Anubis – The Unforgivable

Je reviens en 2024 pour me pencher sur un album que j’ai injustement ignoré. Je veux parler de The Unforgivable du groupe australien Anubis. J’ai été surpris de tomber dessus par hasard et encore plus lorsque que je l’ai écouté pour la seconde fois. 

Pour quelle raison l’avais-je laissé de côté ? Mystère. Car Anubis est une formation que je suis depuis leurs débuts et que j’ai même eu la chance de voir en concert. Je devais être submergé par des sorties fabuleuses ou bien dans une de mes crises forgeronnes pour ne pas trouver mon bonheur dans ce titre de trois quarts d’heure. Parce franchement, un concept album d’Anubis, ça ne se refuse pas.

Le morceau a été artificiellement saucissonné en dix parties pour être plus digeste pour un cerveau normalement constitué, mais c’est bien le même titre qui se joue pendant quarante-deux minutes.

Souvent, je reproche à Anubis de faire du Anubis et de manquer de niaque pour accrocher l’auditeur du début jusqu’à la fin. The Unforgivable semble faire exception. Même le chant de Robert me semble plus dynamique qu’à l’ordinaire.

Mais c’est quoi du Anubis au juste ? C’est un prog parfois symphonique, assez floydien, surtout pour les guitares et la basse, avec des passages instrumentaux nettement plus nerveux, beaucoup de piano, de claviers et un chant riche en pathos.

The Unforgivable parle d’une secte et d’un jeune homme qui tombe sous son emprise avant de réussir à s’en échapper. Un album nettement plus sombre que ces prédécesseurs. C’est peu dire.

Le titre débute et s’achève par des enregistrements audios que l’on retrouve disséminés tout au long de l’histoire. Des enregistrements sonores qui agrémentent l’album, comme le train dans ‘All Because of You’ ou les voix dans ‘Back’, qui offrent des points de repère pour suivre la progression de l’histoire.

J’ai l’impression que The Unforgivable est plus mordant que ses prédécesseurs. Pas tout le temps loin de là, mais par exemple dans la troisième partie ‘Alone’, où se glissent quelques sections qui dépotent bien.

L’album me rappelle également Brave de Marillion avec ses sonorités piano et guitares comme dans la première partie de ‘Shadows Cloak the Gospel’ et la voix de Becky Bennison sur ‘The End of the Age’ est un changement notable dans l’histoire de Anubis. Il me semble que c’est la première fois qu’une autre personne chante aux côtés de Robert.

Tout cela pour dire que j’écoute The Unforgivable depuis deux semaines sans discontinuer et avec beaucoup de plaisir. Alors si comme moi, vous êtes passé à côté de cet album, rattrapez vite cette grossière erreur, car il compte parmi les meilleures créations du groupe Anubis.

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