La Légion des Souvenirs

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Vous avez peut-être regardé la série The Expanse ou bien lu les romans. Pour ma part j’ai fait les deux. Je n’ai pas encore tout regardé, je crois que j’en suis à la saison trois et j’ai du lire quatre des neuf romans.

Aujourd’hui la série est arrivée à sa fin comme le cycle de livres. 

The Expanse est une saga de science-fiction politique dans laquelle l’homme a commencé à coloniser le système solaire et s’apprête à le quitter grace à une expérience biologique dont la déontologie reste très discutable.

La Légion Des Souvenirs est un recueil de huit longues nouvelles issues de l’univers de The Expanse qui éclaire, détaille, documente cette saga de très belle manière.

J’ai eu quelques frayeurs en lisant la première, ‘Sous la poussée ‘. Car je la connaissais déjà. Je me suis dit alors que j’avais déjà lu ce livre, ça m’arrive parfois, mais non. La nouvelle en question avait sans doute déjà été publiée dans un de leurs romans.

Comme dans tout recueil de nouvelles, il y en a que j’ai dévoré et d’autres avec lesquelles j’ai eu plus de mal.

Mes deux préférées se suivent : ‘Les Abysses de la Vie’ qui raconte la genèse de la Protomolécule et les chercheurs associés à ce projet, un récit glaçant, et ‘Les Chiens de Laconia’, où une petite fille, qui vit sur une exoplanète avec ses parents, porte un regard complètement différent des adultes sur le monde qui l’entoure.

La Légion Des Souvenirs est un complément indispensable à la série The Expanse. Des récits dans l’univers inventé par les deux auteurs Daniel Abraham et Ty Franck qui ouvrent d’autres portes, posent un regard différent, reprennent plusieurs personnages importants de l’histoire comme dans ‘Le Boucher de la Station Aderson’ et en présentent d’autres, acteurs secondaires, voire figurants, mais qui dans ces nouvelles, méritent la rencontre.

La tragédie de l’orque

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Le livre de Pierre Raufast n’est pas un remake de Sauvez Willy mais le premier tome de la Trilogie baryonique. Un récit de science-fiction mettant en scène des mineurs de matière noire qui créent des trous noir pour traverser les replis de l’espace-temps.

Et évidemment, comme l’indique le titre, la mission, après quarante années de routine sans un seul pépin, vire au cauchemar, sinon il n’y aurait pas de roman.

Les orques, ces petits vaisseaux sphériques conçus pour résister au pressions et rayonnements lors du passage dans la singularité.

Leur mission explorer l’univers, le cartographier, chercher la vie et trouver de l’antimatière afin de miniaturiser les ordinateurs quantiques qu’abritent les IA qui assistent les humains dans leur quotidien.

Les orques abritent un équipage composé de deux mineurs, qui pendant des mois, vont cohabiter, totalement isolés de la Terre, une fois de l’autre côté du trou de ver. 

C’est cette cohabitation et l’isolement qui occupent le meilleur du roman. Di l’idée des mineurs d’antimatière est bien trouvée, le huis clos des explorateurs, le manque d’information entre la Terre et le vaisseau ainsi que les tensions dans les équipages, constituent la partie la plus interrogée du roman.

Le livre aborde également le débat de la dépendance des humains aux intelligences artificielles, la manière dont les proches vivent les longues absences des mineurs d’antimatière et les tractations politiques entre les différentes agences qui gère l’exploration et l’exploitation des orques.

Le roman de Pierre Raufast se lit bien, proposant quelques idées assez originales et un rythme agréable, entre réflexion et suspense. Toutefois je ne suis pas certain d’aller plus loin dans cette trilogie pour autant. Le livre manque sans doute un peu de profondeur pour me captiver totalement.

Superluminal

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Il y avait bien longtemps que je n’avais lu un Vonda McIntyre. Cette réédition chez Mnémos m’a fait de l’œil chez le libraire et je ne regrette pas ce magnifique voyage à des vitesses supérieures à la lumière.

Superluminal parle principalement de trois personnages, Laena, une terrienne qui vient d’être opérée pour devenir pilote, Radu, un jeune homme venant d’une planète terraformée et Orka, une humaine transformée génétiquement en plongeuse. 

