Sur les réseaux sociaux je vois tout le temps les mêmes photos. Non. Pardon. Pas les mêmes photos, les mêmes lieux photographiés : un champ de lavande, un village en Norvège, un phare, un temple, un lagon, photographiés sous le même angle avec souvent la même lumière. Des images magnifiques qui finissent par devenir banales tant elles sont reproduites à l’infini.
C’est l’effet Instagram qui transforme un paradis en enfer à selfies. Un photographe prend un magnifique cliché d’un site encore méconnu et des hordes d’imitateurs viennent copier le paysage avec plus ou moins de bonheur. L’endroit autrefois préservé des masses devient viral et des cars vomissent leurs troupeaux de touristes venus faire un selfie pour dire qu’ils y étaient. La côte amalfitaine en Italie en a fait les frais comme le plateau de Valensole ou bien la tour Eiffel.
C’est vrai que la Terre est toute petite : 153 millions de kilomètres carrés pour 8 milliards d’habitants soit 52 habitants par kilomètre carré. Cela laisse un petit carré de moins de 140 mètres de côté à explorer pour chaque humain. C’est peu.
Quand je pense que nous vivons sur un terrain de 50 par 10 m abritant deux vieux et un chat. Quel luxe indécent !
Bien entendu rien n’empêche de voyager. Certains traversent l’océan pour une seule image. Bonjour le bilan carbone ! Je voyage assez peu et jamais très loin. Ma ville comme les paysages des Vosges suffisent le plus souvent à mon inspiration. Un château, une chapelle, un paysage, un bâtiment, une personne dans la rue, je n’ai pas besoin d’aller jusqu’au pôle sud pour trouver un sujet. Bon d’accord, mes photos sont pas non plus virales et pour de bonnes raisons, mais au moins ce ne sont pas de pales copies de paysages magnifiés par de grands photographes.
Malgré sa remise en question régulière, une consultation avortée, des milliers de lignes de codes pour préparer le changement, nous sommes revenus à l’heure d’hiver.
Mon épouse est désespérée, elle qui aime tant les longues soirées d’été. Moi je jubile, car il fait nuit plus tôt.
Dès dix-sept heures le soleil passe derrière l’horizon pour aller réveiller les électeurs de Trump. Les Russes dorment enfin, abrutis par trop de vodka et les astronomes amateurs alsaciens installent leur matériel sur les sommets vosgiens.
L’Alsace est dans la brume mais à mille mètres d’altitude, au-dessus de l’inversion de température, le ciel resplendit. A dix-huit heures, la Voie Lactée barre le ciel de son voile laiteux et la danse des télescopes commence enfin.
Pendant l’été il faut patienter jusqu’à minuit pour observer correctement les étoiles. Avec des sessions de quatre heures de photographie l’astronome ne remballe son matériel qu’à l’aube.
Autant dire qu’entre le mauvais temps, la pleine lune et le peu d’heures de nuit, les occasions sont trop rares de réaliser de belles photographies.
En hiver, le temps anticyclonique peut s’installer pendant plusieurs jours, la fraîcheur des nuits rend l’atmosphère d’une rare stabilité et les constellations sont, d’après moi, les plus belles à cette saison dans l’hémisphère nord.
Je peux installer un instrument dans le jardin avant le souper, lancer une série de photographies depuis la cuisine, manger, faire la vaisselle, prendre ma douche, regarder deux épisodes d’une série TV et remballer le matériel après deux ou trois heures de travail sur le même objet.
Mais lorsque j’ai le temps, je partage une longue nuit d’observation dans les Vosges avec les copains. Un départ juste après le travail, le coffre plein de matériel, une installation dans l’obscurité et si la météo est de la partie, la nuit nous offre plus de huit heures d’observations fabuleuses, seules les batteries du matériel sont un frein à notre exploration du ciel.
J’ai une longue liste d’objets à photographier comme la nébuleuse la nébuleuse de la bulle avec laquelle j’ai commencé ma série, celle d’Orion, la tête de cheval, les Pleiades, des amas globulaires et des objets plus difficiles sur lesquels je compte bien m’essayer dès que le ciel le permettra.
Central Station est un roman de cyber punk religieux israélo palestinien. Oui c’est possible.
Il s’agit également du second roman Lavie Tidhar que je lis. Le premier, Aucune Terre n’est promise, ne m’avait pas emballé outre mesure. Tout le contraire de Central Station.
Pourtant tous deux racontent presque la même histoire, celle d’un fils revenu à la maison pour assister à la mort de son père.
Lavie Tidhar décrit un univers futuriste pas forcément alléchant, des portraits de personnages vivants en territoire israélien autour d’un astroport. Il y a des robots, une vampire, un bouquiniste, des bébés éprouvettes devenus des enfants étranges, un martien venu dire au revoir à son père, des dieux et que sais-je encore.
