By night – TGV

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Un jeudi par mois, mon épouse répète dans le salon avec son trio. Imaginez : dans une pièce de trente mètres carrés au plafond bas, un piano quart de queue, un violoncelle, un violon et un chat effrayé. Si j’aime la musique, je protège mes oreilles. Après plusieurs répétitions laborieuses, les œuvres jouées commencent à prendre forme, j’ai bien dit commencent. Le mois dernier, je me suis enfermé dans la chambre avec un casque à réduction de bruit pour écouter un podcast avec le chat. Cette fois, je suis parti en ville, à la nuit tombée, pour réaliser des photographies d’éclairages urbains et quelques pauses longues.

Me voici devant l’enseigne lumineuse d’un centre commercial à quelques centaines de mètres de la maison. Le tram passe devant la façade illuminée. L’appareil est posé au raz du sol sur le mini pied photo, une exposition longue de deux secondes pour capturer la lumière sans monter dans les ISO et offrir cette impression de vitesse.

Nikon Z8, Nikkor Z 24-70 2.8s, 2.0s, f/2.8, ISO 64, 24 mm

Le dernier concert de l’année ?

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C’est au Rock Shop Café, à quelques pas de la maison, que le groupe Out5ide donnait son dernier concert de l’année. Une belle occasion pour Seb et moi même de boire quelques bières en écoutant de la musique. Après tout, c’était vendredi soir comme le dira Laurent, le chanteur du groupe.

Le groupe avait ouvert les festivités musicales le 13 janvier dernier dans la même salle et n’avaient depuis, pas eu beaucoup d’opportunités de se produire en 2023. Le Rock Shop Café est un lieu convivial même s’il n’est pas vraiment armé pour le live. La scène est petite, les éclairages assez mal agencés et le public se tient au milieu d’un magasin d’instruments de musique.

J’ai hésité à venir photographier le groupe mais j’avais ce soir là surtout envie d’écouter de la musique et passer un bon moment avec une bière à la main. En plus, étant donné la configuration de la salle, je ne voyais pas ce que je pourrais faire de plus que la dernière fois avec mon appareil photo.

Sur place je retrouve le tenancier du Garage 67 à Barr, un collègue en charge des RPS et les membres de Out5ide que je commence à bien connaître depuis le temps. Sont présent des amis, de la famille, des fans et quelques curieux. Pas vraiment une foule dense mais suffisamment de monde pour qu’il y ait de l’ambiance.

Out5ide débute leur set sur un morceau que je ne connaissais pas (pourtant j’avais révisé avant de venir), un titre aux consonances progressives qui figurera sur leur prochain album. Ils poursuivent en jouant principalement Tumbleweeds sorti en 2020, un nouvel extrait de leur prochain disque et également des titres plus anciens comme ‘The Box’ tiré de l’album Naked. Philippe, qui joue également dans Plus 33, va nous régaler des magnifiques soli de guitares floydiens ou bien très rock dont il a secret.

Mathieu, le bassiste du groupe, qui revenait d’une sortie escalade avec des amis, avaient les muscles tétanisés. Il m’a avoué que dès le premier titre ça été très difficile pour lui. Ca ne l’a pas empêché d’assurer. Laurent de son côté a eu la bonne idée de casser sa bouteille d’eau. A l’ère des emballages recyclables, les bouteilles d’eau sont en verre, et sur scène, ça n’est vraiment pas une bonne idée surtout lorsque l’on s’agite partout avec sa guitare.

Le groupe a joué plus de deux heures, heureux de retrouver la scène et son public. Lors des rappels, le groupe à repris leur fameux ‘London Calling’, ‘Hero’ ainsi que l’incontournable ‘High Way To Hell’ et nous a gratifié d’une troisième extrait de leur prochain album à venir. Je suis reparti avec leur tout dernier teeshirt fraichement imprimé, que promis juré, je porterais lors de ma prochaine vidéo.

Après une bière de Noël à la maison, une seconde façon Kriek cerise au Rock Shop Café puis une blonde pour faire passer les épices, j’étais mûr pour aller faire dodo, heureusement que je ne conduisais pas.

Une belle soirée près de la maison pour une fois. Merci à Out5ide, au Rock Shop Café et à Seb mon chauffeur du soir, même si j’aurais pu venir à pied et revenir en zigzagant jusqu’à mon lit.

Cuivrée

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« Le club photo d’Illkirch a été sollicité pour couvrir le concert d’une harmonie locale et je me suis porté volontaire pour l’exercice avec José, un autre membre de l’association. Il faut dire, j’aime photographier les concerts.

Pendant trois heures j’ai photographier l’orchestre pour leur fournir un book souvenir de la soirée et j’en ai profité pour me faire plaisir également. Je reviendrai plus tard sur cette après midi musicale mais en attendant je voulais présenter une série de photographies plus personnelles. »

De l’autre côté de la scène il y a avait les trompettes. Une rangée de musiciens soufflant dans leur instrument à l’unisson, une belle perspective de visages et cuivres.

J’ai choisi la femme au chignon comme sujet, sachant que même avec une ouverture f/4.5, je n’arriverais pas à avoir tous les musiciens nets. J’étais déjà à 6400 ISO, limite absolue que je me fixe en concert sur le Nikon Z8.

