Photo mattons – le matériel – 7

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Parlons équipement, ça tombe bien, Noël approche…

Pour photographier, vous aurez besoin d’un minimum d’équipement. Vous pouvez très bien vous contenter de votre téléphone portable ou bien d’un compact entrée de gamme, mais si vous prenez goût à cette activité, rapidement, vous vous sentirez à l’étroit avec ce genre d’équipement.

Ceci dit, croyez-moi, il serait plus raisonnable d’en rester là tout de suite.

Peu de compacts ou de téléphones proposent des optiques interchangeables. Lorsque vous voudrez photographier un insecte en gros plan, un oiseau à 100 mètres, la lune à 400 000 kilomètres, faire un portrait, vous devrez utiliser des objectifs très différents. 

Les capteurs des téléphones sont de petite taille (une dizaine de mégapixels), difficile d’envisager un tirage papier A3 de qualité avec une photographie prise avec votre smartphone. 

Leurs réglages sont souvent limités ou inexistants, pas de gestion de la vitesse, de l’ouverture, de la sensibilité. 

Enfin, il y a le fameux format RAW que vous trouverez rarement sur un compact.

Il y a également un facteur important que l’on néglige souvent, si un boîtier reflex est lourd, il offre une excellente prise en main, et un appareil bien en main permet de mieux maîtriser sa photographie.

Pour photographier en amateur éclairé, je recommande un hybride ou un reflex. L’hybride montre via un viseur LCD, l’image vue par l’objectif. Le reflex montre l’image via un miroir qui se soulève au moment de la prise de photo. Depuis peu, les hybrides grignotent des parts de marché aux reflex, ils sont plus léger et aujourd’hui rivalisent techniquement avec les reflex professionnels et possèdent une gamme d’objectifs assez étendue, pour preuve les nouveaux Nikon Z qui sont des tueries.

Choisissez votre chapelle, je n’ai pas de religion pour ma part ni d’actions, mais ayant commencé avec un reflex, je continue, car changer de boitier coûte très cher.

Ne nous mentons pas, la photographie est un loisir onéreux. Boitiers, objectifs, sacs, pieds, logiciels, filtres, on en a jamais assez et il sort régulièrement un modèle bien meilleur que l’ancien. Si vous vous lancez vraiment dans la photo, évitez le matériel bas de gamme, commencez tout de suite avec un boitier semi pro ou pro. Vous arriverez très vite aux limites de votre matériel si vous démarrez trop bas.

Pour les objectifs c’est la même chose, et croyez mon banquier, c’est un poste de dépense conséquent, mais si comme moi vous faites des photographies de sport, de concert, vous allez avoir besoin d’un bon matériel. Il n’y a pas de secret, un objectif polyvalent entrée de gamme va vite révéler ses faiblesses dans des conditions limites (stabilisation, lumière, chromatisme, aberration sphérique etc…). Ceci dit, un objectif, contrairement à un boitier, est un investissement durable si vous prenez soin de votre matériel.

Reste un débat, plein format ou pas ? Les boîtiers plein format (24×36) sont un peu plus délicats à manipuler, plus techniques et plus lourds que les autres, mais une fois que vous y aurez goûté, vous ne reviendrez pas en arrière, même chose pour les bonnes optiques.

Combien de boitiers, combien d’objectifs ? Tout dépend de ce que vous faites comme photographie. Un boitier avec un objectif généraliste suffira à bien des personnes pour faire du paysage ou de la photographie de rue. Je me suis longtemps contenté d’un 18-140 mm que j’emmène toujours lors de mes promenades. Si vous voulez faire de la photo animalière, de la macro, du portrait, de l’astronomie, du sport, ça va se compliquer, car chaque objectif est prévu pour un usage spécifique. Vous ne faites pas du nu avec un 500 mm à moins d’étudier les poils pubiens, vous ne faites pas de la macro avec un Fish Eye, à moins de vous spécialiser dans les diplodocus. 

Nikon ou Canon ? En voila une bonne question. Là encore, suivez vos envies, les optiques blanches de Canon sont magnifiques et la robustesse des boîtiers Nikon a fait ses preuves. Je suis sur du Nikon parce que j’ai commencé avec cette marque et qu’un APN est suffisamment compliqué pour que je joue pas avec plusieurs technologies en même temps. Il n’y a pas que Nikon et Canon, il y a Sony, Leica et j’en passe. Faites votre choix mais regardez bien l’offre d’objectifs compatibles.