Des êtres dissemblables et pourtant reliés par une histoire qui se construit au fil des chapitres et qui s’achève peu après la mort d’un père.
Le monde de Central Station est exotique, original, complexe, numérique et profondément humain. Un très beau livre.
Je me suis aperçu en préparant cet article qu’Alias en avait également parlé sur son blog. Les grands esprits se rencontrent.
Après une apparition éclair à l’aube du 28 septembre, la comète Tsuchinshan-Atlas est passée derrière le soleil pour revenir le soir. Les instruments pointés vers l’Est se sont retournés à l’Ouest en espérant que la météo soit favorable. Car la comète s’éloigne maintenant du soleil à toute vitesse et devient de moins en moins visible.
Hélas le temps fut des plus perturbé en Alsace, réduisant d’autant les fenêtres d’observation. A peine visible à partir de 18h30, l’astre disparaissait sous l’horizon avant 22h et à chaque fois il fallait compter avec les nuages et le soleil couchant.
Equipé d’un simple appareil photo et d’un trépied je scrutais chaque soir les prévisions dans l’espoir de trouver une courte fenêtre pour observer l’objet. En une semaine, j’ai disposé de deux créneaux acceptables, le lundi et le samedi.
Le lundi le ciel était nuageux mais laissait suffisamment entrevoir le ciel bleu par moment pour garder espoir. J’ai pris la voiture avant le coucher du soleil pour grimper sur une colline avec un horizon Ouest dégagé sur les Vosges. Le trépied planté dans la boue d’un champ de maïs, l’objectif grand angle pointé vers l’occident, j’ai commencé des pauses longues pour tenter de trouver la comète aidé également par la précieuse application Stellarium. L’étoile repaire était Arcturus dans le Bouvier avec la planète Venus vers la fin de la semaine. Si je les trouvais, je devais tomber sur la chevelure et le noyau.
Dix secondes de pause, 2000 ISO, f/d 2.8, 24 mm et un retardateur de 5 secondes, je commençais une série de photos pour repérer l’objet. Car il ne faisait pas encore nuit et les nuages associés à la pollution lumineuse rendait la comète invisible à l’oeil nu.
Le premier soir, les nuages massés à l’horizon jouèrent longtemps à cache cache avec la chevelure avant que je ne la trouve. Mais elle était bien là. Alors j’ai zoomé dessus, réduit le temps de pose pour éviter que les étoiles ne bougent sur l’image et j’ai commencé à immortaliser l’astre vagabond. J’ai joué avec les nuages, la comète et les lueurs du couchant pour obtenir un cliché plus artistique que scientifique.
Après quelques photos le spectacle était terminé, Tsuchinshan-Atlas passait derrière les nuages et les Vosges. Il faudrait attendre la prochaine occasion, s’il y en avait une.
Le samedi soir, le ciel semblait encore plus incertain. Mais un coup d’oeil aux modèles de prévision de Météo-France vers 17h me firent espérer une éclaircies possible. Alors j’ai repris le chemin de ma colline, choisissant un nouveau spot moins boueux et plus élevé. Michel, un des copains de la SAFGA m’a retrouvé là et ensemble nous avons commencé à chercher la comète.
Le ciel était vraiment chargé. Une bande de ciel bleu s’étalait sur quelques degrés, trop basse pour laisser voir Tsuchinshan-Atlas. Mais au fil des minutes les prévisions ont tenu leurs promesses et la comète est sortie des nuages.
Entre deux conseils à Michel sur les réglages de son bridge j’ai commencé les photos. Encore une fois j’ai opté pour un grand angle afin de capturer le paysage en même temps que la comète. Je n’avais pas envie de faire de l’astronomie, juste des jolies images pour me faire plaisir. Dans mon champ trônait un arbre déjà dépouillé de ses feuilles qui pouvait constituer un premier plan en ombre chinoise. A l’horizon traînait une couche nuageuse légèrement teintée de rouge et le ciel étoilé avec la comète descendant en diagonale terminait le tableau.
Des promeneurs venu du village voisin ont tenté leur chance au smartphone pour voir la comète avant de se rabattre sur les jumelles de Michel et les écrans de nos appareils. Un autre photographe est arrivé un peu plus tard pour réaliser avec son boitier OM System des images à main levée de l’astre voyageur. C’est beau la stabilisation !
Vers 21h30 Tsuchinshan-Atlas a commencé à se noyer dans la pollution lumineuse de l’horizon et la lumière de la lune montant à l’Est. Nous avons remballé le matériel pour rentrer dans nos foyers respectifs.
Le mercredi suivant (c’est à dire cette semaine), le ciel s’est montré sous son beau visage. Une journée ensoleillée et une nuit relativement peu nuageuse. Avec François, un autre astronome amateur de l’association, nous sommes partis sur les hauteurs de Rosheim, dans le vignoble, un site bien dégagé et pas trop pollué par les lumières, pour observer une fois encore la comète.
