Un jeudi par mois, mon épouse répète dans le salon avec son trio. Imaginez : dans une pièce de trente mètres carrés au plafond bas, un piano quart de queue, un violoncelle, un violon et un chat effrayé. Si j’aime la musique, je protège mes oreilles. Après plusieurs répétitions laborieuses, les œuvres jouées commencent à prendre forme, j’ai bien dit commencent. Le mois dernier, je me suis enfermé dans la chambre avec un casque à réduction de bruit pour écouter un podcast avec le chat. Cette fois, je suis parti en ville, à la nuit tombée, pour réaliser des photographies d’éclairages urbains et quelques pauses longues.
L’hôtel de ville est éclairé de lumières colorées donnant un certain cachet au bâtiment. Pour le photographier, je devais reculer de l’autre côté de la route afin de le cadrer dans son intégralité. J’ai d’abord réalisé des photographies sans passage de véhicule devant l’objectif mais quand une première voiture est venu troubler l’image, j’ai décidé d’intégrer ce mouvement dans l’image. Il aura fallu plusieurs tentatives pour obtenir des trainées lumineuses un temps soit peu esthétiques. Celle-ci est ma préférée de la série.
Nikon Z8, Nikkor Z 24-70 2.8s, 1.3s, f/2.8, ISO 64, 36 mm
Que peut-on photographier au sommet d’une tour de contrôle à part les avions bien entendu et la fumée ?
Ben par exemple encore la ville avec sa cheminée. Mais cette fois en plan plus large et panoramique. Il faillait bien une photo en noir et blanc dans cette série. C’est d’ailleurs un peu ce que faisaient mes collègues avec leur Nikon D60 et un 50 mm, mais en plusieurs photos.
Nikon Z8, Nikkor 24-200mm, 1/250s, f/11, ISO 72, 180 mm
Les conditions atmosphériques sont à peine meilleures qu’au début de la journée. La visibilité n’excède pas les neuf kilomètres ce qui va nous obliger à recommencer le tour d’horizon l’après-midi après une délicieuse pizza. Je prends l’horizon Est en photo et comme j’ai déjà travaillé le ciel, cette fois je fabrique un faux panoramique en ramenant le sommet de l’image au niveau du relief. Le traitement noir et blanc est toujours à peu près le même avec beaucoup de correction du voile pour lutter contre la brume.
Que peut-on photographier au sommet d’une tour de contrôle à part les avions bien entendu ?
L’horizon par exemple. Et là j’avais à l’Est des cheminées d’une usine qui crachaient de la fumée dans la brume. Et si on veut faire passer un message pour la planète quoi de mieux que de montrer toute la crasse que nous déversons dans l’atmosphère.
Nikon Z8, Nikkor Z 24-200mm, 1/250s, f/11, ISO 72, 200mm, DX
Les conditions météorologiques étaient assez exécrables ce matin là. Entre la brume, la pollution et l’éloignement de la cible, j’ai eu fort à faire. Je suis à 200 mm en mode DX, c’est à dire que j’ai zoomé sur mon capteur d’un facteur environ 1,4 ce qui revient presque à utiliser un objectif de 300 mm. J’ai donné un aspect dramatique au ciel, haute lumières chaudes, ombres froides, j’ai accentué les rayons de soleil, ajouté beaucoup de correction de voile et de la clarté, transformant l’image en quelque chose de très bruité. Par chance Lightroom sait corriger cela à la perfection.
Nous continuons notre promenade à Langres avec une de ses rues déserte. Une rue en pente, bordée de maisons en pierres à plusieurs étages et ses fils téléphoniques qui coupent la perspective. Je trouve que l’image restitue bien l’atmosphère de cette petite ville de province très calme, tout particulièrement un dimanche après-midi et ce malgré rares touristes égarés.
Le choix du noir et blanc s’imposait à mes yeux, d’ailleurs en prenant la photographie je la pensais déjà en monochrome comme bien souvent. Comme je ne voulais pas traîner trop longtemps pour faire l’image, je n’ai pas attendu que les deux piéton sortent du champ, je les ai tout simplement effacés du cliché, la magie de la retouche photo.
