Le sac idéal

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En photographie, la préparation de son sac est primordiale. Il ne faut pas se retrouver sur le terrain avec l’image de rêve devant les yeux et pas la bonne focale pour la capturer. Il y a bien entendu des sacs spécialisés comme pour l’astronomie, la photographie animalière ou encore les concerts, mais pour le quotidien, j’ai deux recettes qui couvrent presque tous les situations.

Idéalement je dois couvrir une focale allant de 24 mm à 200 mm pour mes besoins principaux. C’est même vrai en concert. Au delà de 200 mm, autant s’approcher du sujet sauf s’il est très farouche ou accroché aux étoiles.

Pour couvrir cette plage de focale je dispose de plusieurs optiques. Un zoom Nikkor 24-85 mm f 2.8-4 monture F, un zoom Nikkor Z 24-200 mm f 4-6.3, un zoom Nikkor Z 24-70 mm f 2.8 et un zoom Tamron 70-200 mm 2.8 en monture F. Bien évidemment les deux derniers sont mes préférés même s’ils sont lourds et encombrants. 

Le premier, le Nikkor 24-85 possède l’intérêt de disposer d’un mode macro en plus d’être compact. Mais il ne fonctionne pas avec mon adaptateur FTZ pour être monté sur le Nikon Z6 II et possède pas mal de défauts optiques.

Le Nikkor Z 24-200 couvre toute la focale requise et est léger, mais lui aussi ne brille pas par ses performances optiques même s’il est nettement meilleur que le précédent. Je l’utilise avec le Nikkon Z6 II pour voyager léger, pendant les promenades et les voyages. Il tient dans petit étuis Manfrotto. Autant dire la solution compacte et légère, c’est ma première configuration.

Le Nikkor Z 24-70 2.8s (il en existe un autre ouvert à f 4) est une petite merveille, lumineux et au piqué irréprochable, mais il est lourd à mon goût. Je l’emporte lorsque je désire vraiment une belle image ou que je suis dans des environnements sombres. Son compagnon de route est naturellement le Tamron 70-200 fixé avec la bague FTZ. Une belle optique qui complète la focale. 

Cela donne un sac avec deux objectifs et un boîtier, un peu plus de trois kilogrammes sans l’emballage ce qui reste relativement raisonnable pour crapahuter longtemps en montagne. C’est cette seconde configuration que j’emmène pour mes promenades dédiées à la photographie en solitaire.

Voyager léger

Avec mes soucis de santé, les longues marches solitaires dans les Vosges, chargé d’un lourd sac à dos, ne sont pas recommandées. Mais c’est l’automne et je n’ai pas l’intention de me priver des magnifiques couleurs de la nature. 

Pour palier à ce problème, je choisis des itinéraires faciles et surtout je voyage léger.

J’avais pris l’habitude de trimbaler un Nikon D810 avec son grip et des optiques magnifiques mais très lourdes comme le 70-200 mm ouvert à 2.8. Mais un sac à dos chargé de cinq à sept kilos de matériel qui n’arrange rien à mes problèmes de talon.

Avec le Kase Filter, je redécouvre le boîtier Z6 II, ses performances, ses fonctionnalités et son poids nettement inférieur. J’ai démonté le grip pour gagner quelques grammes et je pars avec une seule optique. Pour l’animalier c’est le 200-500 mm ouvert à 5.6 auquel je rajoute un doubleur. Je passe en format DX, gagnant encore un facteur 1.5 soit une focale réelle de 1500 mm. Avec le pied, ça reste très lourd mais difficile de faire autrement. Avant je faisais la chasse aux canards avec un D810 alourdi par son grip, le 200-500 et le doubleur. L’avantage, c’est qu’en DX, il me restait encore pas mal de pixels.

