Neewer

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Si vous faites de la photo ou de la vidéo vous connaissez sans doute les techniques d’éclairages d’un sujet. Les termes comme soft box, gélatine, RGB, température, réflecteur ne vous sont pas inconnus.

Moi je débute là dedans, disons que cela ne fait que deux années que j’enregistre de la vidéo. J’en suis donc à mes premiers pas et j’ai compliqué la donne en utilisant un écran vert.

L’écran vert doit être lisse, bien éclairé et de manière uniforme pour que cela fonctionne. Sinon, des imperfections apparaissent, image plus sombre, artéfacts, noir virant au gris… 

J’ai pour ce faire deux lumières LED variables équipés de softbox rectangulaires, placées à 45 degrés de l’écran. Dans la précédente configuration, ils éclairaient mon visage et le fond vert. 

Sauf que cela donnait une lumière assez uniforme sur ma peau et que cela m’obligeait à ouvrir à f 2 à 160 ISO. 

J’ai ajouté un petit projecteur RGB sur le côté et un autre au sommet de l’écran pour donner un peu de relief à mon visage mais ce dernier provoquait des ombres lorsque mon bras bougeait.

Alors, j’ai décidé, pour mon anniversaire, de m’offrir un projecteur vidéo avec pied, softbox et à température stable, histoire d’améliorer ma configuration. 

Mais ceux recommandés par les youtubeurs que je suis, commencent à cinq cent euros, autant dire trop cher pour le budget prévu.

J’ai effectué des recherches sur Internet pendant quelques jours avant de tomber sur un projecteur LED Neewer 60W à 5600K avec pied et sa softbox pour moins de deux-cent-cinquante euros. Je me suis dit que pour essayer, c’était acceptable.

Il m’a fallu justement de nombreux essais pour trouver le bon équilibre entre les lumières. Les deux LED à softbox rectangulaires maintenant sont placés près de l’écran vert et ne m’éclairent quasiment pas le visage. Le nouveau projecteur, lui est placé à 45 degrés devant moi, me surplombant un peu. Il est équipé de sa softbox ronde qui supprime les ombres portées et je l’ai poussée à son maximum de puissance.

Mon visage est bien éclairé à gauche et reste plus dans l’ombre sur la droite. L’appareil photo est calé sur 5600K, ouvert à 3.2 pour 100 ISO. J’ai gagné en lumière, fixé ma balance des blancs et augmenté la profondeur de champ ce qui limite l’effet de bordure avec l’écran vert. En bonus j’ai enfin un visage avec du relief.

Cela fait beaucoup de matériel pour pas grand chose mais comme on me sollicite de temps en temps pour des séances de shooting, le matériel sert également pour la photographie. J’espère que, comme pour le son, vous apprécierez la différence.

J’en au profité également pour revoir le gingle, le montage ainsi l’ambiance ‘salon’ cosy pour fêter mon centième abonné à la chaine. Vous pourrez découvrir ça lundi. Merci à vous et continuez à vous abonner. Plus on est de fous…

Autoportrait

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Difficile d’apprendre à jouer avec la lumière lorsque vous n’avez pas de modèle sous la main.

Je dispose bien des projecteurs, de l’écran et de l’appareil photo, mais personne à placer devant l’objectif.

Alors c’est moi qui m’y colle.

A l’aide de l’application SnapBridge de Nikon, je peux contrôler le boîtier à distance, régler quelques paramètres, regarder ce que je cadre et prendre la photo. 

Une télécommande de luxe bien pratique même s’il faut que je m’y reprenne toujours à deux fois pour établir la connection avec l’appareil photo. Je croyais qu’ils avaient corrigé ce bug. Ben non.

Donc je parlais de portraits et d’éclairages. Avec un fond noir, deux spots LED sans softbox, je travaille la position de la lumière sur le visage pour obtenir différents éclairages et textures.

Ce n’est pas facile car il faut regarder le smartphone où se trouve l’application SnapBrige pour se faire une idée du résultat et fatalement lorsque l’on prend la photo, le visage et les yeux bougent un peu, le temps de baisser les bras pour cacher l’écran.

Lumière dure, noir et blanc accentué avec beaucoup de clarté, c’est comme ça que j’aime les photographies depuis pas mal de temps, on va dire que c’est mon style à moi.

Le défaut et l’intérêt de ces traitements, c’est que cela exacerbe tous les petits défauts de la peau, les rides, les poils, les tâches, et de ce côté là je suis gâté. J’ai même dû retravailler certaines images pour ‘épiler’ les oreilles et le nez. Oui c’est moche de vieillir. Pour le rendu brumeux ouateux à la David Hamilton, vous repasserez. Après, j’ai amplement dépassé l’âge de ses modèles.

Alors pas de panique, si mes épaules sont dénudées, c’était pour l’esthétique toute relative de la chose. Je ne suis pas narcissique au point pour poser à poil. Je le précise car j’ai eu des réflexions à la maison et comme mes voisins me prennent pour un pervers, autant être clair, hein les petits enfants, vous aimez les films de gladiateurs ?

Bon passons.

Pour ne pas avoir à trop retravailler l’image, je n’éclaire pas le fond noir, les spots regardent un peu vers l’objectif. J’ouvre à 2.8 pour flouter le fond ce qui me permet également de moins éclairer.

Je n’ai d’abord allumé qu’un des deux spots pour obtenir une ombre très marquée sur le visage. Puis j’ai varié l’orientation de celui-ci, de face, de côté, aux trois quarts, de dos, car ici c’est le modèle qui doit bouger, l’appareil est sur un pied. Ensuite j’ai ajouté une seconde lumière, plus faible pour déboucher les ombres. Cela donne des images plus douces, moins contrastées malgré mon traitement noir et blanc très tranché.

J’ai fait une seconde série le lendemain, plus habillée cette fois, cadrée plus large, en ajoutant un petit projecteur LED dans le but de faire briller les yeux (raté) et en mettant en place les softs box. Entre temps je m’étais rasé même si ce n’est pas flagrant. J’ai posé le smartphone sur un pied également pour être plus à l’aise et mieux voir ce que je photographiais. Un des projecteurs éclairait le plafond blanc à 45 degrés, l’autre en partie tourné vers l’objectif, illuminait mon côté gauche.

Il faudrait sans doute que je rejoigne un club photo pour approfondir toutes ces techniques au lieu de jouer tout seul à poil dans mon salon…