Le dernier concert de l’année ?

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C’est au Rock Shop Café, à quelques pas de la maison, que le groupe Out5ide donnait son dernier concert de l’année. Une belle occasion pour Seb et moi même de boire quelques bières en écoutant de la musique. Après tout, c’était vendredi soir comme le dira Laurent, le chanteur du groupe.

Le groupe avait ouvert les festivités musicales le 13 janvier dernier dans la même salle et n’avaient depuis, pas eu beaucoup d’opportunités de se produire en 2023. Le Rock Shop Café est un lieu convivial même s’il n’est pas vraiment armé pour le live. La scène est petite, les éclairages assez mal agencés et le public se tient au milieu d’un magasin d’instruments de musique.

J’ai hésité à venir photographier le groupe mais j’avais ce soir là surtout envie d’écouter de la musique et passer un bon moment avec une bière à la main. En plus, étant donné la configuration de la salle, je ne voyais pas ce que je pourrais faire de plus que la dernière fois avec mon appareil photo.

Sur place je retrouve le tenancier du Garage 67 à Barr, un collègue en charge des RPS et les membres de Out5ide que je commence à bien connaître depuis le temps. Sont présent des amis, de la famille, des fans et quelques curieux. Pas vraiment une foule dense mais suffisamment de monde pour qu’il y ait de l’ambiance.

Out5ide débute leur set sur un morceau que je ne connaissais pas (pourtant j’avais révisé avant de venir), un titre aux consonances progressives qui figurera sur leur prochain album. Ils poursuivent en jouant principalement Tumbleweeds sorti en 2020, un nouvel extrait de leur prochain disque et également des titres plus anciens comme ‘The Box’ tiré de l’album Naked. Philippe, qui joue également dans Plus 33, va nous régaler des magnifiques soli de guitares floydiens ou bien très rock dont il a secret.

Mathieu, le bassiste du groupe, qui revenait d’une sortie escalade avec des amis, avaient les muscles tétanisés. Il m’a avoué que dès le premier titre ça été très difficile pour lui. Ca ne l’a pas empêché d’assurer. Laurent de son côté a eu la bonne idée de casser sa bouteille d’eau. A l’ère des emballages recyclables, les bouteilles d’eau sont en verre, et sur scène, ça n’est vraiment pas une bonne idée surtout lorsque l’on s’agite partout avec sa guitare.

Le groupe a joué plus de deux heures, heureux de retrouver la scène et son public. Lors des rappels, le groupe à repris leur fameux ‘London Calling’, ‘Hero’ ainsi que l’incontournable ‘High Way To Hell’ et nous a gratifié d’une troisième extrait de leur prochain album à venir. Je suis reparti avec leur tout dernier teeshirt fraichement imprimé, que promis juré, je porterais lors de ma prochaine vidéo.

Après une bière de Noël à la maison, une seconde façon Kriek cerise au Rock Shop Café puis une blonde pour faire passer les épices, j’étais mûr pour aller faire dodo, heureusement que je ne conduisais pas.

Une belle soirée près de la maison pour une fois. Merci à Out5ide, au Rock Shop Café et à Seb mon chauffeur du soir, même si j’aurais pu venir à pied et revenir en zigzagant jusqu’à mon lit.

Plus 33 – I Want

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Je connais Plus 33 depuis que Philippe Rau, le guitariste de Out5ide, m’a annoncé qu’il participerait au second album du groupe. J’ai écouté Open Window, leur premier opus et rencontré plus tard, lors d’un concert, Didier Grillot, l’homme derrière le projet. De fil en aiguille, je me suis retrouvé à faire un shooting avec son groupe pour la sortie de l’album I Want. Voilà pourquoi, vous trouverez mon nom dans les crédits et remerciements de l’album. Cela explique également la raison pour laquelle j’ai reçu un exemplaire du CD il y a quelque temps déjà.

Plus 33 est une formation instrumentale alsacienne dans la mouvance prog atmosphérique fusion où les claviers de Didier occupent un bel espace.

I Want délivre cinq morceaux dont trois dépassent les treize minutes. Oui, pas de doute, c’est du prog.

Claviers, guitares, basse, batterie, flûte, saxophone, trombone, piano et orgues participent à la musique de ce second opus avec quatre musiciens et plusieurs invités. Vous entendrez également des chœurs en la personne de Coralie Vuillemin et Yann Grillot comme narrateur sans parler de Lucas Grillot à la guitare acoustique. Une histoire de famille.

L’album est made in Alsace puisqu’il a été enregistré dans le même studio que le dernier Out5ide, à Boersch, pas très loin de chez moi. 

