Marek Arnold – ArtRock Project

Marek Arnold, amateur de mini Cooper, de bonnets sans pompons, de petites lunettes rectangulaires, claviériste, clarinettiste et saxophoniste allemand mais aussi musicien dans de nombreux groupes comme seven steps to the green door, Cyril, Toxic Smile, Flaming Row ou UPF, vient de sortir son premier album solo. Bon solo, c’est beaucoup dire étant donné l’impressionnant nombre d’invités présents comme Craig Blundell, Kalle Wallner, Steve Unruh, Marco Minnemann, Luke Machin ou Derek Sherinian.

ArtRock Project se présente sous forme d’un double vinyle bleu d’une heure et quart contenant sept morceaux.

Oui cela donne une moyenne de plus de dix minutes par titre. Il faut dire que l’album débute par une pièce de plus de seize minutes et s’achève par six pistes qui forment le morceau ‘Berlin 2049’, long de près d’une demie heure tout de même.

Avec les vinyles, sont arrivés plein de goodies, un chocolat au lait que j’ai mangé, des dessous de verre rangés dans le bar avec ceux de Wakeman vs Wilson, John Reed, Suidakra et Burning Shed, un stylo bic classos qui a servi à écrire cette chronique, une carte de téléchargement pour la version digitale et une autre avec un petit mot manuscrit en allemand signé par Marek que je range avec mes autres dédicaces. C’était une édition limitée assez coûteuse mais je suis fan de l’artiste depuis que j’ai découvert le groupe seven steps to the green door il y a une vingtaine d’années grâce à mon amie Suze Merlin.

Bon, c’est sympa tout ça, mais, il est comment cet album au fait ? La réponse ne va pas être simple. ArtRock Project est un patchwork musical pour de nombreuses raisons.

Il y a tout d’abord la multitude des voix et musiciens qui se rencontrent ici. Au passage on y retrouve Melanie Mau et Martin Schnella mais également Ulf Reinhart ou Anne Trautmann, des artistes que je connais depuis assez longtemps.

Ensuite l’album oscille entre art rock, prog et metal progressif sans trouver une réelle direction musicale. Du coup on passe du coq à l’âne un peu comme chez UPF ou seven steps to the green door. Cela exige un bel effort de concentration sur la durée, croyez-moi.

Les six pistes de ‘Berlin 2049’ sont plus cohérentes. Ceci dit, c’est normal puisqu’il s’agit d’un mini concept de vingt-six minutes. C’est aussi mon morceau favori avec le premier en trois parties, ‘A Story Of Separation and Lost’. Ce dernier, fort de plus seize minutes d’écoute, de claviers metal progressif, de violon, de guitares déchaînées et de piano jazzy, est un feu d’artifice instrumental avec la voix de Larry sur quelques couplets et refrains. De la grandiloquence certes, mais suffisamment bien dosée pour que l’on ne soit pas submergé avec en prime deux instrumentaux cinématiques pour emballer le tout.

Avec ‘Stay’, je retrouve mes deux amis Melanie et Martin en compagnie de nombreux autres artistes comme le guitariste de RPWL.  Même s’il y a quelques belles envolées et malgré le violon de Steve et le saxo de Marek, je trouve le titre relativement convenu après le premier triptyque.

‘A Time of Mystery’ est un délicat interlude acoustique où Manuel Schmid pose sa voix sur les instruments à vent de Marek. J’adore le morceau mais j’avoue qu’il arrive un peu comme un cheveux sur la soupe au milieu de cet album.

Le ‘Papillion’ de dix minutes est dans la veine d’une seven steps to the green door, débutant au piano et saxophone avec la voix du chanteur de Subsignal pour s’électrifier vers la moitié.

‘Come Away with Me’ chanté par Zeynah est une agréable guimauve qui ne marquera pas les esprits et si ‘Cold Run’ semble prendre le même chemin, le titre épouse rapidement une forme orchestrale tumultueuse qui nous extirpe d’un début de torpeur.

Reste ‘Berlin 2049’. Le titre aurait pu constituer un mini album à lui seul. En fait Artrock Project mérite la découverte rien que pour ce morceau. Marek y raconte une histoire futuriste et le visuel du vinyle est très probablement celui du titre. Un vaisseau qui vole près des gratte-ciel avec Marek Arnold aux commandes devant sa table de mixage. Pour couronner le tout, il y a un solo de trompette sur ‘Rain will fall 1’. Et j’adore la trompette.

‘Rain will fall 2’ est sans doute ma partie favorite avec Anne au chant. J’aime également beaucoup ‘Berlin’ et ‘Riding the line’ où une voix off décrit le monde en 2049. Je suis un peu moins fan toutefois de la troisième partie funk électro rock ‘Leave well enough alone’.

Ne nous mentons pas. Il faut quelques écoutes pour apprivoiser l’album. Les morceaux faibles prennent peu à peu leur place entre les deux géants. ArtRock Project finit par devenir un tout, certes un peu hétérogène, mais très plaisant à écouter avec de grands temps forts. Dommage qu’on ne puisse pas l’écouter sur Bandcamp.

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