Septembre approche avec sa rentrée scolaire. C’est la course aux fournitures, vêtements, les enfants vont bientôt libérer la maison et retourner sur les bancs de l’école. La frénésie gagne tout le monde, les enseignants commencent leur dépression saisonnière et les labels se réveillent après un mois au soleil.
Septembre et octobre sont pour un webzine de rock progressif, la période des orgies musicales. Le nombre d’albums sortant au cours de ces deux mois est tout simplement faramineux. Les gros labels lancent leurs blockbusters, les artistes indépendants essayent profiter de cette saison des amours pour trouver des partenaires, bref la boite mail ne désemplit plus de propositions. C’est là que je regrette chaque année de ne pas avoir une équipe plus fournie, carburant à la caféine en intraveineuse pour absorber se tsunami musical.
2017 n’échappe pas à la règle, et comme chaque année, je me fais surprendre par cette avalanche musicale. Chaque année c’est pire, car, nous tissons au fil du temps des contacts de plus en plus nombreux avec les artistes, promoteurs et labels, le phénomène est exponentiel. Il est clair que cette fois nous ne pourrons faire face à toute cette affluence, même en plaçant les filtres sur progressif au sens le plus strict. Pour aggraver les choses, certains membres de l’équipe ont des enfants, enseignent, ou étudient encore. Autant dire que début septembre, ils n’ont guère la tête à écouter de la musique les bougres !
En fait il ne reste qu’un célibataire salarié aux goûts très éclectiques et moi même, tout le temps débordé. C’est la panique à bord comme à chaque fois ! Les promos streaming passent tout de suite à la trappe, mais rien de bien nouveau sous le soleil, c’est une pratique systématique chez nous. Chroniquer doit rester aussi un plaisir pour les oreilles. Les CDs (rares mais ils y a en quelques uns) passent le plus souvent en priorité, après tout quand le label fait l’effort de vous expédier un disque, nous pouvons lui rendre la pareille (j’espère que certains labels me lisent de temps en temps, même si je manque de place à la maison, tout vinyle sera prioritaire, qu’on se le dise).
Malgré l’activité schizophrénique de l’hydre à quatre têtes Alter, Metalleux, Neoprog, Classico, nous ne pourrons pas tout écouter. Bien entendu, nous pourrions remettre à plus tard certains albums, une chronique peut conserver un intérêt même après la sortie de l’album, mais faire cela entraîne une accumulation de retard irrécupérable. Je vais finir, comme d’autres, par faire l’impasse sur les albums achetés à titre privé que nous ne recevons pas en promotion comme le nouveau Steven Wilson, même si ce genre de chronique est bonne pour l’audimat. Après tout, autant être au petits soins pour ceux qui font l’effort de nous envoyer de la musique. Je vais peut-être mettre un peu la pression sur l’équipe également. « Hé les mecs, je veux une chronique par semaine à partir d’aujourd’hui. ». « Les mecs ? Ho ? Vous êtes où ? Tiens je suis tout seul… ».
Bref la folie commence, avec Caligula’s Horse, Drifting Sun, White Moth Black Butterfly, Arabs In Aspic, Jet Black Sea, World Trade, Lunatic Soul et bien d’autres. Au boulot !