Strasbourg Besançon c’est moins de deux heures en TGV. Cela tombe bien puisque je m’y rends souvent pour le travail depuis que le chef de centre a démissionné de ses fonctions.
Sauf que lorsque le train avait quinze minutes de retard et que les travaux du tram m’obligeaient à prendre un bus pour rejoindre la gare en plus d’une heure. Un trajet au final plus de trois heures. J’aurais mieux fait de prendre la voiture.
Malgré la pluie et une journée laborieuse, je suis allé me promener au centre ville en soirée, équipé de mon G9 qui me suit lors de mes déplacements. Une promenade le long des quais du Doubs et dans les rues de la vieille ville.
Besançon est une petite ville de province en comparaison de Strasbourg et le soir, certaines rues charmantes au demeurant, craignent un petit peu, voir beaucoup. N’empêche, j’avais envie de faire quelque photos histoire de ne pas revenir bredouille.
Quais déserts, places vides, rares terrasses éclairées, trams ramenant les banlieusards moroses chez eux, quelques altercations au bord de l’eau, l’atmosphère de la ville, presque déjà endormie à 21h me semblait surréaliste.
J’ai marché sur les pavés le long du Doubs, au pied de la ville à laquelle on accède par un passage souterrain, j’ai admiré le Minotaure en béton qui se dresse sur une petite île, j’ai arpenté une place minérale déserte pavée de pierres jaunes, glissé mon appareil photo entre les barreaux du portail d’un hospice silencieux, espionné une terrasse de café follement animée en comparaison du reste de la ville, photographié un pont tagué franchissant la rivière et comme les averses revenaient, j’ai retrouvé l’hôtel 3 étoiles bruyant dans un quartier moche en bordure de la rocade.
Le lendemain, après une matinée encore bien chargée, j’ai repris le TGV dans l’autre sens, cette fois-ci il avait une heure de retard. Un retour qui a pris plus de quatre heures pendant lesquelles j’ai traité des soucis budgétaires sur le réseau wifi poussif de la SNCF. J’y retourne bientôt, pour de nouvelles photos peut-être, mais surtout pour travailler.
N’ayant plus rien à lire, j’ai emprunté le roman de Guillaume Chamanadjian à mon épouse. Elle voulait lire Capitale du Nord et avait acheté Capitale du Sud.
Je l’ai surtout emprunté à la vue de tous les prix qu’avait reçu ce premier tome. Et puis sa couverture donnait envie d’ouvrir le livre pour découvrir la cité enfermé dans les pages.
Nous suivons les aventures de Nox, coursier de la ville qui parcourt inlassablement les rues pour livrer des vins et confiseries aux clients fortunés.
Une vaste cité fortifiée cernée par deux rangées de remparts, bâtie au bord de la mer, protégée par ses ducs et soldats, parsemées d’échoppes, d’auberges et ruelles où les intrigues politiques vont bon train.
J’hésite à désigner le héros de notre histoire. De qui s’agit-il ? De ce coursier au destin hors du commun ou de cette immense cité et ses habitants.
Le roman de fantasy de Guillaume Chamanadjian se teinte de fantastique à peu près au milieu de l’histoire, de subtils coups de pinceaux, très loin des grosses ficelles des sagas médiévales fantastiques dont on nous abreuve régulièrement. D’ailleurs le livre évite presque tous les clichés, le héros n’en est pas vraiment un, n’embrasse pas la princesse, se bat comme tout un chacun et a une épouvantable soeur.
Poésie, légendes, parfums de Provence, œnologie et architecture à la Violet Le Duc parfument les aventures de Nox, qui d’enfant trouvé dans les sous-sols de la ville va devenir coursier puis protéger du Duc et détenteur d’un grand secret.
J’ai à peine terminé ce premier tome que je me lance dans le suivant. Un roman plaisant, agréable à lire qui change de l’habituel fantasy anglo-saxonne qui remplit nos librairies.
