Le grand monde

Lorsque je mets plus d’un mois à lire un roman, même aussi épais que le dernier Pierre Lemaitre, c’est que manifestement, je n’ai pas été franchement emballé.

Lemaitre poursuit sa saga historique à Beyrouth avec la famille Pelletier. Louis gère une savonnerie prospère et les quatre enfants, devenus grands, quittent un à un le nid pour voler de leurs propres ailes. Jean travaille comme représentant de commerce à Paris, François est censé suivre des études, Etienne part pour Saigon retrouver son amant et la petite dernière va bientôt quitter le lycée.

Lemaitre sait romancer l’Histoire et la première partie du roman, qui se passe en Indochine, sans être palpitante, se lit très bien. Le problème, c’est que sorti de Etienne, les personnages du roman ne m’ont pas touché. Difficile de s’identifier à Louis le patriarche, à Jean, le raté de la famille, à François le journaliste en herbe ou à Hélène la fille rebelle. Joseph est bien sympathique mais ce n’est qu’un chat. 

Une fois que l’histoire a quitté les rues de Saigon pour revenir à Paris, je n’ai plus lu qu’une dizaine de pages par jour, pour m’endormir. Faute de vrai rebondissements dont Pierre Lemaitre a pourtant le secret, je me suis ennuyé dans cette saga familiale et historique. Rien à voir avec l’excellent Serpent Majuscule que j’ai bien envie de relire.

Je trouve que Pierre Lemaitre est un bien meilleur auteur de roman noir que de grandes sagas. Son humour et sa plume incisive se prètent mieux à cet exercice mais manifestement, depuis le succès mérité de Au Revoir Là Haut, éditeurs et lecteurs le réclame dans un autre genre.

Zizi la petite princesse

Marre de Disney et de ses petites princesses. Marre des musiques pourries qui tombent à plat quand il ne passe rien. Marre des effets spéciaux qui ne font pas rêver. Depuis que Mickey à racheté les droits à Georges, la saga Star Wars, dont je suis un fan inconditionnel, geek oblige, m’énerve de plus en plus.

Rogue One, sorti en 2017, se situe entre l’épisode III sorti en 2005 et l’épisode IV (1977). Oui je sais, c’est indémerdable. Car l’épisode III est le sixième film de la saga, le IV, le premier et le Rogue One le huitième mais chronologiquement parlant le quatrième (on parle bien de la chronologie de l’histoire, parce que sinon c’est bien le dernier), mais attention, ce n’est pas le quatrième, c’est le cinquième, le quatrième c’est… au secours !

Déjà, le Réveil de la Force, l’épisode VII donc, l’avant dernier ou le dernier de la saga avant les deux prochains qui seront les VIII et IX… Je disais donc le Réveil de la Force, ne m’avait pas totalement convaincu avec sa fifille mignonne et la bouboule caractérielle (non la fifille n’est pas la bouboule encore que). La faute à un scénario bien trop prévisible, utilisant toutes les ficelles (je suis ton père, tu es ma mère, nique ta race, l’arme destructrice de monde, le rebelle à la Force etc…), de la première trilogie, (c’est à dire la seconde).

Pour Rogue One, je ne vais pas leur faire le même procès. Quoi de plus normal d’utiliser les éléments scénaristiques de A New Hope puisque le film raconte l’histoire de l’étoile noire et de comment les plans sont arrivés aux mains de la Rébellion. Bon sincèrement, je m’en moquais un peu, un détail de l’histoire diront certains, c’est à la mode. Mais pour revoir Dark Vador ou pour assister à des combats de vaisseaux rugissant, j’étais prêt à tout, même à subir une nouvelle petite princesse Disney. Sauf que voila, le méchant darkou ne se montre pas beaucoup, que le robot est débile et que pour les combats de vaisseaux, bof quoi, rien à voir avec l’épisode III et sa magnifique ouverture. Le film d’action (oui Star Wars ne fait pas dans l’intellectuel ni le contemplatif) met un temps fou à démarrer pour aboutir à quoi, je vous le demande ? Ben à pas grand chose au final. Le personnage de Leia est horriblement mal numérisé, pour l’amiral je ne sais plus quoi c’est un peu mieux mais à peine et la musique est moisie. Ils auraient repris des bouts de la BO du n° IV, j’aurai râlé pour le principe, mais au moins, ce serait resté raccord.

Donc voila, je n’ai pas aimé. Je le regarderai à nouveau certainement car je compte bien me faire une intégrale en huit films comme pour les Seigneurs de Anneaux avec The Hobbit en apéritif. Oui je sais c’est immature, donc tout moi, ça tombe bien. Il se peut toutefois que je zappe certaines séquences longuettes, histoire de ne pas m’ennuyer trop fermement.

Possible aussi que je me fasse trop vieux pour ces nanars, mais ça je ne me l’avouerai jamais. Dans ma tête je suis jeune, sans doute plus immature que mes ados, mais nous jouons encore ensemble à Bomberman et Mario Kart…