Dissona – Receptor

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Dissona est un quatuor de métal progressif né à Chicago en 2006. Leurs membres n’ont composé pourtant que trois albums et un EP entre 2012 et 2025.

Receptor, sorti le premier octobre, est la continuation très attendue de Paleopneumatic édité neuf ans plus tôt. On parle ici de près d’une heure de musique et onze morceaux de deux à huit minutes.

Dissona joue d’un métal progressif à deux voix mêlant symphonique, cinématique, oriental et électro à sa musique relativement grandiloquente.

L’album est long et me paraît relativement chaotique, et ce malgré de nombreuses écoutes. Disons que je peine à trouver un fil conducteur musical. A plusieurs moments, j’ai l’impression qu’il va se terminer, alors que non, il repart pour un tour.

‘Shadow Consumation’ compte parmi les titres les plus calmes de l’album. Il n’y en a pas beaucoup, donc autant le souligner. Le morceau, long de sept minutes dix, fait penser au travail de Tool dans leurs premières années.

A côté de cela, on trouve ‘Incisor’ suivi de ‘Haimatox’, deux pièces électros par excellence. Et que dire de ‘Weaponized’ où vous allez entendre de grandes orgues sonner au milieu d’une pièce de métal symphonique. ‘Sufuse’, long de cinq minutes, donne pour sa part dans un métal oriental des plus classiques. Et ne me demandez pas pourquoi ce choix musical, je n’ai pas fait l’effort de me plonger dans les paroles en majuscules.

Vous entendrez également deux courts instrumentaux d’environ deux minutes intitulés  ‘Becoming Home’ et ‘Haimatox’.

Si vous cherchez un bon exemple du côté bordélique de l’album, vous l’entendrez dans ‘It Will Drown’. Un titre à la limite du grotesque, à la musique hachée et au chant très étrange.

Comme vous le voyez, l’album est pour le moins varié, trop peut-être à mon goût, ce qui renforce cette sensation de chaos que je ressens à chaque fois.

Malgré son côté brouillon, j’aime bien Receptor, sa pochette intrigante, le logo du groupe et la puissance qui se dégage de leur musique.

Pour une fois, c’est de l’électro métal qui n’est pas chanté par un castrat. Et puis les albums grandiloquents, limite too much, j’ai toujours adoré. Donc n’hésitez pas à y jeter une oreille ou deux à l’occasion, il est sur Bandcamp.