Télé Matin

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Depuis la pandémie de COVID-19 ce mot là est dans toutes les bouches. Beaucoup d’employés travaillent depuis leur domicile plusieurs jours par semaine. Enfin travaillent… Beaucoup gardent leurs enfants sans répondre au téléphone, d’autres font les courses ou la sieste, du bricolage ou encore du ménage.

Même pendant les confinements forcés, je disposais d’une dérogation pour venir au boulot. J’ai travaillé très occasionnellement à la maison, sur la table basse du salon, pestant de ne pas avoir mes dossiers sous la main et râlant contre le portable qui sonnait tout le temps, bref dans des conditions peu confortables.

Mias il y a quelques mois, mon épouse s’est aménagé un bureau douillet dans une pièce de la maison en bi-écran avec un fauteuil confortable pour télétravailler deux jours par semaine. Et je l’avoue, j’ai trouvé l’endroit plaisant.

Je ne suis qu’à dix minutes à vélo du travail, mon bureau est agréable et surtout, sur place je n’ai pas besoin d’être accroché au téléphone pour résoudre les problèmes.

Cependant, la retraite approchant, j’aimerais bien lever le pied, pouvoir profiter d’une journée supplémentaire à la maison pour gérer les travaux, les livraisons tout en faisant mon travail dans de bonnes conditions et mettre un peu de distance entre le bureau et moi. J’ai commencé par créer un compte épargne temps pour mettre de côté des jours de congés et partir plus tôt et à étudier les modalités d’un 80% progressif.

Comment ça je suis encore à six ans de la retraite ? Oui et alors, six ans c’est seulement 2200 jours, 52500 heures, à peine plus de 3 millions de minutes… Bon ok, je commence à en avoir mare de bosser.

J’ai donc rempli le formulaire de demande de télétravail. Un jour par semaine, le mercredi, lorsque mon épouse n’est pas à la maison afin de profiter de son bureau. Un jour où ma collègue est sur place pour gérer les fournisseurs, les chantiers et les enquiquineurs. 

Je vais enfin pouvoir travailler en slip les jours de fortes chaleurs et en robe de chambre les matinées d’hiver tout en écoutant du death metal à 100 décibels.

Les loisirs

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Cette année, je me suis inscrit dans deux associations : un club photo, celui où j’étais l’année dernière, et un club d’astronomie. Car en dehors de la musique qui occupe beaucoup de mes loisirs, de la marche, de la lecture et des séries TV, ces deux activités sont devenues très importantes dans ma vie.

Pourquoi rejoindre des clubs alors que je pratique déjà ces activités en solitaire ? Justement pour ne pas rester seul dans mon coin. 

Je l’ai vu avec la photographie, partir en affut à plusieurs dans la campagne à la recherche du Martin Pêcheur, c’est bien plus drôle que de rester seul dans son observatoire pendant plusieurs heures. En plus, c’est un moyen de découvrir de nouveaux spots où je n’avais pas l’habitude d’aller.

Pour l’astronomie, mes nombreuses rencontres sur le toit du monde, m’ont permis d’échanger avec d’autres passionnés, de découvrir de nouveaux équipements, de comprendre certaines techniques et de suivre de judicieux conseils.

Mais outre la technique, le matériel et se sentir moins seul, c’est aussi l’occasion de belles rencontres avec des personnes qui partagent la même passion. Je n’accroche pas forcément avec tout le monde, loin s’en faut mais quelques contacts peuvent se transformer en amitiés durables, et ça c’est très sympa.

Le souci, c’est que tout cela prend du temps, et mon temps libre est précieux. Les week-ends ne comptent que deux jours et sont déjà bien remplis pour développer les photographies, alimenter le blog avec ma prose, enregistrer les chroniques en images, écouter de la musique, jardiner, bricoler, voir les amis etc etc.

En fait, il faudrait que je sois déjà à la retraite pour dégager assez de temps pour tous mes loisirs. L’échéance se rapproche petit à petit sauf si une nouvelle loi vient retarder mon départ et je commence à comprendre que je devrais m’équiper avant la cessation d’activité. Car tous calculs faits, il semblerait que je vive avec assez peu de revenus à partir de soixante-quatre ans.