Dans I Want on retrouve le style pianistique de compositeurs français classiques du début du vingtième siècle, tout particulièrement dans le titre fleuve ‘To Have’ qui est un savant assemblage de près de vingt minutes de musique. A contrario, ‘To Know’ joué à la guitare par Lucas, est une pièce toute simple et pourtant délicieuse.

Je suis relativement mal à l’aise avec la flûte dans ce titre et le texte déclamé de ‘Ouvrir la Fenêtre’. Pour la flûte, je n’irai pas par quatre chemins, j’ai entendu de bien meilleurs interprétation mais j’ai cru comprendre que la flûtiste avait dû improviser, technique avec laquelle elle n’est pas à l’aise. Pour le texte parlé, c’est un exercice passé de mode que l’on retrouvait chez les grands anciens des seventies et dont je n’ai jamais été friand. Le choeurs de Coralie qui ouvrent ‘To Be’ font également datés et soyons clair, ce ne sont pas les sœurs McBroom qui chantent ici. Je leur préfère le thème genesissien qui suit où la guitare de Philippe et les claviers de Didier font des étincelles.

Parlons maintenant de ‘The Fleetings Moments Of Eternal Harmony’, ce morceau très cuivré de plus de treize minutes qui ouvre I Want. La première chose qui saute aux oreilles est ce mixage très clair, limite brillant de Mike et Stéphane qui nous accompagne sur les cinq morceaux. Sur ce premier titre, il est particulièrement marqué pour la batterie et les cuivres. Un son que nous n’avons plus l’habitude d’écouter dans notre univers saturé de basses. Le titre d’ailleurs fait songer à du Phil Collins sans le chant. Cela ne l’empêche pas de s’aventurer également sur des terrains plus orientalisants. Une grande pièce pour claviers très rythmée où chaque instrument possède son moment de gloire.

Sur I Want je me délecte de quelques mouvements, mais rarement d’un morceau entier.  Seul le bref ‘To Know’ me convainc de bout en bout. L’album n’est pas parfait mais n’oublions pas qu’il s’agit d’un projet amateur.

Les amoureux des seventies devraient y trouver leur bonheur. Alors n’hésitez pas à l’écouter, d’autant qu’il est sur Bandcamp.

Shoot in !

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Il y a quelques temps, Didier le frontman du groupe Plus 33 m’a demandé si j’étais partant pour réaliser des photos pour leur prochain album. Pas la pochette, juste des clichés du groupe pour la promotion du disque. J’avais répondu pourquoi pas, même si je ne maîtrise pas du tout l’exercice. 

Après tout, pourquoi ne pas essayer, quitte à ce qu’il fassent appel à un photographe pro si mon travail était trop moche.

La première chose fut de déterminer leur besoin en images, du studio, des portraits individuels, de groupe, sur fond uni, en extérieur, dans un des décors naturels et si oui lesquels.

Le choix du lieu pour les photos de studio était également important, car si j’ai un studio à la maison, il convient pour de l’enregistrement vidéo en solo, pas pour un groupe.

Ensuite il fallu convenir d’une date où j’étais disponible et à laquelle il était possible de réunir tout le groupe avec en plus une météo favorable. Il fallait également décider des lieux en extérieur, sans prendre l’avion jusqu’en Islande pour réaliser deux images.

Restait enfin pour moi le choix du matériel, projecteurs, écrans, optiques, boîtiers, flash, pied, rallonge, de quoi remplir le coffre de la voiture.

Finalement un vendredi, en début d’après-midi, je suis parti, le coffre chargé de mon barda, direction un studio d’enregistrement où j’avais déjà passé une journée, lors de la finalisation du dernier album de Out5ide.

Évidemment, il pleuvait, sinon ça n’aurait pas été amusant. Une genre de bruine sous un ciel gris uniforme, le cauchemar du photographe.

Arrivé au studio j’ai retrouvé les membres du groupe pomponnés pour l’occasion. Didier que j’avais rencontré au Grillen pour le concert de The Watch, Philippe que je connais depuis longtemps, le batteur, la chanteuse et le bassiste, le bout en train du groupe qui est arrivé en retard ainsi que le propriétaire du studio que j’avais déjà rencontré.

