Et de six

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J’ai découvert l’univers de The Expanse dans les livres de James Corey. Je ne les ai pas tous lu cependant. Et puis je suis tombé sur l’adaptation de l’histoire pour la télévision et j’ai dévoré les deux premières saisons en DVD. Puis je suis revenu au roman avant de m’abonner à Prime Video. C’est là que je suis tombé sur l’intégrale en six saisons de The Expanse. Alors j’ai recommencé à partir de l’épisode 1 de la saison 1 et je viens enfin de visionner l’épisode 6 de la saison 6, la dernière.

The Expanse est un récit de science-fiction mettant en scène l’équipage du vaisseau Rossinante pris dans une guerre entre la Terre, Mars et les planètes extérieures. James Olden, le capitaine du navire, est un idéaliste au grand coeur qui se jette tête baissée dans un combat qui n’est pas vraiment le sien et son équipage le suit presque aveuglément. 

Beaucoup de personnages gravitent autour du quatuor, une terrienne haut placée au gouvernement, le chef de la rébellion de la ceinture, une marine martienne, un flic amoureux d’une ombre et surtout la protomolécule qui est le personnage principal de l’histoire.

Car il n’y a pas souvent de science-fiction sans extraterrestre et cette molécule venue de l’espace profond et cultivée en laboratoire est extraterrestre. C’est elle qui sans le vouloir, va mettre le feu aux poudres d’une situation politique déjà bien tendue. Les humains qui survivent dans la ceinture d’astéroïdes sont le prolétariat de la Terre et de Mars. Ils triment pour de l’eau et de l’air en échange d’un travail de força qui profite aux deux planètes.

Les six saisons nous font voyager en vaisseau et parfois sans combinaison spatiale, sur la Lune, Mars, Eros, IO, Ceres, la ceinture d’astéroïdes et même en dehors de notre système solaire. 

La dernière saison en six épisode sort de la narration des livres pour explorer une des nouvelles de La Légion des Souvenirs, une histoire d’exobiologie et de mort que j’avais beaucoup aimé lorsque j’avais lu le recueil. Elle conclut aussi cette guerre spatiale entre la Terre, Mars et la Ceinture avec un retournement de dernière minute.

The Expanse est une des meilleures série de science-fiction qu’il m’ai été donné de regarder. Elle souffre parfois de lenteurs comme lors de la saison 4. Les personnages, à force de les côtoyer si longtemps deviennent parfois crispants, mais je ne me suis pas ennuyé un seul instant même si j’ai fait quand même quelques pauses.

My Lady Jane

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Dans l’Angleterre des Tudor le roi Edward se meurt. Jane Grey accède à la couronne mais contrairement à l’histoire connue, elle ne sera pas décapitée au bout de neuf jours de règne. 

My Lady Jane est un roman et une série TV, s’inspirant de l’Histoire pour dériver dans la romance, la fantasy et l’humour. 

L’Angleterre est peuplée d’édiants, des humains pouvant se transformer en animaux, créatures mises au ban de la société par les puissants et pourchassés à mort. La famille Tudor intrigue activement pour accéder au pouvoir et tous les moyens semblent bons pour y arriver.

Jane, herboriste dans l’âme, jeune femme rebelle, sensible et cultivée est mariée de force à Gildford le noceur pour renflouer les caisses de la famille. Las Gildford n’est pas l’homme qu’il prétend être et leurs destinées vont devenir indissociable l’une de l’autre.

My Lady Jane est conté par une voix off des plus impertinente, rythmée par des reprises de rock cultissimes et des répliques hilarantes. Combats, sexe, bondage, intrigue, la série est totalement addictive et en quatre soirées nous avions dévoré les huit trop courts épisodes. 

OVNIS

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Dans les années 70 tout le monde voyait des soucoupes volantes traverser le ciel. Quelques élus étaient kidnappés par les petits hommes verts qui pratiquaient des expériences sur leur anatomie. Mars n’avait pas encore été explorée par les sondes Viking et certains craignaient encore la Guerre des Mondes.