Le roman parle d’amour impossible, de voyage supraluminique, des dimensions de l’univers, de la frontière invisible entre les rampants et les pilotes, de l’exploration, d’un univers utopique à la Ursula le Guin, des sacrifices pour atteindre ses rêves.

Un livre profondément humain, beau, inquiétant parfois, qui esquisse une théorie du voyage spatial sans l’expliquer vraiment, qui décrit une société très différente de la notre ou l’homme a presque aboli les frontières des espèces, de l’espace et du temps. 

Un livre paru en 1983 et qui n’a pas pris une seul ride et qui propose en bonus une interview de l’auteure réalisée en 2019.

Chien 51

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La Grèce s’est effondrée. Elle a été rachetée par une multinationale. Les habitants d’Athènes comme Sparak sont devenus des employés citadins. 

Après la Grèce, les autres nations de la planète ont peu à peu été rachetées.

Les élections battent leur plein sous le dôme climatique de Magnapole. Qui sera le nouveau conseiller ? Kanaka ou bien Barsok ? L’homme de la zone 1 ou le populiste qui veut abolir les frontières entre les zones.

Sparak, le policier de la zone 3, celle des parias, mène une enquête pour meurtre avec Salia une enquêtrice de la zone 2, celle des privilégiés. Une enquête qui les conduira au paradis des élites, la zone 1, celle de tous les privilèges.

Laurent Gaudé nous plonge avec Chien 51 dans un roman policier futuriste désespéré. Le climat a fini par devenir fou. La société est revenue au système des castes. Les nations n’existent plus et les hommes, inféodés, trahis, vendus, n’ont plus d’espoir. 

Avec cette enquête Sparak va replonger dans ses souvenirs, la femme qu’il a aimé, la chute de la Grèce, sa trahison, l’exode. Il va découvrir ceux qui ont contribué comme lui à l’effondrement de son pays. Un roman sombre, désespéré, qui donne un éclairage terrible sur un futur possible de notre monde.

Ce n’est pourtant le roman de Laurent Gaudé que je vous recommanderai. Je ne suis pas vraiment rentré dans son monde pas plus que je n’ai cru à ses personnages. Lisez plutôt Le Soleil des Scorta, La Mort du Roi Tsongor ou le magnifique Eldorado.

Sérénité

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Vous saviez que j’ai été assez bon en anglais ? Enfin… jusqu’en troisième et principalement à l’écrit.

Il y a très longtemps, j’ai découvert la série Firefly. Quel rapport me direz-vous ? J’y reviendrai plus tard. 

La série Firefly donc, pour être précis son unique et première saison car elle n’eu pas de suite faute de succès. Je l’avais regardée chez un copain et elle m’avait tellement plu que j’ai commandé le coffret de DVDs aussitôt rentré à la maison.

Firefly raconte les aventures d’un vaisseau classe Firefly, le Serenity et de son équipage pour le moins hétéroclite, qui survit en pillant des épaves et en transportant des marchandises plus où moins légales au nez et à la barbe des autorités. Des contrebandiers de l’espace voguant entre des lunes colonisées dans un décor de far west.

Les personnages et leurs interactions tumultueuses sont tout le sel de ces quatorze épisodes. Il y a Mal le capitaine (Buffy contre les vampires), un ancien sergent indépendantiste qui a perdu la guerre, Jayne la grosse brute que seul l’odeur de l’argent réussit à émouvoir, Inara, la prostitué de luxe qui loue une des deux navettes du Serenity pour son commerce, l’intriguant pasteur Book, Simon le chirurgien et River sa sœur surdouée en cavale et très recherchés, Kaylee la mécano qui parle au vaisseau, Hoban le pilote qui joue avec des dinosaures en plastique et son épouse Zoe, le bras droit de Mal pendant la guerre.

Malcom est le papa, Zoe la maman, Book le grand père et tous les autres des enfants, habitant sous le même toi, celui du personnage principal Serenity, présenté dans l’épisode ‘La Panne’.

Je connais les épisodes par coeur. Je ne sais combien de fois j’ai regardé cette série, on va dire beaucoup de fois en vingt ans, j’ai même quelques BDs racontant des épisodes inédits dans ma bibliothèque. 