15h – Tut ! Tut ! Grrr ! GRRR ! Wouf ! Waouf ! Kay ! Kay !
16h – Wroum wroum ! Rufff ! Waouf ! Warf ! Waw !
17h – Alors le kiki, il a été sage ? Il va se promener ? Warf ! Warf !
18h – Waw waw waw ! Alors comment ça va voisin ? Waw waw waw ! Couché ! Waw waw waw ! Tu vas te taire ? Waw waw waw ! Con de chien !
19h – Alors ma collègue m’a dit Waouf ! tu vas te taire Waw waw ! et demain y a Michel qui va Rufff Rufff ! allô, tu m’entends, non c’est le chien Waf waf ! et donc il m’a dit…
20h – Grrrr, grrrr, grrrr ! Chut ! Grrrr ! Waf !
21h – Pinpon pinpon ! Ahouahou !
22h – Miou ? Waouf ! Waouf ! Ils sont pénibles avec leur chat, ils pourraient le rentrer le soir.
Dans la cour goudronnée de dix mètres carrés en contrebas, sur le balcon de l’immeuble d’à côté, au troisième étage de la maison voisine, sur la terrasse au fond du jardin, il y a des chiens. Berger australien, labrador, roquet, doberman, il y en a de toutes les couleurs et de toutes les tailles.
Je n’ai pas l’air comme ça mais j’adore les chiens et si je n’en ai pas c’est justement parce que je les adore ! Un chien est un animal social qui déteste rester seul. Un chien a besoin de sortir une à trois heures par jour, pas juste aller pisser devant le portillon des voisins ou poser un étron au milieu du trottoir, mais de courir dans nature.
C’est tellement mignon un chiot, c’est même irrésistible. Sauf que la petite boule de poils va rapidement grandir et si elle n’a pas été correctement éduquée, elle va se transformer en animal agressif et névrosé. Garder un chien en appartement, c’est tout simplement cruel. L’animal a besoin de sortir pour se soulager et se dépenser, a besoin d’espace pour dégourdir ses jambes. Lorsque vous n’êtes pas là, le chien aboie à rendre fou le voisinage mais vous ne le savez pas, vous n’êtes pas là. Jusqu’au jour où un voisin excédé glisse un mot doux anonyme dans votre boîte aux lettres.
A la campagne, les chiens qui aboient, c’est presque rassurant au milieu du grand silence. En ville, entassés les uns sur les autres, c’est tout simplement insupportable ajouté aux autres nuisances urbaines.
Nous avons six chiens qui s’expriment à tour de rôle ou bien en chœur dans un rayon de cinquante mètres autour de la maison, ça fait beaucoup, beaucoup trop. Cela le donne envie de prendre, comme nos sympathiques voisins, un gentil cocker roux. C’est mignon comme chien chien, c’est joueur, débordant d’énergie et ça aboie tout le temps sur tout ce qui bouge.
Nous vivons en ville, sur une rue passante, avec un petit jardinet qui s’enfonce loin de la pollution, où pousse un potager généreux. Nous allons au travail à vélo, deux kilomètres de pistes cyclables plus vite parcourus qu’en voiture. Une vie paisible, presque à la campagne, à en oublier parfois que nous habitons en ville.
La maison cache le jardin de la rue, nous vivons au calme derrière les murs de notre vénérable demeure. Seul quelques voisins, hélicoptères, drones ou satellites espions peuvent imaginer ce qui se passe derrière nos murs à colombages.
Alors, comme à la campagne, nous laissons le portillon du jardin déverrouillé toute la journée, la porte de la maison non verrouillée, les fenêtres ouvertes sur le jardin, comme l’appentis et le garage à vélo.
Il faut dire qu’il y a presque tout le temps quelqu’un à la maison, notre aîné geek au chômage dans sa chambre, notre second confiné pour ses études, mon épouse ou moi qui ne possédons pas le même rythme de travail.
Et puis nous sommes entourés de voisins, le jardin faisant vingt mètres aux plus large et cinquante au plus long, cerné d’immeubles, nous avons beaucoup de voisins.