Maintenant c’est nettement plus ric rac mais j’ai redécouvert la mise en relief du sujet lors de la mise au point manuelle, un algorithme très performant qui m’a autorisé la première photo nette de la planète Jupiter. Car avec le doubleur, adieu l’autofocus et quand on est bigleux comme moi, cela donne des images floues.

Pour les promenades j’emmenais le 24-70 mm et le 70-200 mm mais je viens de m’équiper d’un 24-200 mm ultra polyvalent et encore plus léger afin de n’emporter qu’un seul caillou avec moi. Je passe de 3.5 kg à 1.3 kg dans cette configuration.

Je n’ai pas besoin d’une ouverture constante à 2.8 pour mes promenades dominicales et si une photo exige une optique plus performante, je recommencerai avec tout le barda. Ce ne sera pas la première fois que je reviendrai sur une promenade juste pour refaire une image.

Et pourquoi trimbaler un sac photo, si je ne part en promenade qu’avec un objectif et un boîtier ? Je vais arrêter de jouer à l’astronaute et au kéké avec son gros matos sauf pour les occasions où un équipement exigeant sera requis comme lors des concerts.

Pour la vidéo, je vais également troquer le 24-70 ouvert à 2.8 pour un 40 mm entrée de gamme ouvert à 2. Un tout petit objectif hyper léger qui sera bien plus simple à mettre en place derrière le prompteur.

L’idée c’est d’utiliser le Nikon Z6 comme le Panasonic GX9, c’est à dire de voyager léger mais avec quand même un boîtier qui tient la route et qui ne pèse pas deux tonnes. Un petit investissement optique pour des promenades sans les courbatures.

Reste à trouver un remplaçant au Nikon D810 qui commence à donner des signes de faiblesse. J’ai regardé du côté de chez Sony et Canon pendant un temps mais cela impliquerait de changer mes optiques. Le Nikon D850 est un candidat sérieux mais je regarde également du côté du Z7 II et bien entendu le Z9. Du simple au double question budget.

Photo amateur

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Ceux qui pratiquent la photographie en loisir savent que manipuler un boitier comme cadrer correctement un sujet demande un peu de pratique.

Depuis Noël j’effectue une migration d’APS-C vers 24×36 et de monture F vers Z. Donc je vends du matériel, boitier, grip, objectifs dans le but d’en acheter de nouveaux.

Pour ce faire j’ai déposé des annonces sur Leboncoin sans rencontrer de grand succès à part les habituelles anarques ou négociations sauvages. Alors pour me donner plus de chance, j’ai mis une partie de ce matériel en dépôt vente chez un photographe.

Le lendemain, alors que je venais de déposer tout le matériel dans l’unique boutique photo du centre ville de Strasbourg, je vendais tout le matériel sur Internet, m’obligeant à deux aller-retours en ville pour récupérer le matériel. En un samedi de migraine intense, je vendais un Nikon D7200, un Sigma 18-35 mm, un Nikkor 18-140 mm. Il ne restait qu’un Fish Eye DX 8mm à écouler ainsi qu’un vieux Tamron 70-300 mm fatigué.

Le Fish Eye en question est un Samyang totalement manuel et non reconnu par la majorité des boitiers Nikon. Il fait des images complètement déformées, un ultra grand angle, pas franchement facile à maîtriser.

Le dimanche midi, une personne m’a contacté sur Leboncoin pour acquérir l’objet. Une demi-heure plus tard elle arrive devant la maison et me demande si son Nikon D80 fonctionnera avec. En voilà une bonne question… Je lui propose d’essayer et miracle le D80 le reconnaît et tout fonctionne. 

J’explique au jeune devant moi, que l’objectif est manuel. Le gars me regarde interrogatif.

– Manuel comment ? 
– Il n’y a pas d’autofocus dessus. 
– C’est quoi lotto faut cul ? 
– Heu, la mise au point est manuelle. 
– Quel point ? 
– La netteté de l’image se fait à la main. 
– J’comprends pas. 
– Ouille… L’image y a être floue si toi pas tourner la bague correctement.

