Ma vie sans gravité

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Contrairement à toi Thomas, j’ai toujours rêvé d’espace. J’ai fait du karaté, pas du judo et je suis nul en sport. Déjà adolescent je rêvais déjà d’être spationaute comme Jean-Loup Chrétien et je lisais beaucoup de science fiction. J’en lis toujours. Par contre, je n’ai jamais été bosseur, j’avais juste des facilités. J’ai souvent volé en avion, mais toujours comme passager et si j’ai tenu un manche, c’est uniquement dans un planeur pendant quelques minutes. Mais quel pied ! J’ai rêvé de devenir pilote de chasse en regardant Top Gun, informaticien après le film Wargames et je suis devenu météorologue un peu par hasard. J’ai raté le recrutement de l’ESA en 1992 (en fait personne ne m’avait prévenu) et en 2009 j’étais déjà trop vieux. En plus j’ai une bouche remplie de plombages et couronnes. Mais je suis toujours partant si vous voulez de moi aujourd’hui. Mon destin est de marcher sur la Lune ou sur Mars, ou simplement aller une fois dans l’espace.

Thomas Pesquet se raconte sous la plume de Arnaud Cathrine dans Ma vie sans gravité, un cadeau de Noël reçu en deux exemplaires car tout le monde à la maison a bien compris que je voue un culte au bonhomme. 

On suit M. Pesquet de la maternelle jusqu’à l’ISS, un chemin jalonné d’étapes que je n’ai manifestement pas su franchir puisque je suis toujours debout sur le plancher des vaches. Jaloux moi ? A peine… 

Certains passages du bouquin rappellent furieusement l’Etoffe des Héros, livre et film cultes ou le film Gravity, d’autres mes études à Toulouse. Y a pas à dire, vivre à l’intérieur de l’ISS par procuration, c’est vraiment génial. Thomas explique simplement la mécanique spatiale, la recherche effectuée à bord de la station spatiale internationale, l’entraînement des astronautes mais également le prix de la célébrité, le vécu de son entourage, notamment celui d’Anne sa compagne. Il évoque même quelques désaccords avec son encadrement concernant les priorités, les choix et d’autres sujets.

Deux missions à bord de l‘ISS pour le prix d’une, d’abord Proxima avec Soyouz et puis Alfa et le Crew Dragon. D’ailleurs SPACE X en prend pour son grade, moi qui croyais que cette nouvelle capsule était spacieuse, j’ai bien déchanté en lisant Thomas Pesquet.

Mieux qu’un biographie, le livre raconte de passionnantes aventures spatiales vécues. Je n’ai qu’un reproche, le titre du roman peu inspiré et la couverture narcissique. J’aurais préféré un Thomas en EVA.

La trajectoire des confettis

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Voici un roman improbable qui est devenu ma lecture de chevet pendant plus de deux mois.

Improbable, parce que je ne connais pas l’auteure et que ce n’est pas mon genre de lectures. 

Je l’ai pris sans doute à cause de l’accroche de l’éditeur et parce que c’était le seul bouquin qui me tentait dans la pile de mon épouse. Un premier roman d’une québécoise qui parle de sexe (beaucoup) et d’amour (une peu). Un voyage désordonné dans le temps et les couples avec comme personnage central Xavier, du moins c’est à lui que je me suis raccroché comme à une bouée au milieu de tous ces portraits. 

Il y a le couple libre de Zack et Charlie, Matthew, Jacques, Alice, le pasteur William, une tante et son neveu, Louis et ses amours de six mois et ses six filles nées d’une mère différente, des adolescents en pleine expérimentations, des coups d’un soir, des ex, des cocktails improbables et Xavier, éternel célibataire, abstinent depuis seize ans qui tombe amoureux.

Au début tout est vraiment confus et quelques chapitres sont nécessaires pour comprendre qui est qui, qui a couché avec qui, qui est le père de qui, mais petit à petit, à force de retours en arrière et de répétitions, le lecteur trouve ses repères.

Un roman sur le sexe voire l’amour, ce n’est pas vraiment ma tasse de thé, pourtant Marie-Eve Thuot a réussi à me captiver avec les tribulations de cette famille québécoise pas forcément représentative de la moyenne et à m’attacher à certains de ses personnages comme Raphaëlle et Xavier.  Mais ne croyez pas que le roman se résume à cela. Il y a de nombreuses réflexions sur l’amour, le couple, les enfants, la surpopulation, la morale, la société, la religion…

Un excellent premier roman qu’il est cependant délicat de recommander, à part à vos amis échangistes.