Cette fois j’avais emmené l’artillerie lourde : appareil photo, monture équatoriale, lunette de 72 et télescope de 200. L’objectif premier était de photographier la comète à la lunette puis de partir sur une nébuleuse à l’Est.
Cette fois, la comète était visible à l’oeil nu en sachant où chercher. Elle était également assez haute dans le ciel, loin du soleil couchant donc plus facile à observer. En parallèle j’ai photographié la comète au 24 mm sur mon trépied et avec la lunette et sa caméra. 20 images de 30 secondes.
Sauf que le traitement des photographies s’est révélé un véritable chemin de croix. J’ai procédé à plus d’une dizaine d’empilements avec systématiquement un défaut dans le noyau de la comète jusqu’à que je renonce à utiliser les fichiers de calibration normalement indispensables. Le résultat est fatalement un peu décevant mais je travaille à résoudre le problème pour obtenir une meilleure image.
La comète est maintenant très éloignée de nous, elle perd en luminosité d’heures en heures et je vais retourner à la lune, aux planètes, aux nébuleuses, galaxies et amas avant qu’un nouvel astre errant vienne illuminer nos nuits.
Aujourd’hui, après de nombreux tâtonnements, j’ai stabilisé mon setup d’astronomie. Je ne dirais pas qu’il s’agit d’une solution idéale mais c’est un bon compromis entre poids, budget et performance.
Il s’agit d’un setup qui ne sert qu’à la photographie astronomique du ciel profond c’est à dire les nébuleuses, les galaxies et les amas d’étoiles. Ne disposant pas de lieu d’observation fixe, un de mes critères de choix a été la transportabilité du matériel et sa mise en station rapide.
Parlons de la monture tout d’abord. Une monture équatoriale est l’équipement qui supporte l’instrument optique et qui permet de l’orienter vers un objet comme de compenser la rotation de la Terre. Pour l’astro photographie il doit être motorisé et d’une grande précision pour pouvoir réaliser des pauses longues. Car les étoiles donnent l’impression de tourner dans le ciel, comme le soleil. L’équipement en question est lourd, capable de porter plusieurs kilogrammes de matériel.
J’ai opté pour la monture ZWO AM5 qui ne pèse que 5.5 kg et se transporte dans une petite valise. Une monture harmonique capable de supporter 13 kg d’équipement, soit un peu plus de 8 pour l’astro photo (il faut toujours appliquer la règle des 2/3 par rapport aux spécifications constructeur, c’est comme pour l’autonomie des voitures électriques). Par comparaison j’ai également une monture AVX qui pèse 21 kg sans le contrepoids (5 kg) et le trepied (8 kg) et qui possède la même capacité de charge.
Pourquoi avoir choisi une monture possédant une telle capacité de charge ? Car j’utilise également un télescope Celestron 8 parfait pour le planétaire que je peux monter dessus et qui lui pèse 6 kg sans les accessoires. Autant pouvoir utiliser la monture pour plusieurs usages.
Le principal défaut de l’AM5 est son prix dissuasif : un peu plus de 2500 euros.
Pour poser la monture sur le sol, il faut un trépied stable. Et ceux-ci sont également assez lourds à moins d’en choisir fabriquée avec des matériaux composites comme la fibre de carbone.
Avec la monture ZWO j’ai pris naturellement le trépied en fibre de carbone ZWO TC40 qui ne pèse que 2.3 kg mais qui coute la bagatelle de 375 euros. La légèreté a un prix.
Pour ce qui est des instruments, il en existe de multiples. Des lunettes et des télescopes avec des systèmes optiques très divers, fait pour l’observation planétaire, pour le ciel profond et surtout pour toutes les bourses. Les télescopes Dobson ne sont pas cher mais encombrants et pas vraiment prévu pour la photographie, les Schmitt Cassegrain sont plus compacts mais peu lumineux, les lunettes sont relativement abordables mais pour la photographie il faut viser les optiques apochromatiques pour corriger les défauts des lentilles et c’est plus cher évidement.
Je voulais une lunette apochromatique de petite focale pour obtenir un grand champ et beaucoup de lumière. Le diamètre de la lentille détermine les détails que l’on pourra observer, la longueur du tube ou focale, le grossissement et le F/D la lumière reçue. La Skywatcher 72ED s’est imposée par son prix et ses qualités optiques acceptables. 420 mm de focale, 72 mm de diamètre, un F/D 5.8 et moins de 2 kg. Elle est vendue à moins de 400 euros.
Bien entendu j’ai ajouté un réducteur de focale 0.85x SkyWatcher 0420 pour arriver à un F/D 4.9 car en astronomie la lumière c’est la vie (plus la valeur est petite, plus c’est lumineux). Le petit accessoire se vend plus de 250 euros quand même.
