Gag, pub

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Au début de la télévision, vous pouviez regarder une émission ou un film sans interruption publicitaire. Les années passant, les interludes commerciaux se sont fait de plus en plus nombreux et aujourd’hui, sur certaines chaînes, impossible de regarder un film sans passer plusieurs fois devant le frigo ou bien aux toilettes, le temps que les publicités se terminent.

Pour Internet, le même schéma se répète. Après une ère de gratuité absolue, les encarts publicitaires ont commencé à polluer les écrans, sous forme de bandeaux, puis de popup, voire de vidéo qui remplissent tout l’écran pendant quelques secondes.

Inévitablement, les réseaux sociaux s’y sont mis à leur tour, Facebook avec son bandeau droit dédié aux annonces, Twitter avec l’insertion d’un twitt sponsorisé sur dix en moyenne. Le bandeau Facebook, je l’ai rapidement oublié, pour Twitter, j’ai passé de longues heures à bloquer des centaines d’annonceurs. Mais aujourd’hui Facebook passe de nouveau à l’offensive, utilisant le modèle de son concurrent, il pollue votre page avec un post de publicité sur cinq en moyenne, et là pas question de bloquer quoique ce soit, tout au plus vous pouvez masquer la publicité, moyennant une opération assez laborieuse.

Je sais, les pauvres, ils vous offrent un outil gratuit, puissant, performant, permettant de se faire plein d’amis, alors il faut bien qu’ils vivent les malheureux, qu’ils nourrissent leurs enfants. Car manifestement le pillage de nos informations personnelles vendues à prix d’or à leurs partenaires (oups désolé, nous nous sommes fait pirater) ne suffit plus à payer leurs villas luxueuses.

Mais font-ils le bon calcul ? Pour ma part je suis hermétique à la publicité. Elle m’agace. Fut un temps, à la télévision, elle était impertinente et drôle, comme le racontait si bien Frédéric Beicbeder dans 99 francs. Aujourd’hui elle manque cruellement d’humour. Elle est même irritante. Du coup, j’ai de moins en moins envie de parcourir les posts et les twitt. A force de matraquage publicitaire, ils finiront par dégoûter quelques irréductibles de naviguer sur les réseaux sociaux et perdront des utilisateurs, donc de l’argent.