Du haut de la tour – fumées

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Que peut-on photographier au sommet d’une tour de contrôle à part les avions bien entendu ?

L’horizon par exemple. Et là j’avais à l’Est des cheminées d’une usine qui crachaient de la fumée dans la brume. Et si on veut faire passer un message pour la planète quoi de mieux que de montrer toute la crasse que nous déversons dans l’atmosphère.

Nikon Z8, Nikkor Z 24-200mm, 1/250s, f/11, ISO 72, 200mm, DX

Les conditions météorologiques étaient assez exécrables ce matin là. Entre la brume, la pollution et l’éloignement de la cible, j’ai eu fort à faire. Je suis à 200 mm en mode DX, c’est à dire que j’ai zoomé sur mon capteur d’un facteur environ 1,4 ce qui revient presque à utiliser un objectif de 300 mm. J’ai donné un aspect dramatique au ciel, haute lumières chaudes, ombres froides, j’ai accentué les rayons de soleil, ajouté beaucoup de correction de voile et de la clarté, transformant l’image en quelque chose de très bruité. Par chance Lightroom sait corriger cela à la perfection.

Le nouveau déchet

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Outre nos poubelles qui débordent, les décharges sauvages, les emballages de mal bouffe Mc Donald, les cartons de pizzas, les mégots, un nouveau détritus a fait son apparition dans notre paysage. 

Plus gros qu’un filtre de cigarette, plus petit qu’une boite de cheese burger, il jalonne nos rues et campagnes depuis un an et demi. Blanc, noir, le plus souvent bleu, il traine dans les flaques d’eau, s’envole au vent et bouche les caniveaux.

Vous l’avez certainement reconnu puisque vous êtes obligé d’en porter un tous les jours, il s’agit de ce putain de masque qui jusqu’à présent m’a protégé efficacement de la COVID-19.

Pourquoi en trouve-t-on partout, en ville comme à la campagne ? Ils sont plus nombreux que les mouchoirs jetables dans les buissons et les préservatifs usagés dans certains quartiers. 

Pourquoi certains déchets sont plus rares que d’autres ? Je n’ai jamais trouvé un billet de cinquante euros traînant dans rue. Pourtant nous en avons souvent dans nos poches. Étrange…

Je peux comprendre que l’on perde un masque, tombé de son sac, de sa pochette, du poignet où il était accroché. Ça arrive aux plus négligents d’entre nous. 

Mais tous le monde se mouche, alors que certains ne porte pas de masque. On devrait trouver plus de mouchoirs blancs jetables par terre que de masques chirurgicaux bleus. Ça semble logique non ? D’autant qu’un masque jetable peut être porté quatre heures alors qu’un mouchoir usagé n’est guère utile en  plus d’être désagréable à conserver dans une poche.

Alors pourquoi trouve-t-on tant de masques par terre ? Serait-ce lié à notre relation à l’objet ? Le mouchoir nous l’utilisons volontiers pour dégager nos sinus encombrés alors que le masque nous est imposé par des gouvernements totalitaires qui nous volent nos libertés. Enfin c’est ce que certains racontent pour les masques bien sûr.

Cette attitude de rejet de l’inconfort aurait-elle pour conséquence une réaction de vengeance consistant à jeter l’objet dès qu’il n’y a plus personne en vue pour en contrôler le port ? Mystère. Mais c’est franchement dégueulasse. 

De base je déteste ces gros connards qui balancent leurs mégots de cigarettes dans le caniveau ou par la fenêtre de leur voiture. Alors les abrutis qui jettent les masques qui leur sauvent la vie tous les jours et protègent leurs proches d’une redoutable maladie, je les exècre encore plus. Comment peut-on être aussi crados ? Un masque n’est pas biodégradable, il contient des matières plastiques et peut en plus être imbibé de microbes. Bref c’est un truc bien crade qui, comme les pansements, doit être incinéré. En plus dans la nature, le machin se voit de loin, s’accroche aux branches des arbres.