J’ai fait cette photo à plusieurs reprises, en noir et blanc et en couleurs, changeant de sujet, d’ouverture, de perspective, mais la première en noir et blanc reste ma préférée.

Nikon Z8, Tamron 70-200mm, 1/100s, f4,5, ISO 6400, 200 mm

Out5ide au Rock Shop Café

Le premier concert de l’année 2023 se déroulait un vendredi 13 pluvieux à quelques pas de la maison. Les copains du groupe Out5ide se produisaient au Rock Shop Café à Illkirch. Un magasin de musique où mon épouse a acheté son cinquième piano, son troisième clavier numérique, une boutique qui vend des instruments, sert de la bière, du cognac et du whisky quand elle ne propose pas des concerts de rock.

Out5ide est un groupe local de hard rock progressif qui dans sa version 2.0 a publié deux albums, Naked et Tumbleweeds. Un quintet guitares, chant, basse, batterie, claviers que je connais assez bien pour les avoir écouté en live à de nombreuses occasions et même lors de l’enregistrement de leur dernier album.

Tout commence par une bière avec deux copains, une rousse improbable au goût de gueuse lambic et une blonde qui ressemble à se méprendre à la rousse. Bref. Vers 20h30, car en Alsace nous sommes ponctuels, Out5ide arrive sur scène. Une estrade éclairée par derrière au plafond et par devant au sol avec des rampes LED qui laissent les musiciens en perpétuel contre-jour. Je galère avec la balance des blancs, l’exposition, la mise au point et le rideau de fumée n’arrange rien à mon enfer. Oui je suis venu avec un appareil photo et je serai en difficulté toute la soirée avec 90% de déchet.

Si le DJ écrase la salle de son avant et après le concert, le groupe lui bénéficie d’un mixage tout à fait honorable pour une pièce basse de plafond qui est plus un magasin qu’une salle de concert. Le groupe, toujours fringuant, propose un set efficace de deux heures qui s’achève par un titre de leur prochain album et trois reprises, Bowie, The Clash et AC/DC pour faire bonne mesure.

Dans la salle il y a des amis, la famille avec les enfants et quelques amateurs de rock attirés par la musique et la bière. Une ambiance familiale pas désagréable du tout. Ce n’est pas la foule des grands soirs mais cela convient parfaitement à la capacité du lieu encombré d’instruments de musique. Laurent, le chanteur, n’aura cesse d’arranger le public pour qu’il se rapproche de la scène, ce que quelques personnes moins timides finiront par faire vers la fin de la soirée. Cela laisse de la place à Philippe, le guitariste, pour bouger et aller à la rencontre des fans.

Après le concert et une dernière mousse, enfin pour mes deux compagnons de beuverie, je retrouve Laurent et Philippe du groupe Out5ide. Laurent me parle entre autres de leur prochain album dont ils ont joué un extrait ce soir et Philippe du projet prog instrumental Plus 33 pour lequel il joue des guitares dans le prochain album.

Une belle soirée entre amis pour commencer l’année en musique et en plus tout près de la maison, ce qui ne gâche rien. Si je suis d’attaque, il y aura encore Hammerfall, Klone, Hypno5e, The Watch, RPWL, Threshold, Ghost, Soen et d’autres encore.

Pour les curieux, les photos sont ici.

Street Photography

Déambuler au marché, équipé d’un 35 mm et saisir des personnes dans leurs quotidien, tel était mon challenge photographique ce dernier samedi.

Je venais de signer pour le premier stage photo de ma courte existence. Après quelques bases sur l’utilisation d’un reflex, de rapides notions sur le triangle infernal (iso, vitesse, ouverture), nous étions onze stagiaires lâchés dans la nature avec pour mission de ramener cinq images de street photo. L’exercice pourra paraître simple à certains, pour moi ce fut l’enfer. J’ai toujours photographié avec le consentement implicite et tout relatif des sujets (concerts, sport, famille) ou d’autres, qui, s’ils ne sont pas d’accord, n’ont jamais réussi à l’exprimer clairement (lune, ruines, lampadaires, oiseaux).

Dans ce genre d’exercice, il faut saisir l’instant et essuyer des refus. Au milieu d’une foule dense occupée à choisir un kilo de pommes, un poulet rôti ou deux poireaux, rodaient onze photographes amateurs de tout poils, cherchant à capter la bonne image, l’idée, les couleurs, l’instantané, devant des passants pas toujours très réceptifs à l’exercice. Il y a eu des refus directs (bien compréhensibles), des fuites et des poseurs, il y a eu surtout un beau gâchis de pellicule de mon côté.

Le soleil était au rendez-vous, offrant contre-jour et ombres que je n’ai su exploiter. Je me croyais à l’aise dans une foule avec un appareil photo, je m’aperçois que ça n’est pas du tout le cas, que je reste coincé et timide dans cet exercice et que le matériel ne m’est d’aucun secours quand il s’agit de faire de la photographie de rue. Il s’agissait d’un premier jour de stage, il y en aura d’autres, dans différents lieux, ainsi que des séances de post traitement, alors je garde espoir, mais je n’ai pas hâte d’être confronté aux photographies inspirées des dix autres personnes qui se sont promenées avec moi au marché samedi dernier.