Les poupée russes

J’aime bien ranger mes affaires dans des boites et les boites dans des boites. Il s’agit certainement d’un toc mais c’est également un moyen de transporter les objets fragiles en toute sécurité. J’ai plein de boîtes, de sacs et de housses à la maison.

En astronomie, le rangement du matériel est sensible pour plusieurs raisons : le matériel est lourd, fragile, cher et il ne faut rien oublier, sinon la soirée d’observation ou de photographie tourne court.

J’ai rapidement trouvé une valise pour les oculaires et la housse de transport pour le Celestron 8 n’a pas tardé. Ensuite il y a eu la monture équatoriale AM5 livrée avec sa valise. Mais la mallette n’était pas prévue pour emporter l’Asiair, la caméra et la lunette guide, sans parler des câbles. 

Plus tard, j’ai ajouté une lunette Sky-Watcher livrée avec sa mallette à mon setup. Sauf qu’à celle-ci j’ai ajouté un réducteur de focale. Et un réducteur de focale implique du back focus et donc des bagues d’allonges, ce qui rend la lunette plus longue de huit centimètres sans la caméra. Evidemment elle ne rentre plus dans la valise Skywatcher.

Alors longtemps j’ai transporté la lunette en pièces détachées dans plusieurs valises ce qui impliquait de fastidieux montages et démontages dans le noir, les doigts engourdis par le froid. Et puis j’ai trouvé une grosse mallette pour fusil d’assaut afin de tout ranger dedans. Mais la mallette était trop lourde et ne rentrait pas dans le coffre de la voiture. Alors j’y ai rapidement renoncé. Elle a trouvé preneur chez un autre astronome amateur qui possède une plus grosse lunette.

L’autre problème restait la monture AM5 à laquelle je fixe l’Asiair et la lunette de guidage. À chaque sortie il fallait assembler et brancher tous ces équipements à la lumière d’une lampe rouge sur la monture équatoriale.

Dernièrement j’ai trouvé enfin un fabricant de mallettes avec une large panoplie de tailles et dont le poids semblait raisonnable. J’ai commandé une boîte remplie de mousse découpable suffisamment grande pour contenir la monture avec l’Asair et la lunette guide assemblés ainsi qu’un peu de place pour un iPad, la caméra et des câbles. Autant dire une caisse à plusieurs milliers d’euros.

Restait le problème de la lunette et de son train optique complet. Soixante centimètres de long à transporter dans une caisse rigide pas trop lourde dans laquelle je pourrais également ranger la boîte à flat, le masque de Bathinov et le bandeau chauffant.

J’ai demandé conseil à un vendeur spécialisé qui m’a proposé plusieurs solutions pas vraiment satisfaisantes. Si bien que je me suis décidé, faute de mieux, à tester une housse pour ranger des flashs photo. Le produit pouvait transporter la lunette avec son train optique complet, caméra et porte filtre compris, mais il fallait emballer l’optique dans une housse supplémentaire pour la protéger des chocs. Cela ne m’emballait pas vraiment.

C’est en remettant mon train optique à plat, en rapprochant le porte filtre de la caméra et en changeant la bague d’allonge, que j’ai eu une idée. La lunette, privée de la caméra et du porte filtre, rentait tout juste dans la valise Sky-Watcher moyennant quelques coups de cutter dans  l’emballage. La caméra et le porte filtre pouvaient être rangés quant à eux dans la valise de la monture. Le train optique ne serait pas complètement assemblé mais assez simple à monter malgré tout. De toute manière, la caméra va également se fixer sur le télescope les nuits où j’aime prendre des risques.

Restait le problème des contre-poids, respectivement de 5, 3 et 1 kg, qu’il faut bien emporter lors des soirées photos avec le Celestron. Jusqu’à présent je les rangeais dans une housse souple pas franchement appropriée dans laquelle les poids roulaient librement. Et huit kilos qui se baladent de droite à gauche, c’est peu pratique.

C’est chez Action, alors que je cherchais un nouveau paillasson, que j’ai trouvé la petite boîte miracle, juste à la bonne taille, pour transporter les trois contre-poids. Il faut jusque que je pense à ne pas utiliser la sangle qui risque de se rompre sous la charge.

En résumé j’ai trois valises, une housse cylindrique, une boîte de contre-poids deux trépieds, une batterie, un transat, une table de camping, une couverture, deux Thermos à emporter lorsque je pars faire de l’astrophoto. 

Il ne me manquait plus qu’un chariot pour faire la navette entre la voiture et la maison, parce que trimballer mon propre poids sur cinquante mètres, c’est dur !

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