L’iMac n’a qu’un fil

Les gens de chez Apple sont très forts tout de même. L’iMac est comme un portable pas du tout transportable. Un écran, une U.C., un clavier, une souris et un seul câble pour relier tout ça, la magie du Bluetooth. S’ils s’étaient débrouillés pour que le courant arrive sans fil ça aurait été top. Notez bien que je ne déplace pas souvent un écran 27 pouces.

Mais le tableau que viens de dresser est utopique. Personne n’utilise un iMac de cette manière. 

Tout d’abord, la machine me sert à écouter de la musique, beaucoup de musique, et pour un audiophile comme moi, cela passe forcément par un DAC, donc un câble USB entre l’iMac et la chaîne. Et de deux.

Ensuite, toujours pour la même raison, j’ai de nombreux CDs que j’encode en ALAC (un format de son compressé sans perte, mieux que le mp3) afin d’intégrer les albums à ma bibliothèque iTunes pour ensuite les écouter sur un iPhone. L’iMac ne possède pas de lecteur CD, grave handicap croyez-moi, le 100% dématérialisé ce n’est pas encore pour demain. Il me faut donc brancher un lecteur CD USB à la machine. Et de trois.

L’écran et l’U.C. Ne font qu’un, c’est très fort mais le clavier et la souris alors ? Ces deux accessoires indispensables fonctionnent en Bluetooth, magique, sauf, sauf, que Bluetooth dit alimentation électrique et que de temps en temps, il faut recharger ces charmants périphériques à l’aide de câbles spécifiques. Et de cinq.

Un ordinateur ne serait rien sans un système de sauvegarde digne de ce nom. Même si le cloud a fait ses preuves, je ne suis pas prêt à sacrifier ma bande passante et à livrer à un serveur distant le contenu de ma machine, même si je n’ai rien à cacher. Je branche donc un disque dur externe, en USB, à la machine à remonter le temps, lui confiant le soin de copier régulièrement le contenu de l’iMac. Et de six.

Vous croyez que c’est fini, eh bien non. Je vous ai dit que ma musique était sur iTune et que je l’écoutais sur iPhone également non ? Je branche donc mon iPhone sur l’iMac pour de synchroniser à iTune via un câble USB. Et de sept.

Finalement, la machine livrée sans fil se retrouve ressembler à une tarentule velue et mon bureau à un chaos recouvert de câbles et d’accessoires divers. Il va falloir que j’écrive à Apple pour me plaindre, peut-être à l’aide d’un tablette graphique et d’un stylo spécifique ? Sauf que je n’ai plus de port USB de libre à l’arrière de l’ordinateur.

Le menu est en haut

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Ocultée par l’écran noir de mes pensées, la lumière ne pénètre plus dans le salon. De doux ronronnements brisent le silence, le chat n’est pourtant pas là.

La fenêtre n’occupe plus tout l’immense mur et pourtant je ne trouve pas le menu.

Des pommes ? Pourquoi pas, mais à cette saison, elle sont hors de prix.

La lumière dans la pièce ne brille pas, je ne connais pas mon répertoire classique, vas-y qu’ils disent, encore faudrait-il savoir où aller.

Vingt-sept pouces ça en fait du monde sur le bord de la route à essayer de monter dans une voiture. Migrer d’un pays vers un autre est bien plus compliqué qu’il n’y paraît et cela prend des heures lorsque vous avez beaucoup de bagages, à condition encore de pouvoir emporter les dits bagages.

Un apprentissage douloureux devant un monstre pour retrouver des automatismes, le menu est en haut, encore faut-il lever le nez.

Plein de tunes à transporter dans une petite valise, des heures de remplissage à pleine vitesse, des heures de transbordage avec l’espoir que les billets ont cours ici. 

Arrivé samedi midi, le monstre ne m’a laissé aucun répit depuis, recherches, essais, échecs, nouvelles tentatives, installations, incompréhension, et si j’avais fait le mauvais choix ?

La bête ronronne doucement alors que sa copine asthmatique peine à suivre le rythme infernal. L’une se dépouille, l’autre se gave, mélodies, paysages, concerts, portraits, messages… La grande migration a commencé, méga après méga, la chenille devient papillon mais j’aimerais bien aller dormir quelques heures, on vient de basculer à l’heure d’été, tout ça pour 0.07% d’économie d’énergie.

Dimanche matin, j’ai récupéré mes tunes, une sacrée aventure croyez-moi, restait encore la chambre noire, indispensable même à l’heure du numérique. Par chance Linux Torvals est une vieille connaissance sinon j’aurai eu quelques craintes avant le lancer le Script For a Jester’s Tear.

Larry Page aime bien les safaris, un problème de moins dans ma liste toute douce. Le soleil brille, encore une demie heure de transvasement si tout va bien.

Vous voyagez côté Pomme ou Fenêtre ? Gare à vous, si vous changez de fauteuil, cela pourrait être inconfortable plusieurs heures.

Si vous n’avez rien compris à ce post hallucinatoire, référez-vous à l’image. Je viens de divorcer de Microsoft pour épouser Apple, et croyez-moi, le passage de l’un à l’autre, ne se fait pas sans souffrance, même lorsque vous êtes un ancien informaticien.