Alors s’il vous plaît, jetez vos masques dans les poubelles, vos mégots dans les cendriers et ramassez les merdes de vos chiens. La planète sera plus jolie.

Les courses sans sacs

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Depuis le premier confinement, je fais mes courses au drive d’Auchan. Cela m’évite de trainer dans les rayons des supermarchés, de toucher les marchandises, de me faire bousculer par une mémère voulant mes pâtes et de me faire éternuer dessus par le caissier. Bref je psychote un peu dans les magasins, alors qu’aux dernières nouvelles, d’après mon médecin, j’aurai contracté le virus.

Bref. Pour faire les courses au drive, à l’américaine, il faut une grosse voiture décapotable rouge, laisser le moteur allumé et écouter les Bee Gees àfond. Là j’ai tout faux, j’y vais avec la 2008, de toute façon nous n’avons qu’une voiture, j’écoute France Inter et je coupe le moteur. Avec mon masque sur la figure, j’attends patiemment que ma commande arrive, un burger avec le milk shake vanille s’il vous plait, et je range les courses tout seul dans le coffre dans des cagettes spécialement prévues à cet effet.

Mais voila, ma femme m’a abandonné. Elle est partie avec notre seule voiture, me laissant un enfant sur les bras, un chat et un frigo vide. Me quitter c’est une chose, laisser un frigo vide, ça c’est insoutenable ! Bref nous nous sommes mal organisés avant son départ en weekend dans le sud de la France. Oui je ne suis pas parti en weekend prolongé avec elle, nous sommes comme ça, nous nous laissons beaucoup d’espace. En fait elle allait surtout chez ses parents. Sept-cent kilomètres de route, une belle-mère, un beau-père. Je préfère matter des séries sur Disney+ et écouter Dark Horse White Horse à fond tout le weekend.

Seulement, le frigo est vide, enfin, presque, il reste un oeuf, quatre yaourts, un petit bout d’emmental et un demi litre de lait d’épeautre. Pas de quoi tenir cinq jours à deux, même en allant manger des doner kebab tous les midis en face de la maison.

Alors j’ai fait un drive. Un drive à Auchan, car elles livrent ces gentilles personnes, et ça c’est vraiment très cool. Je fais ma liste sur Internet, cent-cinquante euros de bons yaourts, de bonbons Haribo, de lait d’épeautre, de hamburgers, de biscuits, de pâtes, de sauce tomate et de céréales, de quoi préparer de bons repas équilibrés.

Le livreur arrive dans le créneau horaire annoncée avec un petit chariot portant des bacs plastiques contenant ma commande. Génial ! Je mets mon masque, ouvre la fenêtre pour transvaser la marchandise, prenant mon courage à deux mains pour porter les lourdes cagettes quand le livreur en sort un premier sac plastique noir dix litres issu du plastique recyclé, attention. Un sac, deux sacs, trois sacs, quatre sacs, cinq sacs, six sacs. « Voici le surgelé » me dit-il en me tendant un sac blanc. Sept sacs. Un nouveau sac noir, huit sacs, neuf sacs, dix sacs, onze sacs, douze sacs, treize sacs. Le compte en bon.

J’ai treize sacs de courses ! Douze noirs et un blanc. Pour une fois que la parité n’est pas respectée dans le sens usuel… Dans un sac, il y une pizza, dans l’autre deux boites de crème de marrons 250 grammes, dans le troisième quatre yaourt aux fruits… Je croyais que les sacs n’étaient plus distribués dans les super marchés ? Exact, mais ceci est un drive. Je contemple quelque peu écœuré ces treize sac dont je n’ai pas l’usage et que le prochain livreur refusera de récupérer pour une nouvelle livraison.

Loto mots bile

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Onze ans, cent cinquante milles kilomètres, une portière défoncée, une direction tangente, un embrayage moribond, plus de freins, des pneus usés, un habitacle imprégné d’une odeur de moisissure, des sièges maculés de tâches, la voiture qui m’a accompagnée à nombre de festivals, concerts, qui a traversée de multiples fois la France, qui a vu grandir mes enfants, qui a accueilli sereinement leur vomi, les miettes de biscuits, le placoplatre et les déchets végétaux sur la banquette arrière, ma Logan, ma belle Logan premier modèle du nom, vient de nous quitter pour un monde meilleur.

