Untold Stories – Wind and Memories

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Si vous aimez le rock progressif des années quatre-vingt à quatre-vingt-dix, si vous n’êtes pas allergique à la voix du chanteur de IQ, vous aimerez sans doute le groupe Untold Stories.

C’est tonton Alias qui a recommandé l’album Wind and Memories sur sa chaîne Youtube Radio Erdorin, le classant parmi les meilleures sorties néo progressives de l’année.

Il fallait donc que je l’écoute, même si le dernier Gazpacho risquait de lui faire sérieusement de l’ombre.

Untold Stories est un jeune groupe bulgare né début 2022 qui sort ici son premier album, huit titres de cinq à dix minutes pour près d’une heure de musique dans la plus pure veine progressive qui soit.

Le groupe est un quatuor sans chanteur qui pour son premier album a invité Boil Karaneychev pour tenir le micro. Un Boil qui possède la tessiture fragile de Peter Nicholls, les aiguës de Jon Anderson et un quelque chose de Sting, tout ça de manière assez inégale.

Et disons tout de suite, le point faible de Untold Stories, ben c’est son chanteur invité. Parce que question musique, même si le groupe ne réinvente pas la poudre, leurs compositions tiennent bien la route et la production est à la hauteur du travail.

Un truc que j’aime particulièrement sur cet album, c’est la basse bien détachée d’Alek sur le titre ‘Purple Lake’. La guitare de Daniel fait régulièrement des étincelles, comme dans l’instrumental ‘Faces’ Par contre, je trouve que les claviers de Nikolay manquent d’ambition même si de temps en temps, comme dans ‘Bloody Moon’, il y a quelques bonnes idées. Pour la batterie, Radoslav fait le job, ni plus, ni moins. 

Le morceau qui ouvre l’album, intitulé ‘Broken Light’, m’a donné très envie de découvrir Wind and Memories, justement pour cette écriture prog inventive et un chant oscillant entre Peter, Jon et Sting.

‘Fly Away’ m’a fait songer au groupe Yes des années quatre-vingt, autant dire pas le meilleur, le début de ‘Wind and Memories’ à Saga et un peu plus loin à Genesis, bref pas de doute, c’est du prog, d’autant que la voix de Boil ressemble souvent à celle de Peter Nicholls, tout particulièrement dans ‘Piece of You’ mais en moins bien.

Mais je ne vous cache pas que je finis toujours par décrocher à partir de ‘The Power Of Forgiveness’ qui oublie la forme progressive pour une balade linéaire et barbante avant un rebondissement seventies salutaire à la quatrième minute qui sauve le morceau.

Tout ça pour vous dire que je ne suis pas aussi enthousiaste que Stéphane sur cet album, surtout après avoir écouté le dernier Gazpacho. Mais bon, c’est un premier album et ils peuvent s’améliorer.

Donc n’hésitez pas à y jeter une oreille et à surveiller leurs prochains efforts.