
Aujourd’hui, j’ai décidé de ne pas me fouler. Je cherchais un album à écouter et je suis tombé bien malgré moi sur Anemoia de Peninsula, un pur cover Pink Floyd. En fait, le groupe venait de me suivre sur Instagram, alors je suis allé écouter ce qu’ils faisaient, histoire de leur rendre la politesse.
Peninsula est un projet né en face de l’île de Sky au Royaume Uni en 2018 et qui mélange improvisations floydiennes, titres à rallonge et musiques cinématiques. Anemoia ne comprend qu’un seul titre instrumental de vingt-cinq minutes et trente secondes.
Je sais, je râle souvent contre les groupes trop proches de leurs modèles, surtout de Pink Floyd et de Porcupine Tree. Mais ici le ton est donné, on ne te ment pas sur la marchandise, c’est assumé et c’est vachement bien joué. A tel point que passées les vingt cinq minutes, j’avais envie d’en écouter plus.
Les guitares de David, James et Tom sont à tomber par terre, un toucher gilmourien quasi parfait, bref un pied total. En plus des guitares, il y a un nourrisson qui gazouille, une basse, des claviers et Georges à la batterie qui donne largement le change.

Anemoia est une pièce en neuf mouvements qui alterne les styles entre Pink Floyd, post-rock et prog cinématique. Le titre commence par une guitare dans le plus pur style gilmourien de la période A Momentary Lapse of Reason pour glisser ensuite vers des sonorités plus anciennes.
Puis vient un passage post-rock cinématique avec les babillages du nourrisson et des chants de baleines auxquels succèdent une guitare acoustique et des claviers.
La guitare électrique revient, moins floydienne et plus dans le style Steve Rothery cette fois, agrémentée de quelques bruitages industriels à la ‘Welcome To The Machine’.
Puis Pink Floyd revient vers la dix-huitième minute façon Dark Side of The Moon en quasi cover cette fois, que ce soit la rythmique ou bien les guitares avant de reprendre le thème cinématique du bébé et des cétacés.
Anemoia s’achève alors sur un long solo de guitare bluesy stellaire aux consonances très floydiennes.
Si le nom du groupe Pink Floyd comme celui de son guitariste David Gilmour apparaissent régulièrement dans cette chronique, ce n’est pas par hasard. Peninsula est clairement habité par cet univers musical et le revendique.