Caligula’s Horse – Charcoal Grace

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Charcoal est le premier album sorti cette année dont je vais vous parler. Oui encore du métal progressif, je sais, mais c’est le genre de musique que j’aime écouter en ce moment sorti de vieux albums sur lesquels je noie ma nostalgie.

Charcoal dépasse une heure avec deux titres ouvrant et fermant l’album qui explosent le compteur symbolique des dix minutes. Du metal progressif relativement soft au chant clair qui n’est pas sans rappeler le travail de Vola sur leur deux précédents albums.

Après la découverte de la musique du groupe Unprocessed, il faut avouer que Caligula’s Horse manque clairement d’assaisonnement. Il y a bien ‘Golem’ qui démarre sur les chapeaux de roues mais il se dégonfle assez vite. En fait, je crois que j’ai trop écouté de growl depuis le premier janvier et que ici, j’aurai bien aimé entendre quelques hurlements histoire de pimenter la sauce.

Charcoal Grace est un enfant de la pandémie de COVID 19, oui encore un. Un album qui évoque ces mois de confinement et l’espoir de jours meilleurs. Il contient d’ailleurs un tableau en quatre panneaux de plus de vingt minutes, mini concept album dans l’album, qui évoque cette période. D’ailleurs c’est là que se glisse un de mes morceaux préférés, ‘Vigil’, une petite douceur de trois minutes vingt-deux qui tranche avec le reste de l’album.

Mais c’est en regardant le clip du second single de l’album ‘Stormchaser’ que je me suis décidé à l’achat de Charcoal Grace. Le titre alterne plages dynamiques et eaux stagnantes. Vocalement il y a de belles constructions en écho et le refrain fonctionne particulièrement bien sans parler de la guitare tout simplement sublime à la quatrième minute.

J’en oublierai presque de parler de ‘Sails’, une pièce à l’écriture toute simple, pop progressive un peu éclipsée par sa place dans l’album, coincée entre ‘Charcoal Grace’ et ‘Stormchaser’. Il faut également souligner l’ouverture instrumentale magistrale longue de deux minutes quarante de ‘The World Breath With Me’ qui nous immerge dans l’album ou le chant fragile de ‘Mute’, presque comme une complainte folk

Caligula’s Horse joue ici d’un djent très mélodique, un métal prog à claviers, guitares et chant clair assez haut perché, ressemblant beaucoup au Leprous d’avant leur période orchestrale, et qui contrairement à leur précédent album Rise Radiant, prend assez peu de risque.

Le principal reproche que je ferai à cet album, c’est d’être trop long, pourtant il dure à peine plus d’une heure. Mais avec deux titres fleuves qui encadrent sept autres pièces au format moyen relativement homogène, j’ai tendance à décrocher par moment. Du coup j’ai souvent écouté les morceaux indépendamment les un des autres, ce que je fais rarement, pour réussir à m’en imprégner totalement.

Bon ce n’est pas le premier album sorti en 2024 que j’écoute, mais c’est le premier que je chronique par contre. Il n’entrera certainement pas dans mon top 2024 mais il mérite la découverte, d’autant que le label Inside Out a eu la bonne idée de passer son catalogue sur Bandcamp depuis quelque temps.