Le Guirbaden

Samedi, je suis allé me promener au château de Guirbaden. En réalité, je cherchais une autre ruine sur la carte lorsque je suis tombé sur ce site. Un château dominant le village de Mollkirch, à une demi-heure en voiture de Strasbourg. J’en ai visité des monuments depuis que je suis en Alsace, mais celui-ci ne figurait manifestement pas dans mes promenades passées.

J’ai trouvé sur Visurando une randonnée qui partait de Grendelbruch pour rejoindre le Guirbaden mais elle dépassait mes capacités physiques actuelles entre un reste de grippe et l’épitotruc du pied droit, même si mon kiné me dit de reprendre la marche, le sadique ! Rien d’insurmontable pour un être humain normalement constitué, deux heures trente-cinq de marche et cent soixante mètres de dénivelé. Mais voilà, deux heures c’est ma limite haute, après le genoux gauche commence à donner des signes de faiblesse et bien avant ça le pied droit clignote au rouge. C’est vraiment moche de vieillir.

Alors je suis parti un peu au hasard, sans itinéraire programmé, direction Mollkirch. Dans les rues étroites du village deux panneaux indiquant Château du Guirbaden m’ont conduit à une impasse et ce n’est que grace à la compétence Contacter résident (Mega) que j’ai trouvé la direction de la ruine. Il faut dire qu’après m’avoir vu passer trois fois devant leur maison au ralenti avec la voiture, les locaux sont devenus nerveux. Il fallait les rassurer.

Après avoir embourbé la voiture en forêt pour me garer, un chemin forestier en pente balisé d’une croix jaune (le club vosgien) grimpait en une trentaine de minutes au sommet de la montagne.

Là se dressait le château, sans doute le plus grand d’Alsace. L’édifice bâti au onzième siècle abriterait un trésor jalousement conservé sous les pierres. Dommage pour moi, je ne l’ai pas trouvé. Le château a été construit sur un ancien site romain et devait servir à défendre l’abbaye d’Altorf, autre lieu de promenade bucolique dominical.

Aujourd’hui une association s’occupe de sa restauration. Certaines parties, comme le donjon, sont fermées pour des raisons de sécurité mais il reste un vaste espace à visiter dont le palais qui constitue une pièce de choix.

Après avoir fait le tour des ruines et quelques photographies, je suis descendu au niveau des deux portes. Et en poursuivant mon chemin, je suis arrivé sur l’Esplanade, une seconde enceinte herbue fortifiée où se dressent la chapelle Saint-Valentin, la tour de la Faim et quelques ironiques tables à picnic. Cette partie du site est encore plus impressionnante que le château lui-même par ses dimensions même si au niveau architectural, elle est nettement plus épurée.

Le soleil de janvier jouait avec les fenêtres, les remparts et les tours, une belle lumière pour réaliser quelques clichés. J’ai regretté, comme à chaque fois que je visite un château, de ne pas avoir un drone pour capturer le monument vu du ciel et selon des perspectives différentes. Mais cela aurait encore alourdi mon barda constitué cette fois du Nikon Z6 II et d’un 24-200 mm passe partout.

Je suis revenu avec une soixantaine de clichés dont quelques un présentaient à mes yeux assez d’intérêt pour y consacrer quelques minutes de développement, fort de ma formation à Lightroom que je n’ai toujours pas achevée.

J’y retournerai certainement, en me garant cette fois au parking au lieu du chemin boueux en pleine forêt. De là le sentier doit-être balisé (ce sera plus simple que suivre le GPS de Visurando de mon iPhone). Une randonnée facile et bien indiquée – si on sait lire les panneaux – qui conduit à un site assez exceptionnel, même pour l’Alsace et qui me rappelle la magie des châteaux cathares.

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