Moi Moi Moi

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Vous saviez que la mairie de Strasbourg travaille à l’extension du tram ouest ? Il s’agit de la ligne F qui ira jusqu’à Wolfisheim. 

Personnellement ça ne va pas révolutionner ma vie, sauf si je déménage vers l’ouest. Mais pour fêter l’événement, la ville organisait, dans le quartier de Koenigshoffen, un petit événement avec des stands et un concert du groupe Toïtoïtoï.

Depuis presque un an maintenant, je suis leur photographe amateur attitré. Du coup, samedi  matin, je me retrouvai au centre socio culturel de Koenigshoffen pour En route vers l’Ouest, où la promotion de la future ligne F du tram.

Je portais pour la première fois les couleurs de Toïtoïtoï avec mon beau teeshirt tout neuf. Je portais également un sac chargé d’un Nikon Z6, Z8, d’un 24-70 et d’un 70-200 sans parler de l’eau, car il faisait déjà bien chaud.

Je n’aime pas beaucoup shooter en pleine lumière. Je suis gêné par les ombres, les reflets et les arrières plans disgracieux. En plus j’aime ouvrir à 2.8 ce qui m’oblige à pousser l’obturateur dans ses retranchements techniques. Bref, je n’étais  pas vraiment dans mon élément. Par contre, comme c’est mon quatrième concert avec eux, les membres de la troupe commencent à m’apprivoiser ce qui est plutôt sympa. Vous me direz c’est plutôt moi qui commence à m’habituer à eux et non l’inverse.

C’était un concert de poche, 3/4 d’heure de 12h15 à 13h, à peine de temps de s’échauffer pour les musiciens. Après le discours de l’équipe municipale, qui a cru que les balances étaient en fait le concert, Toïtoïtoï se met en place pour quelques tableaux colorés.

Le set était bien en place malgré le remplacement au pied levé de l’ingénieur du son (pas besoin d’éclairagiste en plein soleil) et Toïtoïtoï a offert un beau spectacle à un public clairsemé. 

Pour ma part, j’ai essayé de jouer avec le décor, le mur vers du centre socio culturel, les tentes blanches, la régie technique, un téléphone filmant le concert et je me concentre sur des chanteuses que j’ai négligé pendant les précédents shootings, désolé mesdames. La difficulté venait de la lumière très dure et des ombres marquées. De gauche à droite de la scène, il y avait un très fort gradient lumineux qu’il fallait essayer de compenser sans cramer les photos. Le côté cool, est que j’ai pu passer derrière les musiciens sans gêner tout le monde et sans contribuer au spectacle.

Je commence aussi à connaître leur répertoire comme leurs tableaux ce qui m’aide à anticiper les placements et les cadrages. Par contre, n’étant vraiment un photographe très inventif, je refais tout le temps un peu la même chose et bientôt Toïtoïtoï aura une grosse collection de photos toutes similaires.

Je suis revenu à 13h30 avec 250 images et quasiment aucun déchet, le charme de monde nouveau 70-200 qui est décidément une bête de course. Une fois éliminés les doublons et les choses moches, il me restait 50 clichés du concert, presque un par minute. Bon rien d’extraordinaire mais j’ai quatre ou cinq images dont je suis assez content. C’est déjà ça.

Le prochain rendez-vous est pris pour le 22 novembre. Toïtoïtoï fêtera ses dix ans d’existence au Pavillon Joséphine au Parc de l’Orangerie à Strasbourg. En attendant j’ai un concert prévu le 18 juillet au Tanzmatten à Sélestat pour photographier entre autres Saor, le 5 août pour King Buffalo suivi du 7 août pour Messa sans parler de Jazz à la Petite France ce Week-end.

By night – TGV

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Un jeudi par mois, mon épouse répète dans le salon avec son trio. Imaginez : dans une pièce de trente mètres carrés au plafond bas, un piano quart de queue, un violoncelle, un violon et un chat effrayé. Si j’aime la musique, je protège mes oreilles. Après plusieurs répétitions laborieuses, les œuvres jouées commencent à prendre forme, j’ai bien dit commencent. Le mois dernier, je me suis enfermé dans la chambre avec un casque à réduction de bruit pour écouter un podcast avec le chat. Cette fois, je suis parti en ville, à la nuit tombée, pour réaliser des photographies d’éclairages urbains et quelques pauses longues.