Il vous faudra un pied pour effectuer des pauses longues, un pied qui supporte le poids de votre boitier plus objectif, un monopod pour stabiliser si vous avez de gros téléobjectifs. Il vous faudra une télécommande pour déclencher à distance, un sac pour transporter votre matériel. Il vous faudra un kit pour nettoyer vos optiques (non pas le mouchoir cracra). Il vous faudra un flash, des réflecteurs si vous faites du portrait en studio ou en extérieur.

Il faudra également adapter votre matériel à votre activité, oubliez le pied pour un concert, comme le 600 mm sauf si vous êtes dans un stade. Il faudra réfléchir à ce que vous allez photographier et comment, pour ne pas emporter tout votre matériel à chaque fois.

Il vous faudra un ordinateur mais également un écran spécial pour développer, un grand écran avec une dalle qui ne brille pas et qui restitue des couleurs acceptables. Et si vous devenez pro, il vous faudra une sonde pour calibrer votre écran.

J’ai commencé la photo à 11 ans avec un Kodak Instamatic acheté à mon frère.

J’ai ensuite eu un 6×6 Lubitel, c’est tout ce que je pouvais m’offrir à l’époque, un truc étrange avec deux objectifs, un pour viser, un pour photographier (on visait par le haut, dans le soufflet métallique). 

Puis avec ma première paye, je me suis offert un reflex argentique Minolta avec un 50 mm et un téléobjectif Tamron. Le Minolta n’a pas résisté au savon sur gras avec qui il partageait la valise à la sortie de la maternité, lors de la naissance de mon premier garçon, alors je me suis offert un bridge Canon, car les reflex numériques étaient hors de prix et que la photo n’était plus vraiment ma priorité.

Le bridge a été remplacé par un compact Panasonic, avec un meilleur capteur et encombrement bien inférieur mais j’ai tout de suite détesté viser derrière un écran LCD. Enfin, des années plus tard, j’ai joué avec un Nikon D60, retrouvant enfin les sensations de la photographie reflex et je me suis équipé peu après d’un D7100 avant de passer au D7200. Deux boîtiers qui me suivaient dans les concerts avant que je monte en gamme chez Nikon avec un D810 plein format.

Enfin pour les optiques, je cherche des objectifs très lumineux car je fais beaucoup de photographie de concert. Je suis donc sur les ouvertures constantes à 1.8, 2.8 pour les zooms, et ça, ça a un prix, le prix du confort, par contre, c’est lourd, très lourd.

Dans un prochain article, je vous raconterai ce que j’emmène dans mon sac lorsque que je part faire de la photo. Vous verrez, c’est compliqué de choisir des fois.

Le podomètre des vacances

Les vacances, ce n’est que du bonheur. L’occasion de se ressourcer, de se reposer, de profiter du calme et de manger de bons petits plats.

Destination Rome, la ville antique, ses fontaines, ses ruines, ses musées, sa gastronomie, son soleil, ses métros, son bruit, ses bus sans horaire ni plan, ses trams aux itinéraires improbables, ses voitures qui ignorent la couleur des feux, ses scooters qui surgissent de nulle part, ses hordes de touristes assoiffés, ses marchants ambulants, ses vestiges à chaque pas, ses poubelles odorantes à chaque carrefour,  ses italiens bruyants accrochés à leur téléphone portable, ses tickets coupe file, ses queues devant les musées, ses embouteillages monstres, ses travaux, sa chapelle Sistine poussé par un troupeau aveugle. Rome quoi.

Quatre jours intenses, éreintants, des merveilles pour les yeux et que de kilomètres parcourus à pied. Le podomètre est éloquent :

  • Jour 1 : 9,1 km  à pied –  25°C temps lourd – voiture, avion, navette aéroport
    • arrivée sans bus
    • recherche de nourriture
  • Jour 2 : 16,4 km à pied – 26°C soleil temps lourd – métro A et B
    • Colisée
    • Place d’Espagne
    • Villa Borghese
  • Jour 3 : 13.,3 km à pied – 26°C soleil – métro A et B, tram 3
    • Palazzo Massimo
    • Vieille ville
    • Panthéon
    • Fontaines
    • Château St Ange
    • Musée du Vatican
  • Jour 4 : 14,3 km à pied  – 26°C soleil – métro A, tram 19
    • Circo Massimo
    • Thermes de Caracalla
    • Via Apia
    • Catacombes de St Callisto
    • Thermes de Dioclétien
    • Basilique St Pierre
  • Jour 5 : 15,4 km à pied –  26°C soleil – métro A, Bus 118, tram 3, bus 3B
    • Via Apia (seconde partie)
    • Vielle ville
  • Jour 6 : 6,3 km à pied – 26°C soleil – navette aéroport, avion, voiture
    • Villa Blanc
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