Argent, trop cher ! La vie n’a pas de prix

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Oui je vais encore parler pognon alors que nous dormons sur le matelas garni de notre épargne. Mais voilà. S’il y a bien un truc qui m’exaspère, ce sont les augmentations spontanées.

Vous souscrivez à un service à un tarif donné et du jour au lendemain, sans prévenir, la facture prend du poids. 

Que les prix augmentent, à la rigueur je peux le comprendre. Ben oui mon pauvre monsieur, le coup de l’énergie, le COVID 19, l’inflation, le prix des matières premières, l’augmentation du SMIC, bla-bla-bla bla-bla-bla…

Mais qu’un tarif garanti contractuellement explose, ça non ! Alors bien entendu, ils ont réponse à tout les bougres. Ce n’est pas le tarif qui change, c’est l’offre. L’offre dont vous bénéficiez n’est plus au catalogue, on vous a basculé sur la nouvelle. Et quelle différence y a-t-il avec la précédente ? Le prix…

L’abonnement à ma box (pas une fibre, du coaxial 100 Mb) va passer de 15.99 € à 21.99 € fin février. Moi qui me réjouissait il n’y a pas si longtemps de son bas coût, me voilà bien attrapé. 

Il va atteindre les tarifs d’appel des box fibres. 

Pour quelle raison ? Aucune. J’avais commencé avec un abonnement à 12 € en 2017, il a presque doublé en 2024. C’est la crise mon bon monsieur.

La même semaine, mon forfait téléphonique 20 Go 4G, souscrit il y a un moins d’un mois, a augmenté de 1.99 € sans aucun préavis de l’opérateur. J’aurais mieux fait de conserver le précédent, qui malgré l’inflation galopante reste moins cher avec plus de gigaoctets et en 5G.

Le plus fort, c’est que sur le site de l’opérateur, ils proposent le dit forfait à 6.99 €, c’est à dire le tarif pour lequel j’ai signé.  Bon d’accord, il s’agit en réalité d’un forfait à 9.99 € avec 3 € de réduction. Moi j’avais souscrit un forfait à 7.99 € avec 1 € de réduction.

J’ai envoyé un mail au service client qui m’a enfumé, écrit une lettre de réclamation au service après vente restée sans réponse, changé d’opérateur téléphonique dans la foulée et je me lance maintenant dans des démarches juridiques auprès du médiateur télécom pour me faire rembourser 1.98 €. Parce que voilà, il y en a mare d’être pris pour des cons en permanence.

Firmware 2.0 – et rond et rond petit patapon

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Dimanche matin, pendant que mon épouse répétait avec deux flûtistes dans le salon, oui encore, j’ai fui lâchement. J’ai enfilé mon costume de chasseur crétin, fixé le 500 mm au Z8 et suis parti vers Kraft, tester le nouveau firmware 2.0 du Nikon, tout particulièrement la fonction reconnaissance d’oiseaux.

J’avais regardé une vidéo d’Adrien Coquelle qui louait cette nouvelle fonction de l’autofocus et je voulais en découdre avec la faune locale. Je serai moins catégorique que lui. Dans l’ensemble l’autofocus fait le taf mais de temps en temps il saute d’un oiseau à l’autre sans prévenir et lorsque les volatiles sont posés sur l’eau, il est parfois en mode panique. Par contre dans le ciel, il est redoutable.

Du coup je me suis retrouvé avec une série  de deux-cent cinquante photographies d’oiseaux. Mais pas de Martin Pêcheur, hélas, il est passé sous mon nez à trois reprises mais trop vite pour mes réflexes de vieillard. De toute manière la lumière n’était pas extraordinaire, j’étais plus là pour échapper à la cacophonie dominicale.

Bon s’ił n’y avait pas de martin pêcheur, il y avait des hérons cendrés. Au millième avec une cadence de 30 images par seconde et un autofocus AFC en mode oiseau, l’exercice est presque trop facile. J’ai retaille la photographie pour assombrir à l’extrême l’arrière plan et mettre un peu plus en valeur l’oiseau. Choix discutable sur lequel j’ai longtemps hésité avec plusieurs retours en arrière avant de me décider. Après tout, de temps en temps, il faut savoir être créatif.

Nikon Z8, Nikkor 200-500 mm, 1/1000s, f/5.6, ISO 2000, 380 mm

Caligula’s Horse – Charcoal Grace

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Charcoal est le premier album sorti cette année dont je vais vous parler. Oui encore du métal progressif, je sais, mais c’est le genre de musique que j’aime écouter en ce moment sorti de vieux albums sur lesquels je noie ma nostalgie.