Je lui explique aussi, que s’il ne fait pas attention, il photographiera également ses pieds avec ce genre d’objectif parce que c’est un grand angle. 

– Quel angle ? Je ne veux pas faire des photos de pieds, j’suis pas un bouffon !

Le gars m’explique qu’il veut faire de la photo, mais qu’il débute, ce que je veux bien croire. Il me montre de magnifiques clichés réalisés par un de ses amis, manifestement retravaillés sous Lightroom ou Photoshop et me demande si, avec son Nikon D80, il fera aussi bien. 

Que lui répondre ? Oui avec beaucoup de pratique mais pas avec ce Fish Eye là. Je lui propose à la place le vieux Tamron 70-300 un peu fatigué mais qui fait encore le job et que je vends deux fois moins cher. Quand il voit le tube, ses yeux brillent, confirmant le dicton, plus c’est long, plus c’est bon. 

C’est là que je découvre que le jeune ne sait pas installer un objectif sur un boitier, alors je lui montre comment faire et comme son Nikon est réglé en manuel, je le bascule en full auto, un choix sans doute plus adapté à des premiers pas de photographe.

A l’époque où un smartphone fait de plus belles images qu’un vieux reflex Nikon amateur 10 mégas pixels, je me demande bien ce que ce garçon cherche à faire. Mais j’oublie que j’ai débuté le numérique sur un D5100 avec un 35-70 mm bas de gamme, mitraillant en mode rafale semi-automatique pour couvrir des concerts de rock et que lorsque je revenais le lendemain matin à la maison fier de mes mille-cinq-cent clichés JPG compressés, je jetais 95% des images tellement elles étaient moches.

J’espère que ce jeune fera son chemin avec son vieux Nikon et le Tamron et qu’un jour il goutera le plaisir d’un Fish Eye manuel pour des photographies étranges et spectaculaires.

Z comme

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En ce début d’année j’ai dû acheter un accessoire photo à usage unique, cher, inutile mais dont j’avais absolument besoin.

Généralement, lorsque que vous devez mettre à jour la version logicielle d’un appareil, son constructeur vous invite à la télécharger sur son site et à l’installer gratuitement sur le dit appareil, ceci afin de corriger des erreurs ou améliorer des fonctionnalités.

C’est le cas des systèmes d’exploitation des consoles, des ordinateurs, des firmwares des appareils photos, des chaines hifi, des smartphones et j’en passe.

Hélas, chez Tamron, un des leaders de l’objectif photographique multi-montures, si vous voulez mettre à jour le firmware de votre objectif, il faut acquérir un accessoire valant une centaine d’euros, le Tap-in.

L’accessoire en question permet d’autres taches que la simple mise à jour comme le réglage fin de la mise au point, mais jusqu’à il y a quelques jours, je n’en avais absolument pas l’usage.

Je possède deux cailloux Tamron en monture Nikon. Un vieux 70-300 et un magnifique 70-200 ouvert à 2.8, bête de course parfaitement adaptée aux concerts et que j’utilise avec un Nikon D810.

Mais voilà, je suis obligé de mettre à jour le 70-200 aujourd’hui et le fameux Tap-in est devenu introuvable sur le marché de l’occasion depuis Noël. Alors j’en ai commandé un neuf. Tout ça pour pouvoir continuer à utiliser un objectif que j’ai déjà payé une fortune il y a deux ans.

Mais pourquoi cette mise à jour et cette brutale pénurie au fait ?

La gamme Z de chez Nikon vient de donner naissance à sa seconde génération. La gamme Z, ce sont les hybrides sur lesquels Nikon base sa nouvelle stratégie commerciale, l’an passé le Z5, le Z6, le Z7, le Z50 et maintenant le Z6 II et le Z7 II.

Mais quel rapport avec le Tamron me direz-vous ? Patience, j’y arrive !

