C’est mon os

Tout d’abord, quelques notions d’histoire :

La civilisation celtique connu son apogée vers -300 avant JC. Les romains se battirent contre les gaulois et les tribus celtes furent parfois des troupes mercenaires des légions romaines. Kernunos fait figure de dieu majeur dans le panthéon celtique, symbole du renouvellement des saisons, de la vie et de la mort. Les quatre principales fêtes celtiques sont Samain, Imbolc, Beltaine, Lugnasad… Je n’ai jamais entendu parler de c’est mon os et cerf nonos.

Faut pas me chercher avec le celtisme.

Une fois cela posé, parlons de Zone Blanche saison 2. Aille, vous sentez vous aussi que je suis agacé ? Des sapins à perte de vue, de la brume à chaque plan, des troncs, une carrière, un lac, une route et les sommets des Vosges plantent le décors de cette nouvelle saison, j’ai l’impression de replonger dans Aquitted, pas de bol.

La super gendarmette a survécu contre toute attente alors que cinq personnes décèdent de mort violente dans le bled. Le proc, devenu le personnage le plus intéressant de la série, se découvre une sexualité débridée, nounours se rebelle et le vieux flic se révèle pas si irréprochable que prévu.

Les faussaires meurent, les prisonniers se frappent la tête contre les murs, les battues s’achèvent en carnage et cerf nonos se balade en toute liberté dans la forêt. La routine.

L’intrigue se concentre cette fois sur l’enlèvement de la gendarmette traumatisée et sur la carrière remplie de produits chimiques. Les gens meurent – rarement dans leur lit -, la morgue ne désemplit pas et les urgences sont au taquet.

Brume, forêt, mythes celtiques, romains et cadavres, la saison deux de Zone Blanche ne tient pas les promesses de la une alors nous allons attaquer Flash saison trois.

Zone Blanche

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Les Vosges, de la forêt à perte de vue, pas de réseau, un bar, une gendarmerie, un procureur puni et un maire tout puissant, nous sommes en zone blanche.

Villefranche, une petite ville imaginaire, perdue au milieux des sapins, où quand il ne pleut pas, il fait nuit, avec des nappes de brouillard pour égailler le paysage. Une petite ville où la gendarmerie ne chôme pas car à Villefranche le nombre de victimes par mort violente atteint des sommets: trente huit ? Non trente neuf, quarante, quarante-une, quarante-deux… La saison une vient de commencer.

Des arbres, des habitants un peu fous, pratiquants d’inquiétants rituels et des victimes à la pelle, bienvenus dans ma belle région. Outre l’intrigue, le suspens, le frisson, le plaisir de Zone Blanche consiste aussi à retrouver l’endroit où a été filmé telle ou telle scène, souvent à deux pas de chez moi, dans le massif vosgien.

Zone Blanche est une série à l’atmosphère lourde, angoissante, où le mystère côtoie les turpitudes humaines. Disparitions, activistes, meurtres, mafia locale, chantage, folie, les habitants de Villefranche n’ont pas besoin de la 4G pour pimenter leurs soirées, heureusement d’ailleurs, car le plus souvent le réseau ne passe pas. Ils ont même encore une cabine téléphonique sur leur commune, c’est dire.

Chaque épisode de la saison une est une enquête qui nous dévoile un peu plus l’univers de cette petite ville isolée du monde et qui livre également quelques clefs sur plusieurs anciennes affaires, peut-être liées entre elles. Les personnages sont crédibles, l’atmosphère est bien rendue, le procureur citadin allergique qui débarque dans ce monde hostile permet de bien marquer la différence entre les vosgiens, leurs combines et la vie, à l’extérieur de la zone blanche.

Par contre, dommage pour le tourisme, la série ne va pas attirer les visiteurs dans nos contrées reculées, sombres et humides, sauf peut-être quelques Francis Heaulme en quête d’activités ludiques.

La saison une appelle la saison deux, nous en reparlerons surement prochainement.