Charcoal dépasse une heure avec deux titres ouvrant et fermant l’album qui explosent le compteur symbolique des dix minutes. Du metal progressif relativement soft au chant clair qui n’est pas sans rappeler le travail de Vola sur leur deux précédents albums.

Après la découverte de la musique du groupe Unprocessed, il faut avouer que Caligula’s Horse manque clairement d’assaisonnement. Il y a bien ‘Golem’ qui démarre sur les chapeaux de roues mais il se dégonfle assez vite. En fait, je crois que j’ai trop écouté de growl depuis le premier janvier et que ici, j’aurai bien aimé entendre quelques hurlements histoire de pimenter la sauce.

Charcoal Grace est un enfant de la pandémie de COVID 19, oui encore un. Un album qui évoque ces mois de confinement et l’espoir de jours meilleurs. Il contient d’ailleurs un tableau en quatre panneaux de plus de vingt minutes, mini concept album dans l’album, qui évoque cette période. D’ailleurs c’est là que se glisse un de mes morceaux préférés, ‘Vigil’, une petite douceur de trois minutes vingt-deux qui tranche avec le reste de l’album.

Mais c’est en regardant le clip du second single de l’album ‘Stormchaser’ que je me suis décidé à l’achat de Charcoal Grace. Le titre alterne plages dynamiques et eaux stagnantes. Vocalement il y a de belles constructions en écho et le refrain fonctionne particulièrement bien sans parler de la guitare tout simplement sublime à la quatrième minute.

J’en oublierai presque de parler de ‘Sails’, une pièce à l’écriture toute simple, pop progressive un peu éclipsée par sa place dans l’album, coincée entre ‘Charcoal Grace’ et ‘Stormchaser’. Il faut également souligner l’ouverture instrumentale magistrale longue de deux minutes quarante de ‘The World Breath With Me’ qui nous immerge dans l’album ou le chant fragile de ‘Mute’, presque comme une complainte folk

Caligula’s Horse joue ici d’un djent très mélodique, un métal prog à claviers, guitares et chant clair assez haut perché, ressemblant beaucoup au Leprous d’avant leur période orchestrale, et qui contrairement à leur précédent album Rise Radiant, prend assez peu de risque.

Le principal reproche que je ferai à cet album, c’est d’être trop long, pourtant il dure à peine plus d’une heure. Mais avec deux titres fleuves qui encadrent sept autres pièces au format moyen relativement homogène, j’ai tendance à décrocher par moment. Du coup j’ai souvent écouté les morceaux indépendamment les un des autres, ce que je fais rarement, pour réussir à m’en imprégner totalement.

Bon ce n’est pas le premier album sorti en 2024 que j’écoute, mais c’est le premier que je chronique par contre. Il n’entrera certainement pas dans mon top 2024 mais il mérite la découverte, d’autant que le label Inside Out a eu la bonne idée de passer son catalogue sur Bandcamp depuis quelque temps.

By night – gazoline

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Un jeudi par mois, mon épouse répète dans le salon avec son trio. Imaginez : dans une pièce de trente mètres carrés au plafond bas, un piano quart de queue, un violoncelle, un violon et un chat effrayé. Si j’aime la musique, je protège mes oreilles. Après plusieurs répétitions laborieuses, les œuvres jouées commencent à prendre forme, j’ai bien dit commencent. Le mois dernier, je me suis enfermé dans la chambre avec un casque à réduction de bruit pour écouter un podcast avec le chat. Cette fois, je suis parti en ville, à la nuit tombée, pour réaliser des photographies d’éclairages urbains et quelques pauses longues.

En revenant vers la maison (espérant secrètement que les artistes aient terminé de répéter), je me suis arrêté devant une de ces stations essence qu’un photographe que je suis sur Flickr aime photographier en noir et blanc. Sans trépied, au vingtième de seconde, j’ai capturé cette construction amenée à disparaître peut-être en 2035 et qui symbolise un mode de vie qui nous a conduit à notre perte. La photo est beaucoup retouchée sous Lightroom, en filtrant les couleurs, en assombrissant les ombres et en masquant quelques parties qui n’avaient rien à faire dans ma composition.