Un matin, alors que mon épouse était chez nous comme nos deux garçons sans parler de notre chat redoutable, deux vélos ont disparus de notre appentis. Deux vélos en très bon état.
Le vol n’a pas eu lieu pendant la nuit, lorsque le tout monde dort du sommeil du juste, mais en pleine matinée, à la vue et au su de tous, alors que trois personnes se trouvaient dans la maison. Le chat lui, devait garder la pelouse.
Le voleur a du ouvrir un portillon qui ne s’actionne que de l’intérieur, marcher le long de la maison, parcourir encore vingt mètres dans le jardin sous nos fenêtres en plein jour, prendre les deux vélos, revenir sur ses pas ainsi encombré, passer entre la maison et l’immeuble voisin dans un couloir de un mètre de large avec deux VTC, puis s’enfuir.
Et personne ne l’a vu ni entendu.
Ce n’est pas la perte de deux vélos que je pleure, encore que financièrement c’est mille euros qui s’envolent, mais plus la perte soudaine de l’innocence et la montée d’une certaine paranoïa difficile à gérer, sans parler du fait que ma femme doit prendre la voiture pour venir travailler maintenant en attendant de trouver vélo à son pied.
Comble de malheur, il y a pénurie de vélo dans les magasins et le marché de l’occasion a brutalement explosé. Ceci explique peut-être cela.
Immédiatement j’ai verrouillé le portillon, fermé l’appentis avec de gros cadenas, verrouillé la porte de la maison, clos les fenêtres de rez de chaussée et je réfléchis sérieusement à installer une alarme. Le peu de naïveté paysanne qui me restait de mon enfance à la campagne où nous vivions dans espace totalement ouvert vient de s’évaporer brutalement.
Des vélos sont bien peu de choses en comparaison de cette peur sournoise qui s’insinue en moi, même si tout cela aurait pu être bien plus grave. Fini l’innocence, nous ne vivions pas à la campagne mais en ville avec ses incivilités, son bruit, sa pollution et la peur qui rôde.
Bien entendu, nous avons porté plainte, mais comme le dossier de notre plainte pour un accrochage en janvier 2019 n’a toujours pas été traité par le Commissariat de Police, nous risquons d’attendre assez longtemps sans que rien ne se passe et connaissant les assurances, nos vélos ne seront pas remboursés de grand chose.
Je vais vous parler d’un nouveau concept tirant parti de l’écologie et de la connerie.
Les municipalités incitent de plus en plus les citadins à utiliser des bicyclettes pour se rendre au travail. Certaines proposent même à leurs employés une prime vélo afin de les motiver un peu plus.
Jusque là tout va bien. Elles organisent également des manifestations pour sensibiliser les gens à la pollution, à la circulation écologique, à la sécurité à vélo, allant jusqu’à réviser les deux roues des administrés gratuitement.
Franchement c’est beau. Les bobos sont à la fête, et la course à l’entreprise qui fera le plus de kilomètres à vélo en un mois est lancée. Youpi ! Pour fêter l’événement, on affiche, on placarde, on mail, on plastronne « Venez à vélo ».
C’est là, que tout doucement ils commencent à me gonfler. « Inscris-toi, c’est important, faut venir à vélo au travail. ». Je viens au travail tous les jours à vélo, je me déplace à vélo le plus souvent possible, sinon je marche ou j’emprunte les transports en communs ok ? Je n’ai pas eu besoin d’une grande messe pour développer ma conscience écologique.
Mon refus de participer au grand concours agace. Mais passons, je ne suis pas un bobo communautaire, c’est ainsi.
Pour promouvoir le vélo, le transport écolo, quoi de mieux, outre une communication agressive, que des petits gadgets à ramener chez soi : une mini plaque minéralogique, une pince à vélo brassard jaune auto enroulante, des petites lumières rouge et blanches clignotantes.