La gamme Z de Nikon fonctionne avec des objectifs monture Z contrairement à mon D810 qui est en monture F. Heureusement pour les photographes, Nikon vend une bague adaptatrice FTZ, comprenez de monture F vers monture Z, afin que leurs anciennes optiques fonctionnent également sur les boitiers à monture Z.

Oui mais non, en fait c’est plus compliqué que ça n’en a l’air. Seuls certains objectifs monture F (principalement les AF-S) fonctionnent avec cette bague. Nikon fournit un tableau pas tout à fait exhaustif sur le sujet et est particulièrement obscur lorsqu’il s’agit de parler des autres marques d’objectifs en monture Nikon comme Samyang, Sigma ou Tamron. Bref c’est compliqué. Heureusement il y a Internet.

Pour les Samyang et Sigma pas ou peu d’information sur la toile si ce n’est des bruits de couloir comme quoi cela fonctionnerait et même avec les optiques DX pour certains modèles. Pour Tamron tout dépend du numéro de série ou de la version du firmware.

Mais à quoi bon ce Tap-in puisque je travaille avec un D7200 et un D810 ? Tout simplement parce que depuis l’an passé, je me posais la question du passage à l’hybride et que j’ai franchi le pas en fin d’année.

Plusieurs options de modernisation s’offraient à moi en restant chez Nikon. La première consistait à ne rien changer, si ce n’est acquérir un zoom grand angle plein format. La seconde passait par l’achat d’un D850, le petit frère du D810. La troisième consistait à me lancer dans la gamme Z. J’aurai pu opter pour de D6 également, mais je doublais voire triplais d’un coup le budget alloué à l’opération.

Pour faire simple le D850 c’est un D810 plus moderne avec plus de pixels et un écran tactile orientable. Le modèle n’est pas tout neuf et coûte la bagatelle de trois mille euros neuf. Mais il faut l’avouer, c’est de la belle quincaillerie.

Le Z7 est l’hybride haut de gamme de chez Nikon avec quarante sept millions de pixels, comme le D850, sans doute un peu trop pour mon usage, d’autant qu’il coûte presque aussi cher que son homologue reflex avec une bague d’adaptation mais propose une électronique dernier cri et deux processeurs.

Reflex ou hybride ? Il y a un an je n’aurais sans doute pas hésité mais avec l’acquisition du Panasonic Lumix GX9 il y a quelques mois pour m’accompagner dans mes promenades, j’ai découvert les joies de la stabilisation cinq axes et me suis habitué au viseur à pixels. Je n’étais plus anti-hybride.

J’ai joué avec le Z7 et c’est un revendeur qui m’a convaincu de franchir le pas. Il m’a rassuré quant à la compatibilité de certaines optiques, m’a vendu les mérites de la luminosité de l’appareil, de sa stabilisation cinq axes et surtout m’a recommandé le Z6 plutôt que le Z7 étant donné l’usage que j’en fais au quotidien. C’est vrai que 47 Mo pixels pour un photographe du dimanche, c’est clairement de la confiture donnée aux cochons. Restait une chose qui me chagrinait dans la gamme Z, c’était cette carte mémoire Sony, alors je n’ai pas hésité lorsque Nikon est arrivé avec le tout nouveau Z6 II, proposant deux emplacements de cartes mémoires, dont un dédié aux cartes SD.

Du coup me voila avec mon cinquième boitier depuis que j’ai repris la photographie. Après mes premiers pas sur un Nikon D5100 emprunté au travail, je le suis offert un D7100 puis un D7200 et suis passé au plein format avec le D810. Puis j’ai testé l’hybride GX9 avant de passer au plein format Nikon Z6 II. Bien entendu je ne cherche pas à collectionner les boitiers. Je conserve deux boitiers plein format pour les concerts et le GX9 pour la promenade. J’ai revendu le D7100 à l’arrivée du D810 et je viens de me séparer pendant un week-end de folie le D7200 ainsi que des objectifs pour APS-C qui allaient avec, mais c’est une autre histoire.