Nikon Z8, Nikkor Z 24-70 5.0s, 1/20s, f/2.8, ISO 64, 31 mm

Concorde

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Le Concorde s’est écrasé le 25 juillet 2000 à Gonesse, juste après son décollage de l’aéroport Roissy Charles de Gaule. Tout le monde sait cela.

Ce que vous ignorez sans doute, c’est qu’il a terminé sa course sur l’hôtel où ma femme et moi-même avons dormi quelques nuits avant de trouver un logement en région parisienne. C’était huit ans plus tôt. Nous sortions de l’école et nous alliions débuter notre carrière sur l’aéroport en question.

Notre traitement de fonctionnaire ne nous permettait pas de profiter d’un vol Paris New York en quatre heures. Nous n’avons jamais volé dans l’oiseau blanc. Par contre, nous avons eu l’occasion de le visiter alors qu’il était encore en service.

Nous avons quitté Roissy pour Strasbourg en 1995. Nous avons donc échappé à l’enquête aéronautique qui a suivi le drame. Et tant mieux pour nous, car le seul crash que nous ayons ey à gérer à Roissy pendant notre service, un petit bimoteur de la Lufthansa, avait bien compliqué notre quotidien de météorologue pendant plusieurs semaines.

Outre le fait qu’il s’agisse presque du seul avion supersonique civil ayant jamais volé, le Concorde avec sa ligne si particulière, ses ailes delta et son nez inclinable restera toujours un peu spécial pour moi.

Du coup quand Lego a annoncé la sortie d’un modèle à l’échelle 1/60, mon coeur n’a fait qu’un bon. Pourtant le visuel m’a finalement rebuté, particulièrement le nez et j’ai renoncé à la précommande. Je suis ensuite allé régulièrement dans la boutique Lego vérifier s’ils avaient le modèle en stock mais non, rien. Alors j’ai patienté, car je voulais avoir une meilleure idée de la chose avant de me décider.

Chez Lego il y a des modèles rendu très sexy par leurs photographes qui déçoivent une fois monté comme le phare motorisé et d’autres qui à l’inverse possèdent un rendu photo décevant alors que lorsqu’ils sont assemblés, sont tout simplement magnifiques, comme le NASA Apollo 11 lunar lander.

Quelques jours avant mon anniversaire, je suis passé, comme par hasard, à la boutique Lego. Il y avait la nouvelle cabine téléphonique britannique, l’ornitopthère de Dune, un astronaute en combinaison et surtout le concorde. J’ai vu la grosse boite, j’ai vu le prix, j’ai regardé l’image du Concorde et je me suis emparé du carton pour aller droit vers la caisse. C’est la crise mais on a qu’une vie.

Mon épouse a accueilli la dépense avec son éternelle bienveillance, déclarant qu’elle préférait le Concorde aux fusées. Ce qu’elle ne savait pas encore, pas plus que moi au demeurant, c’est que l’objet assemblé mesure plus d’un mètre de long. Ouille !

A peine rentré, je me suis mis à l’ouvrage. Deux mille et quelques pièces dans une vingtaine de sachets et une notice avec pas mal de pages m’attendaient au tournant. 

C’est un modèle assez simple à assembler et la marque LEGO a eu le bon goût de livrer des pièces spécialement étudiée pour simplifier le montage des briques. En fait presque tout est symétrique et le plus gros travail est l’aile delta et le mécanisme de déploiement du train d’atterrissage qui est escamotable.

Six à huit heures confortablement installé dans le salon à assembler des petites briques tout en écoutant de vieux albums de rock progressif. Il y a plus désagréable pour occuper un week-end.

Par contre, je n’avais vraiment pas anticipé la taille du monstre. Je n’ai aucune étagère assez grande pour l’exposer à la maison. Du coup il est arrivé au bureau pour tenir compagnie au rover Persévérance et à deux boîtiers photo.

By night – hôtel de ville

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Un jeudi par mois, mon épouse répète dans le salon avec son trio. Imaginez : dans une pièce de trente mètres carrés au plafond bas, un piano quart de queue, un violoncelle, un violon et un chat effrayé. Si j’aime la musique, je protège mes oreilles. Après plusieurs répétitions laborieuses, les œuvres jouées commencent à prendre forme, j’ai bien dit commencent. Le mois dernier, je me suis enfermé dans la chambre avec un casque à réduction de bruit pour écouter un podcast avec le chat. Cette fois, je suis parti en ville, à la nuit tombée, pour réaliser des photographies d’éclairages urbains et quelques pauses longues.

