Shoot in !

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Il y a quelques temps, Didier le frontman du groupe Plus 33 m’a demandé si j’étais partant pour réaliser des photos pour leur prochain album. Pas la pochette, juste des clichés du groupe pour la promotion du disque. J’avais répondu pourquoi pas, même si je ne maîtrise pas du tout l’exercice. 

Après tout, pourquoi ne pas essayer, quitte à ce qu’il fassent appel à un photographe pro si mon travail était trop moche.

La première chose fut de déterminer leur besoin en images, du studio, des portraits individuels, de groupe, sur fond uni, en extérieur, dans un des décors naturels et si oui lesquels.

Le choix du lieu pour les photos de studio était également important, car si j’ai un studio à la maison, il convient pour de l’enregistrement vidéo en solo, pas pour un groupe.

Ensuite il fallu convenir d’une date où j’étais disponible et à laquelle il était possible de réunir tout le groupe avec en plus une météo favorable. Il fallait également décider des lieux en extérieur, sans prendre l’avion jusqu’en Islande pour réaliser deux images.

Restait enfin pour moi le choix du matériel, projecteurs, écrans, optiques, boîtiers, flash, pied, rallonge, de quoi remplir le coffre de la voiture.

Finalement un vendredi, en début d’après-midi, je suis parti, le coffre chargé de mon barda, direction un studio d’enregistrement où j’avais déjà passé une journée, lors de la finalisation du dernier album de Out5ide.

Évidemment, il pleuvait, sinon ça n’aurait pas été amusant. Une genre de bruine sous un ciel gris uniforme, le cauchemar du photographe.

Arrivé au studio j’ai retrouvé les membres du groupe pomponnés pour l’occasion. Didier que j’avais rencontré au Grillen pour le concert de The Watch, Philippe que je connais depuis longtemps, le batteur, la chanteuse et le bassiste, le bout en train du groupe qui est arrivé en retard ainsi que le propriétaire du studio que j’avais déjà rencontré.

Le studio est situé au sous-sol d’une maison. J’ai pu constater que le plafond était bas comme dans mes souvenirs, très bas en fait, disons à deux mètres. De plus il n’est pas large et éclairé par des néons et des LED de toutes les couleurs sans parler des lucarnes qui diffusaient une timide lumière. J’avais bien fait d’apporter mes projecteurs. Le Neewer pour la lumière principale et un des deux Starblitz pour déboucher les ombres. Ensuite j’ai installé l’écran noir, fait quelques essais d’éclairages avec le batteur et le shooting a pu commencer. Je me suis, comme toujours, battu avec les plis du fond noir, afin d’obtenir un arrière plan le plus lisse possible. La technique pourtant éprouvée des pinces à linge n’est pas arrivée à bout du problème, mais il faut avouer que j’étais un peu stressé.

Pendant ce temps, les musiciens écoutaient quelques extraits du futur album que j’ai découvert du coup en avant première. Un disque avec trois pièces principales dont un titre avec des voix féminines, deux courts interludes et beaucoup de piano.

J’ai commencé par des portraits individuels sur fond noir avec ou sans leur instrument, le modèle assis sur un tabouret de bar pour pouvoir le cadrer correctement malgré la faible hauteur de plafond, l’idée étant de faire disparaître l’arrière plan au développement. 

Je n’ai pas l’habitude de diriger un modèle, ça ne s’improvise pas en fait ce genre de chose. J’ai essayé de décoincer les sourires, de proposer différentes attitudes, d’orienter les regards, de faire rire les musiciens pour obtenir des réactions tout en shootant à très forte cadence. Sur les plus de quatre cent photos il y aura plus de 90 % de déchets.

Ensuite nous avons attaqué les photographies de groupe et croyez-moi, caser cinq personnes devant un petit écran noir dans une pièce au plafond bas, c’est tout un poème. Enfin bon… Là aussi, il a fallu diriger tout ce petit monde et ce ne fut pas une mince affaire avec le bassiste qui n’arrêtait pas de faire le mariole.

Malgré une forte résistance, nous avons également fait des extérieurs, dans un parc à proximité du studio. La lumière était contre nous, le parc ne se prêtait pas vraiment à l’exercice et nous avons dû gérer les promeneurs curieux. Mais bon, j’ai rempli mon contrat avec des images en extérieur.