Me voici devant l’enseigne lumineuse d’un centre commercial à quelques centaines de mètres de la maison. Le tram passe devant la façade illuminée. L’appareil est posé au raz du sol sur le mini pied photo, une exposition longue de deux secondes pour capturer la lumière sans monter dans les ISO et offrir cette impression de vitesse.

Nikon Z8, Nikkor Z 24-70 2.8s, 2.0s, f/2.8, ISO 64, 24 mm

Une promenade à Besançon

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Strasbourg Besançon c’est moins de deux heures en TGV. Cela tombe bien puisque je m’y rends souvent pour le travail depuis que le chef de centre a démissionné de ses fonctions.

Sauf que lorsque le train avait quinze minutes de retard et que les travaux du tram m’obligeaient à prendre un bus pour rejoindre la gare en plus d’une heure. Un trajet au final plus de trois heures. J’aurais mieux fait de prendre la voiture.

Malgré la pluie et une journée laborieuse, je suis allé me promener au centre ville en soirée, équipé de mon G9 qui me suit lors de mes déplacements. Une promenade le long des quais du Doubs et dans les rues de la vieille ville.

Besançon est une petite ville de province en comparaison de Strasbourg et le soir, certaines rues charmantes au demeurant, craignent un petit peu, voir beaucoup. N’empêche, j’avais envie de faire quelque photos histoire de ne pas revenir bredouille.

Quais déserts, places vides, rares terrasses éclairées, trams ramenant les banlieusards moroses chez eux, quelques altercations au bord de l’eau, l’atmosphère de la ville, presque déjà endormie à 21h me semblait surréaliste.

J’ai marché sur les pavés le long du Doubs, au pied de la ville à laquelle on accède par un passage souterrain, j’ai admiré le Minotaure en béton qui se dresse sur une petite île, j’ai arpenté une place minérale déserte pavée de pierres jaunes, glissé mon appareil photo entre les barreaux du portail d’un hospice silencieux, espionné une terrasse de café follement animée en comparaison du reste de la ville, photographié un pont tagué franchissant la rivière et comme les averses revenaient, j’ai retrouvé l’hôtel 3 étoiles bruyant dans un quartier moche en bordure de la rocade.

Le lendemain, après une matinée encore bien chargée,  j’ai repris le TGV dans l’autre sens, cette fois-ci il avait une heure de retard. Un retour qui a pris plus de quatre heures pendant lesquelles j’ai traité des soucis budgétaires sur le réseau wifi poussif de la SNCF. J’y retourne bientôt, pour de nouvelles photos peut-être, mais surtout pour travailler.

G 23-30

Je suis parti en ville, missionné par mon épouse, pour acheter des sacs poubelles après un SMS d’alerte enlèvement de notre fils aîné : « y a plus de sac poub ! ».

Vous me direz, des sacs poub, cela se trouve partout en supermarché. Oui mais non, chez les bobos, on s’équipe en poubelles Brabantia, un cylindre chromé le premier jour avant d’être recouvert de déchets divers assez rapidement. Le truc qui fait bling bling la première semaine, crado la seconde. Poubelle design signifie également sacs à la con que l’on ne trouve que dans trois boutiques chicos à Strasbourg.

Alors une fois par an, madame fait un stock, histoire de ne pas recevoir d’alerte SMS trop souvent. Mais madame bossait et à la maison la crise sanitaire approchait. Alors suivant les indications approximatives de mon épouse, « tu verras c’est au BHV au bout de la Langstross », j’arrive au bout de la Grande Rue et trouve une tout autre enseigne à l’endroit indiqué. Mais je connais mon épouse, ça doit être là. Dans le labyrinthe des pots de peinture, des éponges, des robinets et des couverts, je trouve le rayon poubelle, où bien entendu, point de sacs G Brabantia. Oui notre poubelle, elle aussi à son point G, c’est le compartiment de gauche, le plus grand… Point de sac. Une aimable vendeuse de porte de prison me conseille le rayon salle de bain à l’étage.

