retrouver sur The Rainbow Tree, le nouvel album de reprises de Melanie et Martin.

Je ne suis pas vraiment du genre à écouter des morceaux de seconde main. Je préfère les versions originales, même au cinéma. Mais j’ai une tendresse toute particulière pour ces deux allemands rencontrés lors de nombreux concerts et présents dans beaucoup de groupes que j’adore comme Frequency Drift ou Seven Steps To The Green Door.

The Rainbow Tree propose quatorze reprises acoustiques tirées aussi bien du répertoire folk que du metal.

Il s’agit du quatrième disque du genre pour le duo sans parler de leurs lives et albums solos.Au fil des années, Melanie et Martin se sont entourés de plus en plus d’artistes et amis.Cette fois, ils jouent à cinq et avec autant d’invités dont le célèbre Dave Meros de Spock’s Beard.

Flûte, pipes, bouzouk, violoncelle, whistle, bodhran accompagnent le quintet sur quelques titres, parant de couleurs inattendues certaines des reprises, notamment celle de Iron Maiden.

Comme dans tous les albums du genre, certains titres me parlent plus que d’autres. Ici, se sont ‘Something Happened On The Way To Heaven’ de Phil Collins, ‘Teardrop’ de Massive Attack, ‘Secret World’ de Peter Gabriel et ‘Blackest Eyes/The Sound Of Muzak’ de Porcupine Tree. Mais tous ne se prêtent pas aussi bien à une transcription acoustique, notamment ‘Alleviate’ de Leprous que je n’aurai probablement pas reconnu à la première écoute.

Les bonus, au nombre de douze, téléchargeable au format wave, sont peut-être les plus intéressants au final, des versions a capella et instrumentales comme le medley vocal absolument génial de Porcupine Tree ou le Neal Morse instrumental façon musique irlandaise.

Avec The Rainbow Tree, le groupe dépasse le simple album de reprises acoustiques pour réinventer des titres célèbres avec une grande richesse instrumentale et des idées souvent brillantes. Au-delà des adaptation de tubes, il y a un réel travail de composition réalisé par nos amis allemands.

Lorsque j’ai ouvert le digipack pour poser le CD sur la platine, j’ai eu l’agréable surprise de découvrir une de mes photographies noir et blanc réalisée pendant un de leurs concerts. Il y avait même mon nom dans les crédits. C’est vrai que je leur avais envoyé les clichés pour qu’ils puissent les utiliser. Une raison supplémentaire pour que vous-vous offriez cet album. Vous pourrez écouter quatorze très belles reprises en admirant ma superbe photographie.

Mais au choix, contemplez plutôt la magnifique couverture réalisée par Anish Jewel Mau, cet arbre multicolore, The Rainbow Tree.

Allez les découvrir sur Bandcamp et si vous habitez à proximité de l’Allemagne, allez les écouter en live à l’occasion, on passe toujours une belle soirée en leur compagnie.

Melanie, Martin et Mathias à Lahr

Image

La dernière fois que je les ai vu, c’était juste avant que les frontières ne se ferment, au début de la pandémie de COVID-19. Un concert acoustique dans une salle privée non loin de la Forêt Noire.

Cette fois Mélanie et Martin jouaient à Lahr, près de la maison, dans la cave voûtée d’une ancienne habitation du centre ville.

Martin, je l’ai connu il y a une vingtaine d’années pour sa participation dans les groupes Seven Steps To The Green Door, Flaming Row et d’autres. Mélanie, comme chanteuse dans Frequency Drift avant que ne naisse leur duo où il reprenaient en acoustique, des tubes du rock progressif. 

Je les ai vu pas mal de fois en concert depuis et je ne l’en lasse pas. C’est pour cela que samedi dernier, j’étais de retour à Lahr avec un ami pour les écouter à nouveau.

Depuis la COVID-19 le groupe a sorti deux disques, un live filmé sans public pour cause de pandémie et un second album solo intitulé Invoke The Ghosts. Pour être tout à fait honnête, j’ai moyennement trop accroché avec et je ne l’ai réécouté qu’avant d’aller au concert, par acquis de conscience. Et finalement, il m’a parut pas mal du tout.

Le chanteur percussionniste Mathias Ruck jouait à leur côté au Stiftsschattneikeller à Lahr samedi (non je n’ai pas inventé le nom de la salle, c’est ça l’Allemagne). Un voyage depuis Strasbourg sans GPS car les seuls morceaux de lard qu’il trouvait se situaient respectivement à 159 km et 180 km et que le Stiftsschattneikeller n’existe sur aucune carte, à moins que nous ayons oublié un S ou un T quelque part dans le nom. Mais comme nous étions déjà venu les écouter dans la même salle il y a quelques années, nous avons retrouvé notre chemin sans trop de mal.

Après une bière locale et quelques mots échangés avec Martin qui vient à notre rencontre, le concert peut commencer. Le trio se lance dans des nouvelles reprises de Kansas, Peter Gabriel, Genesis, Yes, Kate Bush, Pain of Salvation, Arstidir et même du Iron Maiden et de Blind Gardian. Martin à droite joue de la guitare électro acoustique, Méli au centre, chante et Mathias, à gauche, chante également quand il ne joue pas des percussions. C’est Mélanie qui va de l’un à l’autre pendant la soirée, taquinant Mathias régulièrement.

Le groupe joue également un peu leur répertoire lors de la seconde partie du concert. Ils chantent parfois à capella comme pour ce magnifique morceau de Transtlantic ‘We All Need Some Light’, assis devant la scène. Martin m’avouera qu’ils ont eu quelques problèmes de chant sur ‘Of Witches And A Pure Heart’ car c’est la saison des pollens et chanter avec une allergie respiratoire, ce n’est pas évident.

Ils joueront trois heures, de 20h jusqu’à 23h avec une pause de vingt minutes au milieu histoire de boire une nouvelle bière, enfin pour certains.

Entre deux titres Martin prend la parole pour dire des trucs manifestement drôle en allemand. J’écris ‘manifestement’ car je ne parle pas un mot de cette langue gutturale. La bonne humeur est de mise, ils rient presque tout le temps et partent même dans un fou rire irrésistible au beau milieu du set. Moi j’arrive seulement à discerner le nom des groupes et des morceaux joués au milieu de tout ça. C’est déjà pas mal.

On ne va pas se mentir, le concert était très bien. Même mon ami sui venait un peu à reculons n’a pas regretté la soirée pourtant assez éloignée de la musique qu’il explore en ce moment : Gojira.

Vous pouvez retrouver toutes les photographies de la soirée ici.