Pour la photographie, après avoir utilisé un appareil photo vissé à l’arrière de l’instrument, je suis passé à la caméra. L’appareil photo filtre certaines fréquences comme l’infrarouge pour reproduire ce que perçoit nos yeux. Les caméras astro ne filtrent rien ce qui les rend beaucoup plus sensibles aux faibles luminosités.
J’ai acheté une ZWO 533MC Pro. C’est à dire une caméra couleur avec un capteur carré d’environ 3000 pixels de coté. Le choix a été guidé par son prix et ses performances. 1000 euros tout de même ! Un prix assez élevé mais les caméras sont très cher.
Si une monture équatoriale sait compenser le mouvement de la terre, elle n’est pas parfaite. Et pour de longues expositions, il est nécessaire de suivre parfaitement le mouvement du ciel. Cela peut se faire grâce à une lunette couplée à une petite caméra qui avec l’aide d’un ordinateur va suivre le mouvement d’une étoile et donner des instructions à la monture pour corriger les petites erreurs.
Je fais le guidage à l’aide d’une seconde caméra monochrome. Une petite caméra ASI 120 mini couplée à une lunette guide 30/120. Un équipement indispensable pour réaliser des poses de plusieurs minutes avec la monture. Comptez 300 euros l’ensemble.
Pour gérer tout ce petit monde il faut un ordinateur. N’ayant pas de portable j’ai opté pour la facilité, un Asiair Plus, petit ordinateur qui permet de piloter la monture, gérer les caméras, le suivi, la mise en station, l’empilement des images et la visualisation via une tablette ou un smartphone. Un petit PC à presque 400 euros.
Il ne faut pas oublier la batterie, car tout ce matériel consomme du courant. J’ai opté pour un petit Bresser Power Tank 100 W à 150 euros. Son avantage, posséder une grande palette de connectique, 5V USB, 12V RCA, 220 V alternatif et surtout pas trop lourd.
Restent plein de petits accessoires indispensables comme un masque de Bahtinov pour réaliser la mise au point, un bandeau réchauffeur pour éviter la buée, une boite à flat pour réaliser des images de calibration, un range câbles pour éviter les catastrophes, une boussole et un niveau pour la mise en station de la monture, un contrepoids de 3kg et une tige de contrepoids car même si ZWO affirme qu’il n’y en a pas besoin, c’est plus prudent, des câbles pour relier tout les accessoires, plein de câbles en fait et une valise de transport, le tout pour environ 300 euros tout de même.
Et bien entendu une tablette, un iPad mini qui valait environ 500 euros lors de son achat.
Je pourrais encore m’équiper d’un EAF pour faire la mise au point automatiquement mais pour l’instant je n’en éprouve pas le besoin. Je pourrais également acquérir un instrument de meilleure facture, mais là encore je suis loin d’avoir exploité les possibilités de la lunette.
Si vous faites l’addition, vous verrez que ce ‘petit’ setup astro ma couté la bagatelle plus de six mille euros. C’est là que je me rends compte que l’astro photographie reste un loisir de riche.
Il est quatre heures du matin. Les seules lumières que je distingue sont celles de la Lune, de Mars et de Jupiter. Dehors le mercure peine à atteindre les six degrés. Je n’ai pas assez dormi. J’ai le dos en bouillie pour avoir crapahuté le long d’un ruisseau sous les averses la veille.
Engoncé dans un anorak, un bonnet sur la tête, j’attends vautré sur le siège conducteur de la 2008 que les copains arrivent. La voiture est garée dans les Vosges, le long d’une petite route au milieu de la forêt. Quelques étoiles scintillent entre les branches. Le coffre est rempli de matériel d’astronomie mais le spot d’observation est à plus de trois cent mètres de là, derrière une barrière fermée. Va falloir trimbaler tout cela à la main, avec une chance sur deux de tomber sur des sangliers vindicatifs.
Mais qu’est que je fou ici ? Qui a eu l’idée de ce spot ? Qui a voulu sortir ce matin ?
C/2023 A3 faisait sa première apparition à l’horizon de l’année, à 6h25, à peine une heure avant le lever du soleil et la météo semblait favorable. Alors à 2h45 j’ai bu un café fort avant de partir pour le Mont Saint-Michel. Non pas celui volé par les normands, celui qui domine Saint-Jean Saverne en Alsace, enfin à la frontière avec les pâtés lorrains.
Pourquoi si tôt ? Je voulais profiter du ciel d’hiver pour photographier aussi la nébuleuse à tête de cheval qui me fait rêver depuis l’enfance et qui est assez haute le matin. Sauf que les trois cent mètres dans le noir au milieu de la forêt avec les sangliers, trop peu pour moi, surtout qu’il faudra faire au moins deux aller retours. En plus je ne sais pas où se trouve le spot convoité. Lorsque je suis arrivé, je n’ai pas trouvé l’endroit.