L’automobile a toujours été la vitrine d’un certain statut social, détrônée pendant quelque temps par le modèle de smartphone. Posséder une voiture bas de gamme, moche, est souvent le signe d’un échec social patenté. Aujourd’hui, la mode écologique désigne la machine à quatre roues comme responsable de tous les maux de la terre, et certains commencent à considérer (à raison) les conducteurs de SUV comme de gros dégueulasses losers. Seul le véhicule électrique a le vent en poupe chez les bobos écolos qui n’ont rien compris au bilan carbone d’une voiture.

Je roule peu, quelques concerts, les courses et un voyage par an en France, mais il est vrai que depuis peu, je roulais encore moins, découragé par la fatigue programmée occasionnée par deux-cent kilomètres en char d’assaut après quelques heures de metal entre les oreilles. Ma chérie ne voulait pas se séparer de la poubelle, moi je n’en pouvais plus de la conduire. Des mois de lutte, de persuasion, de cajolerie et que des refus, jusqu’au jour où le garagiste nous à annoncé que notre tas de ferraille allait passer l’arme à gauche si nous ne changions pas la moitié des éléments le constituant.

Ça a été le déclic et j’ai enfin eu le feu vert pour prospecter. J’ai d’emblée visé de petites voitures économiques et peu polluantes. Une seule exigence, qu’elle soit équipée d’un régulateur de vitesse, parce que la Logan n’avait aucun équipement, même pas d’essuie glace arrière.

Une fois, le premier tri effectué, j’en traîné mon épouse chez les concessionnaires pour quelle fasse un choix, car dans ce genre d’achat, la femme décide toujours n’est-ce pas ?

Les prix l’ont horrifiée, oui c’est cher quatre roues et un moteur, très cher, même en refourguant notre carrosse rutilant. Je lui est montré ma sélection de modèles, Clio, C3, Sandero… Elle s’est assise dans tous les modèles et à chaque fois, venait la même remarque, « c’est petit, tout petit ». C’est vrai que la Logan est affreuse, bruyante et inconfortable, mais l’habitacle est des plus spacieux, sans doute grâce à l’absence de tout équipement encombrant le tableau de bord.

Puis j’ai vu mon épouse errer dans la concession et regarder de plus gros engins, ouvrir des portes et s’asseoir dans des habitacles suréquipés et dire :

– J’aime bien celle-là.

– Non sérieusement, tu as vu la petite étiquette ?

– Oui oui…

Après onze ans de tape cul, ma chérie découvrait enfin le confort, les options, le luxe et elle y prenait manifestement goût. Comme par miracle, les vendeurs sont devenus soudains prévenants, un café ? Vous voulez faire un essai ? Je peux vous faire une offre ?

– Oui, oui, oui !

La totomobile a été acheté, le troisième plus gros chèque de ma vie. Le bilan carbone de la famille va augmenter notablement mais je rechignerai moins à effectuer de longues distances pour aller à des concerts dans des coins paumés. La preuve, pour étrenner le carrosse, je viens de traverser deux fois la France dans sa grande longueur horizontale en soixante-douze heures pour aller faire un bisou à mon papounet.

Ma femme ne conduit plus, elle a peur de casser le joli joujou qu’elle a offert à son mari chéri. Et moi qui préférait pédaler que conduire, je me surprends au volant de la voiture, juste pour le plaisir. Je dois me faire violence pour la première fois de ma vie afin de rester un minimum écolo responsable. J’ai honte mais c’est si bon. Tiens, et si j’allais me promener ?

Déchet ultime

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Saviez-vous que votre ami félin contribue pour une part non négligeable à la production de déchets ultimes ?

Non ?

Alors je vous explique :

Cette douce fourrure qui aime ronronner sur vos genoux lorsque vous regardez une série, en plus d’être un serial killer pour oiseaux, un psychopathe paranoïaque, un esclavagiste patenté, se trouve être indirectement sans doute, un pollueur hors norme.

