Clap de fin

Si sous avez un appareil photo, un logiciel de montage, un compte YouTube, vous voila paré pour publier des vidéos. 

Sans tout vous dévoiler encore, je prépare de courtes vidéos à regarder sur le blog et sur YouTube, car maintenant j’ai beaucoup de temps libre à occuper. Voici justement la bande annonce.

Je n’abandonne pas Neoprog pour faire des vidéos. J’ai arrêté le webzine Neoprog parce qu’il me demandait trop de travail trop peu de plaisir. Mais pourquoi réaliser des vidéos YouTube alors ? D’abord et principalement parce que cela m’amuse, ensuite parce que je cherchais un nouveau média pour parler de musique, enfin parce cela change.

Je me suis très vite aperçu, après avoir installé l’appareil sur son trépied, que ça ne serait pas aussi simple que prévu. La vidéo exige de la lumière et mon projecteur de chantier possède la fâcheuse manie de scintiller. Quant au micro de l’appareil photo (plutôt performant à ma grande surprise), il capte les bruits de la route avec ceux de ma voix. 

Parler devant une caméra n’est finalement pas chose si naturelle. Je peine à rester en place sans gigoter devant l’objectif, ma voix grimpe dans les aiguës et je suis bien embarrassé avec mes mains. 

Le choix du cadrage comme du décor possède bien entendu son importance et comment me tenir face à la caméra ? Vautré dans canapé, debout devant l’objectif, caché derrière un bureau ou assis sur une chaise ?

J’envisageais d’abord de m’installer confortablement dans le canapé avec pour simple décor un bout de porte en chêne, la tapisserie marron et le cuir vert du canapé. Mon fils m’a rapidement convaincu que ça ne fonctionnerait pas. Il m’a conseillé un autre décor avec le clavier d’un piano face à la caméra et une bibliothèque dans la perspective. C’était mieux mais je trouvais que de nombreux éléments encombraient l’arrière plan. Finalement j’ai opté pour celui-ci et mon fils l’a validé avec enthousiasme. Ma femme par contre, trouve que l’on ne voit plus assez son beau piano…

Youtubeur fou à son époque, mon fils m’a également conseillé pour les transitions entre les coupes et ma femme pour la diction. Franchement, elle devrait me doubler, ce serait troublant, mais elle passe très bien, alors que moi non.

Pour débuter j’ai utilisé la télécommande SnapBridge de mon iPhone afin de piloter l’appareil photo, un projecteur de chantier pour éclairer la scène en attendant mieux, une table pour poser le Mac en guise de prompteur derrière lequel est venu s’installer l’objectif pour donner l’impression que je ne lis pas. Enfin, c’est juste une impression. Bref, pour chaque prise c’est tout un chambardement du salon.

Pour le montage, j’ai commencé avec iMovie, pensant passer à un outil plus complexe plus tard. Il m’a fallu quelques heures pour trouver certaines des fonctionnalités de l’outil comme l’incrustation d’image et le fading in/out de la piste son mais finalement j’ai sous la main un logiciel gratuit assez complet, robuste et qui suffit à mes besoins. J’ai par contre besoin d’un micro cravate comme des projecteurs. J’ai trouvé une nouvelle excuse pour faire fonctionner l’économie, Macron va être content.

Pour la prise finale, j’ai placé le Nikon Z6 II devant l’écran du Mac, toujours piloté en Wifi avec l’application SnapBridge. J’ai éclairé la scène avec deux projecteurs LED 50 Watts Starblizt et enregistré le son avec un micro-cravate Boya. Voulant descendre en ISO, j’ai enlevé les diffuseurs et j’ai quelques ombres sur ma droite, on corrigera ça la prochaine fois. Pour le son, je suis toujours gêné par la circulation – saloperie de bus – mais c’est quand même mieux avec le micro-cravate.

Je suis pathétique devant une caméra, outre les bafouillages cafouillages, ma voix sonne faux, je me tortille sur siège et il est flagrant que je lis mon texte sur l’écran. J’ai essayé de corriger tant bien que mal ce problème en positionnant différemment l’appareil photo et le Mac, c’est mieux mais pas encore parfait.

C’est après les prises que je découvre les problèmes du décor, un fil électrique qui traine, un mouchoir oublié, un bout du luminaire dans le cadre ou le trou béant de mon jean.