L’album de l’année 2022

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J’ai comme une impression de redite, mais rassurez-vous, je ne vais pas chroniquer une seconde fois le groupe Wilderun. Je vais vous parler photographie. Car tous les ans, depuis maintenant 2015, je m’imprime un album photo, sorte de best-of de mes clichés de l’année.

Je me promène presque tout le temps avec un appareil photo et je publie, en dehors des concerts, trois images par semaine sur Flickr. J’ai d’ailleurs deux comptes Flickr maintenant, un pour les concerts, l’autre pour mes tentatives artistiques. Sur ce dernier compte, je ne conserve que les photographies qui dépassent les vingt like, autant dire que je fais régulièrement du ménage.

Mais les photographies qui rentrent dans mon album photo de l’année n’ont pas forcément été plébiscitées par mes followers, ce sont celles que j’aime. 

Pour la réalisation de l’album je reste fidèle à Photobox, en partie pour le prix raisonnable (il y a toujours des promotions genre 50%) et parce que je connais bien leur interface. Leur défaut principal est un léger virage magenta sur les tirages noir et blanc qu’ils doivent probablement traiter de la même manière que la couleur. Ils proposent des livres A4 à couverture rigide en tirage mat, exactement ce que je recherche pour mes images.

J’effectue le tri avec Lightroom, qui pour ceux qui l’ignorerait, est également une bibliothèque. Toutes mes photographies y sont référencées avec leurs métadonnées, rangées par thématiques avec des tags pour l’année, le matériel, l’optique, le thème, le lieu…

Tous les ans, je construis une collection dynamique des images portant le tag de l’année et ayant le drapeau ‘image retenue’. Ce drapeau est le préalable au développement. Lorsque j’importe ma pellicule après une promenade, je marque les images qui pourraient faire l’objet d’un travail ainsi que celles qui vont passer à la poubelle. Un pré tri bien utile lorsque vous devez choisir parmi plusieurs milliers de photographies.

Une fois la collection dynamique établie, je  la parcours et note les cliqués avec les étoiles de un à cinq. J’enlève certains drapeau et refait plusieurs sélections pour ne garder au final qu’une cinquantaine d’images.

C’est là que je reprends parfois le développement de certaines d’entres-elles, car je ne suis pas toujours satisfait de mon travail, loin de là. Un problème de teinte, un cadrage approximatif, un sujet mal mis en valeur, quelques heures supplémentaires de travail avant d’exporter les images en pleine résolution.

Ensuite j’importe mon travail de l’année dans l’interface de Photobox, je choisis mon livre et je me lance dans la mise en page. Pas de texte, ni de cadre, le plus souvent un fond noir et une photographie par page, mes livres photos sont là pour mettre en valeur les images, pas pour raconter des histoires, enfin pas ceux-là. 

Je m’en sors le plus souvent à une cinquantaine d’euros frais de ports inclus pour un livre A4 mat couverture rigide ceci grâce à une réduction de 50% sur le livre. C’est un cadeau raisonnable une fois l’an qui me permet de constater mes progrès en photo depuis que je suis passé au reflex numérique, de conserver des souvenirs de promenades et de concerts, tout cela sans aller sur l’ordinateur. Car j’ai constaté que les clichés qui saturent le Cloud, déposés en vrac sans développement, ne font qu’encombrer des serveurs. On ne les regarde presque jamais. Alors que je reviens régulièrement et narcissiquement sur mes livres photo mais rassurez-vous, lorsque quelqu’un vient à la maison, je ne lui inflige pas l’épreuve de tourner les pages de mes chefs-d’œuvre.

Je vous encourage vivement, si vous faites un peu de photo, à travailler avec les réglages manuels de votre boitier (M), à enregistrer en RAW (pas de JPEG), à trier vos « œuvres », à utiliser un logiciel pour développer vos images (au moins le recadrage, les couleurs et le contraste) et un imprimer vos plus belles réalisations en papier, tableau ou livre pour pouvoir les contempler ensuite. C’est ça aussi la photographie.

Petite précision, ce billet n’est pas sponsorisé par Nikon, Adobe ni Photobox… Et c’est bien dommage.