Et pourtant je n’avais pas encore tout compris à l’histoire jusqu’à il y a peu. Non pas que l’intrigue soit complexe, loin de là, mais tout simplement parce la série n’existe qu’en version originale. Sur les DVDs il y a bien des sous-titres, mais en anglais pour mal-entendants… Du coup, certaines subtilités des dialogues étaient passés à la trappe, je l’avoue.

Mais dernièrement, en parcourant le catalogue de Disney +, je suis tombé sur la série Firefly, et miracle, il y avait les sous-titres en français. Alors je me refais l’intégrale avec gourmandise, je rie encore plus et comprends certaines tractations restées obscures dans mes souvenirs. Merci Disney ! Vous donnez une seconde vie à cette série culte pour les quelques rares geek encore vivants.

Pour ceux qui voudraient creuser, il existe également un film, Serenity, qui fait suite aux quatorze épisodes. Je l’ai vu aussi à de nombreuses reprises dont la première au cinéma et depuis en DVD.

Je compte bien finir par le film, cela va sans dire, même s’il est nettement moins bien que la série.

Les aventures du pilote Pirx

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Tout le monde connaît Solaris de Stanislas Lem, adapté deux fois au cinéma. Il s’agit du seul roman que j’ai lu de lui, un excellent livre au demeurant. 

Lorsque je suis passé chez le libraire pour trouver une nouvelle lecture, je suis tombé sur ce recueil de nouvelles, Les aventures du pilote Pirx, et je me suis dit, « aller, pourquoi pas ? ». Edité chez Acte Sud pour le centième anniversaire de l’écrivain, le livre propose dix nouvelles jamais traduites, réunies ensemble, et qui s’apparentent presque à un roman. Une manière également de rendre hommage aux ukrainiens qui meurent sous les tirs russes depuis trois jours puisque l’auteur est né à  Lviv le 12 septembre 2021.

D’abord légères et humoristiques, les aventures du pilote deviennent des enquêtes spatiales de plus en plus sérieuses au fil des pages. Elles rejoignent les nouvelles  d’Asimov sur les robots, car l’intelligence artificielle est souvent au cœur du récit. Une science-fiction très scientifique mais quelque peu décalée puisque aujourd’hui nous savons à quoi ressemble la surface lunaire et la planète martienne. 

J’ai adoré l’humour du ‘test’, la description du vieux cargo dans ‘terminus’, les paysages lunaires de ‘le réflexe conditionnel’ et la désolation martienne de ‘ananké’. Par contre ‘la traque’ m’a clairement barbé et ‘le procès’ traine vraiment en longueur. 

Ma nouvelle préférée fut sans doute ‘Le récit de Pirx’ mais il faudra la lire pour en comprendre peut-être la raison.

Ce recueil propose une autre manière de découvrir Stanislas Lem, une lecture plaisante, facile entre deux romans plus conséquents et furieusement d’actualité.

Vers Mars

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Après Vers Les Étoiles, Mary Robinette Kowall se devait de poursuivre les aventures d’Elma la calculatrice, tant le premier livre était réussi.

Pour une fois je n’ai pas lu les chroniques d’Alias et de Yvan avant d’attaquer le livre car je ne voulais pas de spoiler. J’aurai peut-être dû en fait, car manifestement, je ne suis pas le seul à avoir préféré le premier livre.

Le cycle est une uchronie spatiale comme The Right Stuff est un roman historique. Après la chute d’une météorite sur Terre, l’homme partait pour les étoiles et colonisait la Lune. Film catastrophe, course à l’espace, égalité homme femme, ségrégation et sexisme pimentaient le premier volume.

Avec Vers Mars, l’autrice reprend les mêmes ingrédients avec deux équipages mixtes pour un huis-clos de plusieurs mois à destination de la planète rouge. C’est un peu l’histoire de Quelques Grains de Poussière au bout du compte en mieux écrit tout de même.

Si Vers les Étoiles m’avait emballé, Vers Mars m’a un peu barbé. On connaît déjà la psychologie de nombreux personnages, encore que l’infâme Parker se dévoile nettement plus pendant ce voyage. Celle d’Elma et ses nausées a eu tout le temps de s’exprimer dans le premier opus et les problèmes terriens ramenés à un espace confiné se retrouvent quasiment les mêmes. Le voyage, pimenté de quelques pépins et morts violentes dure une grande moitié du livre. Je n’ai vraiment rêvé qu’à l’instant où les bottes ont mordu la poussière rouge.