Enfant je dessinais des plans de soucoupe volantes sur de grandes feuilles de papier, détaillant les moteurs, l’habitacle, et plus tard je lus et écoutai la bonne parole des ufologues dans les livres et à leurs conférences.

CANAL+ en a fait une mini série en douze épisodes où un chercheur du CNES se voit rétrogradé en tant que chef du GEIPAN pour avoir fait exploser sa fusée. C’était avant Ariane. DS, 304, pantalons pattes d’eph, couleurs criades, anti nucléaires, sectes et gourous, la série nous replonge dans les seventies avec bonheur.

Didier se retrouve à la tête d’une équipe disparate composée de Marcel, un ancien des services secrets qui aime les hommes, de Véra la secrétaire idéaliste et de Rémy, le stagiaire ufologue fou et informaticien de première ainsi qu’une impressionnante pile de dossiers en souffrance. Guère acquis à la cause extraterrestre au début, il va finir par se poser des questions, surtout lorsqu’une haut gradée de l’armée de l’air va commencer à lui tourner autour.

Outre les vieilles bagnoles, les ados baba cool, les papiers peints très moches, les clopes au bec, on retrouve le journaliste Jean-Claude Bouret qui longtemps a été un des fers de lance de l’ufologie française. 

La série est pour le moins loufoque et très drôle par moment, alors si vous avez connu cette époque totalement allumée,  OVNIS vous offrira un bain de jouvence bienfaisant.

Fallout

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Fallout est un jeu vidéo, plus précisément un RPG d’action post apocalyptique auquel je n’ai jamais joué. Mais cela fait pas mal de temps que je ne joue plus vraiment. Un jeu suffisamment connu manifestement pour que Amazon et MGN produisent une série télévisée dans son univers.

Fallout se passe plus de deux cents années après la guerre froide, genre après la crise des missiles de Cuba, sauf que ce jour là, le téléphone rouge était en dérangement… Boum !

Huit épisodes entre Silo et The Walking Dead avec une bonne tranche d’humour noir radioactif pour pimenter la sauce. Les riches se sont planqués dans des abris anti nucléaires et les autres, ben les autres sont restés dehors. 

Le jour de ses noces pourpres, une charmante jeune fille sort pour la première fois de l’abri 33 pour retrouver son père kidnappé par des sauvages venus de l’extérieur. Une journée riche en premières pour cette âme innocente qui va découvrir le monde et peut être perdre quelques une de ses illusions sans parler d’un doigt et de sa virginité.

Un ancien cowboy acteur devenu zombie malgré lui, un écuyer auto promu chevalier  d’acier, un scientifique, un chien et bien d’autres personnages vont croiser la route de cette innocente jeune mariée déjà veuve à la manière d’un road movie gore et burlesque, à la poursuite d’une tête décapitée.

Le dernier épisode est d’un rare cynisme et lance un pont pour aborder une éventuelle nouvelle saison pas forcément indispensable.

Carnival Row

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Carnival Row est un quartier ghetto de The Burke. Là survivent les êtres fées exilés, populace domestique, mendiante, crapuleuse ou prostituée condamnée à survivre dans une ville où les humains font la loi. 

Carnival Row est une série en deux saisons de huit épisodes chacunes datant de 2019, au casting fabuleux où la révolution industrielle rencontre la féérie. Un thriller sombre et fantastique où les inégalités entre deux communautés sont au coeur de l’histoire.

Il y a le sombre policier joué par Orlando Bloom (Legolas), la fée interprétée par Cara Delevingne (Lauréline), l’aristocrate dévoyée qu’incarne Tamzin Merchant (Supergirl) et plein d’autre bon monde qui évoluent dans des décors steampunk vraiment réussi au milieu d’une intrigue palpitante.

J’ai dévoré la première saison en une semaine et j’attaque maintenant la seconde avec fébrilité. L’univers de Carnival Row est des plus original, les images possèdent la qualité d’un long métrage, les personnages hormis peut-être Cara sont des plus crédibles et l’intrigue, nullement prévisible nous tient en haleine jusqu’à son dénouement.