Alors j’attends dans la voiture que Benoît, l’organisateur de cette randonnée ridicule arrive pour me montrer le chemin et tant qu’à faire m’aider à porter le matériel. Qui a eu l’idée de cette sortie déjà ? Moi…
Lorsque Benoît arrive enfin je me suis presque assoupi dans la voiture glacée. Lui n’emporte qu’un Seestar et dispose d’une main de libre pour porter ma monture équatoriale. Moi je traine la mallette de fusil d’assaut qui contient la lunette. La montée est dure, surtout avec le dos en vrac et dix kilos de charge mais nous atteignons finalement le promontoire qui domine la plaine d’Alsace.
Le ciel est pur. Un lune cendrée se noie au milieu des étoiles et des planètes. La constellation d’Orion est déjà bien haute dans le ciel et l’horizon Est parfaitement dégagé. Quoiqu’en pensent les grincheux, nous avons une petite chance de voir la comète.
Pendant que nous mettons en place le matériel, Christophe nous rejoint. Je lui ai conseillé de venir léger à cause de la barrière fermée et des trois cents mètres de marche. Sa lunette et sa monture sont deux monstres magnifiques et très lourd.
En plus cela fera des bras supplémentaires pour ramener mon matériel à la voiture. Oui je suis un malin comme Obélix dans Astérix en Corse avec Idéfix.
La comète n’est pas encore levée alors j’en profite pour voyager dans Orion et photographier une des plus célèbres nébuleuses obscures.
Vers 6h, alors que la nuit recule, nous faisons les premières tentatives pour trouver la comète. Peine perdue, elle est encore trop basse. La brume commence à inonder la plaine et le spectacle est grandiose vu de haut de notre promontoire.
A 6h20 Benoît est le premier à observer la comète C/2023 A3 avec son Seestar. Je manoeuvre illico ma lunette, abandonnant presque à regret IC434 (la fameuse nébuleuse tête de cheval) et tombe immédiatement sur la chevelure de l’astre éphémère. Première photo. Il y en aura plein d’autres. Christophe avec ses jumelles n’arrive pas à la trouver et moi même, alors que je sais où elle se situe, je n’arrive pas à tomber dessus. Elle ne doit pas être aussi lumineuse que prévue cette comète.
Le soleil se lève sur la Forêt Noire. Pas de rayon vert mais le spectacle est grandiose avec la plaine dans la brume et l’horizon doré. Nous faisons encore quelques photographies pour immortaliser cette aube magnifique et puis nous remballons le matériel. Les premiers promeneurs sont étonnés de nous voir trimbaler tout notre bazar vers les voitures. Faut-il leur avouer que nous sommes debout depuis plus de cinq heures pour observer une comète qui ne fera même pas une belle photo ?
Il est neuf heures lorsque j’arrive à la maison. Je suis fatigué mais heureux. Nous avons vu la comète !
Pour la seconde année consécutive je vais exposer mes oeuvres à l’automne. Je dois proposer cinq photographies formant une série cohérente pour séduire les visiteurs. Des séries j’en ai beaucoup mais si je me fie à leur accueil sur Flickr, je ne suis pas certain de posséder grand-chose d’exposable.
Mon premier critère de choix est de présenter un travail dont je suis relativement fier. Et je me suis rendu compte que ce qui me faisait vibrer n’emportait pas forcément l’enthousiasme général. Il faut donc que je trouve un terrain d’entente entre mes goûts étranges et ceux de la majorité des gens. Pas au point de vendre mon âme en exposant des photos de petits chats, mais un juste milieu entre des noirs et blancs hyper contrastés et les chatons. Des chatons en noir et blanc contrasté ?
J’ai parcouru de nombreuses fois mes photos les mieux notées sur Flickr et ma collection de clichés favoris sur Lightroom pour essayer de dégager une tendance. Sans résultat. Sur Flickr les images sont mises en favoris uniquement lorsque que le groupe Explore les sélectionne. Je ne dis pas qu’il s’agisse de mauvais choix mais ce ne sont pas forcément les miens. Quant à les goûts, je les partage juste avec moi-même.
Alors je suis revenu à mon projet initial, les portraits de chefs d’orchestre en noir et blanc. Mais comme je doutais de mon choix, j’ai préparé une série en backup au cas où, à savoir mes premières images d’astro photographie.
Dans le logiciel Lightroom je classe mon travail par thématiques et chronologie. Un répertoire pour les concerts, les voyages, les paysages, les portraits, les shootings, l’astronomie, les oiseaux, l’architecture, la street photo etc. Cela permet de retrouver plus vite mes petits. Les photographies retenues sont marquées avec un drapeau, celles que j’aime particulièrement sont notées avec des étoiles et elles comportent toutes des mots clés pour les référencer : année, matériel, lieu, thème, noir et blanc ou couleur…
Je peux rapidement à l’aide d’une collection dynamique sélectionner les photos cinq étoiles marquées ayant le mot clé chef d’orchestre par exemple.