Par chance le livre ne se réduit pas au voyage vers Mars et jusqu’à la page 187 il est question de politique, d’image du programme spatial, de financements et de préparatifs. Le mouvement Earth First est un des piliers de cette première partie, une idée qui aurait pu être mieux exploitée, car comment justifier une aventure dispendieuse vers Mars quand ceux qui restent sur Terre survivent péniblement ?

Je n’ai pas du tout visualisé les coursives et modules des vaisseaux dans lesquels se déroule presque tout le récit et sorti de Parker, Debeer et Elma, le reste de l’équipage est resté quasi anonyme.

Dommage pour ce second tome, je lirai peut-être les nouvelles de Lady Astronaute pour me consoler.

Les Sondeurs Des Sables

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Si vous n’avez pas le courage de lire le cycle de Dune de Frank Herbert, ou bien Outressable de Hugh Howey, je vous encourage à vous plonger avec délectation dans Les Sondeurs Des Sables de Danielle Martinigol.

Le roman parle de Veddem, une planète désert et de jeunes gens aux pouvoirs exceptionnels encore augmentés par une eau dense cachée dans les sables.

Cela ne vous rappelle pas Dune, son épice et les pouvoirs de Paul Mouadib ou bien Outressable et ses plongeurs des sables ?

Les deux romans rassemblés dans un livre racontent le désert, des factions qui s’affrontent, des peuples opprimés, des personnages surpuissants, des intrigues politiques, des histoires d’amour, le tout en à peine cinq cent pages, à peine le premier opus de Franck Herbert.

Mais outre les ressemblance avec la saga de la famille Attréide, Les Sondeurs Des Sables est une histoire palpitante, originale malgré tout, pleine de personnages attachants, un space opéra facile à lire, rafraîchissant, divertissant avec lequel on passe un très bon moment.

J’aurais bien aimé que l’auteure prenne plus de temps pour raconter son histoire, disons cinq cent pages de plus et évite par contre les exclamations un peu ridicules qu’elle prête aux personnages : « crévide de bourbe, cornevide… ». Sorti de ça, c’est une très bonne lecture.

Lanzo Mindella regrettait d’avoir accepté ce job. Mais l’armateur avait su être convaincant. « Un simple transport de pionniers vers Emteck, un monde récemment ouvert à la colonisation. » Ça semblait se jouer sur du velours. Sauf qu’après le décollage, Parkyvan avait imposé un plan de vol en dehors des voies balisées de l’EGH. Comme il avait en même temps doublé le salaire, Lanzo avait cédé. Maintenant il s’en mordait les doigts. Trop tard. Comme le disait son instructeur préféré à l’Astrale : « Ce n’est pas quand on a fait dans sa combinaison qu’il faut brancher le tuyau ! » À présent qu’il était en orbite autour d’un monde inconnu avec un vaisseau en panne, il fallait atterrir. Pas d’autre solution.

De la protection du littoral

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Oui vous le savez sans doute, le niveau de la mer monte inexorablement et les touristes trop nombreux abiment nos côtes. La végétation est piétinée et les dunes sont en passe de disparaître à certains endroits. Mais que fait donc Villeneuve ? En se lançant dans une nouvelle adaptation du chez d’oeuvre de Frank Herbert on pouvait espérer qu’il ne piétine pas trop le roman.

J’ai vu le film de David Lynch à sa sortie en 1984 avant de lire les premiers livres de Herbert la même année. J’avais adoré le film, et fatalement j’ai été subjugué par les livres que j’ai tous lu, plusieurs fois, sauf ceux de son fils, faut pas abuser non plus.

D’énormes pavés difficiles à traduire en images, d’ailleurs plusieurs s’y sont cassé les dents comme pour le Seigneur des Anneaux. Alors l’idée que Villeneuve en fasse plusieurs épisodes semblait bonne, car il prend son temps le bougre, et ça me va assez bien. Il a trouvé tout de même le moyen de supprimer quelques passages clés du roman comme un repas diplomatique qui donne un éclairage tout particulier au monde de Dune. Il va lentement mais accélère aussi, précipitant des événements qui arrivent plus tard dans l’histoire. Pour qu’elle raison ? Je ne sais pas, mettre en valeur un acteur, simplifier les parties complexes du récit, ajouter du suspense ? A vous de me le dire.