Je ne pensais jamais publier de vidéo, d’ailleurs je ne l’ai pas encore fait, mais l’idée me titille depuis quelques années sans trouver le temps pour le faire. Il y avait ces chroniques musicales en anglais de liveprog que je regardais souvent et bien entendu Radio Erdorin que je suis assidûment. 

liveprog
Radio Erdorin

J’envisage des chroniques musicales courtes en vidéo associées à un texte, sensiblement le même, le tout posté sur le blog. La fréquence dépendra de mes envies, je n’ai pas l’intention de me remettre la pression comme avec Neoprog mais en serais-je capable ?

Pour le savoir, rendez-vous le 24 mai.

13 réflexions sur « Clap de fin »

    • Merci Stéphane, c’est sympa.
      J’ai lu tes billets, je m’en inspire, en ce moment je teste la solution prompteur sur un iPhone avec l’appli Telepromter.
      Mon principal problème c’est moi devant la caméra. Techniquement ce n’est pas top, comme la mise au point, sans doute parce que j’ouvre à 2.8.
      Mais bon, sinon je monte en iso, mes projecteurs ne sont pas assez puissants.

      • J’avais commencé avec du f2.8 sur mon EOS 5D mk III; là j’ai du f2, mais ça me paraît déjà pas mal.

        L’éclairage, ça peut s’améliorer en approchant les projos, à 45° et en plongée pour éviter d’éclairer trop le fond, et en ajoutant peut-être un troisième éclairage « rim light » pour mieux te découper (enfin, je te dis ça, mais j’ai beau connaître la théorie, je galère toujours).

        Quant à toi devant la caméra, ça viendra. Quand j’ai commencé, j’avais zéro expérience sur ce point, à part peut-être ma pratique du JDR.

        • J’ai un 50 mm 1.8, faudra que j’essaye.
          J’ai un projo 1.5m en plongée quasi face à moi et un second à ma hauteur à 1m sur la gauche pour casser les ombres avec une intensité moins forte.
          Je n’ai pas beaucoup de place derrière moi pour un rim light mais je vais regarder.
          Par contre je pensais à un ring autour de l’objectif. On verra.
          Pour la caméra, j’ai toujours eu du mal avec l’image, parce que parler en public et pendant les parties de JDR ne m’a jamais posé de problème, c’est le fait d’être seul face au bidule, mais oui ça se décoince petit à petit.
          Et pour le micro tu as quoi ? Mon petit micro cravate est moyen quand même.
          Merci pour les conseils.

  1. Le 50 mm f1.8 peut être très cool, c’est juste que tu va devoir mettre ton appareil plus loin et ça risque d’être chaud pour le retour image (je viens d’acheter un moniteur vidéo parce que l’écran pivotant est bloqué par le prompteur). En mode vidéo, si tu as un autofocus avec détection de visage (ou, mieux, d’yeux), utilise-le, ça va te simplifier la vie.

    Si tu as déjà deux projos, un ring est probablement superflu – encore que ça te permet de détacher un des projos en rim light. Après, tu peux faire des choses taquines avec un bête drap blanc, pour faire « rebondir » la lumière et faire un fill light.

    Comme micro, j’ai un Deity DS3, micro shotgun, au bout d’une perche; à mon avis, ton lavalier est largement équivalent, voire supérieur.

    • Je suis un bouffon, je en connais même pas mes optiques, c’est un 85 mm à 1.8… Faut que je l’installe dans la rue pour me filmer.
      Ca va déjà mieux avec les projecteurs installés au-dessus à 45° merci, je suis à 400-500 ISO.
      Mes plafonds sont blancs et bas, donc ils jouent déjà ce rôle de rebond de lumière.
      Pour le micro tu retaille le son après, bruit, effets ? Je mets 15% de réduction de bruit et une accentuation des graves pour paraître plus viril 😉

      • Gain audio (j’enregistre autour de -12 dB), réduction de bruit, compresseur multibande (sur Premiere Pro), éventuellement du déesseur si ça siffle trop et un coup de limitateur fixe (-3 dB) au final pour que ça ne sature pas.

          • C’est très bien, mais ce n’est pas le même niveau. J’avoue que ça fait longtemps que je n’ai pas trop regardé iMovie sous le nez pour voir ce qui était faisable ou non en terme de production.

          • Oui, ça pique. Bon, moi j’ai la suite CC complète, parce que j’utilise aussi Photoshop, Lightroom, InDesign et autres.

            Après, si tu cherches un logiciel de montage un peu plus oomph que iMovie, il y a daVinci Resolve qui a une version gratuite, voire Final Cut Pro.

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