Évidemment je ne suis pas très satisfait de mon travail. Soit le modèle n’est pas sexy, soit l’éclairage laisse à désirer, soit le cadrage, contraint par la pièce et mon fond, est merdique. J’ai envoyé une quarantaine d’épreuves au groupe pour qu’ils choisissent des images. Celle qu’ils ont retenu pour le livret est probablement celle que j’aurais jeté en premier, comme quoi je n’ai clairement pas compris leurs attentes. L’attachée de presse elle a aimé les images des musiciens avec leur instrument prises sur un fond noir, et c’est tant mieux car c’est celles qui m’ont demandé le plus de travail en post production.

Même si le résultat n’est pas satisfaisant, ni pour le groupe, ni pour moi, ce fut une expérience pour le moins enrichissante et je ne vous cache pas que j’aimerai bien poursuivre dans cette voie.

Neewer

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Si vous faites de la photo ou de la vidéo vous connaissez sans doute les techniques d’éclairages d’un sujet. Les termes comme soft box, gélatine, RGB, température, réflecteur ne vous sont pas inconnus.

Moi je débute là dedans, disons que cela ne fait que deux années que j’enregistre de la vidéo. J’en suis donc à mes premiers pas et j’ai compliqué la donne en utilisant un écran vert.

L’écran vert doit être lisse, bien éclairé et de manière uniforme pour que cela fonctionne. Sinon, des imperfections apparaissent, image plus sombre, artéfacts, noir virant au gris… 

J’ai pour ce faire deux lumières LED variables équipés de softbox rectangulaires, placées à 45 degrés de l’écran. Dans la précédente configuration, ils éclairaient mon visage et le fond vert. 

Sauf que cela donnait une lumière assez uniforme sur ma peau et que cela m’obligeait à ouvrir à f 2 à 160 ISO. 

J’ai ajouté un petit projecteur RGB sur le côté et un autre au sommet de l’écran pour donner un peu de relief à mon visage mais ce dernier provoquait des ombres lorsque mon bras bougeait.

Alors, j’ai décidé, pour mon anniversaire, de m’offrir un projecteur vidéo avec pied, softbox et à température stable, histoire d’améliorer ma configuration. 

Mais ceux recommandés par les youtubeurs que je suis, commencent à cinq cent euros, autant dire trop cher pour le budget prévu.

J’ai effectué des recherches sur Internet pendant quelques jours avant de tomber sur un projecteur LED Neewer 60W à 5600K avec pied et sa softbox pour moins de deux-cent-cinquante euros. Je me suis dit que pour essayer, c’était acceptable.

Il m’a fallu justement de nombreux essais pour trouver le bon équilibre entre les lumières. Les deux LED à softbox rectangulaires maintenant sont placés près de l’écran vert et ne m’éclairent quasiment pas le visage. Le nouveau projecteur, lui est placé à 45 degrés devant moi, me surplombant un peu. Il est équipé de sa softbox ronde qui supprime les ombres portées et je l’ai poussée à son maximum de puissance.

Mon visage est bien éclairé à gauche et reste plus dans l’ombre sur la droite. L’appareil photo est calé sur 5600K, ouvert à 3.2 pour 100 ISO. J’ai gagné en lumière, fixé ma balance des blancs et augmenté la profondeur de champ ce qui limite l’effet de bordure avec l’écran vert. En bonus j’ai enfin un visage avec du relief.

Cela fait beaucoup de matériel pour pas grand chose mais comme on me sollicite de temps en temps pour des séances de shooting, le matériel sert également pour la photographie. J’espère que, comme pour le son, vous apprécierez la différence.

J’en au profité également pour revoir le gingle, le montage ainsi l’ambiance ‘salon’ cosy pour fêter mon centième abonné à la chaine. Vous pourrez découvrir ça lundi. Merci à vous et continuez à vous abonner. Plus on est de fous…

Etudes pour violoncelle

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Ma chérie est musicienne, pianiste, violoncelliste, elle joue dans un orchestre amateur, fait de la musique de chambre et travaille des pièces avec d’autres artistes. Elle a même apporté sa contribution à un album de rock façon Noir Désir. Une star !

Trois soirs par semaine, elle est dehors, rentrant à point d’heure. Elle s’absente également le week-end pour des répétitions et les autres soirées pour assister des concerts. Bref, elle est à fond.

Certaines mauvaises langues pourraient insinuer que mon épouse me trompe trois jours par semaine, voire plus. Ces personnes ont peut-être raison en réalité, mais quelle santé ! Car elle fait aussi beaucoup de musique.