Mais que va m’apporter le Z6 II à part calmer un caprice d’enfant gâté ? L’ouverture vers une nouvelle gamme d’objectifs de qualité encore plus cher signée Nikon, une stabilisation cinq axes, un boîtier très lumineux, une montée en ISO impressionnante, un écran tactile orientable, une nouvelle électronique et 300 grammes de moins dans la main.

Et que vais-je perdre avec lui ? La vision directe de la lumière captée par l’objectif, un Samyang 8 mm, le Sigma Art 18-35 mm ouvert à 1.8 qui fonctionnait à merveille mais avec moins de pixels, un Nikkor 18-140 mm passe partout, un Nikkor 24-85 mm pas terrible et un Tamron 70-300 mm fatigué. Je vais aussi perdre beaucoup d’argent car énervé d’avoir à acheté un Tap-In j’ai commandé le grip en même temps.

Une des premières photos réalisée avec le Nikon Z6 II équipé d’un Sigma Art 18-35 mm ouvert à 1.8

Photo mattons – le matériel – 7

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Parlons équipement, ça tombe bien, Noël approche…

Pour photographier, vous aurez besoin d’un minimum d’équipement. Vous pouvez très bien vous contenter de votre téléphone portable ou bien d’un compact entrée de gamme, mais si vous prenez goût à cette activité, rapidement, vous vous sentirez à l’étroit avec ce genre d’équipement.

Ceci dit, croyez-moi, il serait plus raisonnable d’en rester là tout de suite.

Peu de compacts ou de téléphones proposent des optiques interchangeables. Lorsque vous voudrez photographier un insecte en gros plan, un oiseau à 100 mètres, la lune à 400 000 kilomètres, faire un portrait, vous devrez utiliser des objectifs très différents. 

Les capteurs des téléphones sont de petite taille (une dizaine de mégapixels), difficile d’envisager un tirage papier A3 de qualité avec une photographie prise avec votre smartphone. 

Leurs réglages sont souvent limités ou inexistants, pas de gestion de la vitesse, de l’ouverture, de la sensibilité. 

Enfin, il y a le fameux format RAW que vous trouverez rarement sur un compact.

Il y a également un facteur important que l’on néglige souvent, si un boîtier reflex est lourd, il offre une excellente prise en main, et un appareil bien en main permet de mieux maîtriser sa photographie.

Pour photographier en amateur éclairé, je recommande un hybride ou un reflex. L’hybride montre via un viseur LCD, l’image vue par l’objectif. Le reflex montre l’image via un miroir qui se soulève au moment de la prise de photo. Depuis peu, les hybrides grignotent des parts de marché aux reflex, ils sont plus léger et aujourd’hui rivalisent techniquement avec les reflex professionnels et possèdent une gamme d’objectifs assez étendue, pour preuve les nouveaux Nikon Z qui sont des tueries.

Choisissez votre chapelle, je n’ai pas de religion pour ma part ni d’actions, mais ayant commencé avec un reflex, je continue, car changer de boitier coûte très cher.

Ne nous mentons pas, la photographie est un loisir onéreux. Boitiers, objectifs, sacs, pieds, logiciels, filtres, on en a jamais assez et il sort régulièrement un modèle bien meilleur que l’ancien. Si vous vous lancez vraiment dans la photo, évitez le matériel bas de gamme, commencez tout de suite avec un boitier semi pro ou pro. Vous arriverez très vite aux limites de votre matériel si vous démarrez trop bas.

