Martine prend le train

Samedi dernier, nouvelle matinée de photographie de rue, le stage photo que je suis actuellement pour devenir, avec un peu de chance, moins mauvais. Cette fois, Pierre, notre formateur, nous emmenait à la gare pour que nous nous exercions. Déjà l’aventure du marché m’avait quelque peu effrayé, alors aller dans une grande gare, armé d’un appareil photo, en période de paranoïa urbaine, me semblait terrifiant.

C’est pourtant dans une grande indifférence que nous avons pu photographier au milieu de la foule. Dans la gare, les gens semblaient ne pas nous voir, ne pas être dérangés par les onze objectifs braqués sur eux. Je me suis posé, accroupi, à de nombreuses reprises au milieu des allées grouillant de monde, afin de prendre la foule courant après son train, sans subir un seul regard de travers ou une remarque désobligeante. Bien au contraire, nous avons eu même droit à quelques sourires encourageants.

J’ai passé une bonne partie du temps devant l’escalator, m’essayant à des superpositions d’images ratées hélas (pas de pied photo contrairement à d’autres ce matin là), puis je me suis aventuré dans les couloirs grouillant de monde. Un vrai bonheur ! Cette fois, même si le résultat final n’est pas à la hauteur de mes espérances, je me suis réellement amusé et les deux retardataires, courant après leur train dans les couloirs, sont mes images préférées.

Jeudi soir prochain, après Pain of Salvation au Z7, ce sera, séance en labo avec Lightroom, pour choisir les clichés et les retravailler.