ZWO et les câbles

Image

ZWO est la marque chinoise qui équipe une grande partie de mon setup astro. D’abord spécialisée dans les caméras, elle s’est diversifiée et fabrique maintenant des montures pour télescope, des lunettes, des ordinateurs, des roues à filtres, des rotateurs de champs, des focusseurs et des télescopes automatiques.

Je suis arrivé chez eux par flemme. Pourquoi s’encombrer de drivers, de logiciels, de PC, lorsque l’on peut avoir un setup complet compatible et simple à mettre en œuvre ?

J’ai d’abord acheté un Asiair Plus avec la lunette de guidage 30/120 mm et la caméra ASI120 mini pour régler les problèmes de suivi de ma première monture de télescope. J’ai ensuite acheté leur monture AM5 réputée pour sa simplicité et son transport facile. J’ai continué en achetant une caméra pour photographier le ciel profond, une ASI533 MC Pro et enfin j’ai trouvé sur LeBoncoin une caméra d’occasion pour le planétaire, la ASI224MC.

Je possède donc un écosystème ZWO assez complet même si je n’ai pas encore d’EAF (mise au point automatique) ni de roue à filtre.

Évidemment tout ces équipements fonctionnent avec des câbles. USB, RJ 45, alimentation 12 V. Des fils qui pendouillent, se mélangent, se coincent et parfois se cassent. Ça m’est arrivé plus d’une fois. Alors j’ai demandé mon fiston, qui possède deux imprimantes 3D, de me fabriquer des accessoires pour organiser les câbles.

Les organisateurs de câbles permettent d’éviter d’avoir des pelottes de fils qui pendent un peu partout, qui se prennent dans les pieds, qui s’accrochent aux vis de réglages mais également d’éviter la tension sur les connecteurs. 

Car si les produits ZWO fonctionnent relativement bien, j’ai l’impression que la marque fait des économies sur la connectique. Les prises USB et d’alimentation ne sont pas assez profondes pour mes câbles et la moitié du connecteur reste à l’air libre. 

Tant et si bien que les mauvais contacts sont fréquents lorsque les fils pendent. Et les mauvais contacts, c’est clairement l’enfer.

Pour réaliser l’alignement de la monture équatoriale avec l’étoile polaire, le setup réalise une première photo puis la monture bascule de 45 degrés à gauche pour en faire une deuxième. Ce déplacement suffit souvent pour que la prise d’alimentation de la caméra principale perde son contact. La micro coupure résultante plante le processus et il faut tout reprendre à zéro.

La correction fine du mouvement de la monture se fait en suivant à l’ordinateur plusieurs étoiles. La caméra de guidage est reliée à l’Asiair (le mini ordinateur) par deux câbles, un RJ45 et un USB. J’ai remarqué qu’au bout d’une heure ou deux d’auto guidage, l’ordinateur finit par perdre la main et commence à compenser des déplacements fantômes. Du coup le suivi devient plus mauvais que sans caméra de guidage et la session photo se termine là. Je soupçonne ici également un faux contact même si le déplacement en question est très lent. Et personne ne m’a apporté d’explication satisfaisante à mon problème à ce jour.

Du coup je vais tester deux nouveaux organisateurs de câbles fabriqués par mon fils aîné, un pour la caméra principale et l’autre pour la caméra de suivi. D’ailleurs je n’arrête pas de lui conseiller d’ouvrir une boutique en ligne pour vendre ses impressions. Un organisateur de câbles comme un masque de bathinov sont vendus pas loin de vingt euros et coûtent moins d’un euro à fabriquer. Même si la demande n’est pas folle, il y a moyen de se faire un peu d’argent.

Pavel Bahtinov

Image

Comment ça, vous ne connaissez pas Pavel Bahtinov ? Vous n’avez jamais lu Guerre et Paix, Anna Karénine ou La Maison Russie !

Bon je l’avoue, ces ouvrages n’ont rien à voir avec l’astronome russe Pavel Bahtinov. D’ailleurs, la semaine dernière je ne connaissais même pas son nom.

J’ai entendu parler de lui dans un article traitant de la mise au point en photographie astronomique sur le blog Astronomie Pratique que je vous recommande au passage. Pavel Bahtinov à conçu un masque à installer sur sa lunette ou son télescope pour faciliter la mise au point.

Comment ça marche ?

Si vous avez fait un peu d’optique, vous avez probablement entendu parler des diffractions. La lumière étant une onde, lorsqu’on lui oppose des obstacles d’une certaine taille, elle se comporte d’étrange manière, créant des figures géométriques caractéristiques. Les diffractions.

Le masque de Bahtinov, une simple grille en plastique placée au sommet de votre instrument, permet de dessiner des figures qui vont vous aider à faire la mise au point de votre instrument. Dans l’illustration ci dessus vous pouvez voir le masque à gauche et la figure de diffraction à droite obtenue en pointant une étoile lorsque la mise au point est bonne.

Mais je ne suis pas là pour plagier l’article de Astronomie Pratique. Par contre, lorsque j’utilise mon appareil photo au cul du télescope, j’ai pas mal de difficulté à faire une bonne mise au point sur l’écran du Z6 II. Donc la méthode du masque de Bahtinov m’interagissait au plus au point.

Sauf que, sur Astroshop.de, un masque de Bahtinov pour mon instrument se vend 39,90 euros et dans l’article il conseillait celui de Vincent, réalisé avec une imprimante 3D, qui lui est vendu 34,90 euros. Un peu cher pour un bout de plastique.

C’est alors que j’ai eu une illumination, si le masque pouvait être imprimé en 3D, il devait exister des fichiers pour le réaliser sur la toile. Et en effet, sur Guithub vous trouvez un générateur SVG de masque de Bahtinov et sur Mito3D vous trouvez également des fichiers d’impression.

Sauf que je n’ai pas d’imprimante 3D. Par contre j’ai un fils très geek qui dispose de trois imprimantes, deux à résine et une à filament et qui ne désire qu’une chose, imprimer des trucs pour ses gentils parents. Il nous a déjà réparé le pommeau de douche, imprimé un système d’irrigation pour le potager alors quand je lui ai demandé de m’imprimer un masque de Bahtinov en lui promettant une bière, il revenait à la maison, trois heures plus tard avec un machin rond de couleur orange que j’allais pouvoir fixer au sommet du télescope et deux bières locales pour se réhydrader.

J’avoue, il a fallu poncer le masque pour le mettre en place, mais c’est de ma faute, je lui avais fourni un modèle pour un instrument dont le miroir secondaire était plus petit. Il va m’en imprimer un nouveau plus adapté.

D’après mon fils, le masque a couté 1.80 euros en matière plus deux heures d’utilisation de son imprimante à filament soit environ 0,17 euros. Allez, on va arrondir tout ça à 2 euros sans parler des deux bières offertes. Une très bonne affaire, surtout que la bière était très bonne.

Par contre, vu la météo de ces derniers jours et celle à venir, impossible de tester le masque, le nouvel oculaire réticulé et les filtres planétaires récemment achetés. Je piaffe d’impatience de pouvoir sortir à nouveau le télescope pour réaliser de nouvelles images de meilleur qualité. En attendant, voici mes derniers essais qui ne demandent qu’à être améliorés, l’amas M 37 en haut et la galaxie M 82 en bas.