Logique non ? Les poubelles de cuisines avec compartiment compost se rangent dans les salles de bain. Bonjour l’odeur !

Je monte donc à l’étage et cherche en vain jusqu’à tomber sur un vendeur mal luné qui me conseille de descendre au rayons poubelles d’où je viens. Lui c’est un gars logique au moins. Il daigne néanmoins appeler un autre collègue, avenant en comparaison, qui lui confirme que les poubelles de cuisines Babrantia se trouvent comme les sacs, au rayon… salle de bain. D’un pas décidé, il nous conduit devant un rayon que j’ai arpenté dix fois sans succès. Mais miracle, juste au-dessus de mon nez (il est vrai que je suis gaulé comme Sarkozy, nabot mais bien équipé pour le compartiment gauche de la poubelle), se trouvent une collection de sacs 23-30 litres que je m’empresse de voler avant que quelqu’un d’autre ne s’en empare. Il n’est jamais facile de trouver un point G la première fois. Trop content, je passe en caisse avec mes six rouleaux blancs et m’enfuie en ville.

Vous avez déjà vu un mec dans un transport en commun avec six cylindres blancs qu’il tient sur son ventre pour qu’ils ne tombent pas ? Je vous jure que je n’ai pas abusé de la situation, cachant l’étiquette des rouleaux : « G 23-30 » comme gaz neurotoxique au rayon d’action  mortel de 23 à 30 mètres. Le GIGN n’a pas eu le temps d’intervenir, quinze minutes plus tard, je descendais pour rejoindre à pied ma petite maison de banlieue avec sa cave remplie de bonbonnes de gaz, il faut bien se chauffer l’hiver…

Le podomètre des vacances

Les vacances, ce n’est que du bonheur. L’occasion de se ressourcer, de se reposer, de profiter du calme et de manger de bons petits plats.

Destination Rome, la ville antique, ses fontaines, ses ruines, ses musées, sa gastronomie, son soleil, ses métros, son bruit, ses bus sans horaire ni plan, ses trams aux itinéraires improbables, ses voitures qui ignorent la couleur des feux, ses scooters qui surgissent de nulle part, ses hordes de touristes assoiffés, ses marchants ambulants, ses vestiges à chaque pas, ses poubelles odorantes à chaque carrefour,  ses italiens bruyants accrochés à leur téléphone portable, ses tickets coupe file, ses queues devant les musées, ses embouteillages monstres, ses travaux, sa chapelle Sistine poussé par un troupeau aveugle. Rome quoi.

Quatre jours intenses, éreintants, des merveilles pour les yeux et que de kilomètres parcourus à pied. Le podomètre est éloquent :

  • Jour 1 : 9,1 km  à pied –  25°C temps lourd – voiture, avion, navette aéroport
    • arrivée sans bus
    • recherche de nourriture
  • Jour 2 : 16,4 km à pied – 26°C soleil temps lourd – métro A et B
    • Colisée
    • Place d’Espagne
    • Villa Borghese
  • Jour 3 : 13.,3 km à pied – 26°C soleil – métro A et B, tram 3
    • Palazzo Massimo
    • Vieille ville
    • Panthéon
    • Fontaines
    • Château St Ange
    • Musée du Vatican
  • Jour 4 : 14,3 km à pied  – 26°C soleil – métro A, tram 19
    • Circo Massimo
    • Thermes de Caracalla
    • Via Apia
    • Catacombes de St Callisto
    • Thermes de Dioclétien
    • Basilique St Pierre
  • Jour 5 : 15,4 km à pied –  26°C soleil – métro A, Bus 118, tram 3, bus 3B
    • Via Apia (seconde partie)
    • Vielle ville
  • Jour 6 : 6,3 km à pied – 26°C soleil – navette aéroport, avion, voiture
    • Villa Blanc
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