Cette année elle joue en public avec l’orchestre le lendemain de mes cinquante-sept ans et donne un récital de musique de chambre le premier avril. Enfin, ça, c’est ce qu’elle m’a annoncé mais je soupçonne qu’elle me cache encore quelques dates pour me ménager. Son agenda est bien rempli.

Comme je fais de la photographie à mes heures perdues, elle me met à contribution pour couvrir les concerts, ce qui, je dois l’avouer, n’est pas pour me déplaire. Mais elle m’embauche également pour préparer les affiches des événements.

La dernière de ses requêtes farfelues, était de préparer l’annonce du récital du premier avril. L’idée était de présenter son violoncelle chéri (je passe après lui, le piano, ses deux chefs d’orchestre et ses amants). Une photographie du violoncelle et son de archet mais pas la musicienne. 

Vous avez déjà vu un violoncelle qui tient debout tout seul avec l’archet posé sur les cordes ? Non ? C’est normal, c’est impossible. Pourtant c’est ce que j’ai réalisé en studio.

Pour ce faire, j’ai utilisé un fond noir tendu sur un cadre et débordant sur le sol. J’ai placé deux softbox pour l’éclairage, au raz de la moquette, l’autre au-dessus du sol. J’ai limité autant que faire se peut les plis du tissu et posé le violoncelle à plat dessus. Après quelques ajustements des projecteurs pour limiter les reflets disgracieux, j’ai commencé le shooting, cherchant les angles les plus intéressants.

Pour ce faire, j’ai utilisé le Nikon Z6 II et le Nikkor Z 24-70 mm 2.8s, mon objectif fétiche. J’ai travaillé également avec un pied afin de bien stabiliser l’ensemble et descendre le plus possible en ISO.

Il m’a fallu un vingtaine de clichés pour obtenir l’image que je recherchais. J’en ai sélectionné trois que j’ai ensuite retravaillées sous Lightroom.

Après un développement sommaire, balance des blanc, lumières, saturation, je me suis attaqué à la retouche. Un fond noir n’est jamais totalement noir, surtout éclairé par deux projecteurs de 60 W. J’ai commencé par isoler finement le sujet avec des masques. J’ai ensuite inversé cette sélection et obscurci tout ce qui entourait le violoncelle pour donner l’impression qu’il flotte dans le vide.

Je suis ensuite revenu au masque du sujet, le violoncelle et son archet, pour donner plus de peps à l’instrument. Clarté, texture, blanc, contraste, ajustement des teintes jusqu’à obtenir un rendu réaliste et agréable. 

La dernière étape a été de réaliser quelques retouches locales pour masquer les rares imperfections du bois sans pour autant rechercher la perfection visuelle.

La photo est prête, reste à réaliser l’affiche, le plus difficile pour moi car je ne possède aucune connaissance de la mise en page, des polices etc et encore moins la maîtrise de Pages, le seul outil dont je dispose à la maison pour ce genre d’activité. Ma femme pourrait embaucher un amant infographiste pour me simplifier la vie. Idéalement, si cela pouvait être une fille sexy pour changer, on pourrait partager…

Le nouveau studio

Il y a une semaine mon fils a enfin signé un bail pour un studio dans notre ville où la crise du logement se fait rage.

Il nous aura fallu près de six mois d’intenses recherches pour lui trouver un logement convenable à prix raisonnable dans le secteur qu’il désirait. Je dis nous car c’est moi qui ai consulté les annonces, contacté les personnes, planifié les rendez-vous, envoyé les documents et présenté l’appartement à mon fils. C’est vrai que son travail ne lui laisse pas trop de temps pour ça et que une fois rentré à la maison il joue sur son PC, imprime des dragons en 3D et peint des figurines en buvant mes bières. Le digne fils de son père en fait.

Les agences ne répondent pas aux messages, les bailleurs, dix minutes après avoir déposé une annonce la supprime, croulant sur les candidatures. Et les rares logements visitables sont des horreurs. Mon fils est un geek smicard aux cheveux longs gras portant des tee-shirts de Marillion percés, de quoi rebuter tout propriétaire un peu facho. Je précise : nous vivons en Alsace hop la !

Toujours est-il que nous avons trouvé la perle rare, un studio neuf, jamais occupé, de 26 m2 carrés avec un balcon de 9 m2 à 370 € hors charges avec frigo, plaques et hotte aspirante. Et le propriétaire a retenu la candidature de notre fils. Miracle !