La Reine Rouge

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Cette série pourrait presque être le thriller que Pedro Amoldovar n’a jamais écrit. Un policier gay et corpulent et une anorexique au QI de 241 font équipe pour retrouver un tueur qui semble vouloir assouvir une vengeance.

Cela se passe en Espagne de nos jours. Le fils d’un empire financier se fait décapiter, enfin presque, la fille d’un grand magnat de l’industrie est kidnappée. Une brigade spéciale, travaillant en marge de la police, lance de grands moyens pour retrouver la femme séquestrée. 

Mais voilà, l’élément clé de cette brigade est une fille au QI de 241 qui ne veut plus travailler avec eux. Alors ils dépêchent un flic traversant une mauvaise passe pour la récupérer.

Le flic est un homosexuel bourru au grand coeur et bon vivant qui habite encore chez sa maman, la reine des tortillas.

La fille est une surdouée limite autiste, invivable et marginale, qui retrouve chaque nuit à l’hôpital, son mari plongé dans le coma depuis des années.

Ne nous mentons pas, la série vire parfois au gore. La tension ne se relâche vraiment jamais et les rapports entre les différents protagonistes est toujours très tendu. Bref pour se détendre, il y a mieux. Ensuite ce n’est pas une de ces séries américaines pour lesquelles nous avons été formatés. Au début, la forme narrative et esthétique est un peu inconfortable mais on rentre rapidement dans l’intrigue.

Le septième et dernier épisode m’a toutefois laissé sur ma faim, laissant une ouverture pour une saison deux sans vraiment me convaincre.

Le Maître du Haut Château

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Les allemands ont gagné la seconde guerre mondiale. Ils se partagent les États Unis d’Amérique avec les japonais. A l’ouest les nippons, à l’est les nazis, entre les deux, une zone de non droit.

Telle est l’uchronie développée dans le roman de Philipp K. Dick et mise en images dans la série TV du même nom.

Je n’ai pas lu le roman de Dick mais ça ne saurait tarder, sans doute parce que je ne suis généralement pas amateur d’uchronies. Par contre, j’ai regardé la série, et il s’agit d’une des meilleures que j’ai vu depuis longtemps.

Visuellement on se retrouve immergé dans l’Amérique de 1960 avec des drapeaux nazis flottant aux fenêtres, des uniformes SS dans la rue, un Concorde reliant New-York à Berlin, Los Angeles sous la bannière du soleil levant et le prince héritier en visite officielle.

Ensuite, il y a cette histoire de pellicules, des films qui circulent sous le manteau, et pour lesquelles des résistants semblent prêt à sacrifier leur vie. Des films qui sont à eux seuls une uchronie dans l’uchronie. Oui, bienvenue dans la tête de l’auteur de Blade Runner…

Et puis il y a ces excellents acteurs qui portent l’histoire au bout de leur talent, un officier SS, une jeune femme, un espion nazi, un ministre du commerce japonais, des résistants, tous plus crédibles les uns que les autres, complexes, humains.

Je ne vous parle pas de la fin évidemment, c’est du grand Philipp K. Dick (pensez au director’s cut de Blade Runner). Une excellente série à regarder absolument si ce n’est déjà fait.

Les anneaux de pouvoir

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Ça y est, j’ai enfin pu regarder la série télévisée consacrée au monde de Tolkien sur Amazon Prime. Huit épisodes qui se déroulent avant la création des anneaux par Sauron. 

On y retrouve Galadriel, Elrond, Durin, Elendil, Isildur, Gandalf, Sauron et les pieds velus. Certes, ce ne sont pas les mêmes acteurs que dans les films, c’est d’ailleurs assez déroutant au début, mais on finit par se faire une raison.

J’avoue que je me suis un peu forcé au début d’autant que le personnage central de Galadriel ne m’a pas vraiment convaincu. Le second épisode qu’elle passe dans l’eau a failli avoir raison de ma patience mais arrivé à Numénor mon intérêt a été relancé.

Si la série met beaucoup de temps à décoller, il faut attendre l’avant dernier épisode, visuellement elle est vraiment réussie. On pourra s’agacer du coté niais des pieds velus mais cela reste quand même très raccord avec le monde des hobbits.