Pour les objectifs c’est la même chose, et croyez mon banquier, c’est un poste de dépense conséquent, mais si comme moi vous faites des photographies de sport, de concert, vous allez avoir besoin d’un bon matériel. Il n’y a pas de secret, un objectif polyvalent entrée de gamme va vite révéler ses faiblesses dans des conditions limites (stabilisation, lumière, chromatisme, aberration sphérique etc…). Ceci dit, un objectif, contrairement à un boitier, est un investissement durable si vous prenez soin de votre matériel.

Reste un débat, plein format ou pas ? Les boîtiers plein format (24×36) sont un peu plus délicats à manipuler, plus techniques et plus lourds que les autres, mais une fois que vous y aurez goûté, vous ne reviendrez pas en arrière, même chose pour les bonnes optiques.

Combien de boitiers, combien d’objectifs ? Tout dépend de ce que vous faites comme photographie. Un boitier avec un objectif généraliste suffira à bien des personnes pour faire du paysage ou de la photographie de rue. Je me suis longtemps contenté d’un 18-140 mm que j’emmène toujours lors de mes promenades. Si vous voulez faire de la photo animalière, de la macro, du portrait, de l’astronomie, du sport, ça va se compliquer, car chaque objectif est prévu pour un usage spécifique. Vous ne faites pas du nu avec un 500 mm à moins d’étudier les poils pubiens, vous ne faites pas de la macro avec un Fish Eye, à moins de vous spécialiser dans les diplodocus. 

Nikon ou Canon ? En voila une bonne question. Là encore, suivez vos envies, les optiques blanches de Canon sont magnifiques et la robustesse des boîtiers Nikon a fait ses preuves. Je suis sur du Nikon parce que j’ai commencé avec cette marque et qu’un APN est suffisamment compliqué pour que je joue pas avec plusieurs technologies en même temps. Il n’y a pas que Nikon et Canon, il y a Sony, Leica et j’en passe. Faites votre choix mais regardez bien l’offre d’objectifs compatibles.

Il vous faudra un pied pour effectuer des pauses longues, un pied qui supporte le poids de votre boitier plus objectif, un monopod pour stabiliser si vous avez de gros téléobjectifs. Il vous faudra une télécommande pour déclencher à distance, un sac pour transporter votre matériel. Il vous faudra un kit pour nettoyer vos optiques (non pas le mouchoir cracra). Il vous faudra un flash, des réflecteurs si vous faites du portrait en studio ou en extérieur.

Il faudra également adapter votre matériel à votre activité, oubliez le pied pour un concert, comme le 600 mm sauf si vous êtes dans un stade. Il faudra réfléchir à ce que vous allez photographier et comment, pour ne pas emporter tout votre matériel à chaque fois.

Il vous faudra un ordinateur mais également un écran spécial pour développer, un grand écran avec une dalle qui ne brille pas et qui restitue des couleurs acceptables. Et si vous devenez pro, il vous faudra une sonde pour calibrer votre écran.

J’ai commencé la photo à 11 ans avec un Kodak Instamatic acheté à mon frère.

J’ai ensuite eu un 6×6 Lubitel, c’est tout ce que je pouvais m’offrir à l’époque, un truc étrange avec deux objectifs, un pour viser, un pour photographier (on visait par le haut, dans le soufflet métallique). 

Puis avec ma première paye, je me suis offert un reflex argentique Minolta avec un 50 mm et un téléobjectif Tamron. Le Minolta n’a pas résisté au savon sur gras avec qui il partageait la valise à la sortie de la maternité, lors de la naissance de mon premier garçon, alors je me suis offert un bridge Canon, car les reflex numériques étaient hors de prix et que la photo n’était plus vraiment ma priorité.

Le bridge a été remplacé par un compact Panasonic, avec un meilleur capteur et encombrement bien inférieur mais j’ai tout de suite détesté viser derrière un écran LCD. Enfin, des années plus tard, j’ai joué avec un Nikon D60, retrouvant enfin les sensations de la photographie reflex et je me suis équipé peu après d’un D7100 avant de passer au D7200. Deux boîtiers qui me suivaient dans les concerts avant que je monte en gamme chez Nikon avec un D810 plein format.

