TAP – Of Silent Mammalia Part II

Si vous aimez les baleines, j’ai un truc pour vous. Une sorte de cyber cachalot nageant dans un ciel jaune au-dessus d’un monde rouge. 

Et une fois n’est pas coutume, je vais vous parler de deux albums d’un obscur groupe munichois, The Ancestry Program. Lorsque j’ai écouté Of Silent Mammalia Part II, j’ai aussitôt voulu découvrir la première partie Mysticeti Ambassadors Part I. 

Pourquoi un tel enthousiasme ? Sans doute parce que The Ancestry Program rassemble le meilleur de Transatlantic, UPF et Pink Floyd sous la même bannière. Oui, la barre est haute aujourd’hui, même très haute.

La voix du chanteur me fait un peu penser à celle de Mark Trueack et à Ian Anderson, la forme musicale ressemble souvent à celle de The Neal Morse Band et de Transatlantic, certains instruments rappellent la diversité de UPF et les guitares se font parfois gilmouriennes. Mais je suis certain que vous trouverez d’autres ressemblances comme dans ce titre country qui termine le second opus. Et tout ça est parfaitement exécuté par cinq artistes et quelques invités. 

Vous embarquez pour un voyage de plus deux heures et quart mais vous n’êtes pas forcé de tout écouter d’une traite. Après tout il s’agit de deux albums même si stylistiquement parlant le groupe navigue dans les mêmes eaux peuplées de cétacés.

Les deux albums résonnent de claviers vintages, de saxophones, de clarinette, de trompette, de violon, de violoncelle, de steel guitar, de fretless bass sans parler des instruments propres à un groupe de rock progressif. 

Tout cela pour dire que la musique de The Ancestry Program est d’une très grande richesse et que l’on ne s’ennuie pas une seconde pendant plus de deux heures.

Le premier opus est constitué de plusieurs titres fleuves dont l’épique ‘Dark To Overcome’ qui dépasse les dix sept minutes et contient un passage bien déjanté, alors que la seconde partie propose dix morceaux de deux à huit minutes.

J’ai l’impression que le deuxième album, peut-être parce que ses pièces sont plus nombreuses et plus brèves, propose nettement plus d’ambiances musicales comme dans ‘Create Our Sins’.

TAP est comme un gros roman de mille pages dans lesquelles il ne se passe au final pas grand chose. Deux albums très contemplatifs où la musique ne joue pas de rebondissements ni d’éclats et qui cependant m’ont vraiment bien accroché. 

De là à le classer dans la liste des albums de l’année, il n’y a qu’un pas que je ne franchirai pas même si j’aime beaucoup les deux disques.

Tout d’abord parce qu’il y a deux albums dont un qui date de 2021, d’autre part parce que la musique de The Ancestry Program n’est pas non plus révolutionnaire. Ceci dit, j’adore leur musique. 

Elle est disponible sur Bandcamp et maintenant que je connais par coeur leur deux derniers opus, je vais découvrir leur tout premier bébé intitulé Tomorrow.

2 réflexions sur « TAP – Of Silent Mammalia Part II »

  1. Décidément, je découvre les mêmes choses à peu près en même temps. J’avoue que ce sont les deux pochettes qui m’ont attirées en premier lieu (pochettes qui peuvent n’en faire qu’une soit dit en passant).

    Je ne décrirait pas aussi bien la musique que dans ce post, l’influence UPF et famille ne peut qu m’être évidente, mais probablement parce que j’ai reçu, et donc écouté les derniers UPF, Unitopia et Southern Empire dans un laps de temps très court 🙂

    Et puisque je fais référence à des découvertes simultanées, je trouve à ces baleines un petit lien avec Ahsoka, sans dévoiler l’intrigue 😉

    • Effectivement, je n’avais pu vu le lien avec Ahsoka mais ce sont deux très beaux albums que je réécoute régulièrement même si en ce moment la liste des groupes à écouter est longue.

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