
Une fois n’est pas coutume, je ne vais pas vous ennuyer avec mes avis douteux sur les cordes vocales. Aujourd’hui, nous allons parler d’un album instrumental, le dernier bébé de Rohan Sharma, intitulé Sunder.
Rohan est un producteur australien qui joue également des claviers et si Sunder ressemble parfois à du Plini, ce sont les synthés qui dominent sur l’album. Des claviers qui jouent du djent, du jazz, de l’oriental, du symphonique pendant un peu plus de quarante minutes et huit morceaux.
Des claviers omniprésents avec toutefois les participations de deux guitaristes (Lulu De La Rosa et Rohan Stevenson) et d’un bassiste (Toby Peterson-Stewart). Et même si vous ne l’entendrez pas forcément, la batterie est programmée par notre claviériste australien.
Sunder qui signifie séparer, à ne pas confondre avec thunder, le tonnerre, est un album festif, solaire, bondissant et relativement varié pour un instrumental.
De temps en temps la musique se pose comme dans le titre ‘Wind Eye’ pour mieux repartir juste après. ‘Polar Opposites’ sonne comme une musique de jeu de plateforme Nintendo sans l’échantillonnage du son en huit bits, bien heureusement. ‘Riveted’ pourrait faire songer à du Dream Theater s’il ne manquait les bêlements de James Labrie et le poutrage inimitable de Mike Portnoy. Quant à ‘Aros’, il possède un côté Vangelis comme dans les quatre-dix premières secondes avant de partir sur une fusion virtuose qui se marie à merveille avec du métal progressif.
Rohan n’en est pas à son coup d’essai puisque depuis 2020 il a sorti trois albums avec Eighteen et Errorist en 2022. C’est d’ailleurs avec ce dernier que j’ai dû connaître RO1 sur les recommandations de je ne sais plus qui, et non, ce n’est pas Stéphane pour une fois, j’ai vérifié.

La pochette m’a également tapé dans l’œil même si j’ai l’impression de l’avoir déjà vu quelque part. Un décor gothique avec une créature inquiétante debout devant un portail dressé sur un rocher en lévitation, le tout sur fond de ciel rouge. Un graphisme que me fait songer à une excellente BD.
Après, est-ce que Sunder raconte une histoire, je n’en ai aucune idée, parce que sans paroles ni même une courte présentation, il est difficile de se faire un avis tranché.
Sunder est un album de métal progressif instrumental centré sur les claviers avec des inspirations très diverses qui pourra vous faire songer à Plini et que je vous recommande chaudement.