A votre avis, combien de vidéos de chatons débiles sont visionnées par jour sur YouTube, Facebook, Vimeo ? Combien de photos de parasites sont publiés sur la toile puis partagées sur les réseaux sociaux ?

Après être un plat très prisé des asiatiques, le chat est devenu l’animal de compagnie favori des français. Petit, il ne demande que peu de soins, quelques croquettes, du chauffage et une caisse de sable pas trop sale.

Et le problème est là. 

Contrairement au chien qui pisse sur votre porte et pose ses étrons fumants au milieu du trottoir, le chat fait tout cela sur une litière et parfois hélas dans les bacs des plantes de maison.

La caisse du chat, installée dans un lieu stratégique de l’habitation, est l’objet de tous les soins de la part des esclaves du félin. Pas ou peu entretenue en temps et en heure, elle devient une bombe sale à retardement. Le choix de la litière est très important pour bien absorber les liquides toxiques et les quenelles explosives. De toute manière, si le sable ne convient pas au quadrupède miaulant, vous vous en rendez compte très rapidement.

Le sable doit être remplacé régulièrement pour évacuer les boulettes agglomérées et les dates indigestes. Le plus souvent il s’agit de roche calcaire broyée, un produit non recyclable, non incinérable, bref, un déchet ultime.

Étant donné le nombre de chasseurs de souris par foyer en France, le problème devient critique. Que faire de ce sable ?

Si vous avez des enfants, vous pouvez regarnir régulièrement leur bac à sable au fond du jardin avec. Ils adoreront ces petites choses noires qui leur permettront de décorer leurs châteaux comme les boulettes ammoniaquées inspireront certainement leur créativité débridée. Mais pas certain que le pédiatre apprécie et surtout veillez à ce qu’ils ne confondent pas les excréments avec des Kinder Surprise, encore que l’on peut se poser la question de savoir ce qui est le pire pour la santé.

Vous pouvez également décorer l’allée du jardin avec ces déchets au lieu d’utiliser des gravillons ou avec, garnir le fond de l’aquarium de poissons exotiques. Vous pouvez amener les sacs à la mer pour compenser le sable ramassé par les touristes et par le BTP chaque année. C’est également un bon moyen pour lutter contre la montée des eaux.

Je déconseille toutefois aux bobos écolos de fabriquer des briques avec pour élever une dépendance, une cabane de jardin ou une extension à la maison. Le dosage sable pétoules urine et argile sera complexe, ensuite ne perdez pas de vue que si le sable est un déchet ultime, la merde non.

Fort de ce constat, n’ayant plus d’enfant qui joue dans le bac à sable où poussent mes carottes, possédant déjà des gravillons dans mon allée et habitant loin de la mer, je me retrouve avec un cas de conscience : comment gérer la caisse du chat ?

Je pourrais foutre le chat dehors dès qu’il manifeste l’envie de pisser ou chier, comme le font les propriétaires de chiens, mais la bête est sournoise et pourrait bien revenir miauler à la fenêtre sans s’être allégée. Je pourrais lui mettre un bouchon ou ne lui donner que du poulet cuit à manger (constipation garantie), mais voilà, j’aime un peu ce parasite.

Alors je vais essayer le sable bio bobo, des copeaux de bois que je pourrai mettre au compost avec mes épluchures de légumes et mes mauvaises herbes en espérant que Madame trouvera la litière à son goût sinon nous serons dans la merde.

En attendant n’achetez plus de chatons, allez à la SPA récupérer un psychopathe abandonné. Il vous en sera peut-être reconnaissant un jour. Dans tous les cas coupez leurs coucouniettes et opérez ces dames, il y a vraiment trop de chats sur la planète. Et surtout, arrêtez de regarder, partager, commenter des vidéos chats sur Internet, pour limiter votre empreinte carbone et gagner un temps libre considérable.

Eco nar

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Je vais vous parler d’un nouveau concept tirant parti de l’écologie et de la connerie. 