Le Sang de la Cité

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N’ayant plus rien à lire, j’ai emprunté le roman de Guillaume Chamanadjian à mon épouse. Elle voulait lire Capitale du Nord et avait acheté Capitale du Sud.

Je l’ai surtout emprunté à la vue de tous les prix qu’avait reçu ce premier tome. Et puis sa couverture donnait envie d’ouvrir le livre pour découvrir la cité enfermé dans les pages.

Nous suivons les aventures de Nox, coursier de la ville qui parcourt inlassablement les rues pour livrer des vins et confiseries aux clients fortunés.

Une vaste cité fortifiée cernée par deux rangées de remparts, bâtie au bord de la mer, protégée par ses ducs et soldats, parsemées d’échoppes, d’auberges et ruelles où les intrigues politiques vont bon train.

J’hésite à désigner le héros de notre histoire. De qui s’agit-il ? De ce coursier au destin hors du commun ou de cette immense cité et ses habitants.

Le roman de fantasy de Guillaume Chamanadjian se teinte de fantastique à peu près au milieu de l’histoire, de subtils coups de pinceaux, très loin des grosses ficelles des sagas médiévales fantastiques dont on nous abreuve régulièrement. D’ailleurs le livre évite presque tous les clichés, le héros n’en est pas vraiment un, n’embrasse pas la princesse, se bat comme tout un chacun et a une épouvantable soeur.

Poésie, légendes, parfums de Provence, œnologie et architecture à la Violet Le Duc parfument les aventures de Nox, qui d’enfant trouvé dans les sous-sols de la ville va devenir coursier puis protéger du Duc et détenteur d’un grand secret.

J’ai à peine terminé ce premier tome que je me lance dans le suivant. Un roman plaisant, agréable à lire qui change de l’habituel fantasy anglo-saxonne qui remplit nos librairies.

2040 : Tous dans l’Espace

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Depuis 2027, Hugo et Maxime Lisoir animent une chaîne YouTube sur l’astronomie et l’astronautique. Trois vidéos d’une quinzaine de minutes par semaine que je ne manque pour rien au monde.

En 2020 ils ont publié un petit ouvrage de vulgarisation sur l’avenir de l’espace dans vingt ans. Une projection sur le new space, les projets des grandes agences spatiales et sur la recherche en astrophysique et astronomie.

Pas besoin d’être un chercheur pour comprendre les thèmes abordés dans les chapitres, le vocabulaire est simple et les explications limpides. Parfois trop d’ailleurs, ici ce n’est pas du Huber Reeves, du Carl Sagan ou du Stephen Awking. Il s’agit d’un ouvrage qui permettrait à un décideur non scientifique de se faire un avis sur l’avenir du spatial.

Son défaut est d’avoir été écrit en 2020 et que depuis, la COVID-19 et la guerre en Ukraine ont rebattu les cartes. Par exemple les collaborations spatiales entre les russes et le reste du monde sont au point mort et James Web est arrivé au point de Lagrange 2. Une petite mise à jour de certains chapitres serait la bienvenue, peut-être dans une prochaine édition qui sait.

Le livre est un bon point de départ pour aborder leurs vidéos YouTube et une initiation facile à l’espace. J’aurais bien aimé qu’elle soit un peu plus approfondie cependant. Mais acheter leur livre était surtout pour moi un moyen agréable de soutenir leur travail. Et je l’ai dévoré en deux jours.

Le Trou

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J’apprécie tout particulièrement les polars nordiques. Je trouve qu’ils possèdent des atmosphères toutes particulières, exotiques d’une certaine façon. Les paysages, sous un épais manteau de neige, le froid, la nuit polaire, les noms de famille imprononçables plein de lettres inconnues et des récits souvent très glauques participent à mon attrait pour ces romans.

Le dernier en date à trôner sur ma table de chevet s’intitulait Le trou de Yrsa Sigurdardottir. Un polar islandais édité chez Acte Sud, une collection que j’apprécie beaucoup et dans laquelle j’ai découvert Camilla Lackberg et Stieg Larsson.

Pour les noms improbables, j’ai été servi, une multitude de personnages dans lesquels je me suis rapidement perdu entre les policiers, les services sociaux, les victimes, les pervers et les coupables.

Pour les paysages, je suis resté sur ma faim. L’histoire se déroule principalement à Reykjavik dans des paysages urbains, des couloirs et des bureaux. Pour la neige, je n’en ai pas vu le moindre flocon.

