Terra – Terra

Entre deux planches de bois peintes, un compact disk. Pas de titre, de groupe, de morceau, pas de livret, rien. Rien que du bois, quatre aimants et un CD.

J’ai entre les mains un des deux albums du groupe Terra que j’ai vu lors du concert de Soen à la Laiterie. Un album éponyme également disponible dans sa déclinaison acoustique, possédant le même habillage menuisier et dont je possède le tout dernier exemplaire.

Terra est un groupe italien né en 2018 venant de Rome que l’on pourrait classer dans le tribal post metal si le genre existait. Peut-être qu’il existe en fait, je n’en sais rien.

Le quatuor m’avait subjugué en live avec leur courte prestation au point de leur prendre deux disques et un tee shirt au stand de merch à la fin du concert. Mais l’enthousiasme du live laisse parfois place à la désillusion une fois rentré à la maison et le CD posé sur la platine.

Leur côté tribal théâtral, lorsqu’ils s’étaient avancé à trois devant la scène pour jouer ‘The End’ aux percussions m’avait hypnotisé mais quand Davide, le chanteur batteur avait pris le micro, j’étais tombé en pâmoison. Il faut dire qu’il possède quelque chose du charisme de Daniel Gildenlöw de Pain of Salvation. Et pour moi, c’est presque la référence ultime, surtout en live.

Du bois, des dreads, un logo géométrique ésotérique et le nom Terra, tout m’évoquait la mouvance new age écolo planétaire mais avec des instruments électriques et un peu de growl pour pimenter l’herbe fumée.

Pour découvrir les noms des membres du groupe, leur histoire, les titres de morceaux et les paroles, il faudra se rendre sur le site Welcome To Terra car ils n’ont pas encore inventé le livret en écorce de chêne.

Terra joue du post-metal comme dans ‘XII’ mais également du folk avec ‘Siren’s Call’ ou du metal à growl comme dans ‘Father’ sans parler du chamanique ‘Mantra’. Une palette musicale des plus variée à forte personnalité qui fait mouche dès la première écoute. Terra joue dans un registre émotionnel qui fonctionne toujours aussi bien avec moi et une musique suffisamment contrastée pour que je ne m’ennuie pas un seul instant.

Pendant une heure, douze morceaux de deux à cinq minutes plus un mantra de vingt minutes, le groupe nous emporte dans son concept album mélodique et torturé où seuls deux courts instrumentaux offrent une pause dans la narration.

Il s’agit d’un premier album sorti en 2022 qui aurait vraiment mérité de monter sur le podium mais à l’époque j’ignorais encore tout de ce groupe talentueux que je vous recommande d’écouter d’urgence et de suivre de très près.

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