Du coup, il a fallu aller chez Ikea commander des meubles, démonter ceux de sa chambre, faire des cartons, tout déménager dans le coffre et sur le toit de la voiture puis transporter, déballer et remonter. Trois journées intenses et harassantes.

Mais cette fois, il est installé et notre maison dispose maintenant d’une pièce vide. Le genre de pièce où je pourrais installer mon Mac, le matériel photo et où je pourrais poser à demeure le studio vidéo que je monte et démonte à chaque épisode de Chroniques en Images. Une pièce qui me permettrait également de revenir à l’enregistrement sans écran vert.

Bon, avant ça il faudrait rafraîchir la pièce, une sorte d’aquarium bleu, murs et sol (c’était sa période dauphin).  Au moins la nettoyer car c’est une porcherie (j’ai peur pour le pauvre studio tout neuf). Quand un gamer joue fenêtres fermées dans une pièce au sol recouvert de moquette, ça sent vite la bête surtout si l’animal possède un grand sens de la préservation des ressources en eau.

La moquette est bonne à jeter car entre la peinture de figurines Warhammer, l’impression 3D, les bonbons Haribo et la transpiration, la chose bleue ne sent plus vraiment la rose. La tapisserie bleue est fatiguée et la peinture bleue (si si) s’écaille (de poisson) un peu partout. Bonne nouvelle, le plafond blanc est propre.

Contrairement à mon fils à qui j’ai trouvé l’appartement, procédé aux diverses démarches, déménagé et prodigué moultes conseils, je vais devoir encore bosser pour mériter mon studio. Et si ça se trouve, lorsque j’aurais terminé, tel un fils prodigue ou un Tanguy, il reviendra s’installer à la maison.

X15

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Je n’ai jamais caché ici ma passion pour la conquête spatiale et vous découvrez depuis peu ma nouvelle névrose pour les Lego. Après avoir épuisé les éditions officielles Lego NASA, j’ai commandé des fusées sur LegoRocket puis j’ai commencé à construire mes propres véhicules spatiaux, capsules, rovers et même un astronaute d’Apollo 11 en combinaison spatiale.

Je viens d’achever une miniature du X15, l’avion fusée de l’US Air Force qui était une sorte de prototype de la navette spatiale. Un avion qui pouvait atteindre cinq fois la vitesse du son et frôler la frontière de l’espace.

Cette première tentative de 20 cm, qui a demandé tout de même trois prototypes, ne m’a pas totalement convaincu, tout particulièrement le nez et le cockpit. Alors je me suis lancé dans une version 2.0 bien plus grande afin d’espérer résoudre les problèmes de la version 1.0.

Mais cette fois, avant de me lancer dans une commande d’un millier de briques noires, j’ai voulu, comme pour mon boitier Nikon D 810, m’assurer de la faisabilité de certaines étapes de la conception. Et pour ce faire, j’ai utilisé le logiciel Studio.

L’outil gratuit est simple de prise en main et permet de modéliser en 3D l’objet que l’on désire réaliser. Il possède un catalogue des briques Lego et offre même la possibilité de bouger les pièces articulées. Son principal défaut est de ne pas autoriser les petites bidouilles qui permettent d’outre passer les limitations des Lego.

Studio permet de créer des groupes de pièces assemblées à réutiliser plus tard, il donne le décompte des pièces nécessaires à la construction et permet d’éditer un plan de montage très détaillé pour en faire profiter d’autres personnes. En plus ses fichiers .io semblent être un des standards pour la conception en Lego semble-t-il. Et une fois le plan terminé, il suffit d’un glisser déposer sur le site de BrickLink.com pour commander automatiquement les pièces, à condition quelles soient disponibles. Je trouve ça assez génial.

Pour l’instant j’en suis à 600 briques nécessaires pour construire mon X15 et je ne suis pas du tout satisfait du nez de l’appareil qui possède une forme zarbi. Une fois que j’aurai solutionné mes différents problèmes, ce que je fais sur l’outil mais également avec des briques dans le salon, il faudra commander les pièces, ce qui ne sera sans doute pas simple étant donné la rareté de certaines comme le cône 2 x 2 noir.

