Clic clac

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DX or FX, this is the question.

Lorsque vous discutez avec des photographes, que vous parcourrez les forums, un débat fait rage, utiliser un boitier reflex full frame ou pas. Le format 24×36 (dit full frame) possède un plus grand capteur que l’APS-C (16×24) que l’on trouve par exemple sur les boitiers hybrides et la gamme Nikon DX. Du coup, les boîtiers FX ou full frame  sont nettement plus chers – deux ou fois trois – alors que l’on perd un facteur grossissement de 1.5.

Quel intérêt franchement ? Le DX et le FX, c’est un peu comme la BX et la CX. Vous rouleriez avec quoi vous ? Une CX bien sûr. Pourquoi ? Parce que c’est plus classe.

Le truc bête avec le full frame, c’est qu’il faut posséder l’optique qui va bien avec sinon, ça ne sert pas à grand chose, et l’optique pour grand format, ça fait mal au porte-monnaie croyez moi. Bien entendu, vous pouvez basculer en mode DX, mais ce serait un peu comme maquiller une CX en BX.

Malgré tout ces arguments de bon sens, cela devait fatalement arriver un jour. A force de côtoyer des frimeurs qui se la pètent en BMW alors que je roule en Logan, des photographes qui se baladent avec leur full frame hors de prix, la jalousie maladive qui m’habite a gagné la bataille contre la raison.

Après deux APS-C en trois ans, j’ai commencé à lorgner du côté des Full Frame. Non que j’ai fait le tour des APS-C, loin de là, mais que je voulais goûter à la différence.

J’ai lu tout et son contraire sur les boîtiers FX et je suis conscient qu’un tel matériel entre mes mains, c’est donner de la confiture aux cochons. Mais voila, je suis un salle gosse pourri gâté, incapable de résister bien longtemps à un nouveau jouet. Et puis j’ai commencé la collection des objectifs plein format avec d’abord de 85 mm puis le 200-500 mm, mes deux optiques préférées aujourd’hui avec le 18-35 de chez Sigma, celles que j’emmène en concert, même si le 500 est un tantinet encombrant.

Etant chez fidèle à Nikon depuis trois ans, j’avais le choix entre un D610 un peu vieillissant, un D750 entrée de gamme, un D800 difficile à prendre en main, un D810 assez cher ou un D850 hors de prix.

Le D750 avec un capteur 24 Mo pixels me faisait envie, un plein format assez proche du D7200, facile d’utilisation. Mais dans les forums, je constatais que de nombreux photographes vendaient leur D750 pour acheter un D810. Était-ce un signe ? Le D810 neuf est clairement trop cher pour mon budget, il vaut quand même plus de 3000 €.  D’où l’idée d’en acheter un d’occasion, dans une boutique pro, avec pas trop de clics et garantie, histoire de ne pas avoir de mauvaise surprise au déballage.

La gamme 800, c’est presque une gamme pro, avec une prise en main assez différente de la gamme 7000, surtout côté gauche.

Avec le D810, on passe à un capteur de 36 Mo pixels, cela fait beaucoup de points tout ça, peut-être trop pour mon disque dur… La bête est lourde, plus haute, le clic clac ne sonne pas de la même manière, plus étouffé, l’œilleton est large et tout rond, l’écran est protégé d’un cache plastique amovible, les modes M, A, P, S se gèrent en main droite, quand les iso, le focus se contrôlent de la gauche. Il n’existe qu’un seul slot pour la carte SD, l’autre est réservé à un carte propriétaire Nikon. La zone d’autofocus est assez étroite en FX, parfaite en DX, bref ce sont de nouvelles sensations, des habitudes à prendre. Il ne faudra pas que je m’emmêle les pinceaux entre le D7200 et le D810 en concert, comme mettre le Sigma 18-35 ou le Tamron 70-300 par erreur sur le D810 alors que l’inverse ne pose pas de problème. La bonne surprise, c’est de pouvoir enfin descendre en dessous des 100 iso, 80, 64, et trois modes low iso, idéals pour des poses longues en plein jour. Le problème, c’est que je n’ai plus que deux objectifs adaptés à ce boitier, que faire ? Voyons…