Une plaque en aluminium chromée (le top de la consommation électrique), un machin en matériaux divers non recyclables (formidable pour le tri sélectif), des trucs électroniques avec des piles bouton au mercure, des LED et un petit circuit RLC (inutile, moche, polluant)… Les gadgets c’est sympas, mais question écologie ils ont totalement loupé leur communication les bobos. Car ils en ont donné des tonnes de ces conneries inutiles qui finiront à la poubelle ou dans la chambre du gamin, même moi j’en ai trouvé sur mon bureau au travail sans avoir participé à leur farce écologique.
Oui c’est bien de se déplacer à vélo, d’avoir une bicyclette en bon état pour rouler, d’être équipé d’un casque, d’un gilet et de lumières pour augmenter sa survie en milieu hostile. Mais ce n’est pas en distribuant des gadgets non recyclables que l’on incitera les gros cons roulant en SUV à se mettre à la petite reine. Cet l’argent gâché en com aurait pu être investi dans une étude raisonnée des pistes cyclables. Car c’est bien de promouvoir, encore faut-il pouvoir circuler en toute sécurité.
Je suis parti en ville, missionné par mon épouse, pour acheter des sacs poubelles après un SMS d’alerte enlèvement de notre fils aîné : « y a plus de sac poub ! ».
Vous me direz, des sacs poub, cela se trouve partout en supermarché. Oui mais non, chez les bobos, on s’équipe en poubelles Brabantia, un cylindre chromé le premier jour avant d’être recouvert de déchets divers assez rapidement. Le truc qui fait bling bling la première semaine, crado la seconde. Poubelle design signifie également sacs à la con que l’on ne trouve que dans trois boutiques chicos à Strasbourg.
Alors une fois par an, madame fait un stock, histoire de ne pas recevoir d’alerte SMS trop souvent. Mais madame bossait et à la maison la crise sanitaire approchait. Alors suivant les indications approximatives de mon épouse, « tu verras c’est au BHV au bout de la Langstross », j’arrive au bout de la Grande Rue et trouve une tout autre enseigne à l’endroit indiqué. Mais je connais mon épouse, ça doit être là. Dans le labyrinthe des pots de peinture, des éponges, des robinets et des couverts, je trouve le rayon poubelle, où bien entendu, point de sacs G Brabantia. Oui notre poubelle, elle aussi à son point G, c’est le compartiment de gauche, le plus grand… Point de sac. Une aimable vendeuse de porte de prison me conseille le rayon salle de bain à l’étage.
Logique non ? Les poubelles de cuisines avec compartiment compost se rangent dans les salles de bain. Bonjour l’odeur !
Je monte donc à l’étage et cherche en vain jusqu’à tomber sur un vendeur mal luné qui me conseille de descendre au rayons poubelles d’où je viens. Lui c’est un gars logique au moins. Il daigne néanmoins appeler un autre collègue, avenant en comparaison, qui lui confirme que les poubelles de cuisines Babrantia se trouvent comme les sacs, au rayon… salle de bain. D’un pas décidé, il nous conduit devant un rayon que j’ai arpenté dix fois sans succès. Mais miracle, juste au-dessus de mon nez (il est vrai que je suis gaulé comme Sarkozy, nabot mais bien équipé pour le compartiment gauche de la poubelle), se trouvent une collection de sacs 23-30 litres que je m’empresse de voler avant que quelqu’un d’autre ne s’en empare. Il n’est jamais facile de trouver un point G la première fois. Trop content, je passe en caisse avec mes six rouleaux blancs et m’enfuie en ville.
Vous avez déjà vu un mec dans un transport en commun avec six cylindres blancs qu’il tient sur son ventre pour qu’ils ne tombent pas ? Je vous jure que je n’ai pas abusé de la situation, cachant l’étiquette des rouleaux : « G 23-30 » comme gaz neurotoxique au rayon d’action mortel de 23 à 30 mètres. Le GIGN n’a pas eu le temps d’intervenir, quinze minutes plus tard, je descendais pour rejoindre à pied ma petite maison de banlieue avec sa cave remplie de bonbonnes de gaz, il faut bien se chauffer l’hiver…