Exemple de prototype du nez avec l’assemblage au fuselage avec des crochets
Et une fois assemblé
Et enfin modélisé

En attendant j’ai commandé la fusée Soyouz WO sur LegoRocket pour commencer ma collection de lanceurs russes. Mon exposition au travail commence à être quelque saturée et je ne sais pas où je pourrai exposer un jour mon X15 de 50 cm de long si j’arrive un jour à le terminer. Mais chaque chose en son temps.

Auto portrait

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Depuis que j’ai repris la photo, je me suis livré à de nombreux exercices avec mes boîtiers : photos de concert, astronomie, sport, paysages, animaux mais très rarement le portrait. Il faut dire que pour le portrait, le photographe a besoin d’un modèle et idéalement d’un studio. Je n’ai ni modèle ni studio. Ma femme se livre rarement à mon objectif et je suis bien trop empoté pour aborder une personne et lui demander de poser pour moi, je ne parle même pas des malentendus que pourraient provoquer ce genre de proposition. Pour le studio, il y a de la place dans la maison, le problème est plutôt du côté de la lumière. Maison alsacienne du 16ème siècle et donc de mesquines ouvertures au soleil bas sur l’horizon. Je me vois mal acheter des projecteurs pour trois photographies minables par an. Il y en a bien deux au travail, pour la photo d’archive climatique, mais c’est fragile et encombrant et en plus j’ai déserté le service qui les détient.

Depuis Noël, vous le savez, je suis embarqué dans le chantier de ma salle de bain. Travaillant sur l’électricité, j’avais besoin d’une source de lumière indépendante. D’habitude, j’emprunte l’halogène du salon qui revient chaque soir recouvert de poussière et dont l’ampoule claque régulièrement, et pour cause. Alors j’ai acheté un projecteur de chantier, des LED orientables sur un trépied ajustable possédant une puissance correcte et résistant à la poussière ainsi qu’aux chocs.

J’ai cassé du plafond, posé des cloisons, tiré des câbles puis je me suis posé, et j’ai regardé ce projecteur de chantier d’un autre œil. Et si je l’utilisais pour le portrait ? C’est vrai quoi, une lumière c’est une lumière, pourquoi ne pas essayer après tout. Ok je ne maîtrise pas sa température et tout et tout, il n’y a pas de filtre associé ni d’écran, mais bon, je ne suis qu’un rigolo qui veut essayer un truc avec son appareil photo.

J’ai sorti le projo du chantier après un coup de balayette, installé le trépied dans le salon, branché le truc, descendu mon pied photo, mon Nikon et le 85 mm ouvert à 1.8 et là miracle ! Mon épouse s’assoit sur le canapé devant le boitier pour jouer avec son sex toy préféré (son téléphone portable), l’occasion de lui demander de poser pour quelques photos puisqu’elle est là. Elle pose, une fois deux fois, puis revient à son téléphone. Et rien ne vaut une pause naturelle, là elle est super concentrée sur Facebook…Je voulais recommencer, mais madame n’étant pas là, il ne me restait qu’à gros chat ou moi comme modèle. Le chat dormant à l’étage et étant disponible, j’ai décidé de devenir mon modèle… « Heu alors je t’explique, tu fais comment pour être devant l’objectif et assis sur le canapé à poser, bouffon ? ». Question raisonnable non ? La dernière fois j’ai fait ça devant le miroir de la salle de bain (ne pensez pas à mal tout de suite) pour chopper le petit trait de lumière dans l’œil gauche.

Cette fois pas de miroir dans le salon, et je ne voulais pas refaire la photographie de moi et de l’appareil. La solution se trouve dans l’utilisation d’une télécommande, mais pour être honnête, il n’est pas facile de cadrer correctement, même en prenant de bons repères, et puis la lumière change, donc les réglages, quand le sujet rentre dans le cadre. La solution le WMU. Le quoi ? Le Nikon se transforme en appareil piloté via WIFI à l’aide d’une application smartphone dans laquelle vous voyez l’image et vos réglages avant de faire sortir le petit oiseau.

J’ai l’air fatigué et abattu vous ne trouvez pas. Il faut dire que la veille je carburais à la morphine. Mais c’est surtout que là je suis en train de regarder, sans lunettes, le petit écran de mon smartphone avant de déclencher la photo. L’éclairage provient de mon projecteur de chantier situé à gauche (donc à droite) plus une lumière naturelle du même côté. Ouverture 1/8, focale 85 mm, pose 1/250, sensibilité 100 iso et oui j’ai un gros nez…