La tagada tactique du gendarme

Image

Quand je ne fais pas de photo galactique, argentique, antique, pathétique, aquatique ou acrobatique, je m’occupe des oiseaux.

À arpenter les bords du Rhin pour capturer des clichés de volatiles, le promeneur doit
inévitablement s’attendre à quelques bricoles. Marcher dans la boue, se frotter aux branches basses, s’accroupir dans les herbes hautes, c’est jouer avec le feu. Car chez nous, un délicieux parasite hante nos forêts giboyeuses : la tique.

Toc toc toc ! je suis je nouveau chez le médecin, un gros truc rouge dans le dos. Tic Tac Toc ? Allez savoir. Il y a deux jours, dans la douche, je gratte un truc, une tique ? Aucune idée, mais l’auréole rouge est suffisamment large pour que je m’inquiète. Ma femme me rassure le soir en disant cette douce phrase avant de m’endormir : « tant que tu n’as pas de fièvre, pas souci, mais si ta température grimpe alors il faudra vraiment s’inquiéter ». Comment voulez-vous dormir après ça ? Le lendemain matin j’étais chez le médecin, oui encore… Tic, tac, tic tac, les minutes passent, patientant dans la salle d’attente alors que je devrais être au travail. Vient mon tour, et comme chaque heure depuis Noël, une quinte de toux sèche me prend. Le médecin, s’en inquiète et je lui explique, que je ne viens pas pour ça et je lui montre la pustule rouge.

La montre égrène les secondes, le verdict peine à venir, tic, tic, tic ? Dans le doute on charge la bête pour quinze jours avec de l’Amoximachin, ce n’est pas comme je n’avais pas déjà eu ma dose en janvier.

Sans doute le prix à payer pour une photographie vue par 36000 personnes. Tic tac Kodak. Saloperie de cormorans, vous vouliez ma peau hein ? Ben pas cette fois encore.

Vous avez l’impression d’avoir perdu votre temps en lisant ceci, c’est normal. L’objectif de ce post était de faire passer le nombre de vues de cette photo, au delà des 40000 vues, de à me plaindre un peu, et à produire un nouveau billet avant de trouver quelque chose à raconter.

Tic Tac

Tic Tac fait le réveil, c’est un de ses tics les plus agaçants. Un truc me gratte dans le dos, j’ai la tête dans le sac, il va me falloir un bon café. La jounée s’annonce belle, douceur et quelques nuages, l’arôme du nectar noir emplit la cuisine. Le truc me gratte toujours le dos. Une bonne douche et il n’y paraîtra plus. Décidément, mon dos me gratte. Qu’en pense le miroir, suis-je toujours la plus belle ? Mon coprs d’athlète aux muscles saillants semble défiguré par une vilaine tâche rouge avec un petit point noir qui gigote en son centre. Tic ? Non tique ! En Alsace, nous ne plaisantons pas avec les tocs. La maladie de Lyme rode dans les fourrés. La tagatactique du tique est de s’accrocher à son hôte pour lui pomper un peu de bouffe et se laisser tomber une fois gavée. Sauf qu’en croquant le bout de gras, cette emmerdeuse infecte bien souvent son garde manger. La matinée semblait belle. Direction le médecin et ses pilules miracle, antibiotiques à forte dose pour un mois et deux prises de sang distantes. En prime des patchs antidouleur pour mon 31 mai. Le lundi, tout le monde souffre de stress pré traumatique de la reprise. La salle d’attente est bondée. Tic Tac, et la tique qui se gave. Tic Tac, la matinée est foutue.