Après une mise en place réussie, les inexactitudes commencent, des détails qui n’apportent rien au film comme pendant la fuite de dame Jessica avec Paul ou le combat dans le repaire de l’Ecologiste Impérial. Je n’ai pas compris l’intérêt de la chose mais passons.

David Lynch avait également pris des libertés avec le livre comme ces modules étranges qui amplifiaient la voix et qui donnèrent quelques scènes ridicules, genre « Bouh, t’es mort ! ». Chacun ses casseroles après tout.

Mais ce qui m’a profondément dérangé ce sont les personnages et leurs rapports. Non dame Jessica n’a pas eu un garçon par ambition mais bien par amour pour son duc, relisez le livre bordel. C’est un détail mais cela change la manière dont est perçu le personnage. Duncan Idaho, le meilleur ami de Paul est un très bel homme, pas une grosse brute en dreadlocks et s’il est son meilleur ami, il le traite toujours avec le respect qu’il doit au fils d’un duc, ils ne sont pas potes de beuverie.

Il manque à cette version la grandeur et la noblesse des personnages de la précédente. Les sorcières bene gesserit ici ne font pas peur et les navigateurs stellaires ressemblent à des fourmis. Les Fremen sont dodus et trop bien nourris pour des hommes du désert comptant les gouttes d’eau de leur corps. Par contre je trouve que les harkonnens ont été plus subtilement que dans le premier opus.

Et puis vous savez quoi ? Je trouve que ces images du désert d’Arrakis ne payent pas de mine. Je vous l’ai dit, les dunes ont été trop piétinées depuis.

Par contre, la technologie à clairement de la gueule. Vaisseaux, ornis, chercheurs-tueurs, boucliers ressemblent beaucoup plus à ce que mon imaginaire avait pu fabriquer en lisant les livres qu’aux machins assez kitchs de la version de 1984.

Sinon, la BO, vous ne trouvez pas qu’elle ressemble souvent à celle de Toto ?

Maintenant irai-je voir la suite, si il y a une suite ? La réponse va de soit, oui évidemment, car je suis un geek et que la suite de l’histoire est fabuleuse. Et puis si je vais voir les Disney Star Wars, je peux bien sacrifier un peu de mon temps pour Dune quand même. Mais là pour le moment, c’est le nouveau James Bond qui me tente.

Missions

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En parcourant les séries du catalogue Disney+ en quête du Saint Graal, je suis tombé sur dix épisodes d’une vingtaine de minutes. Missions, une série de science-fiction française de sortie en 2017 crée par Henri Debeurme, Julien Lacombe, Ami Cohen et réalisée par Julien Lacombe.

Dans un avenir proche, une mission européenne part à la conquête de Mars. Un milliardaire suisse a financé cet aller retour vers la planète rouge, avec à son bord lui-même et les meilleurs spécialistes dont il pouvait s’entourer.

Missions se concentre particulièrement sur deux de ces personnages, Jeanne Renoir jouée par Hélène Viviès, une psychologue engagée à la dernière minute en remplacement et Vladimir Komorov joué par Arben Bajraktaraj, un cosmonaute russe mort quarante années plus tôt dans le test d’une capsule Soyouz. 

Les courts épisodes révèlent rapidement le lien entre les deux protagonistes. Un lien étrange, surnaturel qui constitue le fil rouge de la série.

Que peut-on raconter de nouveau sur l’exploration martienne ? Tout a déjà été imaginé plusieurs fois. La terraformation, la découverte d’une civilisation extraterrestre, la mission catastrophe, la culture de la pomme de terre…

Le thème de la série est un grand classique de la science-fiction, déjà vu, déjà lu, pourtant malgré de nombreuses incohérences, un scénario prévisible et un jeu d’acteur inégal, j’ai dévoré Missions en trois soirées. Les visuels simples sont assez réussis pour les moyens engagés, la musique à la Vangelis accompagne bien les images et les deux rôles principaux restent crédibles. A tel point que j’ai bien envie de la regarder une nouvelle fois. Mais avant je vais regarder la saison 2.