Enfin pour les optiques, je cherche des objectifs très lumineux car je fais beaucoup de photographie de concert. Je suis donc sur les ouvertures constantes à 1.8, 2.8 pour les zooms, et ça, ça a un prix, le prix du confort, par contre, c’est lourd, très lourd.

Dans un prochain article, je vous raconterai ce que j’emmène dans mon sac lorsque que je part faire de la photo. Vous verrez, c’est compliqué de choisir des fois.

Que choisir ?

Vous êtes photographe, bardé d’objectifs et de boîtiers et vous avez le même problème que moi, que choisir. Un bon reflex avec son grip et un 300 mm, ça pèse son poids et c’est encombrant. Comment optimiser ses activités de loisir et photographiques sans emporter une maison sur son dos ?

Impossible de tout transporter, c’est trop lourd et trop encombrant, il faut donc faire des choix.

En vacances

Lorsque je suis en mode touriste, je ne prends qu’un boitier sans grip avec à 18-140 mm. Une solution passe partout, légère et très polyvalente. Il arrive parfois qu’une plus grande focale soit nécessaire, mais dans ces cas là, j’essaye de m’approcher le plus possible du sujet. Le photographe en promenade a tendance à fatiguer sa petite famille avec ses perpétuels changements d’objectifs, pauses photo, nettoyage etc. Une promenade reste une promenade et c’est d’abord avec les yeux que l’on mémorise les paysages alors je voyage léger. Mais des fois je regrette de ne pas avoir emporté mon sac.

Pour une fête de famille, même équipement, je suis d’abord là pour profiter de la fête et si à l’occasion je peux faire quelques jolies photos, tant mieux.

Le portrait

Pour du portrait, je voyage léger également, un 35 et un 85 mm, rien de plus, mais jusqu’à présent, je n’ai guère eu l’occasion de m’exercer à cette technique photo.

 

Astronomie

Pour l’astronomie, le package s’alourdit notablement, pied photo, fish-eye, 70-300 mm, 500 mm et déclencheur sans fil. Le fish-eye me sert pour photographier la voûte céleste en pause longue, le 70-300 mm pour des conjonctions planète-lune, le 500 mm pour des photos lunaires (je n’ai pas encore essayé la photo planétaire avec).

La photo animalière

La photo animalière s’apparente beaucoup à l’astronomie, le fish-eye en moins et le sac à dos en plus.

Les concerts

Pour les concerts, tout dépend de la salle et de l’accréditation. iPhone si je ne suis pas autorisé à photographier, et sinon deux boîtiers cette fois. Pourquoi deux boîtiers? Pour ne pas avoir à changer d’optique dans le feu de l’action. Pour les optiques, le plus souvent je prends le 35 mm, le 85 mm, le 18-140 mm et le 70-300 mm. Cela fait beaucoup je sais. Le 35 mm permet de photographier la scène en entier, le 85 mm de se concentrer sur les artistes individuellement, le 18-140 mm de faire la même chose avec un seul objectif mais moins de lumière et le 70-300 mm d’aller chercher les visages et le batteur.

 

Le sport

Pour les compétitions sportives, l’équipement est le même que pour les concerts, avec parfois le fish-eye en plus qui permet de faire des photos surprenantes. Pour le tennis de table, je privilégie le 35 et le 85 mm, des optiques lumineuses avec un bon piqué qui me permettent de monter au 400 ième voir plus et saisir l’instant.

Conclusion

Au final, j’utilise beaucoup le 18-140 mm et le 85 mm. Le fish-eye comme le 35 mm sortent rarement de leur étui même si en quelques rares occasions je suis content de les avoir sous la main, le 500 mm est utilisé régulièrement mais uniquement pour des sujets particuliers, oiseaux et lune, et depuis que je l’ai, le 70-300 mm sert nettement moins.