Un ex trader est retrouvé pendu au bord de la mer. Un clou planté dans son thorax écartant immédiatement l’hypothèse du suicide. Parallèlement, un jeune enfant est découvert par les services sociaux, abandonné dans le luxueux appartement de la victime. 

L’enquête, qui ne fait que commencer, va se perdre rapidement entre violences conjugales, vidéos pornographiques amateurs et recherche des parents du mystérieux enfant.

Très vite, j’ai réalisé qui était le coupable du meurtre de l’ex trader sans comprendre pour autant ses motivations. Pour le suspense, c’était raté.

L’autrice fait traîner l’enquête avec les caractères et les histoires de ses différents protagonistes. Des portraits mal dégrossis qui n’apportent pas grand chose à un récit glauque à souhait et pas franchement palpitant au final. L’agencement de l’histoire semble même parfois désordonnée et seul le dernier chapitre donne du corps au roman.

Dans le genre polar nordique, il y a mieux quand même…

Le grand monde

Lorsque je mets plus d’un mois à lire un roman, même aussi épais que le dernier Pierre Lemaitre, c’est que manifestement, je n’ai pas été franchement emballé.

Lemaitre poursuit sa saga historique à Beyrouth avec la famille Pelletier. Louis gère une savonnerie prospère et les quatre enfants, devenus grands, quittent un à un le nid pour voler de leurs propres ailes. Jean travaille comme représentant de commerce à Paris, François est censé suivre des études, Etienne part pour Saigon retrouver son amant et la petite dernière va bientôt quitter le lycée.

Lemaitre sait romancer l’Histoire et la première partie du roman, qui se passe en Indochine, sans être palpitante, se lit très bien. Le problème, c’est que sorti de Etienne, les personnages du roman ne m’ont pas touché. Difficile de s’identifier à Louis le patriarche, à Jean, le raté de la famille, à François le journaliste en herbe ou à Hélène la fille rebelle. Joseph est bien sympathique mais ce n’est qu’un chat. 

Une fois que l’histoire a quitté les rues de Saigon pour revenir à Paris, je n’ai plus lu qu’une dizaine de pages par jour, pour m’endormir. Faute de vrai rebondissements dont Pierre Lemaitre a pourtant le secret, je me suis ennuyé dans cette saga familiale et historique. Rien à voir avec l’excellent Serpent Majuscule que j’ai bien envie de relire.

Je trouve que Pierre Lemaitre est un bien meilleur auteur de roman noir que de grandes sagas. Son humour et sa plume incisive se prètent mieux à cet exercice mais manifestement, depuis le succès mérité de Au Revoir Là Haut, éditeurs et lecteurs le réclame dans un autre genre.

Les aventures du pilote Pirx

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Tout le monde connaît Solaris de Stanislas Lem, adapté deux fois au cinéma. Il s’agit du seul roman que j’ai lu de lui, un excellent livre au demeurant. 

Lorsque je suis passé chez le libraire pour trouver une nouvelle lecture, je suis tombé sur ce recueil de nouvelles, Les aventures du pilote Pirx, et je me suis dit, « aller, pourquoi pas ? ». Edité chez Acte Sud pour le centième anniversaire de l’écrivain, le livre propose dix nouvelles jamais traduites, réunies ensemble, et qui s’apparentent presque à un roman. Une manière également de rendre hommage aux ukrainiens qui meurent sous les tirs russes depuis trois jours puisque l’auteur est né à  Lviv le 12 septembre 2021.

D’abord légères et humoristiques, les aventures du pilote deviennent des enquêtes spatiales de plus en plus sérieuses au fil des pages. Elles rejoignent les nouvelles  d’Asimov sur les robots, car l’intelligence artificielle est souvent au cœur du récit. Une science-fiction très scientifique mais quelque peu décalée puisque aujourd’hui nous savons à quoi ressemble la surface lunaire et la planète martienne. 

J’ai adoré l’humour du ‘test’, la description du vieux cargo dans ‘terminus’, les paysages lunaires de ‘le réflexe conditionnel’ et la désolation martienne de ‘ananké’. Par contre ‘la traque’ m’a clairement barbé et ‘le procès’ traine vraiment en longueur. 

Ma nouvelle préférée fut sans doute ‘Le récit de Pirx’ mais il faudra la lire pour en comprendre peut-être la raison.

Ce recueil propose une autre manière de découvrir Stanislas Lem, une lecture plaisante, facile entre deux romans plus conséquents et furieusement d’actualité.