Le studio est situé au sous-sol d’une maison. J’ai pu constater que le plafond était bas comme dans mes souvenirs, très bas en fait, disons à deux mètres. De plus il n’est pas large et éclairé par des néons et des LED de toutes les couleurs sans parler des lucarnes qui diffusaient une timide lumière. J’avais bien fait d’apporter mes projecteurs. Le Neewer pour la lumière principale et un des deux Starblitz pour déboucher les ombres. Ensuite j’ai installé l’écran noir, fait quelques essais d’éclairages avec le batteur et le shooting a pu commencer. Je me suis, comme toujours, battu avec les plis du fond noir, afin d’obtenir un arrière plan le plus lisse possible. La technique pourtant éprouvée des pinces à linge n’est pas arrivée à bout du problème, mais il faut avouer que j’étais un peu stressé.

Pendant ce temps, les musiciens écoutaient quelques extraits du futur album que j’ai découvert du coup en avant première. Un disque avec trois pièces principales dont un titre avec des voix féminines, deux courts interludes et beaucoup de piano.

J’ai commencé par des portraits individuels sur fond noir avec ou sans leur instrument, le modèle assis sur un tabouret de bar pour pouvoir le cadrer correctement malgré la faible hauteur de plafond, l’idée étant de faire disparaître l’arrière plan au développement. 

Je n’ai pas l’habitude de diriger un modèle, ça ne s’improvise pas en fait ce genre de chose. J’ai essayé de décoincer les sourires, de proposer différentes attitudes, d’orienter les regards, de faire rire les musiciens pour obtenir des réactions tout en shootant à très forte cadence. Sur les plus de quatre cent photos il y aura plus de 90 % de déchets.

Ensuite nous avons attaqué les photographies de groupe et croyez-moi, caser cinq personnes devant un petit écran noir dans une pièce au plafond bas, c’est tout un poème. Enfin bon… Là aussi, il a fallu diriger tout ce petit monde et ce ne fut pas une mince affaire avec le bassiste qui n’arrêtait pas de faire le mariole.

Malgré une forte résistance, nous avons également fait des extérieurs, dans un parc à proximité du studio. La lumière était contre nous, le parc ne se prêtait pas vraiment à l’exercice et nous avons dû gérer les promeneurs curieux. Mais bon, j’ai rempli mon contrat avec des images en extérieur.

Évidemment je ne suis pas très satisfait de mon travail. Soit le modèle n’est pas sexy, soit l’éclairage laisse à désirer, soit le cadrage, contraint par la pièce et mon fond, est merdique. J’ai envoyé une quarantaine d’épreuves au groupe pour qu’ils choisissent des images. Celle qu’ils ont retenu pour le livret est probablement celle que j’aurais jeté en premier, comme quoi je n’ai clairement pas compris leurs attentes. L’attachée de presse elle a aimé les images des musiciens avec leur instrument prises sur un fond noir, et c’est tant mieux car c’est celles qui m’ont demandé le plus de travail en post production.

Même si le résultat n’est pas satisfaisant, ni pour le groupe, ni pour moi, ce fut une expérience pour le moins enrichissante et je ne vous cache pas que j’aimerai bien poursuivre dans cette voie.

Plus 33 – Open Window

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Lors du concert de Out5ide le vendredi 13 janvier, Philippe Rau, guitariste du groupe, m’a parlé du projet Plus 33 qui prépare un second album sur lequel il joue. Un album de rock progressif instrumental quatre titres, tout ce qu’il fallait pour titiller ma curiosité.

Alors je suis allé écouter leur premier effort, Open Window, sorti en 2020 et disponible sur Bandcamp.

Plus 33 est le projet du claviériste Didier Grillot accompagné ici de Lloyd Wright à la guitare, Paul Susan à la basse, Dave Wilde au saxophone et flûte et Adam Sinclair à la batterie. Didier fut le claviériste du groupe Outside jusque Freedom en 2002. C’est donc naturellement que de retour en France, il s’est tourné vers Philippe pour jouer les guitares sur le prochain album.

Mais parlons de Open Window en attendant le prochain album. Un disque cinq titres d’un peu moins d’une heure, cent pour cent instrumental qui décline les quatre éléments en musique plus un épilogue. Côté style, il s’agit d’un prog instrumental atmosphérique parfois jazzy dominé par les claviers où pointe parfois du piano classique comme dans le troisième mouvement de ‘Water’ et dans ‘Epilogue’.

‘Water’ s’ouvre sur un mouvement jazzy contemplatif et se poursuit sur un chant de baleines à la guitare rapidement remplacé par le saxophone, le piano et la flûte traversière. Toujours liquide, la musique se fait impressionniste au piano, dévoilant tout le talent de Didier Grillot sur cet instrument. 