L’hôtel de ville est éclairé de lumières colorées donnant un certain cachet au bâtiment. Pour le photographier, je devais reculer de l’autre côté de la route afin de le cadrer dans son intégralité. J’ai d’abord réalisé des photographies sans passage de véhicule devant l’objectif mais quand une première voiture est venu troubler l’image, j’ai décidé d’intégrer ce mouvement dans l’image. Il aura fallu plusieurs tentatives pour obtenir des trainées lumineuses un temps soit peu esthétiques. Celle-ci est ma préférée de la série.

Nikon Z8, Nikkor Z 24-70 2.8s, 1.3s, f/2.8, ISO 64, 36 mm

22 joules

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Un objet de 1.5 Kg tombant de 1.50 m de haut possède, avant de se fracasser par terre, une énergie potentielle de 22 joules.

Epg=mgh

Epg représente l’énergie potentielle gravitationnelle en joules (J)
m représente la masse en kilogrammes (kg)
g représente l’intensité du champ gravitationnel en newtons par kilogramme (N/kg)
gTerre=9,81 N/kg
h représente la hauteur par rapport au sol en mètres (m)

Le nouveau firmware du Nikon Z8 vient de sortir. Mais j’ai bien failli ne jamais en profiter. 

Je vous ai parlé de la grande lunette du jardin Botanique de Strasbourg. Et bien j’avais envie de la photographier, non pas avec mon iPhone comme pour la photo qui illustre l’article, mais avec un Fisheyes et le Z8. 

J’ai donc préparé un sac avec dedans le boîtier Nikon, l’objectif Samyang et un petit trépied de voyage et je suis parti à vélo au club d’astronomie.

Arrivé à l’avance pour la conférence sur les origines de la vie présentée par un vieux chercheur barbu en géologie de Lyon, je me suis installé dans l’amphithéâtre pour préparer mon matériel. L’objectif sur le boîtier, le boîtier sur le pied, le pied sur le dossier du banc de l’amphi. 

Manifestement, j’avais mal serré la platine Arca Swiss du trépied, car lorsque j’ai voulu prendre le matériel en main, le boîtier et son objectif se sont désolidarisés de la base. Le trépied est resté posé sur le banc et le reste a réalisé un vol plané de 1.50 m de hauteur pour retomber lourdement sur le sol, au pied du conférencier horrifié.

J’ai gardé mon self control malgré un juron bien senti. Ce n’est pas la première fois qu’un appareil m’échappe des mains. 

Le Z6 II a perdu un petit bout de sa coque plastique en montagne, le D810 armé d’un 70-200 mm a chuté en concert, mon argentique est tombé de deux mètres sur du granite dans un monument mégalithique en Écosse. Bref j’ai l’habitude. Ce sont les risques du métier. Mais un Z8 tout neuf, bof, surtout chargé d’une optique assez lourde.

J’ai respiré un grand coup et suis descendu ramasser les morceaux alors que le vieux barbu remplaçait la pile de son peacemaker.

Les morceaux ? Non, le morceau, le Nikon et le Samyang toujours accrochés l’un à l’autre. Pas de bout de plastique manquant, pas de lentille brisée et à la mise en route, un Nikon Z8 manifestement opérationnel. Ouverture, vitesse, autofocus, mode, capteur, la bête ne semblait pas avoir souffert. 

Jetez n’importe quel bidule électronique contenant du verre de 1.5 kg de 1.50 m de haut pour voir comment il réagit et vous comprendrez ma chance et la robustesse du matériel.

Le plus drôle c’est que je n’ai pas pu réaliser la photo de la lunette ce soir là. Le membre de l’association qui ouvrait l’amphi pour la conférence n’avait pas les clés de la coupole. Je me suis rattrapé avec une conférence irrespectueuse, passionnante et drôle que l’on aurait pu intituler « Dieu Aime l’Alcool ». 

Bref le Z8 a survécu, du moins pour l’instant je n’ai pas découvert de séquelles de sa chute et bonheur suprême, il vient de passer avec succès la mise à jour du firmware 2.0 qui ajoute entre autre la reconnaissance des oiseaux et la photographie automatique, un panachage des nouveautés du Nikon Z9 et Zft.

Alors merci Nikon de fabriquer des boîtiers en titane robustes et de proposer des mises à jour qui enrichissent les fonctionnalités déjà fabuleuses du Z8. 