Les municipalités incitent de plus en plus les citadins à utiliser des bicyclettes pour se rendre au travail. Certaines proposent même à leurs employés une prime vélo afin de les motiver un peu plus. 

Jusque là tout va bien. Elles organisent également des manifestations pour sensibiliser les gens à la pollution, à la circulation écologique, à la sécurité à vélo, allant jusqu’à réviser les deux roues des administrés gratuitement.

Franchement c’est beau. Les bobos sont à la fête, et la course à l’entreprise qui fera le plus de kilomètres à vélo en un mois est lancée. Youpi ! Pour fêter l’événement, on affiche, on placarde, on mail, on plastronne « Venez à vélo ». 

C’est là, que tout doucement ils commencent à me gonfler. « Inscris-toi, c’est important, faut venir à vélo au travail. ». Je viens au travail tous les jours à vélo, je me déplace à vélo le plus souvent possible, sinon je marche ou j’emprunte les transports en communs ok ? Je n’ai pas eu besoin d’une grande messe pour développer ma conscience écologique. 

Mon refus de participer au grand concours agace. Mais passons, je ne suis pas un bobo communautaire, c’est ainsi. 

Pour promouvoir le vélo, le transport écolo, quoi de mieux, outre une communication agressive, que des petits gadgets à ramener chez soi : une mini plaque minéralogique, une pince à vélo brassard jaune auto enroulante, des petites lumières rouge et blanches clignotantes. 

Une plaque en aluminium chromée (le top de la consommation électrique), un machin en matériaux divers non recyclables (formidable pour le tri sélectif), des trucs électroniques avec des piles bouton au mercure, des LED et un petit circuit RLC (inutile, moche, polluant)… Les gadgets c’est sympas, mais question écologie ils ont totalement loupé leur communication les bobos. Car ils en ont donné des tonnes de ces conneries inutiles qui finiront à la poubelle ou dans la chambre du gamin, même moi j’en ai trouvé sur mon bureau au travail sans avoir participé à leur farce écologique.

Oui c’est bien de se déplacer à vélo, d’avoir une bicyclette en bon état pour rouler, d’être équipé d’un casque, d’un gilet et de lumières pour augmenter sa survie en milieu hostile. Mais ce n’est pas en distribuant des gadgets non recyclables que l’on incitera les gros cons roulant en SUV à se mettre à la petite reine. Cet l’argent gâché en com aurait pu être investi dans une étude raisonnée des pistes cyclables. Car c’est bien de promouvoir, encore faut-il pouvoir circuler en toute sécurité.

Grand déballage

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Avez-vous déjà acheté une boite de biscuits conservés dans leur sachet fraîcheur ? Un emballage cartonné et des pochettes plastiques autour de chaque gâteau. Plus d’emballage que de contenu alimentaire et une grande partie non recyclable. Vous arrive-t-il d’acheter de la nourriture à emporter dans un fast-food ? Avez vous contemplé ce qu’il reste de papier, de polystyrène, de carton, de plastique une fois que vous avez ingurgité cette mal bouffe saturée en acides gras ? Avez-vous acheté de yaourts dans leur verre plastique, par pack de quatre, lui-même emballé dans du carton inutile ou ces briques de lait entourées de carton et plastique ?

Quand je fais mes courses, même en restant sur mes gardes, je remplis la poubelle papier au quart et la poubelle destinée à l’incinération d’un volume équivalant à chaque fois. Que des emballages qui ne servent qu’au transport magasin maison ou pour faire joli. Alors oui, c’est vrai, les magasins de distribuent plus de sacs de transport, ils les vendent, les fruits et légumes sont depuis peu dans des sacs en amidon de maïs, donc recyclable. Bel effort. L’amidon de maïs vient du maïs, vous vous en doutiez, une céréale qui pour pousser, a tellement besoin d’eau, que dans certaines régions françaises, elle assèche les réserve d’eau. Même chez mon boulanger, à 50 mètres de la maison, il mettent la baguette dans un sac en papier et quand je leur demande de ne pas le faire, ils m’expliquent qu’ils n’ont pas le droit. Alors je reviens chez eux tous les jours avec un vieux sac papier fatigué. Ils n’ont pas d’autre choix que d’accepter de mettre le pain dedans, mais me rappellent à chaque fois qu’il va bientôt se déchirer. Pourquoi ne pas proposer un sac en tissu tout simplement ?