C’est ça l’organisation. J’ai plein de défauts mais je suis très organisé. Certainement un conséquence directe de ma feignantise.
Pour chacune des séries, j’ai exploré ma collection de photos, les concerts classiques d’un côté et l’Astronomie de l’autre, puis j’ai sélectionné dix de celles qui me paraissaient les plus pertinentes. J’ai repris pour chacune d’elles un travail de développement et de retouche puis j’ai ensuite procédé à une seconde sélection. J’ai également fait appel à cet étape à des regards extérieurs, surtout pour les chefs d’orchestre.
Au bout de ce tri, il me restait deux séries de cinq photos. J’ai préparé les tirages papier de chacune d’elles et testé un nouvel imprimeur pour sortir les photos. Pas question cette année de me ruiner avec du papier high quality pour des clichés à peine regardé. J’ai fait dans le standard mat parce que les supports brillants ne me plaisent pas vraiment.
Une fois les images imprimées, j’ai procédé à une nouvelle présentation des deux séries sur un public trié sur le volet qui a été unanime, les chefs d’orchestre en noir et blancs seraient le clou de l’exposition. Alors oui, ma femme aime la musique et le sujet lui parle, en plus elle connaît bien les victimes de l’objectif. Mon fils lui a trouvé les photos astro jolies mais a estimé qu’elles n’étaient pas représentatives de mon travail en photo. Alors que les chefs correspondaient plus à une démarche artistique que j’avais commencée il y a plusieurs années. Il a dit aussi que tant qu’à exposer, autant se faire plaisir, rien à foutre du public. Et tout d’un coup j’ai hésité: espace frontière de l’infini colorée ou austères chefs d’orchestre en noir et blanc. Damned que c’est compliqué de choisir.
Si vous voulez voir nos oeuvres, l’exposition aura lieu les 26 et 27 octobre à la Salle des Fêtes d’Illkirch-Graffenstaden.
Lors d’un mini récital classique à la maison je m’étais plus ou moins engagé à couvrir le concert d’une troupe amateur strasbourgeoise nommée Toïtoïtoï.
Je ne savais pas vraiment ce qu’ils jouaient, quelque chose entre la comédie musicale et un concert de rock, mais comme je sais que le groupes peinent à trouver des photographes munis d’autre chose que d’un smartphone pour immortaliser les concerts, je me suis proposé.
Sauf que ce concert tombait en plein sur un gros week-end de sortie astro. Autant dire que lorsque je suis arrivé au Parc Wodii de Bischheim le dimanche à 15h30 pour l’événement, je n’avais qu’une petite heure de sommeil derrière moi depuis 48h.
Le concert démarrait à 17h en plein air après un spectacle de percussions africaines sur lequel je me suis fait la main pour trouver les bons réglages. Parce que un spectacle en lumière naturelle, c’est toujours sportif.
Claire avec qui j’étais en contact pour les photos, m’a fait le tour du propriétaire et présenté aux organisateurs afin que je ne me fasse pas chasser comme un malpropre pendant le concert.
Le spectacle de Toïtoïtoï raconte l’amour dans tout ses états en revisitant des classiques du rock, de Sting aux Blues Brothers en passant par la Reine des Neiges.
Une pianiste, un saxophoniste, un violoniste, un guitariste, un bassiste et un batteur jouaient pour une importante troupe de chanteuses avec quelques hommes pour respecter la parité.
Des couleurs, des paillettes, des toilettes chiques et sexy, des changements de costumes à chaque tableau et quelques sketches entre les reprises, leur show aurait mérité une salle et des éclairages plutôt qu’un jardin public en bordure d’une maison de retraite. Mais j’imagine qu’ils étaient déjà heureux de se produire devant un public assez nombreux.
Les six musiciens faisaient le taf et la pianiste et le batteur semblaient tout particulièrement s’éclater. Pour les voix, c’était plus inégal. Un des chanteurs n’était jamais au diapason alors que deux chanteuses possédaient de magnifiques voix et une grande maitrise technique.
J’avais pour mission de shooter tout particulièrement les musiciens dont le groupe n’avait pas beaucoup de photos. Trois des membres de la troupe sont venu me le demander. Alors si je n’avais pas compris le message… L’exercice n’était pas aisé du fait de leur disposition et surtout parce que, sorti de la pianiste et du batteur, les autres étaient trop concentrés sur leurs instruments pour offrir des expressions intéressantes. J’ai fait de mon mieux.
Pour les chanteurs, il y avait suffisamment de belles tenues colorées et de visages à cadrer pour remplir plusieurs pellicules. Je suis reparti avec plus de quatre-cent clichés dans mes cartes mémoire en moins de deux heures. Seule une cinquantaine d’images ont survécu au tri et encore ma première sélection n’en comptait qu’une trentaine. Claire m’a demandé si je pouvais en trouver d’autres illustrant plus de tableaux. J’ai exhumé seize nouvelles photographies de second choix pour étoffer l’album.