Le quatrième mouvement est quant à lui nettement plus dans la veine du rock progressif symphonique avec force de claviers et guitare. Du prog seventies avec quelques accents Road 66 à la guitare. Des eaux plus tumultueuses on va dire. Puis ‘Contemplation’ nous offre une accalmie liquide, une plongée sous la surface à la manière du Grand Bleu.

L’album nous ramène ensuite sur la terre ferme avec le premier des trois chapitres de ‘Earth’. Un retour à la fusion sur du piano électrique, de la batterie, de la basse, de la guitare, un saxophone dans tous ses états et des claviers pour terminer. La ‘Douce Ivresse’ se joue à la flûte traversière et aux nappes de claviers, un je ne sais quoi de l’Heptade d’Harmonium, juste divin. Le troisième mouvement, ‘You, Us, Them’, se pare de guitare acoustique, de flûte, de piano et de notes graves de synthés dans la continuité de la piste précédente, mais cette fois de nuit.

C’est avec le feu que se poursuit Open Window, une première pièce progressive un peu orientaliste où claviers et guitares mènent la danse. Le second et dernier mouvement du feu est rock expérimental et psyché, un pur bonheur !

Le quatrième et dernier élément est l’air en deux mouvements. Le premier est planant et très cinématique, tout aux claviers de Didier façon Vangelis et le second, très cool également est plus dans un mood hawaïen.

Open Window s’achève par un épilogue de plus de cinq minutes qui revient à la musique impressionniste pour finir façon piano bar.

L’album contient de très beaux passages et d’autres plus classiques. Un instrumental varié entre jazz, prog, classique et atmosphérique joué par des musiciens talentueux qui s’écoute et se réécoute avec bonheur. Vous pouvez le découvrir sur Bandcamp.

Out5ide au Rock Shop Café

Le premier concert de l’année 2023 se déroulait un vendredi 13 pluvieux à quelques pas de la maison. Les copains du groupe Out5ide se produisaient au Rock Shop Café à Illkirch. Un magasin de musique où mon épouse a acheté son cinquième piano, son troisième clavier numérique, une boutique qui vend des instruments, sert de la bière, du cognac et du whisky quand elle ne propose pas des concerts de rock.

Out5ide est un groupe local de hard rock progressif qui dans sa version 2.0 a publié deux albums, Naked et Tumbleweeds. Un quintet guitares, chant, basse, batterie, claviers que je connais assez bien pour les avoir écouté en live à de nombreuses occasions et même lors de l’enregistrement de leur dernier album.

Tout commence par une bière avec deux copains, une rousse improbable au goût de gueuse lambic et une blonde qui ressemble à se méprendre à la rousse. Bref. Vers 20h30, car en Alsace nous sommes ponctuels, Out5ide arrive sur scène. Une estrade éclairée par derrière au plafond et par devant au sol avec des rampes LED qui laissent les musiciens en perpétuel contre-jour. Je galère avec la balance des blancs, l’exposition, la mise au point et le rideau de fumée n’arrange rien à mon enfer. Oui je suis venu avec un appareil photo et je serai en difficulté toute la soirée avec 90% de déchet.

Si le DJ écrase la salle de son avant et après le concert, le groupe lui bénéficie d’un mixage tout à fait honorable pour une pièce basse de plafond qui est plus un magasin qu’une salle de concert. Le groupe, toujours fringuant, propose un set efficace de deux heures qui s’achève par un titre de leur prochain album et trois reprises, Bowie, The Clash et AC/DC pour faire bonne mesure.

Dans la salle il y a des amis, la famille avec les enfants et quelques amateurs de rock attirés par la musique et la bière. Une ambiance familiale pas désagréable du tout. Ce n’est pas la foule des grands soirs mais cela convient parfaitement à la capacité du lieu encombré d’instruments de musique. Laurent, le chanteur, n’aura cesse d’arranger le public pour qu’il se rapproche de la scène, ce que quelques personnes moins timides finiront par faire vers la fin de la soirée. Cela laisse de la place à Philippe, le guitariste, pour bouger et aller à la rencontre des fans.

Après le concert et une dernière mousse, enfin pour mes deux compagnons de beuverie, je retrouve Laurent et Philippe du groupe Out5ide. Laurent me parle entre autres de leur prochain album dont ils ont joué un extrait ce soir et Philippe du projet prog instrumental Plus 33 pour lequel il joue des guitares dans le prochain album.

Une belle soirée entre amis pour commencer l’année en musique et en plus tout près de la maison, ce qui ne gâche rien. Si je suis d’attaque, il y aura encore Hammerfall, Klone, Hypno5e, The Watch, RPWL, Threshold, Ghost, Soen et d’autres encore.

Pour les curieux, les photos sont ici.