Respire

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Après plusieurs livres de science-fiction assez décevants, je décidais d’ouvrir Respire de Niko Tackian, histoire de changer d’air.

Qui n’a jamais rêvé de tout quitter pour une autre vie ? Et si, pour dix-mille euros quelqu’un vous proposait de franchir le pas, le feriez-vous ? 

Ainsi commence l’histoire de Yohan, un écrivain au bout du rouleau qui n’a écrit qu’un seul bon roman. Pour dix-mille euros, il disparaît du monde pour recommencer une nouvelle existence sur une île paradisiaque.

J’avoue que j’ai tout d’abord envié Yohan dans sa maison entourée de pins, non loin de la plage : la solitude, la nature, l’océan, une seconde chance. Mais très vite l’exotisme laisse place au doute et à l’angoisse. Les quelques autres exilés de son paradis se révèlent d’étranges personnages et la nuit, il est recommandé de rester chez soi.

Après les premières rencontres, les explorations des chemins à bicyclette, quelques frayeurs nocturnes, quelques découvertes déroutantes et de nombreuses interrogations, Yohan découvre qu’il est prisonnier de sa nouvelle existence. Dès lors il ne songe plus qu’à s’enfuir de cette île.

Respire se dévore en quelques heures. Un roman totalement addictif au suspense parfaitement dosé. Dans la peau de Yohan, vous découvrirez les autres habitants de l’île, admirez ses paysages paradisiaques, respirez ses odeurs, plongerez dans l’océan, parcourez ses chemins et découvrirez ses mystères toujours avec cette sensation d’urgence et de peur qui habite le récit.

Il y a du H.G. Wells, du Mellville et du Dennis Lehane dans les trois cent pages de Respire, un roman sur la liberté écrit pendant le confinement. Magnifique, même si, avec le recul, j’ai le sentiment que la fin du roman aurait pu être plus aboutie. J’ai l’impression que Niko Tackian ne savait plus comment terminer son livre si bien commencé.

La Comète

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Une comète vient d’être détectée et sa trajectoire la dirige droit vers la Terre.

"Jaillie de l’ombre du Soleil, la comète noire DU3 se dirige droit vers la Terre. Une collision semble inévitable, ce qui provoquerait une véritable Apocalypse. Un jeune spécialiste de l’aéronautique, Ben Schwartz, est nommé à la tête d’une équipe internationale censée trouver le moyen de faire dévier l’énorme bolide céleste de sa trajectoire. Réunis sur la base de Kourou en Guyane, coupés de leurs proches, des hommes et des femmes de tous horizons rivalisent d’ingéniosité pour affronter ce défi sans précédent. Mais contre toute attente, ce n’est pas l’exploit technologique qui se révèle le plus difficile ; en temps de crise, les passions humaines s’exacerbent, comme sur ce bateau brise-glace en route vers l’Arctique où un photographe baroudeur se rapproche d’une biologiste solitaire. Alors que le temps vient à manquer, chacun se montre sous son vrai jour."

Le roman de Claire Holroyde possède tous les ingrédients d’un film catastrophe, un page turner relatant les tranches de vies de nombreux personnages pris dans la tourmente. 

Il y a ces scientifiques de l’Operation qui vont tenter de détourner la comète de sa trajectoire mortelle, les passagers d’un brise glace, perdus près du Pôle Nord, la femme d’une interprète de l’O.N.U., une chercheuse chinoise, un indigène poète brésilien et plein d’autres personnages.

Une grande partie du roman se déroule à Kourou, autour d’une fusée Ariane 5 censée sauver l’humanité, le site de l’Opération où ingénieurs et scientifiques jouent la course contre la comète, coupés du reste du monde en plein effondrement. 

Car à l’annonce du choc imminent, la société civile s’effondre et le roman vire au post apocalyptique.

J’ai beaucoup aimé le voyage à bord du brise-glace, non pas pour ses personnages caricaturaux, mais pour les régions polaires. 

Pour le reste, le livre m’a déçu. Certains récits esquissés, ne conduisent nulle part, la narration est quelque peu décousue et l’ensemble ressemble tout de même beaucoup à une série B du cinéma américain. 

Après, il s’agit d’un premier roman. Mais j’avoue en avoir assez de lire des trucs de fin du monde alors que nous n’en sommes finalement pas si loin. Faut que je passe à autre chose.