Les retours sont tellement bons qu’ils m’ont demandé de devenir leur photographe officiel. Je suis flatté. Après c’est toujours la même histoire. Entre des photographies prises au smartphone et des images réalisée avec une bonne optique et développées ensuite, il n’y a pas photo si je puis dire.
A l’heure des smartphones il est difficile d’imaginer que l’on puisse passer cinq heures pour réaliser une photographie. Un clic sur l’application, un filtre cosmétique et hop, votre image est en ligne.
En photographie classique, avec un appareil photo numérique hybride ou reflex, cela prend déjà plus de temps si vous réalisez des images en mode natif. Après un bref clic clac Kodak vous devez rentrer à la maison, glisser la carte mémoire dans l’ordinateur et traiter l’image sur un logiciel avant enfin de la publier.
En astro photo c’est encore plus compliqué. Tout d’abord il est nécessaire de se rendre sur un site éloigné de la pollution atmosphérique et lumineuse, pour moi le Champ du Feu à environ une heure de route. Il faut ensuite installer l’instrument sur site, brancher l’ordinateur, fixer l’appareil photo, réaliser l’alignement polaire, disons une petite demi-heure selon le matériel.
Ensuite commence la session de photographie elle-même. C’est là que je démarre mon chrono.
0 H – 30 secondes de pose répétées 120 fois pour obtenir une heure de pose cumulée.
1H – Une fois les clichés réalisés, il est nécessaire de produire des images de calibration appelées light, bias et dark. Comptez un quart d’heure de plus minimum.
1H15 – Une fois terminé, il faut tout remballer et revenir à la maison vers trois heures du matin. Je ne comptabilise pas le rangement du matériel, la route, le déchargement de la voiture et la poignée d’heures de sommeil réparateur. Ce serait tricher.
1H15 toujours donc – Le lendemain, après quelques heures de sommeil, commence le travail de développement. Il faut d’abord additionner ces cent vingt clichés et les calibrer avec des images de référence, un travail qui prend de une à deux heures mais qui peut être automatisé ce qui laisse le temps de boire quelques cafés indispensables.
2H15 – Suit le traitement sur le logiciel Pixinsight. Celui-ci nécessite toute mon énergie d’autant que je fais mes premiers pas avec cet outil. Délinéarisation de l’image, suppression du gradient, déconvolution, réduction du bruit, linéarisation, histogramme, saturation, suppression du bruit, réduction des étoiles, harmonisation les couches, ce travail dure facilement deux bonnes heures avec de nombreuses tentatives plus ou moins heureuses.
4H30 – Mais ce n’est pas terminé. La touche finale vient avec Lightroom sur lequel je retravaille les couleurs, les détails, le cadrage et le bruit. Cette dernière étape ne dure jamais longtemps car je commence à être assez à l’aise avec l’outil à force de l’utiliser.
5H – Il ne reste plus qu’à poster la photographie sur les réseaux sociaux et attendre les retours.
Mais tant qu’à passer 30 minutes à charger la voiture, une heure sur la route pour aller en montagne, prendre encore 30 minutes pour installer le matériel, 15 pour le remballer, une heure pour rentrer, 30 minutes pour décharger la voiture et encore 15 minutes pour aérer les optiques embuées, soit, si vous comptez bien quatre heures au total sans parler de la partie photo et de l’attente de la nuit astronomique au sommet de la montagne pendant encore deux heures, autant photographier plusieurs objets pour rentabiliser le voyage.
Si l’astro photographie est une passion solitaire, un lent apprentissage de la patience et une plongée dans des technologies complexes, c’est également une belle aventure humaine. Car lorsque vous pointez les étoiles vous n’êtes pas souvent le seul passionné avec votre instrument et de nombreux curieux viennent voir ce que vous observez.
Les heures passées sous la voute céleste à montrer la lune, expliquer le fonctionnement du matériel et à échanger avec les astronomes amateurs tout en contemplant la Voie Lactée sont magnifiques, enrichissantes et passionnantes. Alors qu’est-ce que seize heures et un petit déficit de sommeil pour de si beaux moments ?
Un violoncelle sur la banquette arrière, une valise pour les slips, une monture équatoriale et une lunette dans le coffre, nous sommes partis vers le sud, dans les Alpes de Haute-Provence.
A 1277 mètres d’altitude et un peu moins d’habitants, au coeur de la vallée de la Blanche, non loin du lac de Serre-Ponçon, se dresse le village de Seyne les Alpes et sa citadelle Vauban.
C’est là, au-dessus des maisons, au milieu des pâturages, qu’a été construit le petit chalet de mes beaux parents. Une maison minuscule sur un terrain en pente avec une vue imprenable sur les montagnes.
A 22 heures dans ce paradis perdu, les lumières du lotissement s’éteignent, le silence envahit la montagne et les premières étoiles scintillent.
