Le Cinquième Coeur

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Si Dan Simmons est longtemps resté pour moi l’auteur de science-fiction par excellence (Hyperion), il est tombé de son piédestal avec Flashback et j’ai ensuite boudé ses romans.

Le cinquième coeur est donc le premier livre que je lis de lui depuis ce funeste Flasback.

Il n’est pas question de science-fiction ici, ni même d’horreur mais d’enquêtes. Dan Simmons met en scène deux personnages, un de fiction, Sherlock Holmes, l’autre écrivain, Henry James qui n’ont en commun que la fin du dix-neuvième siècle.

Je n’ai lu que Le Chien des Baskerville de Arthur Conan Doyle et le seul livre que je connaisse de Henry James, je le dois au grand écran et je me suis endormi en route. Mais malgré cela, je peine encore à associer deux hommes aussi dissemblables dans une même aventure. Pourtant Dan Simmons y parvient assez bien, ce qui en soit est déjà un tour de force.

L’intrigue, pour peu qu’elle possède une quelconque importance, tourne autour du suicide de Clover, une épouse de bonne famille, et une menace d’attentat sur le président américain pendant l’exposition universelle de Chicago en 1893. 

Mais tout ceci ne semble qu’un prétexte pour raconter Sherlock Holmes et Henry James, pour dépeindre une société, ses diners, ses salons, pour se questionner sur l’existence des personnages de fiction et pour côtoyer les grands écrivains de l’époque.

Il n’est pas aisé d’arriver jusqu’à la dernière page. Certains chapitres se lisent d’une traite, d’autres traînent en longueur, surtout lorsque Dan Simmons déroule l’intrigue. Les portraits de ses personnages, les dîners mondains et le truculent Sherlock font tout le sel de ce roman.