Finalement je ne regrette pas d’être allé jusqu’au bout de l’histoire et j’attends la suite avec impatience. 

En attendant je regarde Le Maitre du Haut Château tiré d’un roman de Philippe K Dick et qui s’annonce comme un pur chez d’œuvre.

Le prix de la gratuité

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Comme raconté plus tôt, j’ai résilié mes abonnements à Apple TV+ et Disney+ pour cause de crise économique. 

Hélas, si je n’ai pas ma petite série avant de me mettre au lit avec un bouquin, il me manque quelque chose.

C’est comme ceux qui décompressent avec un verre de vin ou une bière avant de frapper leur épouse. Moi il me faut 45 minutes de série TV et autant de musique, voir plus des fois.

Comment concilier restrictions budgétaires et fictions ? Il y a bien la télévision certes, mais j’ai débranché le décodeur il y a longtemps et lorsque les séries commencent, je suis souvent déjà au lit avec un livre. Car je suis un lève tôt. 

Il fallait donc que je trouve une plate-forme de streaming pas cher. Parce que Nextflix ça douille et que Amazon Prime ça va douiller prochainement. Il y avait bien Paramount+ mais sorti de Star Truc le catalogue contient surtout de vielles séries et des westerns.

C’est alors que TF1+ est arrivé sur le marché. Une chaîne gratuite avec une inscription préalable proposant des films, des séries et du replay. 

Parfait ! Zéro euro par mois, des séries et, de la pub. Beaucoup de pub, encore plus qu’à la télé, tellement de pub que je n’ai même plus envie d’aller pisser pendant qu’elles passent, à moins de boire des litres de bière en battant ma femme.

Les séries ne sont pas toutes fraîches ni d’excellentes qualité, ce n’est clairement pas Apple TV+. J’ai commencé Débris (sorte de X Files) parlant des morceaux d’un vaisseau spatial alien qui tombent sur Terre et La Brea, sorte de Lost avec un grand trou dans le scénario comme au centre de Los Angeles avec des animaux préhistoriques.

Pour l’instant regarder des mauvais acteurs mal dirigés dans des histoires navrantes avec des publicités mieux réalisées que les fictions toutes les quinze minutes ne satisfait pas totalement mon besoin quotidien. Du coup, je lis beaucoup plus, ce qui au final risque de me coûter beaucoup plus cher à moins de m’inscrire à nouveau à la médiathèque de ma ville.

Toutefois, vendredi dernier, après avoir broyé une nouvelle fois un câble avec la monture de mon télescope, j’ai commandé sur Amazon son remplaçant. Et là l’offre d’essai de Prime Vidéo a scintillé devant mes yeux. Frais de ports gratuits, livré demain, en bonus les séries The Boys, Picard, Le Seigneur des Anneaux et The Expanse, j’ai craqué. Si dans un mois j’ai tout regardé, je pourrais résilier en ayant gagné une livraison gratuite.

Meurtre au bout du Monde

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L’Islande, une tempête de neige, un hôtel bunker isolé, quelques invités triés sur le volet et un milliardaire mégalomane, tel est le décor de cette série en sept épisodes.

L’intrigue se déroule à deux époques : le passé, lorsque deux jeunes nerds, Bill et Darby, enquêtaient sur un tueur en série et le présent, où ils se retrouvent, après une longue séparation, invités dans l’hôtel bunker d’un milliardaire.

Des artistes, des scientifiques, une astronaute se retrouvent au milieu de nulle part, entourés de neige, dans un lieu où le majordome n’est rien d’autre qu’une IA et leur hôte, un des plus puissants milliardaire de la planète. 

Mais dès le premier soir tout dérape après la mort de Bill, décédé par overdose de morphine. Darby, la seule qui ne comprend pas la raison de sa présence ici, se lance dans une enquête pour comprendre qui a tué Bill, son ancien compagnon. Car pour elle, cela ne peut être qu’un meurt.

C’est la première d’une série de mort inexplicable en huis clos, alors que les invités sont bloqués dans une tempête de neige, un thriller qui nous tient en haleine jusqu’au dernier épisode. Car tout le monde pourrait être un tueur.