A 23h30 la Voie Lactée s’illumine tel un néon gigantesque, les étoiles du Cygne brillent au zénith et la constellation du Sagittaire frôle les sommets vers le sud.
C’est le plus beau ciel que je connaisse. Bleu azur le jour, noir constellé d’étoiles la nuit. Ici les yeux émerveillés découvrent les couleurs des étoiles et certaines nébuleuses sont visibles à l’oeil nu.
J’ai installé mon instrument dans l’ancien potager aujourd’hui à l’abandon. Aux dernières lueurs du jour j’ai pointé la monture vers le Nord et j’ai ajusté les trois pieds au niveau pour que le suivi des étoiles soit le plus parfait possible. Vers 22h30 j’ai aligné l’instrument sur l’étoile polaire afin de parfaire la mise en station et compenser la rotation de la terre. Les étoiles ne tourneront pas dans l’objectif.
La nuit astronomique débute vers 23h30. Les étoiles brillent de toute leur puissance thermonucléaire et la Voie Lactée déroule son voile du Nord au Sud.
C’est l’heure où la lunette de 72 pointe une nébuleuse ou bien une galaxie. Les moteurs de la monture équatoriale ronronnent dans le silence surnaturel, les LEDs rouge et verte clignotent dans le noir et après quelques tâtonnements, l’objectif trouve sa cible et réalise une première photographie.
Malgré le soleil qui a brillé toute l’après midi, il fait frais sous la voute étoilée. Chaudement emmitouflé, je surveille l’électronique en plein travail. Le suivi est correct, l’empilement se passe bien, aucun nuage ne vient troubler les photographies mais de temps en temps le wifi de l’ordinateur est capricieux.
Image après image, toutes les trente secondes, l’objet dévoile un peu plus de détails et de couleurs sur l’écran de la tablette. Tout d’abord ce n’est qu’une ébauche floue au milieu de milliers de points brillants, puis des structures se dessinent, de nouveaux objets apparaissent et des couleurs, de plus en plus saturées peignent le ciel, bleu, jaune, rouge, orangé. La magie opère, la nébuleuse ou la galaxie ressemble peu à peu aux images des livres d’astronomie de mon enfance.
Au cours de cette semaine de vacances passée en montagne, trois nuits furent exceptionnelles, sans nuage, sans lumière et peu de vent, autant que depuis le début de l’année en Alsace.
Pour la première nuit j’ai pointé une galaxie facile à capturer, au zénith, au bout de la queue de la grande casserole. M 51, un classique que j’ai déjà photographié mais jamais sous de tels cieux. Au bout d’une heure j’avais déjà plein de détails sur la spirale elle même et de nombreuses galaxies plus lointaines se sont petit à petit dévoilées dans le champ large de l’instrument.
Le second soir, malgré un ciel fabuleux, je ne me sentais pas la force d’une nuit blanche après un aller retour chez mes beaux parents. J’ai attendu que la nuit tombe pour montrer la Voie Lactée à mon épouse et prendre quelques photos pause longue du ciel, sans la lunette. C’est là que j’ai réalisé que les constellations du Sagittaire et du Scorpion étaient nettement plus hautes à l’horizon qu’en Alsace. Cela m’a donné le sujet de ma troisième nuit d’observation.
Pour la dernière nuit j’ai tenté M 20, la nébuleuse trifide que je n’ai jamais pu observer et encore moins photographier. Comme elle est relativement basse sur l’horizon, l’emplacement du potager ne faisait plus l’affaire. Alors je me suis installé sur la terrasse du chalet qui donne plein sud. Une fois le matériel installé, j’ai pu le laisser travailler, confortablement installé dans le canapé. Le large champ de la lunette de 72 mm me permettait d’englober plusieurs objets sur la photographie en même temps. Les nébuleuses M 8 et M 20, l’amas d’étoiles ouvert M 21 et plein d’objets NGC noyés dans le nuage de gaz de la Lagune. Une merveille !
Dès les premières images, les couleurs rouges et bleues de la trifide ont éclaboussé l’écran de la tablette. Je n’en croyais pas mes yeux. Les pastels de la nébuleuse de la Lagune se sont plus lentement dévoilées, la faute à mon appareil qui filtre le rayonnement infrarouge. Tout le monde n’a pas un James Web sous la main. Les milliers d’étoiles constituant notre galaxie tissaient un tapis scintillant autour des deux nuages de gaz colorés tel un diadème de l’espace. Tellement lumineux que j’ai dû baisser fortement la sensibilité de l’appareil pour ne pas bruler les images.
Je ne suis pas certain d’avoir bien réussi la mise au point et le suivi des étoiles fut chaotique faute de pouvoir réaliser un alignement sur l’étoile polaire. Si la photographie ne sera pas parfaite, elle reste une des plus magiques que j’ai réalisé.