Pourrait-on limiter ces emballages ? Des solutions bobo existent, ces magasins où les écolos de gauche viennent avec leurs propres tupperwares pour faire leurs courses. On pèse le récipient vide , on le remplit, on le pèse à nouveau et on paye. Cela permet d’acheter la quantité désirée, ni plus ni moins, de ne pas jeter d’emballage et de se donner bonne conscience. Mais à grande échelle est-ce viable ? Et je fais comment avec le sable pour chat, le miel, les chips, le beurre et le déodorant ?

Ne pourrait-on pas simplement réglementer un peu plus les pratiques de l’emballage ? Des paquets neutres, du carton et juste un code barre avec une affichette à côté pour présenter le produit et ses ingrédients en gros. Ne pourrait-on pas cesser tout mettre dans des sachets ‘fraîcheur’ qui emballent ce qui est déjà empaqueté ?

Quelque chose ne tourne pas rond chez nous. Les océans abritent des continents flottants de déchets, nous brûlons chaque jour des tonnes de produits non recyclables et les pays comme la Chine qui nous rachètent (pour quelque temps encore) nos déchets deviennent les poubelles de l’occident.

Il faut relancer la consommation pour alimenter la croissance et sauver l’emploi, voila ce qu’affirment nos politiques. Et la planète, vous-vous en balancez ?

Les appareils sont aujourd’hui conçus avec une obsolescence programmée afin d’alimenter la machine capitaliste libérale. Les publicités vous signifient que vous êtes un loser si vous ne possédez pas le dernier modèle en date de la grosse pomme. Le gouvernement vous persuade que changer de modèle de voiture pour un moteur moins polluant va sauver la planète. Sérieusement, avez-vous pensé à l’énergie et aux matériaux nécessaires à sa fabrication, au déchets et à la pollution générés par la destruction de l’ancienne ? Les écolos louent la voiture électrique, solution ultime à la pollution urbaine. Quid des accumulateurs ultra polluants ? Et l’électricité, d’où va-t-elle sortir, des centrales éoliennes, du solaire ? Ben voyons. Si tout le monde passait à l’électrique, certes il n’y aurait plus de pots d’échappements polluants dans nos rues, à la place il faudrait juste des centrales thermiques et nucléaires pour fournir tous ces petits moteurs en électricité. Alors des vélos électriques, c’est écolo non ? Non. Pédalez, ça vous musclera, vous donnera de jolies fesses et vous fera perdre la graisse accumulée en mangeant chez Burger Truc.

Cette année nous avons commencé à consommer nos ressources planétaires à crédit le 2 août paraît-il. C’est a dire que nous avons consommé plus en huit mois que ce que la planète est capable de produire en un an. Les subprimes des ressources naturelles en quelque sorte. A quand la crise ?

Pollution, déchets, réchauffement climatique, course à la consommation, guerres, nous sommes vraiment mal barrés, mais en avez-vous conscience de temps ne temps ?

Matouchka, petite mère Russie

Le blog a à peine deux jours que déjà les commentaires pleuvent du ciel, la gloire ? Non le spam. Le web 2.0 inventé en 2003 a ouvert la porte à l’interactivité de sites jusque là très statiques mais a également créé des brèches gigantesques et faciles à exploiter pour tous les emmerdeurs de la terre.

 

Voici le premier commentaire débile associé à des liens très bondages que je ne ferai pas figurer ici :

Credo che lei abbia sbagliato. Sono sicuro. Sono in grado di provarlo. Scrivere a me in PM, parlare.

Le texte est en italien, mais ne nous y trompons pas, le serveur est en Russie. Merci ducon, tu auras été le premier d’une longue série.