Pavel Bahtinov

Image

Comment ça, vous ne connaissez pas Pavel Bahtinov ? Vous n’avez jamais lu Guerre et Paix, Anna Karénine ou La Maison Russie !

Bon je l’avoue, ces ouvrages n’ont rien à voir avec l’astronome russe Pavel Bahtinov. D’ailleurs, la semaine dernière je ne connaissais même pas son nom.

J’ai entendu parler de lui dans un article traitant de la mise au point en photographie astronomique sur le blog Astronomie Pratique que je vous recommande au passage. Pavel Bahtinov à conçu un masque à installer sur sa lunette ou son télescope pour faciliter la mise au point.

Comment ça marche ?

Si vous avez fait un peu d’optique, vous avez probablement entendu parler des diffractions. La lumière étant une onde, lorsqu’on lui oppose des obstacles d’une certaine taille, elle se comporte d’étrange manière, créant des figures géométriques caractéristiques. Les diffractions.

Le masque de Bahtinov, une simple grille en plastique placée au sommet de votre instrument, permet de dessiner des figures qui vont vous aider à faire la mise au point de votre instrument. Dans l’illustration ci dessus vous pouvez voir le masque à gauche et la figure de diffraction à droite obtenue en pointant une étoile lorsque la mise au point est bonne.

Mais je ne suis pas là pour plagier l’article de Astronomie Pratique. Par contre, lorsque j’utilise mon appareil photo au cul du télescope, j’ai pas mal de difficulté à faire une bonne mise au point sur l’écran du Z6 II. Donc la méthode du masque de Bahtinov m’interagissait au plus au point.

Sauf que, sur Astroshop.de, un masque de Bahtinov pour mon instrument se vend 39,90 euros et dans l’article il conseillait celui de Vincent, réalisé avec une imprimante 3D, qui lui est vendu 34,90 euros. Un peu cher pour un bout de plastique.

C’est alors que j’ai eu une illumination, si le masque pouvait être imprimé en 3D, il devait exister des fichiers pour le réaliser sur la toile. Et en effet, sur Guithub vous trouvez un générateur SVG de masque de Bahtinov et sur Mito3D vous trouvez également des fichiers d’impression.

Sauf que je n’ai pas d’imprimante 3D. Par contre j’ai un fils très geek qui dispose de trois imprimantes, deux à résine et une à filament et qui ne désire qu’une chose, imprimer des trucs pour ses gentils parents. Il nous a déjà réparé le pommeau de douche, imprimé un système d’irrigation pour le potager alors quand je lui ai demandé de m’imprimer un masque de Bahtinov en lui promettant une bière, il revenait à la maison, trois heures plus tard avec un machin rond de couleur orange que j’allais pouvoir fixer au sommet du télescope et deux bières locales pour se réhydrader.

J’avoue, il a fallu poncer le masque pour le mettre en place, mais c’est de ma faute, je lui avais fourni un modèle pour un instrument dont le miroir secondaire était plus petit. Il va m’en imprimer un nouveau plus adapté.

D’après mon fils, le masque a couté 1.80 euros en matière plus deux heures d’utilisation de son imprimante à filament soit environ 0,17 euros. Allez, on va arrondir tout ça à 2 euros sans parler des deux bières offertes. Une très bonne affaire, surtout que la bière était très bonne.

Par contre, vu la météo de ces derniers jours et celle à venir, impossible de tester le masque, le nouvel oculaire réticulé et les filtres planétaires récemment achetés. Je piaffe d’impatience de pouvoir sortir à nouveau le télescope pour réaliser de nouvelles images de meilleur qualité. En attendant, voici mes derniers essais qui ne demandent qu’à être améliorés, l’amas M 37 en haut et la galaxie M 82 en bas.

Le nouveau déchet

Image

Outre nos poubelles qui débordent, les décharges sauvages, les emballages de mal bouffe Mc Donald, les cartons de pizzas, les mégots, un nouveau détritus a fait son apparition dans notre paysage. 

Plus gros qu’un filtre de cigarette, plus petit qu’une boite de cheese burger, il jalonne nos rues et campagnes depuis un an et demi. Blanc, noir, le plus souvent bleu, il traine dans les flaques d’eau, s’envole au vent et bouche les caniveaux.

Vous l’avez certainement reconnu puisque vous êtes obligé d’en porter un tous les jours, il s’agit de ce putain de masque qui jusqu’à présent m’a protégé efficacement de la COVID-19.

Pourquoi en trouve-t-on partout, en ville comme à la campagne ? Ils sont plus nombreux que les mouchoirs jetables dans les buissons et les préservatifs usagés dans certains quartiers. 

Pourquoi certains déchets sont plus rares que d’autres ? Je n’ai jamais trouvé un billet de cinquante euros traînant dans rue. Pourtant nous en avons souvent dans nos poches. Étrange…

Je peux comprendre que l’on perde un masque, tombé de son sac, de sa pochette, du poignet où il était accroché. Ça arrive aux plus négligents d’entre nous. 

Mais tous le monde se mouche, alors que certains ne porte pas de masque. On devrait trouver plus de mouchoirs blancs jetables par terre que de masques chirurgicaux bleus. Ça semble logique non ? D’autant qu’un masque jetable peut être porté quatre heures alors qu’un mouchoir usagé n’est guère utile en  plus d’être désagréable à conserver dans une poche.

Alors pourquoi trouve-t-on tant de masques par terre ? Serait-ce lié à notre relation à l’objet ? Le mouchoir nous l’utilisons volontiers pour dégager nos sinus encombrés alors que le masque nous est imposé par des gouvernements totalitaires qui nous volent nos libertés. Enfin c’est ce que certains racontent pour les masques bien sûr.

Cette attitude de rejet de l’inconfort aurait-elle pour conséquence une réaction de vengeance consistant à jeter l’objet dès qu’il n’y a plus personne en vue pour en contrôler le port ? Mystère. Mais c’est franchement dégueulasse. 

De base je déteste ces gros connards qui balancent leurs mégots de cigarettes dans le caniveau ou par la fenêtre de leur voiture. Alors les abrutis qui jettent les masques qui leur sauvent la vie tous les jours et protègent leurs proches d’une redoutable maladie, je les exècre encore plus. Comment peut-on être aussi crados ? Un masque n’est pas biodégradable, il contient des matières plastiques et peut en plus être imbibé de microbes. Bref c’est un truc bien crade qui, comme les pansements, doit être incinéré. En plus dans la nature, le machin se voit de loin, s’accroche aux branches des arbres.

Alors s’il vous plaît, jetez vos masques dans les poubelles, vos mégots dans les cendriers et ramassez les merdes de vos chiens. La planète sera plus jolie.