By night – TGV

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Un jeudi par mois, mon épouse répète dans le salon avec son trio. Imaginez : dans une pièce de trente mètres carrés au plafond bas, un piano quart de queue, un violoncelle, un violon et un chat effrayé. Si j’aime la musique, je protège mes oreilles. Après plusieurs répétitions laborieuses, les œuvres jouées commencent à prendre forme, j’ai bien dit commencent. Le mois dernier, je me suis enfermé dans la chambre avec un casque à réduction de bruit pour écouter un podcast avec le chat. Cette fois, je suis parti en ville, à la nuit tombée, pour réaliser des photographies d’éclairages urbains et quelques pauses longues.

Me voici devant l’enseigne lumineuse d’un centre commercial à quelques centaines de mètres de la maison. Le tram passe devant la façade illuminée. L’appareil est posé au raz du sol sur le mini pied photo, une exposition longue de deux secondes pour capturer la lumière sans monter dans les ISO et offrir cette impression de vitesse.

Nikon Z8, Nikkor Z 24-70 2.8s, 2.0s, f/2.8, ISO 64, 24 mm

unprocessed – … and everything in between

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J’avais prévu de vous présenter un des tout premier album 2024 cette semaine mais un concert à la Laiterie à Strasbourg a changé mes plans.

Le jeudi 25 janvier, unprocessed ouvrait pour Tesseract dans la salle strasbourgeoise. Et si je ne connaissais pas encore cette formation allemande, j’ai été ébloui par leur musique et leur performance.

Leur dernier album en date ..and everything in between, écouté quelques heures avant leur concert, est sorti en décembre dernier. Neuf titres courts pour trente neuf minutes de musique.

Alors attention aux oreilles, unprocessed donne dans le djent expérimental, entre Plini et Tesseract, avec du growl, du chant clair et beaucoup de tabassage. Âmes sensibles s’abstenir.

Le groupe se compose de quatre gamins en comparaison des dinosaures du rock progressif qui monte sur scène en déambulateur. Des petits jeunes fougueux et encore bourrés de testostérone. Alors oui, ça dépote.

Ils existent depuis 2014 et ont plusieurs albums à leur actif  dont Covenant qu’Alias avait chroniqué à sa sortie.

Les deux grands atouts de unprocessed sont la guitare et le chant polymorphes. Leur musique passe du gros poutrage à des dentelles d’arpèges, de hurlements caverneux à une voix toute douce.

En plongeant dans …and everything in between, vous accédez à un niveau rythmique infernal où la basse et les guitares en sont la colonne vertébrale comme dans ‘Lore’ ou bien ‘Glass’. Unprocessed rejoint également Plini sur ‘Blackbone’ ou ‘Die on the Cross’ si on fait abstraction du growl, même si je ne suis pas certain que ce soit les mêmes sujets qui les inspirent ici.

Les textes écrits par David John Levy, le bassiste et également growler à ces moments perdus, sont manifestement une plongée dans son enfer personnel, jouant de thèmes religieux, dieu, la crucifixion, l’enfer, le purgatoire, pour raconter ce qui ressemble à une emprise.

La musique elle, est tout sauf easy listening. Elle vous malmène en permanence, fragile, vocodée, violente, hurler. Une musique dans laquelle la guitare peut livrer un djent assourdissant comme des notes cristallines de harpes.

Je ne vais pas tourner autour du pot, unprocessed est une fabuleuse découverte. …and everything in between une tuerie qui aurait pu devenir l’album de l’année 2023 et Covenant, que je découvre en ce moment, est du même tonneau.

Évidemment, il faut être quand même d’humeur joueuse pour écouter leur musique. Il y a des jours où je repose mes tympans. Mais allez les écouter, ils font partie de la génération montante du metal prog. En plus, leurs albums sont sur Bandcamp.

I want to ride my bicycle

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Ce week-end je suis allé me promener à Strasbourg avec la ferme intention de faire quelques photographie. Car à poster trois images par semaine, mon stock commence à se vider. J’ai déambulé dans les rues, principalement autour de la place du Château et Kléber car je voulais continuer dans la dynamique du Palindrome. Mais bon, on ne peut pas gagner à chaque fois.

Cette dernière photo a été prise à l’arrêt de tram Kléber où de nombreux vélo sont accrochés. Des vélos en piteux état pour certains qui gisent là depuis des mois, abandonnés par leur propriétaire. Un cimetière de deux roues.

Nikon Z8, Nikkor Z 24-70 mm, 1/40s, f/11, ISO 200, 38 mm