Portraits de pongistes

Tout au long de l’année, j’accompagne mon petit dernier, aux compétitions de tennis de table qui se déroulent un peu partout dans le Bas-Rhin. N’ayant clairement pas le niveau pour le coacher, à part un « vas-y défonce le » (encouragement de footeux), je n’ai pas grand chose à faire pendant les six heures de la compétition. Alors étant co-webmaster du site du club, je me propose de faire quelques clichés pendant que les jeunes défendent les couleurs du club, histoire de couvrir l’événement (comme un journaliste sportif, le QI en plus, le talent en moins).

Dimanche dernier, nous étions donc à Ingwiller (au nord de l’Alsace) pour disputer le Top 12 LATT. Outre les photos d’ensemble, de matchs et de podiums, les clichés imposés dirons-nous, je me suis concentré sur des images de joueurs et joueuses en pleine action, de préférence au moment de frapper la balle. Des images qui requièrent un temps de pause relativement bref (de 1/200 à 1/250), une forte montée en ISO de 1000 à 4000 et un zoom puissant 70-300 mm.

Le choix du noir et blanc, c’est pour le plaisir du portrait mais également pour atténuer quelque peu les violents contrastes dus aux maillots, filets, murs, éclairages et séparations de la salle qui égarent les yeux du sujet principal. J’ai fait d’autres clichés en couleur pour restituer la réalité de la compétition, mais comme dit plus haut, ces photos réalistes m’intéressent nettement moins.

La toute première est ma préférée, l’expression de la gamine en plein service est amusante, presque surréaliste. Là où je suis content, c’est que mon gamin a ramené la coupe en juniors (7 absents sur 12, ceci explique en partie cela) et que je n’ai pas abusé du mode rafale pour obtenir les clichés que je voulais réaliser. Après sur une cinquantaine de photos, je ne garde que ces quatre là mais j’ai eu bien plus de déchet auparavant.

Que choisir ?

Vous êtes photographe, bardé d’objectifs et de boîtiers et vous avez le même problème que moi, que choisir. Un bon reflex avec son grip et un 300 mm, ça pèse son poids et c’est encombrant. Comment optimiser ses activités de loisir et photographiques sans emporter une maison sur son dos ?

Impossible de tout transporter, c’est trop lourd et trop encombrant, il faut donc faire des choix.

En vacances

Lorsque je suis en mode touriste, je ne prends qu’un boitier sans grip avec à 18-140 mm. Une solution passe partout, légère et très polyvalente. Il arrive parfois qu’une plus grande focale soit nécessaire, mais dans ces cas là, j’essaye de m’approcher le plus possible du sujet. Le photographe en promenade a tendance à fatiguer sa petite famille avec ses perpétuels changements d’objectifs, pauses photo, nettoyage etc. Une promenade reste une promenade et c’est d’abord avec les yeux que l’on mémorise les paysages alors je voyage léger. Mais des fois je regrette de ne pas avoir emporté mon sac.

Pour une fête de famille, même équipement, je suis d’abord là pour profiter de la fête et si à l’occasion je peux faire quelques jolies photos, tant mieux.

Le portrait

Pour du portrait, je voyage léger également, un 35 et un 85 mm, rien de plus, mais jusqu’à présent, je n’ai guère eu l’occasion de m’exercer à cette technique photo.

 

Astronomie

Pour l’astronomie, le package s’alourdit notablement, pied photo, fish-eye, 70-300 mm, 500 mm et déclencheur sans fil. Le fish-eye me sert pour photographier la voûte céleste en pause longue, le 70-300 mm pour des conjonctions planète-lune, le 500 mm pour des photos lunaires (je n’ai pas encore essayé la photo planétaire avec).

La photo animalière

La photo animalière s’apparente beaucoup à l’astronomie, le fish-eye en moins et le sac à dos en plus.

Les concerts

Pour les concerts, tout dépend de la salle et de l’accréditation. iPhone si je ne suis pas autorisé à photographier, et sinon deux boîtiers cette fois. Pourquoi deux boîtiers? Pour ne pas avoir à changer d’optique dans le feu de l’action. Pour les optiques, le plus souvent je prends le 35 mm, le 85 mm, le 18-140 mm et le 70-300 mm. Cela fait beaucoup je sais. Le 35 mm permet de photographier la scène en entier, le 85 mm de se concentrer sur les artistes individuellement, le 18-140 mm de faire la même chose avec un seul objectif mais moins de lumière et le 70-300 mm d’aller chercher les visages et le batteur.

 

Le sport

Pour les compétitions sportives, l’équipement est le même que pour les concerts, avec parfois le fish-eye en plus qui permet de faire des photos surprenantes. Pour le tennis de table, je privilégie le 35 et le 85 mm, des optiques lumineuses avec un bon piqué qui me permettent de monter au 400 ième voir plus et saisir l’instant.

Conclusion

Au final, j’utilise beaucoup le 18-140 mm et le 85 mm. Le fish-eye comme le 35 mm sortent rarement de leur étui même si en quelques rares occasions je suis content de les avoir sous la main, le 500 mm est utilisé régulièrement mais uniquement pour des sujets particuliers, oiseaux et lune, et depuis que je l’ai, le 70-300 mm sert nettement moins.